Le fort Masmak, symbole historique important de l’unification saoudienne

Symbole de l’unification du pays, la forteresse de Masmak fut le théâtre de la bataille ayant permis à la famille Al-Saoud de reprendre le pouvoir (Photo, fournie).
Symbole de l’unification du pays, la forteresse de Masmak fut le théâtre de la bataille ayant permis à la famille Al-Saoud de reprendre le pouvoir (Photo, fournie).
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Publié le Mercredi 22 septembre 2021

Le fort Masmak, symbole historique important de l’unification saoudienne

  • En 1902, la reconquête de l’imposante citadelle de Riyad par le futur roi Abdelaziz et 63 hommes fut essentielle pour le futur du Royaume
  • Symbole de l’unification de l’Arabie saoudite, le fort Masmak a été le théâtre d’une bataille historique qui a fait pencher la balance du côté de la dynastie Al-Saoud

RIYAD: Il est facile de négliger l’importance du fort Masmak et de son rôle dans l’unification des provinces qui sont devenues l’Arabie saoudite en 1932. Cependant, trois décennies plus tôt, la reconquête de l’imposante citadelle de Riyad par le futur roi Abdelaziz et 63 hommes fut essentielle pour le futur du Royaume.

«Le roi Abdelaziz a failli mourir lors de cette bataille, mais il l’a finalement remportée. L’unification du pays a commencé après sa victoire», explique Saleh S. Binsaif, directeur du musée Al-Masmak, à Arab News. «S’il avait été capturé et tué lors de cette bataille, l’Arabie saoudite n’aurait jamais existé, ou du moins, elle n’existerait pas sous sa forme actuelle. Je pense qu’elle aurait une forme complètement différente.»

Symbole de l’unification de l’Arabie saoudite, le fort Masmak a été le théâtre d’une bataille historique qui a fait pencher la balance du côté de la dynastie Al-Saoud, et a ouvert la voie à l’Arabie saoudite moderne.

Haute de 3,6 mètres, la porte ouest de la forteresse a été fabriquée à l’aide de troncs de palmiers et de roseaux (Photo, fournie).

Construit en 1865 pendant le second État saoudien, le fort a été baptisé «Masmak», mot arabe qui désigne un bâtiment haut et fort aux murs épais. Il a été la principale base de défense de Riyad, abritant les garnisons qui protégeaient la ville et leurs magasins de munitions.

Le règne de la dynastie Al-Saoud sur le second État saoudien n’a duré que seize ans. Lorsqu’il s’est effondré en 1881, et que la famille Al-Rachid a pris le contrôle, l’ancienne famille régnante a été contrainte de s’exiler au Koweït.

Elle y est restée jusqu’à ce que, aux premières heures du 15 janvier 1902, Abdelaziz ben Abdel Rahmane al-Saoud arrive à Riyad accompagné de 63 hommes. Il demande alors à 23 d’entre eux d’attendre à la frontière au cas où la mission échouerait, puis entre dans la capitale avec les autres pour tenter de reprendre le fort et, en même temps, la ville.

Le groupe saisit sa chance lorsque le gouverneur Rachidi Ajlan, qui occupait le fort à l’époque, sort pour voir ses chevaux. Alors qu’Abdelaziz lance son attaque, les gardes d’Ajlan arrivent, et tentent de le ramener à l’intérieur.

Lors des combats, Fahad ben Jalawi ben Turki, le cousin d’Abdelaziz, jette une lance en direction d’Ajlan, mais celle-ci manque sa cible, et s’enfonce dans la porte du fort. La pointe de la lance y demeure à ce jour et constitue un célèbre symbole de la bataille.

L’endroit précis d’où Ajlan a été tiré par ses hommes (à gauche)
On peut encore voir la trace de la hampe de la lance du prince Fahad ibn Jalawi sur la porte de la forteresse (à droite)

Alors que les combats se poursuivent, les hommes d’Abdelaziz pénètrent dans l’enceinte, et la bataille progresse à l’intérieur de la forteresse. Ajlan est tué et ses hommes se rendent.

Bien que la bataille elle-même puisse être considérée comme brutale et sanglante, Abdelaziz connaissait un grand nombre des soldats qui gardaient le fort, car ils avaient auparavant servi sa famille. Ils ne faisaient que leur devoir en servant Ajlan après que sa famille a pris le contrôle, mais une fois qu’Abdelaziz a reconquis le fort, ils se sont immédiatement rendus et sont retournés servir la famille Al-Saoud.

Un des hommes d’Abdelaziz finit par grimper au sommet de la forteresse, et annonce aux habitants de Riyad qu’Abdelaziz est de retour, et qu’il est désormais émir de Riyad.

Cet événement a marqué le début de son mouvement d’unification dans la péninsule Arabique qui a abouti trente ans plus tard à la fondation du royaume d’Arabie saoudite.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'Égypte coordonne avec la Grèce le retour des victimes du bateau de migrants et met en garde contre les itinéraires irréguliers

L'Égypte a intensifié ses efforts pour freiner la migration irrégulière depuis le lancement d'une stratégie nationale en 2016. (File/AFP)
L'Égypte a intensifié ses efforts pour freiner la migration irrégulière depuis le lancement d'une stratégie nationale en 2016. (File/AFP)
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  • Le ministère a ajouté que l'ambassade était en contact avec les familles des personnes décédées afin d'organiser le transfert des dépouilles dans leur pays d'origine
  • Présentant ses condoléances aux familles des victimes, le ministère a renouvelé son avertissement aux citoyens concernant les risques de la migration irrégulière, exhortant les Égyptiens à protéger leur vie en utilisant des moyens de transport légaux

DUBAI: Les mesures prises par l'Égypte ont reçu le soutien de la communauté internationale, l'Union européenne s'étant engagée à verser 200 millions d'euros de subventions en mars 2024 pour renforcer la gestion des frontières.
Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a demandé à l'ambassade égyptienne à Athènes de renforcer la coordination avec les autorités grecques, a rapporté Ahram Online mardi.

Cette mesure vise à soutenir les survivants et à accélérer le rapatriement des corps des victimes une fois les procédures légales achevées.

Le ministère a ajouté que l'ambassade était en contact avec les familles des personnes décédées afin d'organiser le transfert des dépouilles dans leur pays d'origine.

Présentant ses condoléances aux familles des victimes, le ministère a renouvelé son avertissement aux citoyens concernant les risques de la migration irrégulière, exhortant les Égyptiens à protéger leur vie en utilisant des moyens de transport légaux et réglementés.

L'Égypte a intensifié ses efforts pour freiner la migration irrégulière depuis le lancement d'une stratégie nationale en 2016, les responsables soulignant que le pays ne sera pas utilisé comme voie de transit vers l'Europe.

Les autorités affirment qu'aucun bateau de migrants n'a quitté les côtes égyptiennes depuis l'introduction de la stratégie, bien que l'Égypte accueille près de 10 millions de ressortissants étrangers, y compris des réfugiés, des demandeurs d'asile et des migrants de 133 pays.

L'approche a continué à évoluer au fil des ans, tout récemment avec l'adoption du plan d'action national 2024-2026 par le Comité national pour la lutte et la prévention de la migration illégale et de la traite des personnes.

Des initiatives antérieures ont également soutenu ces efforts, notamment le programme "Lifeboats" de 2019, qui a alloué 250 millions EGP pour créer des opportunités d'emploi dans les villages considérés comme les plus vulnérables à la migration irrégulière.

Les mesures prises par l'Égypte ont bénéficié d'un soutien international, l'Union européenne s'étant engagée à verser 200 millions d'euros de subventions en mars 2024 pour renforcer la gestion des frontières, les capacités de recherche et de sauvetage et les efforts de lutte contre le trafic de migrants.


Explosion du port de Beyrouth: un juge libanais en Bulgarie pour l'enquête

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  • Un tribunal bulgare avait refusé le 10 décembre d'extrader Igor Grechushkin, un citoyen russo-chypriote de 48 ans, faute d'assurances suffisantes du Liban qu'il n'appliquerait pas la peine de mort
  • Arrêté à l'aéroport de Sofia en septembre sur la base d'une notice rouge d'Interpol, il est accusé par les autorités judiciaires libanaises d'"introduction d'explosifs au Liban"

BEYROUTH: Le juge libanais Tarek Bitar s'est déplacé mercredi en Bulgarie pour interroger le propriétaire du navire lié à l'explosion meurtrière dans le port de Beyrouth en 2020, a indiqué un responsable judiciaire à l'AFP.

Un tribunal bulgare avait refusé le 10 décembre d'extrader Igor Grechushkin, un citoyen russo-chypriote de 48 ans, faute d'assurances suffisantes du Liban qu'il n'appliquerait pas la peine de mort.

M. Grechushkin est désigné par les autorités libanaises comme le propriétaire du Rhosus, le navire qui transportait le nitrate d'ammonium débarqué dans le port de Beyrouth dans un entrepôt, où il avait explosé suite à un incendie, faisant plus de 200 morts, des milliers de blessés et d'importants dégâts.

Arrêté à l'aéroport de Sofia en septembre sur la base d'une notice rouge d'Interpol, il est accusé par les autorités judiciaires libanaises d'"introduction d'explosifs au Liban, acte terroriste ayant entraîné la mort d'un grand nombre de personnes et désactivation de machines dans le but de faire couler un navire", selon le parquet bulgare.

"M. Bitar est parti pour Sofia mercredi" et doit interroger M. Grechushkin jeudi, a précisé sous couvert d'anonymat un responsable de la justice libanaise à l'AFP.

L'ambassade libanaise à Sofia s'est occupée de trouver un traducteur et un huissier chargé de prendre en note l'interrogatoire, qui se fera en présence d'autorités judiciaires bulgares, a précisé la même source.

La justice libanaise espère obtenir des informations sur la cargaison de nitrate d'ammonium et en particulier son commanditaire. Elle veut aussi savoir si Beyrouth était la destination finale du navire.

Le juge indépendant Tarek Bitar avait repris en début d'année l'enquête qu'il avait dû interrompre en janvier 2023, se heurtant à l'hostilité d'une grande partie de la classe politique, notamment du Hezbollah qui l'accusait d'impartialité, avant d'être poursuivi pour insubordination.

Son enquête a pu reprendre après l'entrée en fonction du président Joseph Aoun et de son Premier ministre, qui ont promis de préserver l'indépendance de la justice, à la suite de la guerre entre Israël et le Hezbollah dont le mouvement chiite soutenu par l'Iran est sorti très affaibli à l'automne 2024.


«Des habitants meurent de froid»: Gaza frappé par de nouvelles intempéries

Selon le ministère de la Santé de Gaza, dirigé par le Hamas, un nouveau-né est décédé lundi des suites d'une hypothermie sévère causée par un froid extrême. Le ministère ajoute qu'il avait été admis à l'hôpital il y a deux jours et placé en soins intensifs. (AFP)
Selon le ministère de la Santé de Gaza, dirigé par le Hamas, un nouveau-né est décédé lundi des suites d'une hypothermie sévère causée par un froid extrême. Le ministère ajoute qu'il avait été admis à l'hôpital il y a deux jours et placé en soins intensifs. (AFP)
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  • "Avec les fortes pluies et le froid apportés par la tempête Byron, des habitants de la bande de Gaza meurent de froid", a écrit lundi sur X Philippe Lazzarini, le chef de l'agence de l'ONU chargée des réfugiés palestiniens (Unrwa)
  • "Nos aides attendent depuis des mois d'entrer à Gaza. Elles permettraient de couvrir les besoins de centaines de milliers de personnes en détresse", a-t-il déploré

GAZA: De nouvelles pluies hivernales se sont abattues cette semaine sur la bande de Gaza, déjà ravagée par la guerre, faisant au moins 18 morts depuis le début des intempéries.

Des Palestiniens poussant une voiture dans une rue inondée, une charrette tirée par un âne progressant difficilement à travers les eaux, des tentes et des abris de fortune de déplacés inondés: la situation s'aggrave dans un territoire palestinien en ruines.

"Avec les fortes pluies et le froid apportés par la tempête Byron, des habitants de la bande de Gaza meurent de froid", a écrit lundi sur X Philippe Lazzarini, le chef de l'agence de l'ONU chargée des réfugiés palestiniens (Unrwa).

"Nos aides attendent depuis des mois d'entrer à Gaza. Elles permettraient de couvrir les besoins de centaines de milliers de personnes en détresse", a-t-il déploré.

Si un cessez-le-feu est entré en vigueur en octobre après deux années de guerre entre Israël et le mouvement islamiste Hamas, l'ONU estime que l'aide humanitaire arrive en quantité insuffisante face à l'ampleur des besoins de la population démunie.

Nourrissons «en danger»

Selon le ministère de la Santé de Gaza, dirigé par le Hamas, un nouveau-né est décédé lundi des suites d'une hypothermie sévère causée par un froid extrême. Le ministère ajoute qu'il avait été admis à l'hôpital il y a deux jours et placé en soins intensifs.

Trois enfants étaient décédés dans des conditions similaires la semaine dernière, d'après la Défense civile, organisation de premiers secours opérant sous l'autorité du mouvement islamiste.

Si un cessez-le-feu est entré en vigueur en octobre, l'ONU estime que l'aide humanitaire arrive en quantité insuffisante face à l'ampleur des besoins de la population démunie.

Environ 1,3 million de personnes, sur une population de plus de deux millions d'habitants dans le territoire, ont actuellement besoin d'un hébergement d'urgence, selon les Nations unies, qui mettent en garde contre un risque croissant d'hypothermie.

Les nourrissons encourent particulièrement un "grand danger" avec les conditions hivernales, avertit l'organisation.

«Reconstruire le territoire»

La Défense civile de Gaza avait indiqué vendredi qu'au moins 16 personnes étaient mortes en 24 heures des suites de l'effondrement de bâtiments ou des effets du froid.

Outre le nourrisson, le porte-parole de l'organisation, Mahmoud Bassal, a fait état mardi d'un autre décès après l'effondrement du toit d'un bâtiment à la suite de fortes pluies dans le nord-ouest de la ville de Gaza.

Il a précisé que la maison avait déjà été endommagée par des frappes aériennes pendant la guerre.

Des images de l'AFP montrent des secouristes extraire le corps d'un Palestinien des décombres d'un bâtiment. Non loin, des proches en deuil pleurent.

"Nous appelons le monde à résoudre nos problèmes et à reconstruire le territoire afin que nous puissions avoir des maisons au lieu (...) de vivre dans la rue", a déclaré Ahmed al-Hossari, qui a perdu un membre de sa famille.

La bande de Gaza connaît généralement un épisode de fortes pluies à la fin de l'automne et en hiver, mais l'état de dévastation du territoire, des conséquences de la guerre, a rendu ses habitants plus vulnérables.