Le Drian : La stabilité au Moyen-Orient est au coeur de nos priorités

Le Drian a déploré la récente « perte de confiance » du Royaume-Uni et des États-Unis concernant la vente de sous-marins à l'Australie. (Photo, Archives/AFP)
Le Drian a déploré la récente « perte de confiance » du Royaume-Uni et des États-Unis concernant la vente de sous-marins à l'Australie. (Photo, Archives/AFP)
Short Url
Publié le Mardi 21 septembre 2021

Le Drian : La stabilité au Moyen-Orient est au coeur de nos priorités

  • Le Drian s’est déclaré satisfait du Sommet de Bagdad organisé en août dernier, mais il a averti du fait que l'Iran a violé à plusieurs reprises ses engagements nucléaires
  • Le ministre déplore « la perte de confiance » envers le Royaume-Uni et les États-Unis suite à l'échec du mégacontrat sur la vente de sous-marins français à l'Australie

NEW YORK : Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian a exprimé sa satisfaction des progrès de la diplomatie au Moyen-Orient et a promis que la France continuerait à jouer un rôle actif pour assurer la stabilité de la région.

Lors d'une conférence de presse tenue lundi et à laquelle assistait Arab News, Le Drian a également déploré la récente « perte de confiance » envers le Royaume-Uni et les États-Unis suite à l'échec du mégacontrat sur la vente de sous-marins français à l'Australie.

La France devait initialement fournir des sous-marins à l'Australie dans le cadre de cet accord, mais Canberra a fait volte-face en faveur d'un accord avec les États-Unis et le Royaume-Uni, un acte que certains ont qualifié d'embarras pour les Français.

« Au Moyen-Orient, la stabilité et la sécurité seront au cœur de nos priorités. Ceux-ci nécessitent un dialogue régional, y compris dans le format sans précédent de la Conférence de Bagdad le 28 août », a déclaré Le Drian.

La Conférence de Bagdad pour la coopération et le partenariat a réuni de nombreuses puissances clés du Moyen-Orient, notamment l'Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, l'Égypte, la Jordanie, la Turquie, l'Irak, le Qatar et l'Iran pour un dialogue visant à apaiser les tensions sécuritaires dans la région. La France a également participé au sommet et a joué un rôle actif dans la médiation des conflits et des différends au Moyen-Orient, sous une forme ou une autre, pendant des siècles.

"C'était une réunion exceptionnelle parce que ceux qui y ont assisté n'étaient pas habitués à s'asseoir à la même table", a déclaré Le Drian, qui est actuellement à New York pour la semaine de réunions de haut niveau de l'Assemblée générale des Nations Unies.

"Nous avons réussi à lancer une sorte d'esprit nouveau et à rassembler un certain soutien pour une volonté de réduire les tensions régionales dans un format sans précédent."

La présence de l'Iran à la conférence, a-t-il poursuivi, peut être considérée comme un "signal positif", mais il a déclaré qu'il convoquerait une réunion de la commission conjointe du JCPOA (le Plan d'action global conjoint) car, "en ce qui concerne l'Iran, nous notons que les négociations ont été interrompues à la demande de l'Iran et nous devons nous assurer que, cette semaine, nous essayons de lancer une dynamique positive ou de reprendre les négociations. »

Le JCPOA, largement connu sous le nom d'accord nucléaire iranien de 2015, a imposé de lourdes restrictions et une surveillance accrue du programme nucléaire naissant de Téhéran en échange d'un allégement des sanctions. L'Iran et les États-Unis, qui ont également quitté l'accord, sont en négociations depuis des années sur un retour bilatéral à l'accord, mais celles-ci sont au point mort ces derniers mois.

"En attendant, l'Iran continue de violer certains engagements qu'il a pris dans le cadre de l’accord de 2015", a déclaré Le Drian, qui a également averti que "le temps joue contre l'accord (nucléaire) potentiel car, au fil du temps, les autorités iraniennes accélèrent leurs activités nucléaires.

Le ministre a également évoqué les derniers développements en Afghanistan,où le pouvoir a été récemment repris par les talibans après 20 ans de présence américaine dans le pays.

Il a déclaré que la France et ses partenaires européens avaient transmis un certain nombre d'"exigences très claires" aux talibans. Il s'agit notamment de permettre aux gens de quitter le pays s'ils le souhaitent, d'empêcher le pays de devenir un refuge pour les terroristes, de faciliter l'acheminement de l'aide humanitaire dans le pays et de garantir le respect des droits des minorités, des femmes et des journalistes.

«Si les talibans ne remplissaient pas ces exigences, ils se banniraient de la communauté internationale», a déclaré le ministre français.

Il a également apporté son soutien à l'allocation de 100 millions d'euros (117 289 000 dollars) par l'ONU à l'Afghanistan et a souligné que les Européens avaient déjà promis plus de 600 millions d'euros d'aide humanitaire aux Afghans.

Une grande partie de l'attention de Le Drian tout au long de la conférence, s'est cependant concentrée sur les nouvelles récentes selon lesquelles l'Australie renoncait à un accord avec la France pour l’achat de sous-marins de fabrication française, préférant conclure plutôt un pacte avec le Royaume-Uni et les États-Unis pour acheter des sous-marins nucléaires.

Cet accord s'est avéré très controversé en France et dans toute l'Europe continentale, et a entraîné une querelle diplomatique entre les alliés de longue date.

Le Drian a déclaré que les présidents Macron et Biden « discuteront de la question très franchement » lorsqu'ils auront un entretien téléphonique.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'Arabie saoudite et l'Iran réaffirment leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin

Une réunion organisée par Téhéran a rassemblé mardi des responsables saoudiens, iraniens et chinois. (SPA)
Une réunion organisée par Téhéran a rassemblé mardi des responsables saoudiens, iraniens et chinois. (SPA)
Short Url
  • Le vice-ministre saoudien des Affaires étrangères, Waleed Al-Khureiji, a participé mardi à la troisième réunion du Comité tripartite conjoint

RIYAD : L’Arabie saoudite et l’Iran ont réaffirmé leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin lors d’une réunion tenue mardi à Téhéran.

Le vice-ministre saoudien des Affaires étrangères, Waleed Al-Khureiji, a assisté à la troisième réunion du Comité tripartite conjoint entre l’Arabie saoudite, l’Iran et la Chine.

Les parties saoudienne et iranienne « ont réaffirmé leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin dans son intégralité, ainsi que leur volonté de renforcer les relations de bon voisinage entre leurs pays, dans le respect de la Charte des Nations unies, de la Charte de l’Organisation de la coopération islamique et du droit international », a indiqué l’Agence de presse saoudienne dans un communiqué.

L’Arabie saoudite et l’Iran ont également salué le rôle positif continu joué par la Chine ainsi que son soutien constant à la mise en œuvre de l’Accord de Pékin.

De son côté, la Chine a réaffirmé sa disponibilité à poursuivre son soutien et à encourager les démarches entreprises par le Royaume et l’Iran pour développer leurs relations dans divers domaines.

Les trois pays ont salué les progrès continus dans les relations saoudo-iraniennes et les perspectives qu’ils offrent à tous les niveaux, a ajouté la SPA.

Les trois pays ont également appelé à une cessation immédiate des agressions israéliennes en Palestine, au Liban et en Syrie.

Ils ont en outre condamné tout acte portant atteinte à l’intégrité territoriale de l’Iran.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'armée israélienne dit avoir frappé des infrastructures du Hezbollah au Liban

Des véhicules de l'ONU passent devant des bâtiments détruits par l'offensive aérienne et terrestre menée par Israël contre le Hezbollah dans le sud du Liban, vue depuis la ville la plus septentrionale d'Israël, Metula, le dimanche 30 novembre 2025. (AP)
Des véhicules de l'ONU passent devant des bâtiments détruits par l'offensive aérienne et terrestre menée par Israël contre le Hezbollah dans le sud du Liban, vue depuis la ville la plus septentrionale d'Israël, Metula, le dimanche 30 novembre 2025. (AP)
Short Url
  • L’armée israélienne affirme avoir frappé plusieurs infrastructures du Hezbollah dans le sud du Liban, dont un site de lancement, un complexe d’entraînement et des installations militaires, malgré le cessez-le-feu de novembre 2024
  • Le contexte reste tendu depuis l’assassinat de Hassan Nasrallah en 2024, tandis que Washington presse Beyrouth de désarmer le Hezbollah, une demande rejetée par le groupe et ses alliés

JERUSALEM: L'armée israélienne a annoncé tôt mardi avoir frappé des infrastructures du mouvement islamiste Hezbollah pro-iranien dans le sud du Liban.

Les forces armées israéliennes ont indiqué "avoir frappé des infrastructures appartenant à l'organisation terroriste Hezbollah dans plusieurs zones du sud du Liban", dont un site de lancement utilisé pour des attaques contre Israël, dans un communiqué publié sur plusieurs réseaux sociaux.

Elles disent avoir ciblé également un complexe d'entraînement de la force al-Radwan, une unité d'élite, des champs de tir, des zones d'entraînement aux armes pour divers types d'armes et des structures militaires appartenant au Hezbollah.

Malgré un cessez-le-feu conclu en novembre 2024 avec le groupe chiite pro-iranien, Israël continue de mener des attaques régulières le visant dans ses bastions libanais, et d'occuper cinq points frontaliers dans le sud du Liban.

Israël avait menacé début novembre d'intensifier ses attaques au Liban, accusant le mouvement de se "réarmer".

Le Hezbollah a été fortement affaibli par la guerre, avec notamment l'assassinat de son chef historique, Hassan Nasrallah, par une frappe israélienne en septembre 2024 à Beyrouth.

Depuis, les États-Unis ont accru la pression sur les autorités libanaises pour désarmer le groupe, un plan auquel le Hezbollah et ses alliés s'opposent en invoquant notamment la poursuite d'une présence israélienne sur le territoire libanais.


Accord Arabie saoudite-Qatar pour une liaison ferroviaire à grande vitesse

Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
Short Url
  • L’Arabie saoudite et le Qatar lancent une ligne TGV de 785 km reliant Riyad à Doha, achevée d’ici six ans et destinée à transporter plus de 10 millions de passagers par an
  • Le projet, estimé à 115 milliards de SR, vise à renforcer l’intégration régionale, stimuler commerce et tourisme, et soutenir la transition vers des transports durables

RIYAD: L’Arabie saoudite et le Qatar ont signé lundi un accord pour construire une ligne ferroviaire à grande vitesse reliant les deux pays.

L’annonce est intervenue à l’issue d’une rencontre à Riyad entre le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane et l’émir du Qatar, cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani, tenue dans le cadre du Conseil de coordination saoudo-qatari.

La liaison ferroviaire, qui connectera l’aéroport international King Salman de Riyad à l’aéroport international Hamad de Doha, constituera une première pour les deux nations et réduira le temps de trajet entre les deux capitales à seulement deux heures.

Selon un communiqué conjoint, le projet devrait être achevé d’ici six ans et créer 30 000 emplois dans les deux pays. Une fois opérationnel, il transportera plus de 10 millions de passagers par an.

Les dirigeants ont assisté à la signature de l’accord au palais Al-Yamamah à Riyad, où ils ont également coprésidé la huitième session du Conseil de coordination qataro-saoudien.

L’accord a été signé par le ministre saoudien des Transports et des Services logistiques, Saleh Al-Jasser, et par le ministre qatari des Transports, cheikh Mohammed ben Abdulla ben Mohammed Al-Thani. Il est considéré comme une étape stratégique visant à renforcer la coopération, l’intégration développementale et le développement durable, et à démontrer un engagement commun en faveur de la prospérité régionale.

La ligne à grande vitesse s’étendra sur 785 km et accueillera des trains capables de dépasser les 300 km/h. Plusieurs arrêts sont prévus entre les deux aéroports, notamment à Hofuf et Dammam.

Le service devrait considérablement améliorer les déplacements ferroviaires dans la région et stimuler le commerce ainsi que le tourisme. Le bénéfice économique pour les deux pays est estimé à 115 milliards de riyals saoudiens (30,6 milliards de dollars).

Conçue avec des technologies de pointe et une ingénierie intelligente, la ligne contribuera également à la durabilité environnementale en réduisant les émissions de carbone et en soutenant la transition vers des modes de transport plus efficaces et innovants. Elle constitue l’un des projets clés soutenant le développement régional et renforçant la connectivité ainsi que l’intégration au sein des pays du Conseil de coopération du Golfe.

Au cours de la réunion du conseil, les deux parties ont souligné la solidité de leurs liens économiques, avec un commerce bilatéral en 2024 en hausse de 634 % depuis 2021, à 930,3 millions de dollars (hors réexportations).

Le cheikh Tamim était accompagné lors des discussions par le Premier ministre, cheikh Mohammed ben Abdulrahman ben Jassim Al-Thani, ainsi que par d’autres hauts responsables.