Blinken renvoie la balle à l'Iran pour les négociations sur le nucléaire

"La balle reste dans leur camp mais pas pour longtemps", "La fenêtre de tir est étroite et elle se resserre", a déclaré hier le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken à des journalistes à Pittsburgh, où il participait à des discussions commerciales entre les Etats-Unis et l'Union européenne. (Photo, AFP)
"La balle reste dans leur camp mais pas pour longtemps", "La fenêtre de tir est étroite et elle se resserre", a déclaré hier le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken à des journalistes à Pittsburgh, où il participait à des discussions commerciales entre les Etats-Unis et l'Union européenne. (Photo, AFP)
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Publié le Vendredi 01 octobre 2021

Blinken renvoie la balle à l'Iran pour les négociations sur le nucléaire

  • Téhéran déclare vouloir «trouver une date pour retourner négocier dans quelques semaines»
  • La France a demandé à la Chine d’œuvrer de son côté pour faire revenir l’Iran à Vienne

PITTSBURGH : Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken a de nouveau affirmé jeudi que le temps pressait pour le retour de l'Iran à un accord sur le nucléaire, renvoyant à Téhéran la responsabilité d'agir.

Jeudi toujours, le porte-parole de la diplomatie iranienne a déclaré que Téhéran trouvera une date pour retourner négocier dans "quelques semaines ».

"La balle reste dans leur camp mais pas pour longtemps", a-t-il dit à des journalistes à Pittsburgh, où il participait à des discussions commerciales entre les Etats-Unis et l'Union européenne.

"La fenêtre de tir est étroite et elle se resserre", a-t-il ajouté.

Le chef de la diplomatie américaine a redit que les Etats-Unis de Joe Biden étaient prêts à revenir dans l'accord de 2015 sur le nucléaire iranien (JCPOA), qui offrait à l'Iran la levée d'une partie des sanctions occidentales et onusiennes en échange de son engagement à ne jamais se doter de l'arme atomique et d'une réduction drastique de son programme nucléaire.

L'ancien président Donald Trump a quitté l'accord en 2018 avant de rétablir les sanctions américaines contre l'Iran, qui en représailles a progressivement abandonné à partir de l'année suivante la plupart des garde-fous à ses activités nucléaires qu'il avait acceptés dans l'accord.

"Simplement revenir aux termes du JCPOA ne sera pas suffisant pour retrouver les bénéfices de l'accord, du fait des progrès réalisés par l'Iran" en matière nucléaire, a estimé jeudi Antony Blinken.

Il a affirmé que l'administration Biden avait participé "de très bonne foi pendant de nombreux mois" aux discussions indirectes avec l'Iran tenues en Autriche.

«D’ici quelques semaines»

Le porte-parole de la diplomatie iranienne, Saïd Khatibzadeh, a déclaré lors du Forum Normandie pour la paix à Caen en France, que le nouveau gouvernement iranien va retourner à la table des négociations nucléaires à Vienne plus vite que Joe Biden après son arrivée à la Maison Blanche, d'ici "quelques semaines", a assuré le porte-parole.

"Dans quelques semaines, nous serons en position de trouver une date avec nos amis en Europe, et sans doute commencer les négociations à Vienne", a déclaré Khatibzadeh.

"Nous n'allons pas gâcher une minute avant de retourner à Vienne" pour un septième round de négociations une fois que le gouvernement aura analysé en détails les six précédents round de négociation, a-t-il assuré lors d'une intervention sur la situation iranienne.

Ce travail d'analyse sera terminé "peut être dans quelques jours, moins de quelques semaines", a-t-il assuré.

"Je doute qu’il faille attendre autant que le gouvernement Biden a attendu avant que notre gouvernement n’adhère de nouveau aux négociations de Vienne", avait-il déclaré auparavant au journal Le Monde.

"Quand le président Biden est arrivé au pouvoir, combien de jours a-t-il fallu attendre avant que les Américains n’entrent de nouveau dans les discussions ?", s'est-il interrogé. Les négociations avaient repris le 6 avril à Vienne, soit 77 jours après l'entrée dans ses fonctions, le 20 janvier, de Joe Biden.

Or "cela ne fait jamais que cinquante jours que le nouveau gouvernement iranien a pris ses fonctions", a relevé le porte-parole. Le nouveau président ultraconservateur Ebrahim Raïssi a été investi le 5 août par le Parlement iranien, qui a voté le 25 août la confiance à son gouvernement.

Le nouveau ministre des Affaires étrangères Hossein Amir-Abdollahian avait affirmé vendredi à New York que les négociations allaient "reprendre très bientôt", sans plus de précisions.

Par ailleurs, la France a demandé jeudi à la Chine d’œuvrer aussi de son côté pour convaincre Téhéran de revenir à la table des négociations sur le nucléaire iranien à Vienne. 

"Nous comptons sur la Chine pour utiliser les arguments les plus convaincants dans son propre dialogue avec Téhéran", a déclaré la porte-parole du ministère français des Affaires étrangères lors d'un point de presse électronique.

Un retour "sans délai" de l'Iran aux négociations de Vienne est "la seule voie conforme à notre intérêt collectif", a ajouté Anne-Claire Legendre, à qui l'on demandait si Pékin jouait un rôle "suffisamment constructif" auprès de Téhéran.

"La France, ses partenaires E3 (Allemagne, Royaume-Uni), ses autres partenaires du JCPOA (Russie, Chine) et les États-Unis sont unis pour appeler l'Iran à revenir sans délai aux négociations de Vienne en vue de conclure rapidement les négociations", a poursuivi la porte-parole.


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
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  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
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  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

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  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.