Disparition d'Etienne Mougeotte, ancien dirigeant emblématique de TF1

Le directeur général de la chaîne de télévision française TF1 Etienne Mougeotte prend la parole lors du forum EuroMed à Paris, le 12 décembre 2005 (Photo, AFP)
Le directeur général de la chaîne de télévision française TF1 Etienne Mougeotte prend la parole lors du forum EuroMed à Paris, le 12 décembre 2005 (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 07 octobre 2021

Disparition d'Etienne Mougeotte, ancien dirigeant emblématique de TF1

Le directeur général de la chaîne de télévision française TF1 Etienne Mougeotte prend la parole lors du forum EuroMed à Paris, le 12 décembre 2005 (Photo, AFP)
  • Figure médiatique marquante, le journaliste a sillonné les rédactions parmi lesquelles France Inter, Europe 1, RTL
  • Né dans un milieu modeste en mars 1940 à La Rochefoucauld en Charente, il avait commencé sa carrière en 1965 à Paris Normandie avant de rejoindre France Inter comme reporter

PARIS: Après un demi-siècle d'une carrière journalistique dense, l'homme de médias et ancien dirigeant emblématique de TF1, Etienne Mougeotte est décédé jeudi à l'âge de 81 ans, sa disparition entraînant une vague de réactions au sein du paysage médiatique.  

Etienne Mougeotte « est décédé cet après-midi » à l'hôpital des suites d'une maladie, a précisé Francis Morel, ami proche de la famille et de l'ancien dirigeant. L'information a également été diffusée par Europe 1 et Le Figaro, des rédactions qu'il a dirigées.  

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Dans cette photo d'archive prise le 22 août 1986, le vice-président de la chaîne de télévision française TF1 Etienne Mougeotte, participe au journal télévisé (Photo, AFP)

Figure médiatique marquante, le journaliste a sillonné les rédactions parmi lesquelles France Inter, Europe 1, RTL. Mais c'est en tant que dirigeant de TF1, au sein de laquelle il est resté pendant 20 ans, que l'homme marquera les esprits. 

« Etienne Mougeotte a façonné l'histoire de notre chaîne, avec lui, elle s'est installée dans les foyers des Français », a salué dans un communiqué Gilles Pélisson, actuel PDG du groupe TF1, louant « un homme de médias hors normes » à la fois  « journaliste, chef d'entreprises, créateur ». 

Plusieurs personnalités du groupe ont, dès l'annonce de sa mort, réagi sur les réseaux sociaux.  « Avec le décès d’Etienne, la télévision perd un de ses plus grands patrons. C’est lui et lui seul qui m’a fait confiance il y a plus de 20 ans, et ça je ne l’oublierai jamais Merci Etienne », a réagi sur Twitter l'animateur Jean-Luc Reichmann. 

« Le départ d’Etienne Mougeotte me bouleverse. Nous nous connaissions depuis la fin des années 60 à @Europe1 ..puis @Tele7 .. et enfin @TF1 . Avec P. Le Lay on lui doit le succès immédiat de la chaîne ! Rigoureux, inventif, programmes et infos. Patron exigeant et ami. Merci Etienne », a complété l'animateur Jean-Pierre Foucault sur Twitter. 

« Immense tristesse d’apprendre la mort d’Etienne Mougeotte. Avec Patrick le Lay, il a fait TF1. Enorme professionnel de la télé, journaliste dans l’âme, passionné par la vie… Avec tous les autres, je lui dois tout », a réagi Jean-Pierre Pernaut, l’ex-animateur phare du JT de 13 heures. 

« Journaliste absolu »  

Les réactions ont dépassé les entreprises qu’il a dirigées. Le président du directoire du groupe M6, Nicolas de Tavernost, a également salué sur Twitter « la figure exemplaire du patron de chaînes. Professionnel remarquable, il a toujours entretenu des relations amicales avec ses confrères. Merci de nous avoir beaucoup appris ». 

« Pour nous tous c'est une grande peine », a déclaré sur le site du Figaro Alexis Brézet, qui lui a succédé à la tête des rédactions du groupe Figaro, qu'Etienne Mougeotte a dirigées de 2007 à 2012 . « Les journalistes du Figaro  perdent plus qu'un ancien directeur : un ami et, pour beaucoup, un modèle. Toujours sur la brèche, Étienne était le journaliste absolu », a-t-il ajouté.  

Né dans un milieu modeste en mars 1940 à La Rochefoucauld en Charente, il avait commencé sa carrière en 1965 à Paris Normandie avant de rejoindre France Inter comme reporter, puis correspondant à Beyrouth. En 1981, il intègre le groupe Matra-Hachette dirigé par Jean-Luc Lagardère qui lui confie par la suite la direction du Journal du Dimanche puis de Télé 7 jours. En 1987, il est embauché par Francis Bouygues, nouveau propriétaire de TF1 fraîchement privatisée. 

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Le directeur des rédactions du Figaro Etienne Mougeotte présente, le 18 septembre 2009 à Paris, la nouvelle maquette du quotidien Le Figaro (Photo, AFP)

D'abord directeur d'antenne de la chaîne, puis vice-président du groupe de 1987 à 2007, il forme un tandem emblématique avec Patrick Le Lay, PDG de la chaîne. Dissemblables mais complémentaires, les deux hommes transforment TF1 en véritable machine à audience. TF1 s'installe rapidement comme leader incontesté de la télévision en France et fait figure d'exception en Europe. 

Etienne Mougeotte prend ensuite la tête des rédactions du Figaro jusqu'en 2012, avant de diriger la même année Radio Classique où il restera jusqu'en mars 2018. 

Il était également président depuis 2015 du groupe de presse Valmonde, propriétaire de l'hebdomadaire Valeurs actuelles, et qu'il avait racheté en association avec l'homme d'affaires franco-libanais Iskandar Safa et un autre ancien dirigeant du groupe TF1, Charles Villeneuve. 


"La situation est bloquée" entre Paris et Alger selon la France

Le ministre français de l'Europe et des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, sourit alors qu'il arrive à un dîner de travail au palais présidentiel de l'Élysée en compagnie du président français Emmanuel Macron (hors photo) et du président du Conseil du peuple du Turkménistan, Gourbangouly Berdymoukhamedov (hors photo), à Paris, le 5 mai 2025. (AFP)
Le ministre français de l'Europe et des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, sourit alors qu'il arrive à un dîner de travail au palais présidentiel de l'Élysée en compagnie du président français Emmanuel Macron (hors photo) et du président du Conseil du peuple du Turkménistan, Gourbangouly Berdymoukhamedov (hors photo), à Paris, le 5 mai 2025. (AFP)
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  • L'ambassadeur de France à Alger est toujours à Paris depuis la mi-avril et la situation "est bloquée" entre les deux pays, a indiqué mardi le ministre français des Affaires étrangères
  • Le chef de la diplomatie française a de nouveau dénoncé à cet égard la "décision très violente" d'Alger

PARIS: L'ambassadeur de France à Alger est toujours à Paris depuis la mi-avril et la situation "est bloquée" entre les deux pays, a indiqué mardi le ministre français des Affaires étrangères.

Stéphane Romatet est "toujours à Paris", a noté Jean-Noël Barrot sur la radio RTL. "A ce stade la situation est bloquée et c'est la responsabilité des autorités algériennes".

Le président français Emmanuel Macron avait décidé le 15 avril d'expulser "douze agents servant dans le réseau consulaire et diplomatique algérien en France" et de rappeler son ambassadeur à Alger pour consultations en représailles à des expulsions similaires annoncées par l'Algérie.

Le chef de la diplomatie française a de nouveau dénoncé à cet égard la "décision très violente" d'Alger.

Il a souligné par ailleurs la situation "très difficile" de l'écrivain franco-algérien Boualem Sansal, emprisonné en Algérie et actuellement hospitalisé, "un homme de 80 ans qui est éloigné de ses amis" et en faveur duquel il a dit espéré que les autorités algériennes "sauront faire preuve d'humanité".

Le cas de l'écrivain a considérablement tendu les relations bilatérales, enflammées depuis des semaines par la question de la réadmission dans leur pays d'origine des Algériens sous obligation de quitter le territoire français (OQTF), brandie à de multiples reprises par le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau.

"Nous avons intérêt (...) à ne pas faire de l'Algérie un sujet de politique intérieure", a prévenu Jean-Noël Barrot.

"Lorsque nous le faisons, nous prenons le risque de causer du tort à nos compatriotes franco-algériens, et c'est lorsque la relation est à peu près équilibrée que l'on obtient des résultats", a-t-il insisté.


"Condamnation très ferme" par la France du plan israélien de conquête de Gaza

Le ministre français des Affaires étrangères a déclaré mardi que Paris condamnait "très fermement" la nouvelle campagne militaire israélienne dans la bande de Gaza. (AFP)
Le ministre français des Affaires étrangères a déclaré mardi que Paris condamnait "très fermement" la nouvelle campagne militaire israélienne dans la bande de Gaza. (AFP)
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  • Le ministre français des affaires étrangères a déclaré mardi que Paris condamnait "très fermement" la nouvelle campagne militaire israélienne dans la bande de Gaza

PARIS: Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a exprimé mardi sa "condamnation très ferme" du plan israélien de conquête de Gaza et de sa nouvelle campagne militaire sur le territoire palestinien.

"Ce n'est pas acceptable", a déclaré M. Barrot sur la radio RTL, estimant que le gouvernement israélien était "en infraction avec le droit humanitaire". Selon lui, "l'urgence, c'est le cessez-le-feu et l'accès sans entrave de l'aide humanitaire, massivement".


Le président syrien sera reçu mercredi par Macron à Paris pour sa première visite en Europe

Le président Ahmed al-Chareh prononce un discours à Damas le 29 mars 2025. (AFP)
Le président Ahmed al-Chareh prononce un discours à Damas le 29 mars 2025. (AFP)
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  • Le président syrien Ahmad al-Chareh, au pouvoir depuis la chute de Bachar al-Assad en décembre, sera reçu mercredi à Paris par Emmanuel Macron pour sa première visite en Europe
  • Le président français "redira le soutien de la France à la construction d'une nouvelle Syrie, une Syrie libre, stable, souveraine et respectueuse de toutes les composantes de la société syrienne"

PARIS: Le président syrien Ahmad al-Chareh, au pouvoir depuis la chute de Bachar al-Assad en décembre, sera reçu mercredi à Paris par Emmanuel Macron pour sa première visite en Europe, a annoncé mardi l'Elysée à l'AFP.

Le président français "redira le soutien de la France à la construction d'une nouvelle Syrie, une Syrie libre, stable, souveraine et respectueuse de toutes les composantes de la société syrienne", a-t-on affirmé de même source.

"Cette rencontre s'inscrit dans la continuité de l'engagement historique de la France pour les Syriennes et les Syriens qui aspirent à la paix et à la démocratie", a ajouté la présidence française, assurant qu'Emmanuel Macron rappellerait "ses exigences vis-à-vis du gouvernement syrien, au premier rang desquelles la stabilisation de la région et notamment du Liban, ainsi que la lutte contre le terrorisme".

Le chef de l'Etat français avait invité dès début février le dirigeant syrien de transition à se rendre en France. Il avait ensuite conditionné fin mars cette invitation à la formation d'un gouvernement syrien inclusif de "toutes les composantes de la société civile" et à des garanties sur la sécurité du pays, tout en jugeant "tout à fait positives" ses premières discussions en ce sens.

Depuis qu'elle a pris le pouvoir en décembre, la coalition islamiste qui gouverne la Syrie, dirigée par Ahmad al-Chareh, tente de présenter un visage rassurant, notamment à l'égard de la communauté internationale qui l'exhorte à respecter les libertés et protéger les minorités. En jeu, la levée des sanctions imposées au pouvoir de Bachar al-Assad.

Mais des massacres qui ont fait 1.700 morts, majoritairement alaouites, dans l'ouest du pays en mars, de récents combats avec des druzes, et des sévices documentés par des ONG, soulèvent des doutes sur la capacité des nouvelles autorités à contrôler certains combattants extrémistes qui leur sont affiliés.

Parallèlement, Israël a récemment intensifié ses frappes en Syrie voisine, dont l'une a visé vendredi un secteur proche du palais présidentiel de Damas.

Israël a parlé d'un "message clair envoyé au régime syrien" après les attaques contre la minorité druze pour laquelle les dirigeants israéliens ont pris fait et cause.

Mais la présidence syrienne, qui s'est engagée à protéger toutes les communautés, a dénoncé une "dangereuse escalade", tandis que l'ONU a appelé samedi Israël à cesser "immédiatement" ses attaques en Syrie.