L'Algérie interdit son espace aérien au Maroc, nouvel accès de tension

Une source de Royal Air Maroc a déclaré que la fermeture n'affecterait que 15 vols hebdomadaires reliant le Maroc à la Tunisie, la Turquie et l'Égypte. (Photo, Archives/AFP)
Une source de Royal Air Maroc a déclaré que la fermeture n'affecterait que 15 vols hebdomadaires reliant le Maroc à la Tunisie, la Turquie et l'Égypte. (Photo, Archives/AFP)
Des passagers à l'aéroport d'Alger Houari Boumediene le 1er juin 2021 (Photo, AFP)
Des passagers à l'aéroport d'Alger Houari Boumediene le 1er juin 2021 (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 23 septembre 2021

L'Algérie interdit son espace aérien au Maroc, nouvel accès de tension

Des passagers à l'aéroport d'Alger Houari Boumediene le 1er juin 2021 (Photo, AFP)
  • «Le Haut Conseil de sécurité (HCS) a décidé de la fermeture immédiate de l'espace aérien à tous les avions civils et militaires ainsi qu'à ceux immatriculés au Maroc», selon un communiqué officiel
  • Le 24 août, l'Algérie a rompu ses relations diplomatiques avec le Maroc, après des mois de tensions exacerbées entre ces deux pays rivaux du Maghreb

ALGER: Les relations exécrables entre l'Algérie et le Maroc ont connu une nouvelle poussée de fièvre mercredi avec l'annonce de la fermeture de l'espace aérien algérien au voisin marocain accusé de "provocations et de pratiques hostiles".


Cette décision survient un mois après l'annonce le 24 août par l'Algérie de la rupture de ses relations diplomatiques avec le Maroc, après des mois de tensions exacerbées entre ces deux pays rivaux du Maghreb.


Dans un communiqué, la présidence algérienne a décrété la fermeture "immédiate" de l'espace aérien algérien "à tous les avions civils et militaires marocains ainsi qu'aux aéronefs qui portent un numéro d'immatriculation marocain".


La décision a été prise lors d'une réunion du Haut Conseil de sécurité présidée par le chef de l'Etat Abdelmadjid Tebboune, également ministre de la Défense. 


La fermeture a été décidée "au regard de la poursuite des provocations et pratiques hostiles du côté marocain", sur lesquelles la présidence n'a apporté aucune précision.


Les frontières aériennes de l'Algérie, fermées depuis le 17 mars en raison de l'épidémie de Covid-19, n'ont rouvert que partiellement le 1er juin vers sept pays dont le Maroc ne faisait pas partie.

«Guerre ignoble»
Selon une source proche de la compagnie nationale Air Algérie, il n'y a plus de vols commerciaux directs entre l'Algérie et le Maroc depuis cette date. "Les vols entre les deux pays n'ont pas repris et les Algériens se rendant au Maroc transitent par Tunis."


La décision d'Alger affectera surtout dans l'immédiat les appareils marocains dont les trajets survolent le territoire algérien.


Après l'annonce de la rupture des relations, le ministre algérien des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, a reproché à Rabat de "n'avoir jamais cessé de mener des actions hostiles à l'encontre de l'Algérie".


"Les services de sécurité et de la propagande marocains mènent une guerre ignoble contre l'Algérie, son peuple et ses dirigeants", a-t-il accusé, sans plus de précisions.


Le Maroc a regretté la décision algérienne de rompre les relations, la qualifiant de "complétement injustifiée", et a rejeté "les prétextes fallacieux, voire absurdes, qui la sous-tendent".


Traditionnellement difficiles, les relations entre l'Algérie et son voisin de l'ouest se sont dégradées en raison surtout de l'épineux dossier du Sahara occidental, un vaste territoire désertique dont près de 80% est sous contrôle du Maroc.


Et la normalisation des relations diplomatiques entre le Maroc et Israël -en contrepartie d'une reconnaissance américaine de la "souveraineté" marocaine sur le Sahara occidental- a encore avivé les tensions avec l'Algérie, soutien de la cause palestinienne, qui a dénoncé des "manoeuvres étrangères" visant à la déstabiliser.


Alger a accusé en outre le Maroc et Israël de soutenir le MAK (Mouvement pour l'autodétermination de la Kabylie), une organisation indépendantiste, ainsi que l'organisation islamo-conservatrice Rachad, deux mouvements classés comme "terroristes" par l'Algérie et qui sont basés à l'étranger.

«Manière civilisée»
La question du Sahara occidental, ex-colonie espagnole, considérée comme un "territoire non autonome" par l'ONU en l'absence d'un règlement définitif, oppose depuis des décennies le Maroc aux indépendantistes du Front Polisario, soutenus par l'Algérie.


Rabat propose un plan d'autonomie sous sa souveraineté alors que le Polisario réclame un référendum d'autodétermination sous l'égide de l'ONU.


La rupture des relations était une décision que l'Algérie devait prendre afin d'envoyer le "message approprié" au Maroc après "des actes hostiles à la souveraineté et à l'unité de l'Algérie", a dit mardi M. Lamamra sur la chaîne CNN International.


Cette décision était "une manière civilisée de mettre un terme à une situation qui ne pouvait durer davantage sans causer de dommages et qui risquait de mener les deux pays vers une voie non souhaitable", a-t-il dit. Il s'agissait d'une situation "anormale qui devait cesser de toutes façons".


Samedi, le roi du Maroc Mohammed VI a adressé un message de "condoléances et de compassion" au président Tebboune à la suite du décès à l'âge de 84 ans de l'ex-chef d'Etat algérien Abdelaziz Bouteflika, ainsi qu'à la famille du défunt.


Les liens diplomatiques avaient été rompus une première fois entre les deux pays le 7 mars 1976, à l'initiative de Rabat après qu'Alger a reconnu la République arabe sahraouie démocratique (RASD), autoproclamée par le Front Polisario.


Le carnaval des dattes dynamise l’économie à Buraidah

Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
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  • Le festival se tiendra jusqu’au 9 octobre
  • Les agriculteurs et commerçants présentent plus de 100 variétés de dattes de Qassim

BURAIDAH: Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes.

Organisé par le Centre national des palmiers et des dattes, en collaboration avec le ministère saoudien de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture, et sous la supervision du gouvernorat de Qassim, le festival se poursuivra jusqu’au 9 octobre.

Les agriculteurs et commerçants y présentent plus de 100 variétés de dattes de la région de Qassim, dont les célèbres Sukkari, Barhi et Saqi.

Le carnaval propose une programmation riche en activités et événements : expositions sur les industries de transformation, participation des familles productrices, artisanat autour du palmier, soirées culturelles mêlant poésie et patrimoine, ainsi que des représentations de groupes folkloriques traditionnels.

Un espace dédié aux enfants avec des activités de dessin est également prévu, en plus d’un large éventail de programmes conçus pour divertir et rassembler tous les publics.

À noter : la précédente édition du carnaval avait généré près de 3,2 milliards de riyals saoudiens (environ 85 millions de dollars) de ventes, avec une moyenne de 2 000 véhicules transportant des dattes chaque jour.

L’événement avait également attiré plus de 800 000 visiteurs, témoignant de son succès croissant et de son impact économique significatif.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Liban déterminé à retirer les armes du Hezbollah, assure le président Joseph Aoun

Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
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  • Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun
  • Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat

BEYROUTH: Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun, au lendemain d'un discours du chef de la formation soutenue par l'Iran, affirmant que demander son désarmement rendait service à Israël.

Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat dans un discours devant les militaires, à l'occasion de la Fête de l'Armée.

Le Liban est soumis à une intense pression, notamment des Etats-Unis, pour désarmer le Hezbollah, sorti affaibli d'une guerre avec Israël qui a pris fin en novembre 2024, mais qui conserve une partie de son arsenal.

Le président Aoun a appelé "toutes les parties politiques" à "saisir une occasion historique" pour que l'armée et les forces de sécurité aient "le monopole des armes (...) sur l'ensemble du territoire libanaise, afin de regagner la confiance de la communauté internationale".

Le chef du Hezbollah Naïm Qassem avait estimé mercredi que toute demande de désarmer son mouvement revenait à "servir le projet israélien", accusant l'émissaire américain Tom Barrack de recourir à la "menace et l'intimidation" dans le but "d'aider Israël".

Le chef de l'Etat a affirmé que le Liban traversait une "phase cruciale qui ne tolère aucune provocation de quelque côté que ce soit, ni aucune surenchère nuisible et inutile".

"Pour la millième fois, j'assure que mon souci de garder le monopole des armes découle de mon souci de défendre la souveraineté du Liban et ses frontières, de libérer les terres libanaises occupées et d'édifier un Etat qui accueille tous ses citoyens (..) dont vous en êtes un pilier essentiel", a-t-il ajouté, s'adressant au public du Hezbollah.

Joseph Aoun, élu en janvier, s'est engagé avec son gouvernement à ce que l'Etat recouvre sa souveraineté sur l'ensemble du territoire libanais.

Le Hezbollah est la seule formation armée libanaise à avoir conservé ses armes après la fin de la guerre civile en 1990, au nom de la "résistance" contre Israël.


Le ministre saoudien des Médias et la PDG du SRMG discutent de l’avenir de la couverture sportive nationale

Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
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  • La filiale du SRMG, Thmanyah, a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026
  • Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a déclaré que le ministère est pleinement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives nationales

LONDRES : Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a rencontré dimanche Joumana Rashed Al-Rashed, directrice générale du Saudi Research and Media Group (SRMG), afin de discuter des développements à venir dans la couverture médiatique du sport en Arabie saoudite, a rapporté l’agence de presse saoudienne (SPA).

Cette rencontre intervient après que la filiale du SRMG, Thmanyah Company for Publishing and Distribution, a obtenu les droits de diffusion des compétitions sportives nationales. Arab News fait également partie du groupe SRMG.

Le PDG de Thmanyah, Abdulrahman Abumalih, était également présent à la réunion, au cours de laquelle les responsables ont examiné l’état de préparation des plateformes numériques et télévisuelles pour la diffusion des événements sportifs saoudiens. Les discussions ont porté sur l'avancement des infrastructures de studios, l’adoption de technologies innovantes, la stratégie éditoriale, les plateformes de diffusion et le calendrier de lancement des chaînes.

Thmanyah, acquise par le SRMG en 2021, est passée de la production de podcasts internes, comme Fnjan, à l’un des acteurs les plus influents de la région, avec des contenus variés en podcasts, radio et formats éditoriaux.

Dans un développement majeur survenu le mois dernier, Thmanyah a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026. L’accord inclut également la King Cup, la Saudi Super Cup, ainsi que la First Division League, et ce, jusqu’à la saison 2030–2031.

Salman Al-Dossary a affirmé que le ministère des Médias est entièrement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives saoudiennes, dans le but de renforcer la présence du Royaume sur la scène sportive mondiale et de répondre aux attentes des fans.

Cette réunion s’inscrit dans une série plus large de concertations entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. Ces échanges visent à aligner les efforts du secteur, améliorer la qualité des contenus, et soutenir les objectifs de Vision 2030, notamment en développant un secteur médiatique national fort et influent.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com