La Chine aux prises avec des coupures de courant

Une centrale électrique à Shanghai, le 28 septembre (Photo, AFP).
Une centrale électrique à Shanghai, le 28 septembre (Photo, AFP).
Short Url
Publié le Mercredi 29 septembre 2021

La Chine aux prises avec des coupures de courant

  • Offre en baisse et demande en hausse : les coupures se généralisent, pénalisant des millions de foyers ainsi que de nombreuses usines
  • À l'approche de la saison froide, la pénurie inquiète les autorités

PEKIN: Du charbon plus rare, des limitations environnementales et des usines à plein régime : la Chine fait face à des coupures de courant qui pourraient freiner sa croissance économique.

Offre en baisse et demande en hausse : les coupures se généralisent, pénalisant des millions de foyers ainsi que de nombreuses usines, dont des fournisseurs de grandes entreprises mondiales.

À l'approche de la saison froide, la pénurie inquiète les autorités. Lors d'une réunion la semaine dernière, le gouvernement a appelé à "stabiliser les prix des matières premières afin de garantir l'approvisionnement en électricité et en gaz naturel pendant l'hiver".

Au cours des derniers mois, au moins 17 régions, représentant 66% du PIB du pays, ont imposé des coupures d'électricité sous une forme ou sous une autre, mais visant principalement l'industrie, selon la banque de données Bloomberg Intelligence.

Alors que le pays dépend à 60% du charbon pour sa production électrique, l'approvisionnement en houille est réduit par un embargo que Pékin a de facto imposé l'an dernier aux importations australiennes, dans le cadre des tensions bilatérales entre les deux pays.

Parallèlement, le gouvernement a édicté des limites aux émissions polluantes des industriels dans le cadre de la lutte contre le changement climatique.

Mais avec la reprise économique mondiale, nombre d'usines chinoises tournent à plein régime. Résultat, la demande d'électricité a dépassé au premier semestre ses niveaux d'avant la pandémie, selon l'Administration nationale de l'énergie.

Quant aux prix du charbon, ils ont atteint en septembre des niveaux record. Et l'industrie chinoise comme étrangère est pénalisée.

Le taïwanais Unimicron Technology, fournisseur d'Apple, a ainsi révélé que ses sites dans deux régions de Chine continentale devaient stopper leur production de dimanche jusqu'à jeudi.

Un sous-traitant du fabricant américain de voitures électriques Tesla a reçu un ordre similaire, selon un communiqué boursier.

Les courses à la bougie

Face à ce contexte, plusieurs banques internationales ont abaissé leur prévision de croissance économique : dans une note publiée mardi, l'américaine Goldman Sachs dit tabler désormais sur 7,8% pour la Chine cette année contre 8,2% auparavant, du fait des "importantes pressions" sur les industries lourdes.

Dans les villes, les coupures se généralisent. À Pékin, les services d'alimentation en électricité ont annoncé des suspensions de service dans les prochains jours dans certains quartiers, évoquant des "travaux d'entretien" qui seraient sans lien avec la pénurie. Ces coupures pourront durer 10 heures dans certains cas.

Mais c'est la "ceinture de la rouille", dans le nord-est du pays, avec ses milliers de cimenteries et d'usines sidérurgiques énergivores, qui semble parmi les régions les plus affectées.

Dans une usine du Liaoning, 23 ouvriers ont été hospitalisés d'urgence pour une asphyxie au monoxyde de carbone, les ventilateurs ayant cessé de fonctionner à la suite d'une coupure de courant, a rapporté la télévision nationale.

Dans la capitale provinciale, Shenyang, des vidéos montrent des automobiles avançant dans l'obscurité, sans éclairage public ni feux de circulation.

"Des coupures huit fois par jour et ça fait quatre jours que ça dure. Je n'en reviens pas", écrit un habitant sur les réseaux sociaux.

Un autre internaute se plaint que les centres commerciaux ferment plus tôt et qu'une supérette doive s'éclairer à la bougie.

"On se croirait en Corée du Nord...", écrit-il.


Trump assure que l'économie va décoller mais reconnaît un risque de récession

Des camions transportant des conteneurs sont vus au port de Los Angeles le 30 avril 2025 dans le quartier de San Pedro à Los Angeles, en Californie. Dans le port de Los Angeles, la valse des grues déchargeant les conteneurs acheminés d'Asie par d'immenses navires s'est déréglée ces derniers jours : ce baromètre de l'économie américaine tourne au ralenti en raison de la guerre commerciale lancée par le président américain Donald Trump. (AFP)
Des camions transportant des conteneurs sont vus au port de Los Angeles le 30 avril 2025 dans le quartier de San Pedro à Los Angeles, en Californie. Dans le port de Los Angeles, la valse des grues déchargeant les conteneurs acheminés d'Asie par d'immenses navires s'est déréglée ces derniers jours : ce baromètre de l'économie américaine tourne au ralenti en raison de la guerre commerciale lancée par le président américain Donald Trump. (AFP)
Short Url
  • Donald Trump a assuré vendredi que ses choix politiques allaient, au bout du compte, doper l'économie américaine, tout en reconnaissant l’existence d'un risque de récession dans un premier temps
  • Le produit intérieur brut des Etats-Unis s'est contracté au premier trimestre 2025 (-0,3% en rythme annualisé), pour les débuts du second mandat du président

WASHINGTON: Donald Trump a assuré vendredi que ses choix politiques allaient, au bout du compte, doper l'économie américaine, tout en reconnaissant l’existence d'un risque de récession dans un premier temps.

Le produit intérieur brut des Etats-Unis s'est contracté au premier trimestre 2025 (-0,3% en rythme annualisé), pour les débuts du second mandat du président, selon des chiffres publiés mercredi.

"C'est une période de transition, et je pense que ça va super bien se passer", a déclaré Donald Trump à la chaîne NBC News, selon un extrait diffusé vendredi d'un entretien à paraître entièrement dimanche.

Interrogé sur le risque d'une récession aux Etats-Unis, le président américain a répondu que "tout peut se passer."

"Mais je pense que nous allons avoir la plus grande économie de l'histoire de notre pays. Je pense que nous allons observer le plus grand boom économique de l'histoire", a-t-il déclaré à NBC.

Le milliardaire républicain a déclenché une guerre commerciale en imposant d'importants droits de douane à de très nombreux pays, faisant initialement chuter les cours à Wall Street.

Mais les marchés ont terminé vendredi la semaine en hausse après des chiffres de l'emploi meilleurs qu'attendu.


Vatican: la cheminée sur la chapelle Sixtine installée en vue du conclave

Le Vatican a installé vendredi une cheminée au sommet de la chapelle Sixtine en vue du conclave qui débutera le 7 mai. (AFP)
Le Vatican a installé vendredi une cheminée au sommet de la chapelle Sixtine en vue du conclave qui débutera le 7 mai. (AFP)
Short Url
  • Les cardinaux du monde entier ont été rappelés à Rome à la suite du décès du pape François, mort le 21 avril à l'âge de 88 ans
  • À l'issue de chaque session de vote des cardinaux réunis à l'intérieur de la chapelle, les bulletins sont brûlés dans un poêle

CITE DU VATICAN: Le Vatican a installé vendredi une cheminée au sommet de la chapelle Sixtine en vue du conclave qui débutera le 7 mai, a constaté une journaliste de l'AFP.

À l'issue de chaque session de vote des cardinaux réunis à l'intérieur de la chapelle, les bulletins sont brûlés dans un poêle. La cheminée, visible depuis la place Saint-Pierre, émet alors une fumée noire si aucun pape n'a été élu, ou une fumée blanche en cas d'élection, par ajout de produits chimiques.

Les cardinaux du monde entier ont été rappelés à Rome à la suite du décès du pape François, mort le 21 avril à l'âge de 88 ans.

Les 133 "Princes de l'Eglise" âgés de moins de 80 ans et donc habilités à élire son successeur - il y en a 135 mais deux se sont fait porter pâle - se réuniront à partir du 7 mai pour commencer à voter en secret, au cours d'un processus qui devrait durer plusieurs jours.

Le premier jour, ils voteront une fois, puis deux fois le matin et deux fois l'après-midi.

Pour qu'un cardinal soit élu, il doit obtenir la majorité des deux tiers requise, soit au moins 89 voix.

Si aucun candidat n'obtient suffisamment de voix lors du premier vote du matin, les cardinaux procéderont à un second vote, et ce n'est qu'à ce moment-là qu'il y aura de la fumée.

Il en va de même pour la session de l'après-midi : si un pape est élu lors du premier vote, il y aura de la fumée blanche, mais si ce n'est pas le cas, les cardinaux procéderont à un second vote sans brûler les bulletins.

Après trois journées sans résultat, le scrutin est interrompu pour une journée de prières. Puis d'autres séries de scrutins sont organisées jusqu'à l'élection définitive.


Washington condamne les violences contre les Druzes en Syrie

Le ministre syrien des Affaires étrangères, Asaad al-Shaibani, rencontre d'autres diplomates au siège des Nations Unies à New York, le 29 avril 2025. (Getty Images via AFP)
Le ministre syrien des Affaires étrangères, Asaad al-Shaibani, rencontre d'autres diplomates au siège des Nations Unies à New York, le 29 avril 2025. (Getty Images via AFP)
Short Url
  • Vendredi dernier, le ministre syrien des Affaires étrangères, Assaad al-Chaibani, a hissé le drapeau de son nouveau pays au siège des Nations unies, marquant ainsi un nouveau chapitre après le renversement, en décembre, de Bachar al-Assadr
  • Les Etats-Unis ont confirmé par ailleurs jeudi avoir rencontré le chef de la diplomatie syrienne et ont appelé les autorités intérimaires à prendre des mesures contre le sectarisme, alors que la minorité druze est victime d'une flambée de violence

WASHINGTON: Les Etats-Unis ont condamné jeudi les violences contre la communauté druze en Syrie, parlant d'actes "répréhensibles et inacceptables".

"Les violences récentes et la rhétorique incendiaire visant les membres de la communauté druze en Syrie sont répréhensibles et inacceptables", a déclaré Tammy Bruce, porte-parole du département d'Etat, dans un communiqué.

"Les autorités intérimaires doivent faire cesser les combats, tenir les auteurs de violences et de dommages aux civils responsables de leurs actes et assurer la sécurité de tous les Syriens", a-t-elle ajouté.

Le plus influent chef religieux druze en Syrie s'en est pris au pouvoir du président Ahmad al-Chareh jeudi, dénonçant une "campagne génocidaire" contre sa communauté, après que des affrontements confessionnels ont fait plus de 100 morts en début de semaine selon une ONG.

Les Etats-Unis ont confirmé par ailleurs jeudi avoir rencontré le chef de la diplomatie syrienne et ont appelé les autorités intérimaires à prendre des mesures contre le sectarisme, alors que la minorité druze est victime d'une flambée de violence.

Vendredi dernier, le ministre syrien des Affaires étrangères, Assaad al-Chaibani, a hissé le drapeau de son nouveau pays au siège des Nations unies, marquant ainsi un nouveau chapitre après le renversement, en décembre, du dirigeant de longue date Bachar al-Assad.

La porte-parole du département d'Etat a confirmé que des représentants américains avaient rencontré la délégation syrienne à New York mardi.

Elle a indiqué que les Etats-Unis ont exhorté les autorités post-Assad à "choisir des politiques qui renforcent la stabilité", sans fournir d'évaluation sur les progrès accomplis.