Il y a une «volonté commune d'intensifier davantage la coopération UE-Arabie saoudite», affirme Josep Borrell

Josep Borrell a utilisé un article de blog pour décrire sa visite à Riyad, avec des arrêts à Doha et à Abu Dhabi pour la Conférence sur la politique mondiale. (Photo fournie)
Josep Borrell a utilisé un article de blog pour décrire sa visite à Riyad, avec des arrêts à Doha et à Abu Dhabi pour la Conférence sur la politique mondiale. (Photo fournie)
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Publié le Dimanche 03 octobre 2021

Il y a une «volonté commune d'intensifier davantage la coopération UE-Arabie saoudite», affirme Josep Borrell

  • L'objectif principal de la visite dans les capitales du CCG est de «faire progresser la coopération stratégique de l'UE avec les partenaires du Golfe»
  • Borrell exprime le «soutien de l'UE à la normalisation en cours des relations au sein de la famille du Golfe»

RIYAD : Ingénieur aéronautique de formation, économiste et professeur de mathématiques, Josep Borrell est entré en politique dans les années 1970 lors de la transition mouvementée de l'Espagne vers la démocratie. Avant d'être nommé haut représentant de l'Union européenne pour les affaires étrangères en décembre 2019, il a occupé plusieurs postes ministériels dans les gouvernements socialistes de Felipe Gonzales.

Dans un article de blog publié jeudi, Borrell a décrit sa visite à Riyad, avec des escales à Doha et à Abou Dhabi, comme une opportunité d'explorer la réaction à «un changement politique important» dans «une région dynamique» et de «développer de nouvelles formes de coopération» entre l'UE et le Conseil de coopération du Golfe.

Vous trouverez ci-dessous la transcription complète d'une interview qu'il a donnée à Arab News la veille de sa visite.

 

Q : Pouvez-vous nous parler des principaux sujets à l'ordre du jour de votre visite au CCG et, en particulier, de vos rencontres avec les dirigeants saoudiens?

R : L'Arabie saoudite, le Qatar et les Émirats arabes unis sont des partenaires très importants pour l'UE. J'ai déjà rencontré ou parlé à beaucoup de mes homologues du Golfe, mais c'est ma première visite dans la région en tant que haut représentant de l'UE.

Mon objectif principal est de faire progresser la coopération stratégique de l'UE avec les partenaires du Golfe sur des questions mondiales, régionales et bilatérales d'intérêt commun. Cela inclut le changement climatique, mais aussi l'accès mondial aux vaccins et le soutien à «l'économie verte».

Je tiens également à souligner le soutien indéfectible de l'UE à la normalisation en cours des relations au sein de la famille du Golfe après une rupture qui a duré trois longues années et s'est terminée en janvier dernier lors du sommet d'AlUla.

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Borrell lors d'un point de presse à Doha le 30 septembre 2021. (Photo, AFP)

Le GCC est l'un de nos plus anciens partenaires. Après plus de 30 ans de partenariat UE-CCG, nous devrions profiter de l'élan actuel pour donner à notre coopération une orientation plus stratégique.

Lors de mes réunions avec les partenaires du Golfe à New York la semaine dernière en marge de l'Assemblée générale des Nations Unies, j'ai partagé mon intention de convoquer un conseil de coopération conjoint au niveau ministériel au début de l'année prochaine, pendant la présidence saoudienne du CCG.

Mes rencontres à Riyad seront une partie essentielle de ma visite. L'Arabie saoudite est un acteur important sur la scène mondiale et multilatérale, et j'espère que ses engagements solides lors de la prochaine 26e Conférence des pays signataires de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (COP26), inspireront d'autres producteurs d'énergie.

Nous discuterons de la meilleure façon d'accompagner la transformation au niveau national et la diversification économique de l'Arabie saoudite, conformément aux objectifs de la Vision 2030 et avec l'implication des entreprises européennes.

Avec le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane Al-Saoud, j'ai l'intention de signer un accord de coopération qui reflète notre souhait mutuel d'intensifier encore notre coopération, et cela sera un instrument utile pour le faire. 

Q : Vous avez récemment rencontré le ministre iranien des Affaires étrangères Hossein Amir-Abdollahian à New York. Quelles assurances vous a-t-il données sur le respect par Téhéran du pacte nucléaire de 2015? 

R : En tant que coordinateur du Plan d'action global conjoint (JCPOA), j'ai toujours été clair : nous devons revenir à la pleine mise en œuvre de l'accord, ce qui signifie un retour de Washington dans l'accord avec la levée des sanctions américaines connexes et le plein respect par Téhéran de ses engagements nucléaires. 

L'accord sur le nucléaire reste une réalisation primordiale en matière de sécurité. Sans elle, l'Iran aurait déjà pu développer des armes nucléaires, ajoutant encore une autre source d'instabilité à la région.

Évidemment, je suis préoccupé par la trajectoire négative des activités nucléaires iraniennes. C'est pourquoi il est crucial de reprendre les négociations à Vienne dès que possible et de là où nous nous sommes arrêtés le 20 juin.

Mon message au ministre des Affaires étrangères Amir-Abdollahian à New York était simple : la diplomatie demeure, sans aucun doute, la solution; retournons sans tarder à Vienne. 

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Borrell, en septembre, où il a déclaré à Arab News qu'il était préoccupé par la trajectoire négative des activités nucléaires iraniennes. (Photo, AFP/Archives)

Q : Avez-vous l'impression que le nouveau gouvernement iranien, malgré sa réputation radicale, veut améliorer ses relations avec ses voisins arabes du Golfe ainsi qu'avec l'Occident?

R : La diplomatie offre la seule véritable voie pour régler les problèmes en suspens dans le Golfe et entre voisins. Je ne peux pas parler des intentions des autres gouvernements, mais j'ai remarqué qu’il y a plus de dialogue entre les pays de la région.

La conférence de Bagdad (pour la coopération et le partenariat) du 28 août et les pourparlers bilatéraux entre l'Arabie saoudite et l'Iran en sont des exemples. Ce sont des progrès positifs et j'ai été heureux de participer à l'événement de suivi de la conférence de New York récemment.

L'UE est prête à aider les pays de la région du Golfe à instaurer un sentiment partagé de sécurité et de coopération. En ce sens, l'accord nucléaire avec l’Iran est également crucial.

Je reste convaincu que si nous parvenons à préserver le JCPOA et à assurer sa pleine mise en œuvre, il peut devenir un tremplin pour répondre à d'autres préoccupations communes, notamment celles liées à la sécurité régionale.

Q : AUKUS, le pacte de sécurité trilatéral récemment élaboré entre l'Australie, le Royaume-Uni et les États-Unis, a été mal reçu par certains pays de l'UE. Comment aurait-il pu être mieux géré?

R : Il y a eu une nette déception en Europe quant à la manière dont ce problème a été traité. Nous sommes des amis et des alliés. Et je crois que les amis et les alliés doivent discuter entre eux.

Depuis l'annonce d'AUKUS, nous avons discuté avec nos partenaires américains. J'ai eu même une bonne réunion avec le secrétaire d'État américain Antony Blinken, le mois dernier à New York.

Nous considérons maintenant que cette situation est maintenant clarifiée. La preuve en est la déclaration conjointe entre le président français Emmanuel Macron et le président américain Joe Biden, dans laquelle les États-Unis ont reconnu que la situation aurait bénéficié de consultations ouvertes entre alliés.

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Josep Borrell a utilisé un article de blog pour décrire sa visite à Riyad, avec des arrêts à Doha et à Abu Dhabi pour la Conférence sur la politique mondiale. (Photo fournie)

Il faut maintenant aller de l'avant. L'UE et les États-Unis ne peuvent pas se permettre d'être divisés. Nous sommes des partenaires uniques qui travaillent côte à côte sur de nombreux sujets mondiaux importants tels que la santé et le changement climatique, et nous sommes à l’œuvre pour l’intérêt de nos démocraties.

En outre, ces événements récents soulignent clairement la force de l'unité européenne et nous rappellent une fois de plus, la nécessité de réfléchir à la manière de bâtir, renforcer et faire progresser l'autonomie stratégique européenne.

L'Europe doit être plus unie en matière de sécurité et de défense. Si l'Union européenne mettait en commun ses capacités de défense en évitant les chevauchements, nous serions beaucoup plus efficaces dans de nombreuses crises mondiales.

Q : Le retrait militaire chaotique d'Afghanistan a créé une image de l'Occident comme non coordonné, divisé et peu fiable. Pensez-vous que la solution réside dans des dépenses de défense européennes plus élevées au lieu de continuer à dépendre de la puissance de feu américaine?

R : Il ne s'agit pas de choisir l'un ou l'autre, mais, tout à fait, l'Afghanistan a montré de manière frappante que le manque de la capacité de l'UE à agir de manière autonome, aura un prix à payer.

Je veux être clair : agir de manière autonome ne veut pas dire s'éloigner de notre partenariat transatlantique. Au contraire, une Union européenne plus forte en matière de défense signifie un partenaire plus fort pour les États-Unis et pour l'OTAN. Cela signifie être plus capable d'agir avec des partenaires dans la mesure du possible, et seul si nécessaire lorsque nos intérêts et nos valeurs sont en jeu. La seule voie à suivre est d'unir nos forces et de renforcer non seulement nos capacités, mais aussi notre volonté d'agir.

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Lors de son entretien avec Arab News, Borrell a déclaré que l'Arabie saoudite est un acteur important sur la scène mondiale et multilatérale. (Photo, AFP/Archives)

Cela signifie renforcer notre capacité à répondre aux situations hybrides, combler les principales lacunes en matière de capacités, notamment le transport logistique, en augmentant le niveau de préparation grâce à une formation militaire conjointe et en améliorant de nouveaux outils.

Nous discutons de ce genre de propositions depuis de nombreuses années. J'espère que, si elles sont jumelées aux développements récents, cela créera une compréhension commune suffisante des défis et des menaces auxquels nous sommes confrontés de manière à mobiliser la volonté commune des États membres.

Q : Vous avez dit qu'il y a toujours «une forte demande et un besoin impérieux pour l'Europe de s'exprimer et de soutenir ses positions avec les instruments et les formes efficaces dont nous disposons». Une telle approche a-t-elle fonctionné en Libye, par exemple ? Cela fonctionnera-t-il avec les talibans?

R : La Libye et l'Afghanistan sont très différents. En ce qui concerne la Libye, l'UE et ses États membres conviennent de la nécessité d'organiser des élections le 24 décembre et de mettre en œuvre l'accord de cessez-le-feu, en particulier le retrait de toutes les forces étrangères.

À cette fin, nous avons mis en ordre plusieurs outils, notamment l'appui technique aux élections et les missions civiles à l'appui de l'accord de cessez-le-feu et pour la mise en œuvre de l'embargo sur les armes. 

L'Afghanistan se trouve à la croisée des chemins après des décennies de conflit. Nous devons apporter un soutien solide au peuple afghan, surtout à ceux qui sont présents dans la région.

Les pays de l'UE ont fixé des conditions claires qui déterminent le niveau d'engagement avec les talibans. Des pourparlers avec les talibans sont nécessaires afin d’éviter une tragédie humanitaire et contribuer à la protection des personnes vulnérables.

Ces pourparlers n'égalent pas la reconnaissance des Talibans. Il s'agira d'un engagement opérationnel et notre engagement dépendra plus que tout, du comportement de ce gouvernement intérimaire.

Q : Pensez-vous que l'UE et le CCG sont plus ou moins sur la même longueur d'onde par rapport aux principaux problèmes actuels du Moyen-Orient et de l'Asie centrale, de l'Iran et des réfugiés du Moyen-Orient, au Yémen et à l'Afghanistan?

R : Je pense que nous sommes tous intéressés par la stabilité, la sécurité et le bien-être de nos propres citoyens et de nos voisins. Cela devrait être un objectif commun de tous nos efforts et de notre coopération.

En ce qui concerne le Yémen, la communauté internationale, particulièrement le CCG, est unanime : nous voulons assister à la fin des combats et des souffrances du peuple yéménite. Je m'engagerai à fond sur le Yémen lors de ma visite à Riyad.

En ce qui concerne l'Afghanistan, il existe un vaste consensus international sur le fait que le pays ne peut pas devenir un exportateur d'instabilité, de terrorisme et de flux migratoires. Et ce sont les pays de la région qui seront les premiers touchés par les effets négatifs de tout débordement de la situation en Afghanistan.

C'est pourquoi l'UE essaie de s'engager et de coordonner son engagement et ses activités avec des partenaires dans les régions touchées. Les grands défis ne peuvent être résolus efficacement et durablement que par des efforts communs.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


L'armée israélienne dit avoir frappé des infrastructures du Hezbollah au Liban

Des véhicules de l'ONU passent devant des bâtiments détruits par l'offensive aérienne et terrestre menée par Israël contre le Hezbollah dans le sud du Liban, vue depuis la ville la plus septentrionale d'Israël, Metula, le dimanche 30 novembre 2025. (AP)
Des véhicules de l'ONU passent devant des bâtiments détruits par l'offensive aérienne et terrestre menée par Israël contre le Hezbollah dans le sud du Liban, vue depuis la ville la plus septentrionale d'Israël, Metula, le dimanche 30 novembre 2025. (AP)
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  • L’armée israélienne affirme avoir frappé plusieurs infrastructures du Hezbollah dans le sud du Liban, dont un site de lancement, un complexe d’entraînement et des installations militaires, malgré le cessez-le-feu de novembre 2024
  • Le contexte reste tendu depuis l’assassinat de Hassan Nasrallah en 2024, tandis que Washington presse Beyrouth de désarmer le Hezbollah, une demande rejetée par le groupe et ses alliés

JERUSALEM: L'armée israélienne a annoncé tôt mardi avoir frappé des infrastructures du mouvement islamiste Hezbollah pro-iranien dans le sud du Liban.

Les forces armées israéliennes ont indiqué "avoir frappé des infrastructures appartenant à l'organisation terroriste Hezbollah dans plusieurs zones du sud du Liban", dont un site de lancement utilisé pour des attaques contre Israël, dans un communiqué publié sur plusieurs réseaux sociaux.

Elles disent avoir ciblé également un complexe d'entraînement de la force al-Radwan, une unité d'élite, des champs de tir, des zones d'entraînement aux armes pour divers types d'armes et des structures militaires appartenant au Hezbollah.

Malgré un cessez-le-feu conclu en novembre 2024 avec le groupe chiite pro-iranien, Israël continue de mener des attaques régulières le visant dans ses bastions libanais, et d'occuper cinq points frontaliers dans le sud du Liban.

Israël avait menacé début novembre d'intensifier ses attaques au Liban, accusant le mouvement de se "réarmer".

Le Hezbollah a été fortement affaibli par la guerre, avec notamment l'assassinat de son chef historique, Hassan Nasrallah, par une frappe israélienne en septembre 2024 à Beyrouth.

Depuis, les États-Unis ont accru la pression sur les autorités libanaises pour désarmer le groupe, un plan auquel le Hezbollah et ses alliés s'opposent en invoquant notamment la poursuite d'une présence israélienne sur le territoire libanais.


Accord Arabie saoudite-Qatar pour une liaison ferroviaire à grande vitesse

Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
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  • L’Arabie saoudite et le Qatar lancent une ligne TGV de 785 km reliant Riyad à Doha, achevée d’ici six ans et destinée à transporter plus de 10 millions de passagers par an
  • Le projet, estimé à 115 milliards de SR, vise à renforcer l’intégration régionale, stimuler commerce et tourisme, et soutenir la transition vers des transports durables

RIYAD: L’Arabie saoudite et le Qatar ont signé lundi un accord pour construire une ligne ferroviaire à grande vitesse reliant les deux pays.

L’annonce est intervenue à l’issue d’une rencontre à Riyad entre le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane et l’émir du Qatar, cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani, tenue dans le cadre du Conseil de coordination saoudo-qatari.

La liaison ferroviaire, qui connectera l’aéroport international King Salman de Riyad à l’aéroport international Hamad de Doha, constituera une première pour les deux nations et réduira le temps de trajet entre les deux capitales à seulement deux heures.

Selon un communiqué conjoint, le projet devrait être achevé d’ici six ans et créer 30 000 emplois dans les deux pays. Une fois opérationnel, il transportera plus de 10 millions de passagers par an.

Les dirigeants ont assisté à la signature de l’accord au palais Al-Yamamah à Riyad, où ils ont également coprésidé la huitième session du Conseil de coordination qataro-saoudien.

L’accord a été signé par le ministre saoudien des Transports et des Services logistiques, Saleh Al-Jasser, et par le ministre qatari des Transports, cheikh Mohammed ben Abdulla ben Mohammed Al-Thani. Il est considéré comme une étape stratégique visant à renforcer la coopération, l’intégration développementale et le développement durable, et à démontrer un engagement commun en faveur de la prospérité régionale.

La ligne à grande vitesse s’étendra sur 785 km et accueillera des trains capables de dépasser les 300 km/h. Plusieurs arrêts sont prévus entre les deux aéroports, notamment à Hofuf et Dammam.

Le service devrait considérablement améliorer les déplacements ferroviaires dans la région et stimuler le commerce ainsi que le tourisme. Le bénéfice économique pour les deux pays est estimé à 115 milliards de riyals saoudiens (30,6 milliards de dollars).

Conçue avec des technologies de pointe et une ingénierie intelligente, la ligne contribuera également à la durabilité environnementale en réduisant les émissions de carbone et en soutenant la transition vers des modes de transport plus efficaces et innovants. Elle constitue l’un des projets clés soutenant le développement régional et renforçant la connectivité ainsi que l’intégration au sein des pays du Conseil de coopération du Golfe.

Au cours de la réunion du conseil, les deux parties ont souligné la solidité de leurs liens économiques, avec un commerce bilatéral en 2024 en hausse de 634 % depuis 2021, à 930,3 millions de dollars (hors réexportations).

Le cheikh Tamim était accompagné lors des discussions par le Premier ministre, cheikh Mohammed ben Abdulrahman ben Jassim Al-Thani, ainsi que par d’autres hauts responsables.


Syrie: Chareh lance un appel à l'unité un an après la chute d'Assad

Le président syrien Ahmed al-Chareh a exhorté lundi, un an après la chute de Bachar al-Assad, son peuple à s'unir pour rebâtir un pays ravagé par des années de guerre civile. (AFP)
Le président syrien Ahmed al-Chareh a exhorté lundi, un an après la chute de Bachar al-Assad, son peuple à s'unir pour rebâtir un pays ravagé par des années de guerre civile. (AFP)
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  • Après les prières du matin à mosquée des Omeyyades, il a salué "les sacrifices et l'héroïsme des combattants" ayant renversé il y a un an l'ex-dictateur Assad, selon un communiqué de la présidence
  • Ahmed al-Chareh, ancien jihadiste de 43 ans, était devenu dans la foulée chef d'Etat par intérim après 14 ans de guerre civile et plus de cinq décennies d'un régime familial à la main de fer

DAMAS: Le président syrien Ahmed al-Chareh a exhorté lundi, un an après la chute de Bachar al-Assad, son peuple à s'unir pour rebâtir un pays ravagé par des années de guerre civile.

"La phase actuelle exige que tous les citoyens unissent leurs efforts pour bâtir une Syrie forte, consolider sa stabilité, préserver sa souveraineté", a déclaré le dirigeant, endossant pour l'occasion l'uniforme militaire comme le 8 décembre 2024, quand il était entré dans Damas à la tête de forces rebelles.

Après les prières du matin à mosquée des Omeyyades, il a salué "les sacrifices et l'héroïsme des combattants" ayant renversé il y a un an l'ex-dictateur Assad, selon un communiqué de la présidence.

Ahmed al-Chareh, ancien jihadiste de 43 ans, était devenu dans la foulée chef d'Etat par intérim après 14 ans de guerre civile et plus de cinq décennies d'un régime familial à la main de fer.

Il a rompu avec son passé jihadiste et réhabilité la Syrie sur la scène internationale, obtenant la levée des sanctions internationales, mais reste confronté à d'importantes défis sécuritaires.

De sanglantes violences intercommunautaires dans les régions des minorités druze et alaouite, et de nombreuses opérations militaires du voisin israélien ont secoué la fragile transition.

"C'est l'occasion de reconstruire des communautés brisées et de panser des divisions profondes", a souligné dans un communiqué le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres.

"L'occasion de forger une nation où chaque Syrien, indépendamment de son appartenance ethnique, de sa religion, de son sexe ou de son affiliation politique, peut vivre en sécurité, dans l'égalité et dans la dignité".

Les célébrations de l'offensive éclair, qui ont débuté fin novembre, doivent culminer lundi avec une parade militaire et un discours du président syrien.

Elles sont toutefois marquées par le boycott lancé samedi par un chef spirituel alaouite, Ghazal Ghazal. Depuis la destitution d'Assad, lui-même alaouite, cette minorité est la cible d'attaques.

L'administration kurde, qui contrôle une grande partie du nord et du nord-est de la Syrie, a également annoncé l'interdiction de rassemblements et événements publics dimanche et lundi "en raison de la situation sécuritaire actuelle et de l'activité accrue des cellules terroristes".