Energie: la Syrie, l'Egypte et la Jordanie s'entendent pour aider le Liban

La ministre jordanienne de l'Energie Hala Zawati, le ministre égyptien du Pétrole et des Ressources minières, Tarek El-Molla, le ministre libanais de l'Energie Raymond Ghajar, et son homologue syrien Bassam Tohmé lors d’une conférence de presse conjointe au cours de leur réunion à Amman, capitale de la Jordanie, le 8 septembre 2021 (Photo, AFP)
La ministre jordanienne de l'Energie Hala Zawati, le ministre égyptien du Pétrole et des Ressources minières, Tarek El-Molla, le ministre libanais de l'Energie Raymond Ghajar, et son homologue syrien Bassam Tohmé lors d’une conférence de presse conjointe au cours de leur réunion à Amman, capitale de la Jordanie, le 8 septembre 2021 (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 08 septembre 2021

Energie: la Syrie, l'Egypte et la Jordanie s'entendent pour aider le Liban

La ministre jordanienne de l'Energie Hala Zawati, le ministre égyptien du Pétrole et des Ressources minières, Tarek El-Molla, le ministre libanais de l'Energie Raymond Ghajar, et son homologue syrien Bassam Tohmé lors d’une conférence de presse conjointe au cours de leur réunion à Amman, capitale de la Jordanie, le 8 septembre 2021 (Photo, AFP)
  • Le ministre libanais de l'Energie Raymond Ghajar a estimé que son pays avait «besoin aujourd'hui de 600 millions de mètres cubes de gaz pour fournir 450 mégawatt d'électricité»
  • Le ministre égyptien du Pétrole et des Ressources minières, Tarek El-Molla, a lui aussi affirmé que son pays s'engageait à «être prêt pour le transfert du gaz (vers le Liban) (...) le plus tôt possible»

AMMAN: Les ministres de l'Energie jordanien, égyptien, syrien et libanais se sont entendus mercredi sur une feuille de route pour acheminer du gaz égyptien vers le Liban via la Syrie et la Jordanie, lors d'une réunion à Amman.  

En plein effondrement économique, le Liban connaît de graves pénuries de carburant et des coupures d'électricité qui paralysent les services et les activités des hôpitaux, restaurants, magasins et industries. Il s'agit de l'une des pires crises économiques de l'histoire depuis 1850, selon la Banque mondiale.   

Présent à la réunion mercredi à Amman, le ministre libanais de l'Energie Raymond Ghajar a estimé que son pays avait « besoin aujourd'hui de 600 millions de mètres cubes de gaz pour fournir 450 mégawatt d'électricité ».  

Son homologue syrien Bassam Tohmé a assuré que « la ligne de gaz arabe » reliant la Syrie à la Jordanie était « prête (...) malgré le fait qu'elle ait été prise pour cible » par des rebelles opposés au pouvoir de Damas.  

La « ligne de gaz arabe » -- un gazoduc -- ainsi que la ligne électrique reliant l'Egypte, la Jordanie et la Syrie ont été sérieusement endommagées par le conflit syrien déclenché en 2011. En août 2020, une explosion, qualifiée d'« acte terroriste » par Damas, avait visé le gazoduc.  

La réunion de mercredi avait « pour but de mettre en place un plan de travail » et « d'évaluer l'état des infrastructures pour l'acheminement du gaz égyptien vers le Liban, après une coupure de 10 ans », a indiqué la ministre jordanienne de l'Energie Hala Zawati.  

Les infrastructures « sont quasiment prêtes, mais il y a des réparations » à prévoir, a-t-elle assuré, ajoutant par ailleurs que « la réhabilitation des lignes électriques endommagées (en Syrie) nécessiter(ait) plusieurs mois ».   

Le ministre égyptien du Pétrole et des Ressources minières, Tarek El-Molla, a lui aussi affirmé que son pays s'engageait à « être prêt pour le transfert du gaz (vers le Liban) (...) le plus tôt possible ».  

La réunion mercredi intervient à la suite d'un feu vert exceptionnel accordé par les Etats-Unis pour permettre aux pays arabes de contourner les sanctions américaines visant le pouvoir syrien et acheminer -- via la Syrie et ses infrastructures -- du gaz égyptien mais aussi de l'électricité venue de Jordanie.  

Le Liban « travaille avec la Banque mondiale pour assurer les ressources financières nécessaires pour couvrir les frais des importations énergétiques de l'Egypte », a précisé M. Ghajar. 


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
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  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
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  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

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  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.