Evasion de prison en Israël: les six Palestiniens à nouveau derrière les barreaux

 Des manifestants arabes israéliens lèvent des drapeaux palestiniens et des cuillères, cet ustensile grâce auquel les six prisonniers palestiniens ont pu s'évader de la prison israélienne de Gilboa, lors d'une manifestation dans la ville majoritairement arabe d'Umm al-Fahm dans le nord d'Israël, le 10 septembre 2021, pour dénoncer les mesures punitives prises par l'administration pénitentiaire de l'Etat hébreux à l'encontre des prisonniers suite à leur évasion. (Photo, AFP)
Des manifestants arabes israéliens lèvent des drapeaux palestiniens et des cuillères, cet ustensile grâce auquel les six prisonniers palestiniens ont pu s'évader de la prison israélienne de Gilboa, lors d'une manifestation dans la ville majoritairement arabe d'Umm al-Fahm dans le nord d'Israël, le 10 septembre 2021, pour dénoncer les mesures punitives prises par l'administration pénitentiaire de l'Etat hébreux à l'encontre des prisonniers suite à leur évasion. (Photo, AFP)
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Publié le Dimanche 19 septembre 2021

Evasion de prison en Israël: les six Palestiniens à nouveau derrière les barreaux

  • Le 6 septembre, six Palestiniens écroués pour des violences anti-israéliennes s'étaient enfuis de la prison de Gilboa dans le nord d'Israël, via un tunnel creusé sous un évier et débouchant sur un trou dans le sol à l'extérieur du pénitencier
  • Dimanche avant l'aube, l'armée a arrêté les deux derniers fugitifs, Ayham Kamamji et Mounadel Infeiat, membres du Jihad islamique, lors d'une opération conjointe avec des unités spéciales antiterroristes à Jénine, en Cisjordanie

JERUSALEM: Près de deux semaines après leur évasion spectaculaire d'une prison de haute sécurité en Israël, l'ensemble des six fugitifs palestiniens se sont retrouvés dimanche à nouveau derrière les barreaux à la suite de la capture des deux derniers évadés en Cisjordanie occupée.

Le 6 septembre, ces six Palestiniens écroués pour des violences anti-israéliennes s'étaient enfuis de la prison de Gilboa dans le nord d'Israël, via un tunnel creusé sous un évier et débouchant sur un trou dans le sol à l'extérieur du pénitencier.

Qualifiés de "héros" côté palestinien, ils étaient devenus les hommes les plus recherchés d'Israël qui a déployé des renforts militaires et des drones pour les retrouver.

Quelques jours après cette "Grande évasion" comme l'a décrite la presse palestinienne, les forces israéliennes ont capturé en fin de semaine dernière quatre des fugitifs dans la région de Nazareth dans le nord d'Israël.

Parmi eux, Mahmoud Ardah, un membre du mouvement armé Jihad islamique écroué depuis 1996 et considéré comme le cerveau de l'opération, et Zakaria al-Zoubeidi, un ex-chef local de la branche armée du parti Fatah du président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas. 

Dimanche avant l'aube, l'armée a arrêté les deux derniers fugitifs, Ayham Kamamji et Mounadel Infeiat, membres du Jihad islamique, lors d'une opération conjointe avec des unités spéciales antiterroristes à Jénine, en Cisjordanie, un territoire palestinien occupé par Israël. Ils "sont actuellement interrogés", a-t-elle souligné dans un communiqué.

«Sans résistance»

Originaire de Kafr Dan près de Jénine, Ayham Kamamji avait été arrêté en 2006 et condamné à perpétuité pour le kidnapping et l'assassinat d'un colon israélien. Mounadel Infeiat attendait sa condamnation après avoir été emprisonné par le passé pour ses activités au Jihad islamique.

"Les forces de sécurité ont encerclé le bâtiment qui abritait les terroristes qui se sont rendus sans résistance et sans armes", a précisé l'armée. "Deux hommes qui les avaient aidés ont également été interpellés."

Le Premier ministre israélien Naftali Bennett a félicité les forces de sécurité sur Twitter, pour "cette opération impressionnante, intelligente et rapide".

Le tribunal de Nazareth a par ailleurs prolongé dimanche de dix jours la détention des quatre premiers prisonniers capturés, selon un communiqué de la police.

On ignorait dans l'immédiat dans quelle prison seraient détenus les six Palestiniens.

Ces prisonniers avaient commencé en décembre 2020 à creuser leur tunnel dans la prison de Gilboa, selon des avocats des évadés.

"Mahmoud (Ardah) m'a dit avoir commencé à creuser (le tunnel) en décembre. C'est ce qu'il a d'ailleurs aussi dit aux enquêteurs israéliens", a déclaré à l'AFP son avocat, Raslan Mahajana, après lui avoir rendu visite en détention mercredi.

«Cuillère de la liberté»

Les prisonniers ont utilisé des cuillères, des assiettes et même le manche d'une bouilloire pour creuser leur tunnel, a ajouté Me Mahajana en présentant Mahmoud Ardah comme l'architecte de cette opération.

Sur les réseaux sociaux, la cuillère s'est imposée comme le nouveau symbole de la "libération" pour les Palestiniens, qui se sont pris en photo avec l'ustensile en main devant des drapeaux palestiniens.  

Ce phénomène s'est répandu à l'extérieur des territoires palestiniens, où l'objet est brandi dans les manifestations en soutien aux nombreux prisonniers incarcérés en Israël. Au Koweït, un artiste a sculpté un poing qui se referme sur l'ustensile, une oeuvre intitulée "Cuillère de la liberté".

Après cette évasion, une enquête interne a été ouverte sur la sécurité à la prison de Gilboa.

Le mouvement islamiste palestinien Hamas au pouvoir dans la bande de Gaza a affirmé que "l'arrestation des deux (derniers) prisonniers ne pourra pas couvrir l'ampleur de la victoire qui a rendu l'ennemi à sa place naturelle de marionnette risible", selon un communiqué.

Le Jihad islamique a lui affirmé que "la lutte contre l'ennemi continuera".


Al-Azhar Al-Sharif condamne les crimes terroristes contre les civils à Gaza

Des Palestiniens récupèrent des corps enterrés à l’hôpital Nasser à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, le 21 avril 2024. (Reuters)
Des Palestiniens récupèrent des corps enterrés à l’hôpital Nasser à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, le 21 avril 2024. (Reuters)
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  • Al-Azhar réitère la nécessité pour la communauté internationale d’assumer ses responsabilités et de «mettre fin à l’agression frénétique contre la population de Gaza»
  • Al-Azhar mentionne que les corps de centaines de Palestiniens, parmi lesquels des patients, ont été retrouvés dans des fosses communes au complexe médical Nasser à Khan Younès

LE CAIRE: Al-Azhar Al-Sharif, la plus ancienne et la plus importante institution d’enseignement de l’islam sunnite, a fermement condamné «les crimes terroristes commis contre les civils dans la bande de Gaza».

Dans un communiqué, Al-Azhar condamne ces attaques «dont l’atrocité a été révélée par les nombreuses informations selon lesquelles des centaines de corps d’enfants, de femmes, de personnes âgées et de membres du personnel médical ont été enterrés dans des fosses communes dans les environs des complexes médicaux Nasser et Al-Shifa».

«De même, des dizaines de corps ont été retrouvés “éparpillés” dans des centres d’hébergement et de déplacement, des tentes et des quartiers résidentiels dans la bande de Gaza.»

Al-Azhar affirme au monde que «ces fosses communes sont une preuve indéniable que ces atrocités et ces horreurs sont devenues un comportement quotidien normal pour Israël».

L’institution appelle les peuples du monde à s’unir pour protester de manière à dissuader les régimes qui soutiennent ces crimes.

Elle réclame un procès international urgent contre «le gouvernement terroriste d’occupation, qui ne connaît plus le sens de l’humanité ni du droit à la vie et qui commet des génocides tous les jours».

Al-Azhar réitère par ailleurs la nécessité pour la communauté internationale d’assumer ses responsabilités, de «mettre fin à l’agression frénétique contre la population de Gaza et aux souffrances et catastrophes humanitaires sans précédent qui en découlent, et de garantir la protection des civils et l’acheminement d’une aide humanitaire suffisante et durable dans toutes les parties de la bande de Gaza».

L’institution présente aussi ses «sincères condoléances au peuple palestinien et aux familles des martyrs, priant Allah Tout-Puissant de leur accorder son immense miséricorde et son pardon, à rassurer les cœurs de leurs familles et de leurs proches, et à accélérer le rétablissement des malades».

Citant des articles de presse, Al-Azhar mentionne que, depuis samedi, les corps de centaines de Palestiniens, parmi lesquels des patients, ont été retrouvés dans des fosses communes au complexe médical Nasser à Khan Younès.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le plus grand projet de restauration corallienne au monde dévoilé en mer Rouge

La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an. (SPA)
La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an. (SPA)
La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an. (SPA)
La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an. (SPA)
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  • «KCRI est le plus grand projet de restauration corallienne du monde et constitue une étape importante vers la restauration des récifs à l’échelle mondiale»
  • «Les événements récents nous rappellent brutalement la crise mondiale à laquelle sont confrontés les récifs coralliens»

RIYAD: Des scientifiques de l’université des sciences et technologies du roi Abdallah (Kaust), en collaboration avec Neom, ont inauguré la première pépinière de l’Initiative de restauration corallienne de la Kaust (KCRI).

«KCRI est le plus grand projet de restauration corallienne du monde et constitue une étape importante vers la restauration des récifs à l’échelle mondiale. Une première pépinière est officiellement opérationnelle et une seconde est en cours de construction. Elles sont toutes deux situées en mer Rouge», indique un communiqué publié jeudi.

La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an.

Les chercheurs se serviront de cette installation pilote pour lancer des initiatives de restauration corallienne à grande échelle, avec notamment la pépinière de coraux terrestre la plus grande et la plus avancée au monde.

Située sur le même site, cette dernière aura une capacité décuplée et pourra produire 400 000 coraux par an. Le projet devrait être achevé en décembre 2025.

Abritant 25% des espèces marines connues, bien qu’ils couvrent moins d’1% des fonds marins, les récifs coralliens sont le fondement de nombreux écosystèmes marins. Les experts estiment que jusqu’à 90% des récifs coralliens de la planète subiront un stress thermique grave d’ici à 2050.

«Les événements récents nous rappellent brutalement la crise mondiale à laquelle sont confrontés les récifs coralliens. Nous avons donc pour ambition de trouver un moyen de faire passer les efforts de restauration actuels, à forte intensité de main-d’œuvre, à des processus industriels afin d’inverser le rythme actuel de dégradation des récifs coralliens», a expliqué le professeur Tony Chan, président de la Kaust.

Cette initiative s’aligne sur la Vision 2030 de l’Arabie saoudite et sur ses efforts pour renforcer la conservation marine en tirant parti des recherches réalisées par la Kaust sur les écosystèmes marins et en servant de plate-forme pour tester des méthodes de restauration innovantes.

«Grâce à notre partenariat de longue date avec la Kaust, nous mettrons également en lumière le rôle des récifs coralliens, qui comptent parmi les systèmes environnementaux marins les plus importants, ainsi que l’importance de leur préservation pour les générations futures», a confié le PDG de Neom, Nadhmi al-Nasr.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’UE assouplit les règles en matière de visas pour l’Arabie saoudite, Oman et Bahreïn

L’ambassadeur de l’Union européenne en Arabie saoudite, Christophe Farnaud. (Photo fournie)
L’ambassadeur de l’Union européenne en Arabie saoudite, Christophe Farnaud. (Photo fournie)
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  • Les citoyens saoudiens, omanais et bahreïnis peuvent désormais bénéficier de visas à entrées multiples d’une durée de cinq ans
  • Il s’agit d’«une étape importante dans la promotion des contacts interpersonnels», affirme l’ambassadeur

RIYAD: Les citoyens saoudiens, omanais et bahreïnis pourront se rendre plus facilement en Europe à la suite d’une décision de la Commission européenne visant à assouplir les règles en matière de visas.

Jeudi, l’ambassadeur de l’Union européenne (UE) en Arabie saoudite, Christophe Farnaud, a déclaré à des journalistes à Riyad que les nouvelles règles relatives aux visas Schengen constituaient «une étape importante dans la promotion des contacts interpersonnels et la facilitation des échanges entre les citoyens de l’UE et du Conseil de coopération du Golfe [CCG]».

En vertu des nouvelles règles, un visa à entrées multiples sera normalement délivré pour une durée de cinq ans aux demandeurs retenus, y compris à ceux qui présentent une demande pour la première fois.

«Le processus est le même, mais la durée du visa est plus longue, ce qui leur permet de se rendre dans 29 pays européens en utilisant le même visa à entrées multiples, valable pour une durée de cinq ans», a expliqué M. Farnaud.

Ce dernier a déclaré qu’il était important de placer le changement de visa «dans le contexte des relations stratégiques entre cette région et l’Europe».

L’espace Schengen regroupe 29 pays européens, dont 25 sont des États membres de l’UE: la Belgique, la Bulgarie, la Croatie, la République tchèque, le Danemark, l’Allemagne, l’Estonie, la Grèce, l’Espagne, la France, l’Italie, la Lettonie, la Lituanie, le Luxembourg, la Hongrie, Malte, les Pays-Bas, l’Autriche, la Pologne, le Portugal, la Roumanie, la Slovénie, la Slovaquie, la Finlande et la Suède, ainsi que l’Islande, le Liechtenstein, la Norvège et la Suisse.

Les États membres mettront en œuvre cette décision dès qu’ils auront reçu les notifications, a assuré M. Farnaud.

«Comme nous le savons, la notification a été faite mercredi. Donc, à partir de maintenant, les États membres peuvent délivrer ces visas, à moins qu’il n’y ait une raison technique qui les oblige à attendre quelques jours», a-t-il précisé.

«Je suis très heureux d’avoir pu travailler sur ce projet et je dois dire que j’ai reçu de nombreuses réponses très positives de la part des citoyens, notamment des Saoudiens. Je pense que c’est une excellente nouvelle», a ajouté M. Farnaud.

L’envoyé a indiqué que l’Europe travaillait également sur la mise en place de visas électroniques, «mais cela prendra un certain temps».

«Je ne peux pas vous dire combien de temps exactement, car cela implique des décisions de la part des États membres sur des aspects techniques. Ce projet se concrétisera donc, mais cela prendra un certain temps», a-t-il indiqué.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com