Tous les diagnostics et observations, y compris au sein des instances officielles, convergent, depuis longtemps, sur la nécessité de transformer en profondeur un système fiscal inéquitable, inefficace et peu stimulant pour la croissance économique. Tous les experts s’accordent à dire que le système fiscal algérien est dysfonctionnel.
L’économie informelle, qui prend une place de plus en plus grandissante, dissimule des ressources importantes que l’administration ne sait pas appréhender, à un moment où la pression fiscale se fait de plus en plus pesante sur les entreprises du secteur formel et sur les revenus salariaux.
L’absence de lisibilité du système fiscal et sa faible transparence favorisent les phénomènes structurels de fraude. L’imprécision ou les contradictions qui caractérisent un grand nombre de dispositifs fiscaux laissent des marges de manœuvre excessives à l’administration, ce qui est une source potentielle de comportements bureaucratiques, sinon de corruption.