Les jeunes électeurs irakiens désirent un changement réel

Alors que le jour des élections commence dimanche, de nombreux jeunes Irakiens se sentent toujours écartés du processus politique et sont devenus sceptiques quant à un changement significatif par le biais des urnes. (Photo, AFP/Archives)
Alors que le jour des élections commence dimanche, de nombreux jeunes Irakiens se sentent toujours écartés du processus politique et sont devenus sceptiques quant à un changement significatif par le biais des urnes. (Photo, AFP/Archives)
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Publié le Dimanche 10 octobre 2021

Les jeunes électeurs irakiens désirent un changement réel

  • Les jeunes veulent du changement mais ne savent pas si l'ordre politique existant peut répondre à leurs attentes
  • Ils sont descendus dans la rue en grand nombre en 2019 pour exiger la destitution de l'élite d'après 2003

BAGDAD, Irak / BOGOTA, Colombie : Dix-huit ans après que l'invasion de l'Irak menée par les États-Unis a renversé la dictature baathiste de Saddam Hussein, toute une génération a grandi en ne connaissant que le système de démocratique parlementaire instauré à sa place.

Mais alors que les élections se déroulent aujourd'hui, de nombreux jeunes Irakiens se sentent toujours écartés du processus politique et sont devenus sceptiques quant à un changement significatif par le biais des urnes.

En 2003, dans le cadre de sa stratégie de débaathification, l'Autorité provisoire de la coalition s'est associée à des opposants irakiens, dont beaucoup avaient passé des décennies en exil, pour fonder les institutions vitales de l'État presque à partir de zéro.

Cependant, le système qu'ils ont installé, modelé sur les institutions séculaires de l'Occident, était étranger à de nombreux Irakiens qui avaient pendant des siècles mené leurs affaires selon des lignes tribales et religieuses et étaient divisés selon des lignes sectaires.

Mourtatha Al-Makhsousi, un diplômé de 27 ans au chômage, de la ville d’Al-Kût, dans l'est de l'Irak, a déclaré à Arab News : «En 2003, l'opposition irakienne s'efforçait de changer le régime, mais elle ne l'a pas bien abordé et n'a pas analysé les conséquences des changements. Par conséquent, nous avons ici un système fragile.

«Ici, en Irak, les gens n’ont aucune idée de la démocratie et des systèmes parlementaires. De plus, nous sommes une communauté tribale et religieuse avec des contradictions sociales qui ne peuvent être gérées par un système parlementaire».

«Par conséquent, il fallait un appel religieux dans la constitution et le parlement irakiens pour que les gens votent. Je suppose qu'une majorité d'Irakiens ne savent toujours pas comment cela fonctionne ou comment le pouvoir est partagé».

«Les puissances étrangères, les groupes armés et les individus corrompus ont rapidement profité de la situation et des milliards de dollars d'aide versés au pays, façonnant un système qui n'était, pour la plupart du temps, démocratique que par le nom».

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Des Irakiens scandent des slogans alors qu'ils se rassemblent sur la place Fardous, dans le centre de Bagdad, le 1er octobre 2021, demandant justice pour les manifestants tués lors des manifestations antigouvernementales d'octobre 2020, avant les élections législatives du 10 octobre. (Photo, AFP)

Rana, une diplômée en droit de 24 ans, également originaire d’Al-Kût, a signalé : «On nous a dit qu'il y aurait la démocratie et du changement. Au contraire. Nous avions un seul visage corrompu ; maintenant nous avons de nombreux visages corrompus».

«Depuis l'invasion et jusqu'à présent, nous n'avons pas vu de réel changement. C'est comme une mafia qui prend le contrôle du gouvernement. Ce ne sont qu'un groupe de gangsters travaillant pour leurs propres intérêts, depuis le gouvernement de 2003 jusqu'à l'actuel».

La coalition pour l'État de droit de l'ancien Premier ministre irakien Nouri Al-Maliki, qui maintenait des liens étroits avec l'Iran, est arrivée à dominer les affaires nationales dans les années qui ont suivi 2003, laissant la minorité sunnite autrefois prééminente d'Irak et les Kurdes longtemps persécutés, se sentir complètement exclus.

Une guerre civile sectaire a rapidement enveloppé le pays de 2006 à 2008, suivie en 2014 par l'émergence de Daech, un groupe dissident d'Al-Qaïda qui a conquis un tiers du territoire irakien dans le nord-ouest à majorité sunnite.

Une fois que les forces de sécurité irakiennes ont récupéré ces territoires en 2017 grâce notamment à un important soutien aérien de la coalition, le pays s'est lancé dans l’énorme tâche de reconstruction et de réinstallation de millions de foyers déplacés.

Les élections de mai 2018 ont été le premier test démocratique de l'Irak d'après-guerre. Mais avec une participation faible record et des allégations de fraude généralisée, les chefs de milices chiites sont passés presque sans heurts des champs de bataille aux coulisses  du pouvoir, avec les partisans du religieux chiite provocateur Moqtada al-Sadr.

Après des mois de querelles en coulisses, les vainqueurs ont choisi le technocrate aux manières douces Adel Abdel-Mahdi pour former un nouveau gouvernement.

Cependant, la lenteur des progrès de la reconstruction et de la réinstallation des déplacés, la hausse du taux de chômage et les coupures fréquentes de courant ont rapidement attisé la colère du public et, en octobre 2019, des dizaines de milliers de jeunes Irakiens étaient descendus dans la rue à l'échelle nationale pour exiger le retrait de l'élite d'après 2003.

Une violente répression menée par les forces de sécurité et les milices pro-gouvernementales a fait des centaines de morts et des milliers de blessés parmi les manifestants.

Malgré que ces manifestations ont précipité la démission d'Abdel-Mahdi, le mouvement s’est rapidement affaibli avec le début de la pandémie de la maladie à coronavirus (la Covid-19). 

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Un jeune couvert d’un drapeau national irakien affiche le geste de la victoire pendant qu'il se tient devant une statue du religieux et poète irakien du XIXe siècle Mohamed Said Al-Habboubi. (Photo, AFP/Archives)

Rana ajoute : «Pendant la période d'occupation, les gens ne pouvaient pas s'exprimer et ont plutôt refoulé leurs frustrations. Les griefs se sont accumulés au fil des ans jusqu'à ce que les gens ne puissent plus les retenir. Ils sont sortis dans les rues en colère contre le manque de services, de reconstruction, de sécurité et d'autres injustices».

«La jeunesse irakienne a pris conscience et a été plus éduquée, alors elle est sortie avec la révolution d'octobre 2019. Elle s'est opposée à l'injustice et a revendiqué les droits qui ont été volés sous le couvert de la démocratie, par les partis politiques islamiques».

En mai 2020, Mostafa Al-Kadhimi, l'ancien chef du renseignement irakien, a été nommé nouveau Premier ministre pour la période allant jusqu'aux élections nationales prévues l'année suivante.

Sans une orientation politique clairement définie à la tête du mouvement, les jeunes manifestants irakiens n'ont pas été en mesure de traduire leur énergie et leur idéalisme en une force électorale capable de concrétiser leurs revendications.

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Des enfants jouent devant une grande affiche du religieux populiste chiite irakien Moqtada al-Sadr, à Sadr City, à l'est de la capitale Bagdad, le 15 juillet 2021. (Photo, AFP/Archives)

La poignée de jeunes révolutionnaires qui ont choisi de se présenter comme candidats indépendants aux élections du 10 octobre avaient peu de chances de gagner contre le système bien établi des partis de l'establishment irakien.

Zahraa Ali, une journaliste indépendante de 31 ans originaire de Falloujah dans l'ouest de l'Irak, a déclaré : «Il n'est pas facile de s'impliquer dans le processus démocratique ici en Irak. Si vous l'êtes, vous serez confronté à de nombreux problèmes».

«Si vous participez aux élections, ils vous inventeront certainement un problème. Les dirigeants politiques et les partis qui gouvernent l'Irak le traitent comme une dictature. Ils nous imposent leur volonté».

Ali et d'autres militants locaux ont organisé des ateliers pour aider à éduquer les Irakiens en âge de voter sur le processus démocratique, leurs droits et les enjeux des élections de dimanche. « En termes de changement et de développement, cela ne peut être réalisé que par les jeunes irakiens», a-t-elle ajouté.

Néanmoins, peu de jeunes irakiens ont l'espoir de déloger de sitôt l'ordre d’après 2003 et ses puissants partis soutenus par les milices.

Zainab Jabar, une jeune diplômée de 24 ans, au chômage, de Bassorah, a confié : «J'ai boycotté les dernières élections, et je ne participerai pas non plus à celles-ci. On connaît déjà le résultat, alors à quoi bon participer?»

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Les responsables de la commission électorale irakienne font une simulation le jour du scrutin pour tester ses systèmes avant les prochaines élections législatives. (Photo, AFP/Archives)

Jabar faisait partie des milliers de jeunes qui ont rejoint les manifestations dans la ville de Bassorah, dans le sud de l'Irak, en 2019. Malgré ses énormes richesses pétrolières, Bassorah reste l'une des provinces les plus défavorisées d'Irak, ravagée par la criminalité, la pauvreté et des infrastructures en décomposition.

«Nous aurons besoin de 50 à 100 ans afin de changer et éliminer les puissants partis politiques en Irak. Nous voulons le changement que nous avons exigé lors de notre révolution d'octobre 2019. Cela ne s'est pas produit comme nous l'espérions», a ajouté Jabar.

Karar Al-Duaikheil, un étudiant en droit de Bassorah, a affirmé : «Bassorah est la pire ville d'Irak. Elle est vraiment morte en termes de services, de construction, d'éducation et d'emploi, en plus qu’il y a des milices et des armes incontrôlées dans les rues. En outre, elle souffre d'assassinats, d'enlèvements, de menaces et d'arrestations arbitraires».

«Malheureusement, les habitants de Bassorah ne choisissent pas les candidats qu'ils veulent mais ceux choisis par Al-Maliki, Al-Sadr, Ammar (Al-Hakim) et d'autres acteurs politiques. Aucun d'entre eux n'est propre ou bon».

«De plus, les chefs tribaux jouent un rôle important ici. Ils deviennent plus forts, avec plus d'armes et d'argent. Les jeunes ne veulent pas choisir un candidat qui travaille pour son parti plutôt que pour Bassorah».

Al-Makhsousi a souligné qu'il faudrait du temps pour que la démocratie irakienne mûrisse pleinement de manière à répondre aux besoins et aux attentes de ses jeunes électeurs.

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Une affiche de campagne électorale dans la capitale irakienne Bagdad le 14 septembre 2021, avant les prochaines élections législatives. (Photo, AFP/Archives)

«Nous avons besoin de plus de temps pour façonner cette démocratie avec notre culture et notre communauté. Nous apprenons encore et encore. Cette démocratie nous a divisés en États, en régions, en quartiers et en groupes, dans notre pays».

«Où que vous alliez, vous avez besoin d'un permis de sécurité spécial. On a l'impression de ne pas être dans son propre pays. C'est comme si vous ne lui apparteniez pas. Nous n'avons absolument pas de nation irakienne».

«Nous avons boycotté les élections en 2018. Le résultat a été très mauvais, nous avons hérité d'un régime qui ne fait rien du tout. Pour les prochaines élections, je participerai afin de changer quelque chose, étape par étape».

À cette fin, des jeunes comme Al-Makhsousi ont le soutien du Premier ministre. Dans un récent tweet, Al-Kadhimi a déclaré : «L'Irak compte sur sa jeunesse pour réaliser les réformes espérées. Avec leur persistance sur un avenir meilleur, les élections seront un véritable triomphe national».

«Votez pour ceux qui préservent l'unité, la souveraineté et l'identité nationale unique de l'Irak. Le 10 octobre est sans doute, l'occasion d’apporter du changement».

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Un rapport de Sky News témoigne de la responsabilité d’Israël dans un charnier à Gaza

Les images satellite ont confirmé que les dégâts se sont produits alors que les forces israéliennes occupaient le complexe entre le 15 et le 22 février. (AFP)
Les images satellite ont confirmé que les dégâts se sont produits alors que les forces israéliennes occupaient le complexe entre le 15 et le 22 février. (AFP)
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  • Les autorités locales ont rapporté avoir découvert deux cent quatre-vingt-trois corps dans la fosse commune située dans la cour de l’hôpital Nasser après le retrait des Forces de défense israéliennes de la zone
  • L’armée israélienne a qualifié d’«infondées» les allégations selon lesquelles des corps auraient été enterrés à cet endroit, mais elle a confirmé qu’elle avait «examiné» certains corps

LONDRES: Une enquête menée par Sky News suggère qu’Israël est probablement responsable du charnier découvert dans un hôpital de Khan Younès, dans le sud de Gaza, ce week-end. 

Les autorités locales ont rapporté avoir découvert deux cent quatre-vingt-trois corps dans la fosse commune située dans la cour de l’hôpital Nasser après le retrait des Forces de défense israéliennes de la zone le 7 avril. 

L’armée israélienne a qualifié d’«infondées» les allégations selon lesquelles des corps auraient été enterrés à cet endroit, mais elle a confirmé qu’elle avait «examiné» certains corps au cours d’une opération de deux semaines à l’hôpital. 

L’analyse des images satellite et des réseaux sociaux indique que les Palestiniens ont enterré leurs morts dans des fosses communes pendant le siège de l’hôpital Nasser par Israël et que Tsahal a détruit ces tombes au bulldozer après en avoir pris le contrôle. 

Avant que l’armée israélienne ne prenne le contrôle de l’hôpital lors de son opération de grande envergure au mois de février, le personnel avait été contraint d’enterrer des centaines de corps dans des tombes de fortune près du bâtiment principal de l’hôpital en raison de l’impossibilité d’accéder aux cimetières voisins. 

L’armée israélienne a commencé à exhumer et à examiner les corps enterrés dans l’enceinte, sur la base de sources de renseignements indiquant la présence de certains corps d’otages israéliens. 

L’armée a déclaré que l’examen «s’est déroulé dans le respect, tout en préservant la dignité des défunts». 

«Les corps examinés, qui n’étaient pas ceux d’otages israéliens, ont été remis à leur place», a ajouté l’armée israélienne. 

Cependant, l’équipe de données et d’analyse médico-légale de Sky News a découvert des preuves indiquant d’importants dégâts sur les sites causés par l’examen de l’armée. 

Des images mises en ligne quelques jours après le départ de l’armée israélienne de l’hôpital Nasser montrent d’importantes destructions dans le coin sud-est du complexe, où certaines fosses communes avaient été creusées. 

Une autre vidéo a révélé que les opérations au bulldozer dans la zone ont déterré un bras, partiellement enfoui dans un monticule de terre. 

Les images satellite ont confirmé que les dégâts se sont produits alors que les forces israéliennes occupaient le complexe entre le 15 et le 22 février. 

Le responsable des droits de l’homme de l’ONU a exprimé son horreur face à cette découverte et il a annoncé l’ouverture d’une enquête sur les allégations selon lesquelles certains corps avaient les mains liées et avaient été déshabillés. 

Plus tôt la semaine dernière, d’autres charniers ont été découverts à Al-Chifa, le plus grand établissement médical de l’enclave côtière. 

Cette découverte a conduit le gouvernement dirigé par le Hamas à accuser Israël de creuser les tombes «pour cacher ses crimes». 

Depuis le début du conflit, avec des représailles contre les combattants du Hamas qui ont tué et kidnappé mille deux cents Israéliens, Tel-Aviv a initié une opération sanglante à grande échelle dans la bande de Gaza qui a entraîné la mort de plus de trente-quatre mille personnes, pour la plupart des femmes et des enfants. 

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


L’Istituto Marangoni de Milan va ouvrir un campus à Riyad

Au centre, Stefania Valenti, directrice générale mondiale de l’Istituto Marangoni, et Burak Cakmak, directeur général de la Commission saoudienne de la mode. (Photo fournie)
Au centre, Stefania Valenti, directrice générale mondiale de l’Istituto Marangoni, et Burak Cakmak, directeur général de la Commission saoudienne de la mode. (Photo fournie)
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  • La mission de l’institut en Arabie saoudite sera d’explorer de nouvelles voies pour l’accompagnement des talents locaux et de générer des possibilités d’emploi
  • L’institut possède des campus à Milan, à Florence, à Dubaï, à Paris, à Londres et à Miami

RIYAD: L’Istituto Marangoni, basé à Milan, en collaboration avec la Commission saoudienne de la mode, ouvrira à Riyad un institut de formation supérieure proposant des cours spécialisés dans la mode et le luxe, avec l’intention de l’inaugurer en 2025. 

Selon un communiqué, la mission de l’institut en Arabie saoudite sera d’explorer de nouvelles voies pour l’accompagnement des talents locaux et de générer des possibilités d’emploi dans les secteurs concernés. 

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Le nouvel institut de Riyad proposera des diplômes de niveau avancé d’une durée de trois ans, dans des domaines spécifiques, comme la création de mode, la gestion de la mode, les produits de mode, le stylisme de mode et la direction créative, ainsi que la gestion des parfums et cosmétiques et le design d’intérieur. (Photo fournie) 

«Nous sommes très heureux d’établir un partenariat avec l’Istituto Marangoni. Il s’agit de l’un des principaux établissements d’enseignement mondiaux axés sur la mode et le design. Il possède de nombreux campus à travers le monde, mais c’est la première fois qu’il en ouvre un en Arabie saoudite. Il s’agit également du premier établissement d’enseignement au Royaume en tant que destination d’investissement direct étranger, ce qui montre son engagement vis-à-vis du potentiel du marché saoudien, en particulier pour les créateurs et les entreprises. Grâce à ce partenariat, nous serons en mesure de former tous les créateurs locaux en Arabie saoudite et de leur proposer des emplois», déclare à Arab News Burak Cakmak, directeur général de la Commission de la mode du ministère de la Culture d’Arabie saoudite. 

Le nouvel institut de Riyad proposera des diplômes de niveau avancé d’une durée de trois ans, dans des domaines spécifiques, comme la création de mode, la gestion de la mode, les produits de mode, le stylisme de mode et la direction créative, ainsi que la gestion des parfums et cosmétiques et le design d’intérieur. Les étudiants pourront choisir de suivre leurs études à Riyad, avec la possibilité d’intégrer le marché de la mode grâce à un stage de six mois au cours de la dernière année d’études, ou de poursuivre leurs études de licence dans n’importe quel campus international de l’Istituto Marangoni. 

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La mission de l’institut en Arabie saoudite sera d’explorer de nouvelles voies pour l’accompagnement des talents locaux et de générer des possibilités d’emploi dans les secteurs concernés. (Photo fournie) 

L’institut possède des campus à Milan, à Florence, à Dubaï, à Paris, à Londres et à Miami. 

Dans un communiqué, Stefania Valenti, directrice générale mondiale de l’Istituto Marangoni, déclare: «Nous avons établi cet important partenariat avec la Commission saoudienne de la mode parce que nous sommes convaincus qu’elle élaborera un programme solide en vue de créer un système de luxe et de mode en Arabie saoudite.» 

«Nous voulons mettre nos connaissances et nos compétences à la disposition de la nouvelle génération. Les jeunes générations – notamment les femmes – veulent pouvoir suivre des études en Arabie saoudite et non pas seulement à l’étranger», ajoute-t-elle. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Tunisie: 14 corps de migrants retrouvés sur les côtes de l'île de Djerba

Des migrants africains attendent un train à la gare le 5 juillet 2023, alors qu'ils fuient vers Tunis au milieu des troubles à Sfax suite à l'assassinat, le 3 juillet, d'un Tunisien lors d'une altercation avec des migrants (Photo, AFP).
Des migrants africains attendent un train à la gare le 5 juillet 2023, alors qu'ils fuient vers Tunis au milieu des troubles à Sfax suite à l'assassinat, le 3 juillet, d'un Tunisien lors d'une altercation avec des migrants (Photo, AFP).
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  • La Tunisie et la Libye sont les principaux points de départ en Afrique du Nord pour des milliers de migrants clandestins
  • Un Egyptien, identifié grâce à son passeport retrouvé sur le corps, figure aussi parmi les morts, selon la même source

TUNIS: Les corps de 14 migrants morts noyés au large de la Tunisie ont été retrouvés sur les côtes de l'île de Djerba depuis vendredi, ont indiqué les autorités mercredi.

"Les corps ont commencé à échoir sur les côtes de Djerba vendredi. Quatorze corps, la plupart des Africains subsahariens, ont été récupérés depuis", a déclaré à l'AFP Fethi Bakkouche, procureur du tribunal de Médenine (sud-est), dont dépend l'île de Djerba.

Un Egyptien, identifié grâce à son passeport retrouvé sur le corps, figure aussi parmi les morts, selon la même source.

Point de départ 

La Tunisie et la Libye sont les principaux points de départ en Afrique du Nord pour des milliers de migrants clandestins, qui risquent leur vie chaque année dans l'espoir d'une vie meilleure en Europe.

Selon l'Organisation internationale pour les migrations, 2.498 personnes sont mortes ou ont disparu en tentant de traverser la Méditerranée centrale l'année dernière, soit une augmentation de 75% par rapport à 2022

Mardi, les autorités tunisiennes avaient annoncé avoir retrouvé depuis samedi sur les côtes du centre-est du pays les corps de 22 migrants morts noyés au large en tentant de gagner clandestinement l'Europe à bord d'embarcations de fortune.