Pas de «baguette magique» pour remédier à la crise du Liban, affirme Nagib Mikati

Le nouveau Premier ministre libanais, Najib Mikati, passe devant une garde d’honneur lors de sa cérémonie officielle de prise de fonctions au Grand sérail de Beyrouth (Reuters)
Le nouveau Premier ministre libanais, Najib Mikati, passe devant une garde d’honneur lors de sa cérémonie officielle de prise de fonctions au Grand sérail de Beyrouth (Reuters)
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Publié le Lundi 13 septembre 2021

Pas de «baguette magique» pour remédier à la crise du Liban, affirme Nagib Mikati

Le nouveau Premier ministre libanais, Najib Mikati, passe devant une garde d’honneur lors de sa cérémonie officielle de prise de fonctions au Grand sérail de Beyrouth (Reuters)
  • M. Mikati a assuré que la reprise des négociations avec le FMI serait sa priorité
  • Les Libanais espèrent que la nouvelle administration trouvera une solution à la crise qui a plongé les trois quarts de la population dans la pauvreté

BEYROUTH: Le nouveau Premier ministre libanais, Najib Mikati, qui a pris ses fonctions la semaine dernière en promettant de reprendre les négociations avec le FMI, a déclaré lundi qu’il n’y avait pas de temps à perdre ni de voie facile à suivre pour faire face à l’un des pires effondrements économiques de l’histoire. 

Le nouveau gouvernement, formé après un peu plus d’un an de blocage politique, s’est réuni pour la première fois lundi. Il remplace une administration sortante qui avait démissionné au lendemain de l’explosion du port de Beyrouth l’année dernière. Cette déflagration, le 4 août 2020, a fait des centaines de morts et des milliers de blessés. 

«Il est vrai que nous n’avons pas de baguette magique. La situation est très difficile», a affirmé au cabinet M. Mikati, milliardaire devenu politicien, selon un communiqué publié à l’issue de la première réunion du gouvernement. Les Libanais espèrent que la nouvelle administration trouvera une solution à la crise qui a causé une dévaluation de la monnaie de 90% depuis fin 2019, et plongé les trois quarts de la population dans la pauvreté. 

M. Mikati s’est engagé à mettre fin aux pénuries de carburant et de médicaments. Des produits qui sont de moins en moins disponibles, en raison de l’épuisement des réserves de devises fortes dans le pays, qui dépend largement des importations. L’électricité d’État n’est disponible que quelques heures par jour, voire pas du tout, et la plupart des foyers et établissements libanais dépendent de plus en plus des générateurs privés. L’un d’entre eux a d’ailleurs explosé lundi dans la clinique d’un dentiste à Tyr, faisant sept blessés. 

Les pays occidentaux, notamment les États-Unis et la France, ont salué la formation du cabinet, tout en appelant à mettre rapidement en œuvre les réformes que les créanciers internationaux ont exigées avant de pouvoir accorder des prêts. «Nous avons besoin de l’aide du FMI, de la Banque mondiale et des fonds régionaux et internationaux», a déclaré Michel Aoun, qui a approuvé le nouveau gouvernement après des mois de tractations. «Ce qu’il faut, ce sont des mesures urgentes et décisives pour commencer les réformes», a-t-il affirmé. 

M. Mikati a assuré que la reprise des négociations avec le FMI serait une priorité. Vendredi, il a indiqué que les divisions politiques devaient être mises de côté, et qu’il ne pourrait pas participer aux négociations avec le FMI s’il devait faire face à une opposition dans son pays. 

En guise de soutien au gouvernement, le ministère des Finances a annoncé que le Liban recevrait un total de 1,135 milliard de dollars en droits de tirage spéciaux (DTS) du FMI – l’équivalent de 960 millions d’euros – soit plus que les 730 millions d’euros qui étaient attendus dans le cadre d’une allocation générale du FMI. En effet, la somme comprend 230 millions d’euros datant de 2009, a précisé le ministère, ajoutant que la somme serait déposée auprès de la Banque centrale le 16 septembre. 

Les négociations avec le FMI ont été interrompues l’été dernier, les politiciens et les banques contestant l’ampleur des vastes pertes exposées dans le plan de redressement financier du gouvernement sortant, que l’organisation monétaire avait approuvé. M. Aoun appelé le gouvernement à inclure ce plan de redressement financier dans son programme politique, ainsi que les réformes définies par une feuille de route française en 2020. 

Le gouvernement précédent n’a pas réussi à mettre en œuvre les réformes structurelles que les donateurs réclament depuis des années, notamment des mesures visant à lutter contre la corruption et le gaspillage de l’État, qui sont à l’origine de la crise. 

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
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  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
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  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

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  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.