Le président irakien à la tribune de l’ONU: «La corruption et le terrorisme fonctionnent de pair»

Barham Saleh a longuement évoqué le lien entre terrorisme et corruption, mettant en garde sur la menace qu’ils représentaient sur la sécurité de l'Irak, mais également la stabilité du monde entier.
Barham Saleh a longuement évoqué le lien entre terrorisme et corruption, mettant en garde sur la menace qu’ils représentaient sur la sécurité de l'Irak, mais également la stabilité du monde entier.
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Publié le Vendredi 24 septembre 2021

Le président irakien à la tribune de l’ONU: «La corruption et le terrorisme fonctionnent de pair»

  • Les efforts de paix au Moyen-Orient reposent sur un Irak «sûr, stable et pleinement souverain», a affirmé Barham Saleh
  • Le président irakien a renouvelé son appel à une alliance internationale de lutte contre la corruption, similaire à celle de la lutte contre le terrorisme

NEW YORK: La coopération et la solidarité sont le «seul choix» possible dans la lutte contre le terrorisme mondial, a déclaré le président irakien, Barham Saleh devant l'Assemblée générale des Nations unies (Agnu), rappelant que son pays avait subi guerres et génocides au cours des quarante dernières années.

«Nous avons connu les charniers, l'utilisation d'armes chimiques, et subi le terrorisme dans toutes nos villes», a-t-il argumenté, expliquant que la victoire sur «les forces maléfiques de Daech» n'aurait pas été possible sans les efforts conjoints de l'armée et de la police irakiennes, des peshmergas et des alliés régionaux et internationaux.

Le président irakien a réitéré son appel à la communauté internationale pour lutter contre le financement du terrorisme, accorder des réparations aux victimes, et aider à reconstruire les régions détruites qui ont été libérées du «joug du terrorisme», afin que de telles tragédies ne se reproduisent pas. «Notre obligation aujourd'hui est de reconstruire les villes libérées, et de veiller à ce que les déplacés rentrent chez eux.»

Barham Saleh a longuement évoqué le lien entre terrorisme et corruption, mettant en garde sur la menace qu’ils représentaient sur la sécurité de l'Irak, mais également la stabilité du monde entier.

«Notre pays est confronté à la corruption en raison du lourd fardeau hérité des guerres et des conflits, qui ont abouti à la dilapidation d’une immense partie des ressources du pays, privant les Irakiens des richesses de leur terre», a affirmé le président à la tribune de l’ONU.

«Pour l'Irak, lutter contre la corruption est un véritable combat national. La situation ne se normalisera pas tant que nous ne parviendrons pas à l’éradiquer», a-t-il ajouté.

Saleh a renouvelé son appel à une alliance internationale de lutte contre la corruption, similaire à celle de la lutte contre le terrorisme. Il a exhorté les États membres à s'attaquer aux racines de la corruption, et à aider l'Irak à récupérer les fonds pillés.

«La corruption et le terrorisme sont liés, se renforcent mutuellement et travaillent constamment en tandem», a-t-il souligné.

Se référant aux conflits régionaux, Saleh a déclaré à l’Assemblée générale «que l'Irak n’ayant pas pu jouer son rôle naturel au cours des quarante dernières années», cela avait aggravé l'instabilité, qui résulte des guerres et de l'effondrement des systèmes sécuritaires et politiques dans la région. Le président irakien a indiqué que le succès des efforts de paix reposait sur un Irak «sûr, stable et pleinement souverain». 

Il a indiqué que la récente conférence de Bagdad pour la coopération et le partenariat avait démontré que «l'Irak, qui était synonyme de conflit, est désormais un point de rencontre pour les intérêts des peuples et des États de la région».

L'Irak se prépare à des élections nationales le mois prochain, qui, selon Saleh, seront «décisives» et «auront un effet sur l'ensemble de la région». Il a réitéré l'importance de rétablir la confiance de l’électorat irakien qui a perdu confiance en raison des «carences du système précédent».

À cette fin, une nouvelle loi électorale a été adoptée, «plus juste et plus représentative», et une nouvelle commission électorale a été formée pour assurer une bonne organisation des élections. Un nouveau code de conduite électoral «garantira le succès des élections, afin qu'elles puissent ouvrir la voie à des réformes pacifiques, par le biais du Parlement et du gouvernement, qui respectent véritablement la volonté du peuple sans manœuvres ni manipulations».

Le président irakien est enfin revenu sur les troubles dans la région. «Le conflit syrien et la guerre prolongée au Yémen sont «inacceptables», a-t-il dénoncé. «Mettre fin à ces guerres «devrait être une priorité. Il n'y aura pas non plus de paix sans accorder aux Palestiniens leur droit légitime à un État.»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
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  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
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  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

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  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.