La folie créative de Thierry Mugler, dans un Paris post-confinement

Bustiers en plexiglas ou en métal, costumes montés sur du caoutchouc, utilisation du latex à la place du cuir, tailleurs en vinyle, fausses fourrures: ses matériaux et techniques sont révolutionnaires (Photo, AFP)
Bustiers en plexiglas ou en métal, costumes montés sur du caoutchouc, utilisation du latex à la place du cuir, tailleurs en vinyle, fausses fourrures: ses matériaux et techniques sont révolutionnaires (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 28 septembre 2021

La folie créative de Thierry Mugler, dans un Paris post-confinement

Bustiers en plexiglas ou en métal, costumes montés sur du caoutchouc, utilisation du latex à la place du cuir, tailleurs en vinyle, fausses fourrures: ses matériaux et techniques sont révolutionnaires (Photo, AFP)
  • C'est Thierry Mugler qui a été dans les années 1970 le pionnier du défilé spectacle, tel qu'on le connaît aujourd'hui et qui a tant manqué pendant les confinements
  • Le couturier âgé de 72 ans s'est retiré de la mode en 2002, mais les icônes de la pop culture d'aujourd'hui comme Lady Gaga, Beyoncé, Cardi B ou Kim Kardashian arborent ses tenues d'archives pour les grandes occasions

PARIS: L'exubérance et la folie créative de Thierry Mugler, couturier, artiste et photographe, s'exposent à Paris, invitant à sortir du monde virtuel et pousser les limites de la mode commerciale et uniformisée.   

L'exposition « Thierry Mugler: Couturissime » au Musée des Arts Décoratifs (MAD) de Paris s'ouvre au public jeudi, une date symbolique car en plein milieu de la Fashion week qui renoue avec les défilés après avoir été confinée sur internet pendant la pandémie de Covid.  

C'est Thierry Mugler qui a été dans les années 1970 le pionnier du défilé spectacle, tel qu'on le connaît aujourd'hui et qui a tant manqué pendant les confinements.   

« C'est important de montrer ce que représente Thierry Mugler en 2021 à la jeune génération, peut-être plus uniformisée, moins poussée à la créativité dans une mode plus commercialisée », déclare Thierry-Maxime Loriot, commissaire de l'exposition, produite à l'origine par le Musée des beaux-arts de Montréal.  

Robe chimère et robe insecte  

Il a fallu deux ans pour créer la robe chimère à l'affiche de l'exposition, dont chaque écaille est réalisée et peinte à la main et qui a été vue pendant seulement deux minutes sur le podium.   

Jerry Hall a porté en 1997 une robe « insecte », Emma Sjöberg était en 1992 en corset en forme d'un guidon de moto pour le tournage du clip Too Funcky de George Michael...  

Le couturier âgé de 72 ans s'est retiré de la mode en 2002, mais les icônes de la pop culture d'aujourd'hui comme Lady Gaga, Beyoncé, Cardi B ou Kim Kardashian arborent ses tenues d'archives pour les grandes occasions.   

« Je ne faisais pas de la mode et je ne suivais pas les tendances. Cela raconte une histoire et la perpétue en quelque sorte », commente Thierry Mugler dans le catalogue de l'exposition.   

Bustiers en plexiglas ou en métal, costumes montés sur du caoutchouc, utilisation du latex à la place du cuir, tailleurs en vinyle, fausses fourrures: ses matériaux et techniques sont révolutionnaires.  

De même pour le parfum « gourmand » dans lequel il introduit une molécule utilisée pour les bonbons. Lancé en 1992, « Angel » disputera la première place des ventes au mythique N°5 de Chanel.  

« Mugler voulait se détacher de la haute couture qui correspondait à une élite, et montrer que les jeunes pouvaient aussi porter de la haute couture et que cela pouvait être autre chose qu'une robe pour aller à une soirée chic », relève Thierry-Maxime Loriot.  

L'audace paie également dans les collections homme: en 1985, le ministre de la Culture Jack Lang est sifflé à l'Assemblée nationale à cause de son costume col Mao signé Mugler porté sans cravate. Le lendemain, Yves Mourousi, présentateur vedette de TF1, porte le même.  

« Opéra en neuf actes »   

A l'image de Thierry Mugler et ses shows, l'exposition sera « mise en scène » et présentée comme un  »opéra en neuf actes » avec des installations et effets visuels.   

« J'adore offrir le spectacle. Les gens ne vont plus au cinéma parce qu'ils ont Netflix. Ici, ils vont pouvoir découvrir l'univers Mugler eux-mêmes à travers ses photos, des tableaux, des extraits vidéos », déclare le commissaire.   

Dans un monde « où l'on doit être aimé sur les réseaux sociaux » et l'on s'habille pareil « à Montréal, Hong Kong, Melbourne et Paris » avec les marques de grande distribution, l'exposition célèbre l'audace et « l'individualité ». « L'idée est que les gens sortent d'ici avec un sourire, qu'ils se sentent joyeux », souligne Thierry-Maxime Loriot.  

Pour le directeur du MAD, Olivier Gabet, Thierry Mugler « a mis en avant le défilé comme une sorte de grande communion autour du créateur, des femmes, des musiciens... Aujourd'hui, ce spectacle de la mode nous paraît assez normal ».   

« On peut tous aimer écouter la musique à la radio, regarder le film sur son écran d'ordinateur, voir de la mode en numérique. Mais la véritable émotion est celle qu'on rencontre quand on a ce contact direct avec la création », conclut-il.    


Rare découverte d'un tableau de Rubens que l'on croyait disparu

Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte. (AP)
Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte. (AP)
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  • "C'est un chef d'oeuvre, un Christ en croix, peint en 1613, qui avait disparu, et que j'ai retrouvé en septembre 2024 lors de l'inventaire et de la vente d'un hôtel particulier du 6e arrondissement à Paris", a précisé à l'AFP Jean-Pierre Osenat
  • "C'est rarissime et une découverte inouïe qui marquera ma carrière de commissaire-priseur", a-t-il ajouté.

PARIS: Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte.

"C'est un chef d'oeuvre, un Christ en croix, peint en 1613, qui avait disparu, et que j'ai retrouvé en septembre 2024 lors de l'inventaire et de la vente d'un hôtel particulier du 6e arrondissement à Paris", a précisé à l'AFP Jean-Pierre Osenat, président de la maison de vente éponyme, qui mettra le tableau aux enchères le 30 novembre.

"C'est rarissime et une découverte inouïe qui marquera ma carrière de commissaire-priseur", a-t-il ajouté.

"Il a été peint par Rubens au summum de son talent et été authentifié par le professeur Nils Büttner", spécialiste de l'art allemand, flamand et hollandais du XVe au XVIe siècle et président du Rubenianum, un organisme situé à Anvers près de l'ancienne maison-atelier de Rubens et chargé de l'étude de son oeuvre, selon M. Osenat.

"J'étais dans le jardin de Rubens et je faisais les cent pas pendant que le comité d'experts délibérait sur l'authenticité du tableau quand il m'a appelé pour me dire +Jean-Pierre on a un nouveau Rubens !+", a-t-il raconté avec émotion.

"C'est tout le début de la peinture baroque, le Christ crucifié est représenté, isolé, lumineux et se détachant vivement sur un ciel sombre et menaçant. Derrière la toile de fond rocheuse et verdoyante du Golgotha, apparait une vue montrant Jérusalem illuminée, mais apparemment sous un orage", a-t-il détaillé.

Ce tableau "est une vraie profession de foi et un sujet de prédilection pour Rubens, protestant converti au catholicisme", a poursuivi M. Osenat, précisant que l'oeuvre est dans un "très bon état" de conservation.

Sa trace a été remontée à partir d'une gravure et il a été authentifié à l'issue d'une "longue enquête et d'examens techniques comme des radiographies et l'analyse des pigments", a encore précisé le commissaire-priseur.

Si le peintre a réalisé nombre de tableaux pour l'Eglise, ce chef d'oeuvre, d'une dimension de 105,5 sur 72,5 centimètres, était probablement destiné à un collectionneur privé. Il a appartenu au peintre académique du XIXe siècle William Bouguereau puis aux propriétaires de l'hôtel particulier parisien où il été retrouvé.


La Riyadh Fashion Week ouvre ses portes aux marques internationales pour l’édition 2025

Pour sa troisième édition, qui se déroulera du 16 au 21 octobre, cette manifestation de six jours proposera plus de 25 défilés, 10 présentations de créateurs, une salle d'exposition spécialisée et des activités à l'échelle de la ville. (Fourni)
Pour sa troisième édition, qui se déroulera du 16 au 21 octobre, cette manifestation de six jours proposera plus de 25 défilés, 10 présentations de créateurs, une salle d'exposition spécialisée et des activités à l'échelle de la ville. (Fourni)
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  • L’édition 2025 de la Riyadh Fashion Week (16–21 octobre) inclura pour la première fois des marques internationales, aux côtés de designers saoudiens
  • L’événement vise à renforcer la place du Royaume dans l’industrie mondiale de la mode en créant des liens entre talents locaux et acteurs internationaux

DUBAÏ : Pour la première fois, l’édition 2025 de la Riyadh Fashion Week ouvrira son calendrier aux marques internationales.

De retour pour sa troisième édition du 16 au 21 octobre, le rendez-vous de six jours présentera plus de 25 défilés, 10 présentations de créateurs, un showroom sélectionné avec soin, ainsi que des activations à l’échelle de la ville.

La liste des créateurs participants n’a pas encore été dévoilée.

Organisé par la Commission de la mode saoudienne, l’une des 11 commissions culturelles du ministère de la Culture d’Arabie saoudite, l’événement mettra également en lumière les talents locaux.

Le programme comprendra des pièces de haute couture, des tenues de soirée, du prêt-à-porter féminin et masculin, ainsi que du streetwear.

« La Riyadh Fashion Week est devenue une porte d’entrée pour celles et ceux qui souhaitent comprendre et participer à l’avenir de l’industrie de la mode saoudienne », a déclaré Burak Cakmak, directeur général de la Commission de la mode saoudienne, dans un communiqué.

« En accueillant le monde à Riyad, nous créons une plateforme unique où les leaders internationaux peuvent établir des liens concrets avec les acheteurs, les médias et les consommateurs locaux. »

« Dans le même temps, l’événement braque les projecteurs sur les talents saoudiens, dont la créativité va de l’artisanat au design contemporain, renforçant ainsi l’influence croissante du Royaume sur la scène mode internationale », a-t-il ajouté.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Noon By Noor dévoile sa nouvelle collection à la Semaine de la mode de Londres

 La marque associe des coupes masculines à de subtils détails féminins. (Fourni)
La marque associe des coupes masculines à de subtils détails féminins. (Fourni)
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  • Leurs collections comportent souvent des chemises surdimensionnées, des blazers ajustés, des pantalons à jambes larges et des tricots fins
  • Les deux créateurs s'inspirent de l'art, de l'architecture et de la nature pour produire des pièces conçues pour être faciles à porter, polyvalentes et subtilement expressives

DUBAI : Les créatrices Shaikha Noor Al-Khalifa et Shaikha Haya Al-Khalifa de la marque bahreïnienne Noon By Noor s'apprêtent à présenter leur collection printemps-été 2026 lors de la Semaine de la mode de Londres.

L'événement se déroule du 18 au 22 septembre, et le duo dévoilera ses nouvelles pièces le 19 septembre.

Fondée en 2008, la marque est connue pour son mélange de tailoring décontracté et de détails raffinés. Les créateurs, qui sont cousins, ont tous deux étudié la mode aux États-Unis et sont retournés à Bahreïn pour lancer leur marque, qui associe des coupes masculines à de subtils détails féminins.

Leurs collections comportent souvent des chemises surdimensionnées, des blazers ajustés, des pantalons à jambes larges et des tricots fins. Les deux créateurs s'inspirent de l'art, de l'architecture et de la nature pour produire des pièces conçues pour être faciles à porter, polyvalentes et subtilement expressives.


La production reste en grande partie basée à Bahreïn, la marque s'engageant à préserver l'artisanat et le contrôle créatif au niveau local. En 2024, Noon By Noor a ouvert une boutique au Ritz-Carlton de Manama, consolidant ainsi sa présence dans la région.

La marque a également présenté des collections à la Semaine de la mode de New York et à la Semaine de la mode de Londres. En février, la collection automne-hiver 2025 a été présentée à Londres dans le cadre d'un salon à Somerset House.

Les modèles ont été inspirés par le paysage architectural de Bahreïn, en particulier par le travail de l'architecte suisse Christian Kerez, dont les parkings à étages de Muharraq sont devenus un centre culturel.


Les quatre parkings ont été commandés par l'Autorité bahreïnienne pour la culture et les antiquités dans le cadre d'un vaste projet de préservation et de développement de la ville, qui a été la capitale du Bahreïn jusqu'en 1932.

"Nous avons la chance d'avoir été nourris d'art et d'architecture, à la fois dans notre maison et dans notre environnement à Bahreïn - un lieu riche dans les deux cas, où nous pouvons puiser une inspiration constante", a déclaré Shaikha Noor Al-Khalifa à l'époque.

La ligne présentait des vestes sculpturales, des corsages drapés et des silhouettes tranchées. Conformément à l'éthique de la marque, les ornements étaient minimes et les textures et les tissus jouaient un rôle essentiel.

Les créateurs ont utilisé une technique consistant à effilocher et à effilocher des tweeds de laine et à les réappliquer sur du tulle pour créer leur propre tissu léger.