Syrie: Poutine critique l'ingérence étrangère en recevant Assad

Cette visite était la première d'Assad en Russie depuis sa visite de la station balnéaire de Sotchi sur la mer Noire en 2017 pour des entretiens avec Poutine. (AFP)
Cette visite était la première d'Assad en Russie depuis sa visite de la station balnéaire de Sotchi sur la mer Noire en 2017 pour des entretiens avec Poutine. (AFP)
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Publié le Mardi 14 septembre 2021

Syrie: Poutine critique l'ingérence étrangère en recevant Assad

  • La rencontre entre les deux présidents était la première depuis qu'ils ont tenu un sommet dans la capitale syrienne en janvier de l'année dernière
  • Poutine et Assad ont également discuté du processus politique dans ce pays déchiré par la guerre

MOSCOU: Le président russe Vladimir Poutine a critiqué la présence de forces étrangères en Syrie et salué les "dommages considérables" portés aux rebelles et djihadistes, en recevant son allié Bachar al-Assad en Russie, a annoncé le Kremlin mardi.

Lors de cette rare rencontre en tête-à-tête entre les deux hommes, qui a eu lieu lundi, M. Poutine a estimé que les "terroristes ont subi des dommages considérables" en Syrie, où les forces gouvernementales contrôlent selon lui "90% du territoire".

Lors de cette rare rencontre en tête-à-tête entre les deux hommes, qui a eu lieu lundi, Assad et Poutine ont discuté de la coopération entre leurs armées et de leur stratégie de poursuivre les opérations afin de prendre le contrôle des dernières zones entre les mains des rebelles en Syrie, ont rapporté mardi les médias officiels à Damas.

Cette réunion était la première depuis que les deux chefs d'état ont tenu un sommet dans la capitale syrienne en janvier 2020. La télévision d'État syrienne l'a qualifiée d'une longue réunion et a déclaré que les deux hommes avaient ensuite été rejoints par le ministre syrien des Affaires étrangères et le ministre russe de la Défense pour discuter des relations mutuelles et de la lutte contre le terrorisme.

Poutine et Assad ont également discuté du processus politique dans ce pays déchiré par la guerre, a indiqué la télévision.

La Russie a rejoint le conflit syrien de 10 ans en septembre 2015, lorsque l'armée syrienne semblait sur le point de s'effondrer, et a depuis contribué à faire pencher la balance du pouvoir en faveur d'Assad, dont les forces contrôlent désormais une grande partie du pays. Des centaines de soldats russes sont déployés à travers la Syrie et ils ont également une base aérienne militaire le long de la côte méditerranéenne de la Syrie.

« Je suis heureux de vous rencontrer à Moscou, six ans après nos opérations conjointes de lutte contre le terrorisme », a déclaré la télévision syrienne citant Assad.

Ces dernières semaines, des militants de l'opposition syrienne ont déclaré que des avions de combat russes avaient mené des frappes sur la province d'Idlib, dans le nord-ouest, dernier grand bastion rebelle du pays. La région abrite quelque 4 millions de personnes, dont beaucoup sont déplacées à l'intérieur du pays par le conflit.

La semaine dernière, un accord de cessez-le-feu négocié par la Russie est entré en vigueur pour mettre fin à un siège du gouvernement et à des combats intenses dans la ville méridionale de Deraa. L'accord a placé des zones détenues par les rebelles dans la ville sous contrôle gouvernemental pour la première fois depuis 2013.

"Nous avons l'intention en Syrie, en tant que gouvernement et institutions, de garantir, en parallèle, la libération de la terre et le processus politique", a également déclaré la télévision citant Assad.

Cette visite était la première d'Assad en Russie depuis sa visite de la station balnéaire de Sotchi sur la mer Noire en 2017 pour des entretiens avec Poutine.

La Russie est intervenue militairement en Syrie en 2015, permettant aux forces de Bachar al-Assad de regagner de la majeure partie des territoires perdus face aux rebelles et jihadistes. Moscou dispose de bases militaires sur place.

Le conflit en Syrie a commencé en mars 2011 avec des manifestations anti-gouvernementales et s'est ensuite transformé en une guerre civile. Les violences en Syrie ont fait environ 500 000 morts et déplacé des millions de personnes.


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
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  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
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  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

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  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.