Autriche: le ministre des Affaires étrangères Schallenberg remplace Kurz à la chancellerie

Le ministre des Affaires étrangères Alexander Schallenberg (Photo, AFP)
Le ministre des Affaires étrangères Alexander Schallenberg (Photo, AFP)
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Publié le Lundi 11 octobre 2021

Autriche: le ministre des Affaires étrangères Schallenberg remplace Kurz à la chancellerie

Le ministre des Affaires étrangères Alexander Schallenberg (Photo, AFP)
  • Ce diplomate de 52 ans, dont le nom avait été proposé dès samedi par Sebastian Kurz pour lui succéder, a rencontré dimanche le président autrichien Alexander Van der Bellen
  • Sebastian Kurz, qui était devenu fin 2017 le plus jeune dirigeant élu de la planète, a été emporté par le scandale pour la deuxième fois, après une précédente tempête politique en 2019 qu'il avait spectaculairement réussi à surmonter

VIENNE : Le ministre autrichien des Affaires étrangères Alexander Schallenberg, qui deviendra lundi le nouveau chancelier, a déclaré dimanche qu'une "tâche extrêmement difficile" l'attendait, au lendemain de la démission du conservateur Sebastian Kurz, soupçonné d'être impliqué dans une affaire de corruption.

Ce diplomate de 52 ans, dont le nom avait été proposé dès samedi par Sebastian Kurz pour lui succéder, a rencontré dimanche le président autrichien Alexander Van der Bellen.

A l'issue de cet entretien, le président a déclaré que M. Schallenberg prêterait serment lundi afin que "le travail pour notre pays puisse continuer". "Cette crise gouvernementale est terminée", a déclaré Alexander Van der Bellen dans un discours télévisé. 

Peu avant, le futur chancelier avait évoqué "un moment et une tâche particulièrement difficiles, compliqués pour nous tous", se félicitant que son parti ÖVP fasse preuve "d'un incroyable degré de responsabilité envers ce pays".

Le chef de la diplomatie s'était auparavant entretenu avec le vice-chancelier Werner Kogler. Celui-ci, chef des Verts qui gouvernent en coalition avec les conservateurs, avait fait savoir dès samedi soir qu'il soutiendrait la nomination de M. Schallenberg à la chancellerie, afin de maintenir au pouvoir la coalition conservateurs-Verts.

M. Kogler s'est félicité d'un entretien "franc". "Surtout, je suis heureux qu'il existe une possibilité d'ouvrir un nouveau chapitre dans le travail du gouvernement de coalition", a-t-il ajouté.

Deuxième tempête

Sebastian Kurz, 35 ans, qui était devenu fin 2017 le plus jeune dirigeant élu de la planète, a été emporté par le scandale pour la deuxième fois, après une précédente tempête politique en 2019 qu'il avait spectaculairement réussi à surmonter.

"Il serait irresponsable de glisser vers des mois de chaos ou d'impasse", avait déclaré samedi M. Kurz, expliquant se retirer pour "la stabilité" du pays, tout en réfutant de "fausses accusations".

"Je veux céder la place pour éviter le chaos", avait-il ajouté.

Depuis l'annonce mercredi par le parquet de l'ouverture d'une enquête à son encontre pour corruption, Sebastian Kurz était sous pression pour se retirer.

Il avait jusqu'alors refusé, dénonçant des allégations "fabriquées".

Mais il a finalement préféré prendre les devants, sous la menace d'une nouvelle destitution par le Parlement mardi.

Peu après l'annonce de M. Kurz, M. Kogler avait salué "une décision appropriée", espérant désormais "poursuivre le travail gouvernemental" avec M. Schallenberg.

L'opposition s'est montrée moins enthousiaste, déplorant la poursuite du "système Kurz". "On peut résumer: depuis une heure M. Kurz n'est plus chancelier, mais chancelier fantôme", a réagi la cheffe de l'opposition sociale-démocrate Pamela Rendi-Wagner.

Fonds gouvernementaux

M. Kurz est soupçonné d'avoir utilisé par le passé des fonds gouvernementaux pour s'assurer une couverture médiatique favorable. 

Selon le parquet, entre 2016 et 2018, des articles élogieux et des études d'opinion "partiellement manipulées" auraient été publiés en échange de l'achat d'espaces publicitaires par le ministère des Finances, géré à cette époque par les conservateurs. 

M. Kurz et neuf autres suspects, ainsi que trois organisations, sont visés par une enquête pour diverses infractions liées à cette affaire. Des perquisitions ont eu lieu mercredi, notamment au siège de l'ÖVP et à la chancellerie.

Le dossier des procureurs se base sur une série de messages téléphoniques.

En attendant l'issue de l'enquête, M. Kurz reste à la tête du parti conservateur et siégera au Parlement. 

Entré au gouvernement en tant que secrétaire d'Etat il y a 10 ans, puis devenu ministre des Affaires étrangères, Sebastian Kurz a une première fois accédé à la chancellerie en décembre 2017.

Associé au parti d'extrême droite FPÖ, il a vu son gouvernement balayé en mai 2019 par un scandale de corruption, connu sous le nom d'Ibizagate. 

Il est ensuite revenu au pouvoir en janvier 2020, cette fois aux côtés des Verts, une coalition qui avait déjà été mise à mal plusieurs fois en raison d'autres affaires et de différences de points de vue sur la question des réfugiés.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.