Suspense total à une semaine des élections législatives canadiennes 

Le débat en anglais entre les chefs de partis a en effet déclenché, exceptionnellement, des réactions passionnées au Québec, entraînant une prise de position rare du Premier ministre québécois en faveur d'un gouvernement conservateur. (AFP)
Le débat en anglais entre les chefs de partis a en effet déclenché, exceptionnellement, des réactions passionnées au Québec, entraînant une prise de position rare du Premier ministre québécois en faveur d'un gouvernement conservateur. (AFP)
Short Url
Publié le Lundi 13 septembre 2021

Suspense total à une semaine des élections législatives canadiennes 

  • A l'aube de la dernière semaine de campagne, les deux grands partis sont donnés entre 30 et 34% des intentions de vote, et le Nouveau parti démocrate autour de 20%
  • Usé par six années au pouvoir, affaibli par les procès en inaction, le Premier ministre sortant est allé de désillusion en désillusion dans cette campagne

MONTREAL: Le libéral sortant Justin Trudeau ou le conservateur Erin O'Toole? A une semaine du scrutin, le suspense est total au Canada: les sondages donnent les deux grands partis dans un mouchoir de poche et des enjeux régionaux forts compliquent les pronostics.

A l'aube de la dernière semaine de campagne, les deux grands partis sont donnés entre 30 et 34% des intentions de vote, et le Nouveau parti démocrate autour de 20%.

En déclenchant ces élections anticipées à la mi-août, Justin Trudeau espérait pouvoir retrouver à la chambre des Communes la majorité qu'il avait perdue lors des élections de 2019.

Mais ce pari risqué semble, après quatre semaines de campagne, désormais "inatteignable" estime André Lamoureux professeur à l'Université du Québec. "Il pourrait encore être minoritaire mais il y a grand péril en la demeure", ajoute-t-il.

Si aucun des deux grands partis qui alternent au pouvoir depuis 1867 n'est en mesure d'obtenir une majorité des 338 sièges en lice au parlement fédéral, le vainqueur devra composer un gouvernement minoritaire.

Cette élection est finalement "un référendum pour ou contre Justin Trudeau car on voit que les idées conservatrices ne sont pas plus populaires qu'avant", estime de son côté Geneviève Tellier de l'université d'Ottawa.

Les gens ont "perçu que la décision de Justin Trudeau de se lancer dans une campagne électorale était basée sur des réflexions très stratégiques". 

Ses rivaux n'ont d'ailleurs pas cessé ces dernières semaines de marteler qu'il s'agit d'une campagne "inutile" puisque "le parlement fonctionnait" et que le pays est, comme le reste du monde, confronté à une quatrième vague de Covid.

"On doit travailler ensemble contre la pandémie. Ce n'est pas le moment pour une élection", a déclaré à plusieurs reprises le chef des conservateurs Erin O'Toole lors des débats télévisés.

Usé par six années au pouvoir, affaibli par les procès en inaction, en matière d'environnement ou de politique étrangère notamment, le Premier ministre sortant est allé de désillusion en désillusion dans cette campagne.

Et sur le terrain, il est suivi par une foule de manifestants en colère contre les mesures sanitaires à chaque déplacement. L'un d'entre eux lui a même jeté des graviers la semaine dernière. 

Fin août, cerné par des manifestants, il avait été contraint d'annuler un meeting électoral.

"On ne peut pas se permettre quatre ans de plus de M. Trudeau", a estimé Jagmeet Singh, le leader du Nouveau parti démocratique (NPD, gauche) le qualifiant de "grand parleur mais petit faiseur" sur l'environnement.

Fin de la Trudeau-mania 
"Les voies +ensoleillées+ promises en 2015 semblent bien loin, et beaucoup d'électeurs y voient des paroles creuses maintenant", ajoute Geneviève Tellier. 

Mais Justin Trudeau, 49 ans, s'est attaché ces derniers temps à montrer qu'il était le seul leader crédible et que son principal rival n'avait pas une stature de dirigeant.

Il a à plusieurs reprises évoqué le "leadership mou" de M. O'Toole, son manque d'ambition en matière climatique et sa position fragile face à la branche la plus conservatrice de son parti (anti-avortement et climato-sceptique notamment).

Après le dernier débat, il apparaît aussi que les dynamiques régionales seront déterminantes pour ce scrutin. Les "enjeux régionaux rendent les projections quasiment impossibles", estime Daniel Béland de l'université Mc Gill, évoquant des crispations au Québec notamment.

Le débat en anglais entre les chefs de partis a en effet déclenché, exceptionnellement, des réactions passionnées au Québec, entraînant une prise de position rare du Premier ministre québécois en faveur d'un gouvernement conservateur.

Dans l'ouest, la question du secteur pétrolier et de son avenir est déterminante. Et en Ontario, le NPD pourrait progresser dans la grande région de Toronto venant troubler le face-à-face entre libéraux et conservateurs.

Jusqu'ici, Justin Trudeau, qui était en 2015 le visage jeune et branché de la politique canadienne, était parvenu à marcher dans les pas de son père. Redevenir majoritaire pour un troisième mandat est la dernière marche: dans une semaine, on saura si elle était trop haute.


Au Vatican, Léon XIV célèbre sa première messe de Noël

Le pape Léon XIV célèbre la messe de la veille de Noël à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 24 décembre 2025. (AFP)
Le pape Léon XIV célèbre la messe de la veille de Noël à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 24 décembre 2025. (AFP)
Short Url
  • À la basilique Saint-Pierre, Léon XIV célèbre sa première messe de Noël en tant que pape, plaçant son pontificat sous le signe de la charité, de l’espérance et de la dignité humaine
  • Fidèle à son appel à une paix « désarmée et désarmante », il s’apprête à renouveler ses appels à la trêve et à la paix mondiale

CITÉ DU VATICAN, SAINT-SIÈGE: Léon XIV a célébré mercredi soir la première messe de Noël de son pontificat dans la basilique Saint-Pierre au Vatican, délivrant un message de "charité et d'espérance" face aux dérives d'une "économie faussée".

Peu avant la messe, le pape américain est sorti sur le parvis de la place Saint-Pierre pour saluer les quelque 5.000 fidèles massés sous la pluie pour suivre la cérémonie sur écrans géants, faute de place à l'intérieur de la basilique.

"La basilique Saint-Pierre est très grande, mais malheureusement pas assez pour tous vous accueillir. J'admire et respecte et vous remercie pour votre courage et votre envie d'être ici ce soir", a-t-il lancé en anglais.

Devant les cardinaux, évêques, diplomates et environ 6.000 fidèles, Léon XIV, qui affiche un style plus discret que son prédécesseur François, a ensuite prononcé une homélie très religieuse sans évoquer directement de sujet d'actualité.

"Alors qu’une économie faussée conduit à traiter les hommes comme de la marchandise, Dieu se fait semblable à nous, révélant la dignité infinie de toute personne", a déclaré le pape.

"Proclamons la joie de Noël, qui est la fête de la foi, de la charité et de l’espérance", a-t-il ajouté.

Cette cérémonie commémorant la naissance du Christ, l'une des plus solennelles de l'année, a mêlé chants traditionnels et gestes symboliques. Le pape de 70 ans a décidé de la célébrer à un horaire plus tardif que sous le pontificat de François (19H30).

Autre changement majeur : Léon XIV présidera jeudi matin la messe du jour de Noël, renouant ainsi avec une tradition qui remontait au pontificat de Jean-Paul II (1978-2005).

Il prononcera ensuite à 12H00 (11H00 GMT) sa bénédiction "Urbi et Orbi" (à la ville et au monde) en mondovision depuis le balcon de la basilique, lors de laquelle le pape se livre traditionnellement à un tour d’horizon des conflits dans le monde.

Fervent défenseur d’une paix "désarmée et désarmante", le chef de l'Eglise catholique devrait y renouveler ses appels à la paix. Mardi soir, Léon XIV a déjà demandé une trêve d'un jour pour Noël dans le monde entier, disant regretter le fait que "la Russie semble avoir rejeté la demande de trêve".

Aucun texte du Nouveau testament ne précise le jour et l'heure de naissance de Jésus de Nazareth. Sa célébration le 25 décembre dans la tradition chrétienne a été choisie au IVe siècle en Occident.

Ce Noël 2025 coïncide avec la clôture du Jubilé, "Année sainte" de l'Eglise qui a attiré des millions de pèlerins à Rome.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
Short Url
  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
Short Url
  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.