Pressée par Macron, la métropole Aix-Marseille-Provence fait sa mue à marche forcée

En présentant «Marseille en grand» le 2 septembre, Emmanuel Macron avait promis de revenir en octobre puis en février 2022, avant la présidentielle d'avril, pour s'assurer de sa mise en oeuvre. (AFP)
En présentant «Marseille en grand» le 2 septembre, Emmanuel Macron avait promis de revenir en octobre puis en février 2022, avant la présidentielle d'avril, pour s'assurer de sa mise en oeuvre. (AFP)
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Publié le Jeudi 14 octobre 2021

Pressée par Macron, la métropole Aix-Marseille-Provence fait sa mue à marche forcée

  • La municipalité de Marseille voudrait désenclaver les quartiers nord défavorisés, la métropole privilégie les quartiers aisés du sud
  • Emmanuel Macron est de retour à Marseille vendredi pour faire le point sur l'ambitieux plan destiné à donner un nouvel élan à la deuxième ville de France

MARSEILLE: "Division", "complexité", "difficultés à définir l'intérêt général": piquée au vif par les critiques du président Macron, la métropole Aix-Marseille-Provence a entamé sa mue à marche forcée pour décrocher le milliard promis par le chef de l'Etat pour ses transports.


En présentant son plan "Marseille en grand", début septembre, le président de la République avait vivement critiqué les dysfonctionnements de la métropole englobant la deuxième ville de France et clairement conditionné son aide.


"Nous devons financer pour débloquer la situation, (...) mais à la condition qu'on règle les problèmes d'organisation et de gouvernance. Sinon, je ne mets plus d'essence dans le système", avait-il averti.


Un mois plus tard, la grève des éboueurs, transformée en catastrophe écologique par des pluies diluviennes, a placé l'institution sur la sellette. Et un rapport de la chambre régionale des comptes enfonçait le clou en pointant un coût de service "au-dessus de la moyenne nationale" pour des déchets collectés "en-deçà des objectifs imposés par la loi".


Réunis mardi à huis clos, les 92 maires du territoire ont affiché devant la presse leur volonté commune de réformer l'institution, alors que le président Macron revient vendredi à Marseille pour un premier point d'étape.


"Nous avons un consensus", a assuré la présidente LR de la métropole, Martine Vassal, évoquant un transfert des compétences de proximité, dont la collecte des déchets, aux villes qui le souhaitent, et un recentrage de l'institution sur les grands projets structurants. 


"J'espère que nous le convaincrons (Macron) sur notre volonté de réformer", car "un milliard, c'est important", a confié Mme Vassal à l'AFP. "J'attends une visite fructueuse", a ajouté le maire socialiste de Marseille Benoît Payan.

Macron dresse un premier bilan du grand plan pour Marseille

PARIS: Cinq semaines après sa visite très médiatisée, Emmanuel Macron est de retour à Marseille vendredi pour faire le point sur l'ambitieux plan destiné à donner un nouvel élan à la deuxième ville de France, notamment en rénovant ses écoles délabrées.


Alors qu'il y avait consacré près de trois jours début septembre, le chef de l'Etat ne passera cette fois qu'une vingtaine d'heures à Marseille, où il est attendu en fin d'après-midi. Il participera d'abord à une réunion sur le thème de l'accès à l'emploi et à l'insertion, avant un dîner avec les principaux élus consacré à une "revue des engagements" du plan "Marseille en grand".


Samedi, il doit faire des annonces au 127e congrès national des pompiers, qui s'y tient depuis mercredi.


En présentant "Marseille en grand" le 2 septembre, Emmanuel Macron avait promis de revenir en octobre puis en février 2022, avant la présidentielle d'avril, pour s'assurer de sa mise en oeuvre.


"Vous avez entendu beaucoup de discours et beaucoup de chèques. Je ne sais pas si nous allons réussir. Je veux que ces promesses deviennent des faits", avait plaidé le président en s'adressant aux personnalités de la ville.


"J'attends que ce soit une visite fructueuse", a déclaré cette semaine le maire socialiste de Marseille, Benoît Payan, qui avait alerté le président sur les besoins énormes d'une des villes les plus pauvres de France qu'il dirige depuis un an.


Dans l'entourage du président, on se félicite de "l'avancée des principaux chantiers", même si certains progressent plus facilement que d'autres. 


Le plus en vue est celui des écoles, avec un programme de rénovation "sans précédent", selon Benoît Payan, qui a dévoilé lundi un plan à 1,2 milliard d'euros. Soit "le plus grand chantier que la ville de Marseille a initié depuis les années 1960". 


Quelque 814 millions d'euros seront notamment affectés aux 174 écoles (sur 472) les plus délabrées pour des rénovations lourdes ou des reconstructions.


En septembre, Emmanuel Macron s'était refusé à fixer le montant total des aides de l'Etat à ce programme. Ce chiffrage "n'est pas complètement bouclé", indique-t-on dans son entourage, en précisant que ce sera l'un des sujets au menu du dîner qui réunira Benoît Payan, la présidente de la métropole Aix-Marseille Martine Vassal (LR), un représentant de la région PACA, le préfet, le nouveau préfet délégué chargé de l'exécution du plan, le recteur... Mais aussi la ministre de la Cohésion des Territoires Jacqueline Gourault, son homologue de l'Intérieur Gérald Darmanin, qui participera au congrès des pompiers, et le premier président de la Cour des Comptes Pierre Moscovici.

Réforme de la métropole 
Le repas portera aussi sur les autres priorités de "Marseille en grand", dans lequel l'Etat est disposé à investir 1,5 milliard d'euros, hors rénovation des écoles.


Il vise notamment à financer des projets de transports (métro, tramway) afin de désenclaver les quartiers populaires du nord de la ville, les plus déshérités et touchés par la violence découlant du trafic de drogue. 


En septembre, Emmanuel Macron avait critiqué les problèmes de gouvernance de la puissante métropole, mise en cause pour les retards dans ce secteur dont elle a la charge. C'est "un système qui n'arrive pas à se financer", avait-il déploré, en appelant à une profonde réforme.


Respectant la tradition des présidents d'assister une fois à leur congrès au cours du mandat, Emmanuel Macron rencontrera samedi les responsables des 250 000 pompiers de France, dont 80% sont volontaires.


Il pourra faire valoir l'accord trouvé entre députés et sénateurs la semaine dernière sur la proposition de loi du député La République en Marche (LREM) Fabien Matras pour mieux valoriser les sapeurs-pompiers volontaires. Il prévoit notamment des bonifications financières plus avantageuses ou un accès facilité au logement social.

Marseille gouvernée par l'opposition 
Créée en janvier 2016, la métropole Aix-Marseille-Provence regroupe six territoires et 92 communes. Elle est la plus étendue de France --six fois le grand Lyon et quatre fois le grand Paris-- et compte 1,86 million habitants, dont près de la moitié à Marseille.


Critiquée pour son "manque de stratégie métropolitaine" par la chambre régionale des comptes, endettée pour trois milliards d'euros, minée par ses rapports de force politiques entre un exécutif à droite et sa principale ville passée à gauche aux municipales 2020, elle fait aujourd'hui l'unanimité contre elle.


"Cette métropole, personne n'en est content. Ni les élus, ni les habitants, ni l'Etat, et moi non plus", a reconnu Martine Vassal. Mais si tout le monde s'accorde sur la nécessité d'une réforme, les désaccords persistent sur les solutions à adopter. 


"Il est indispensable que Marseille retrouve sa souveraineté", martèle M. Payan, qui doit essuyer les critiques des habitants sur les poubelles non ramassées, les trottoirs et chaussées défoncés et les éclairages laissant à désirer, alors que ces compétences sont dévolues à la métropole.


Mais Marseille n'a pas plus la main sur les projets structurants comme le prolongement de son tramway: la municipalité voudrait désenclaver les quartiers nord défavorisés, la métropole privilégie les quartiers aisés du sud.


"Quel maire accepterait que l'on choisisse des gens parmi son opposition pour gouverner sa ville", s'insurge M. Payan en citant l'exemple de la cheffe de l'opposition municipale, Catherine Pila (LR), placée à la tête de la régie des transports métropolitains (RTM).


Une vision partagée par la nouvelle maire UDI d'Aix-en-Provence, Sophie Joissains, qui trouve "anormal" que la ville de Marseille ne soit "plus gouvernée par ceux qui ont été élus à l'élection" municipale. "Ce n'est pas une question d'exécutif, c'est une question de résultats", balaie Martine Vassal, affirmant vouloir travailler "main dans la main" avec le maire de Marseille.  

Les discussions se sont accélérées ces derniers jours, le Premier ministre Jean Castex ayant reçu Mme Vassal et M. Payan lundi.


"J’espère que nous l'aurons convaincu sur notre volonté de réformer cette métropole au mieux (...) Et qu'il débloquera en conséquence les financements nécessaires pour la mobilité", a commenté Martine Vassal.


Les élus n'ont plus que quelques semaines pour aplanir leurs différents s'ils veulent que la réforme de la métropole, qui nécessite une loi, soit intégrée au texte "3DS" sur la décentralisation, en discussion en décembre au Parlement.


Darmanin veut mettre les victimes «au centre» du système judiciaire

"Les victimes sont les grands oubliés de l'action publique", a déclaré le ministre de la Justice dans un entretien diffusé mardi soir sur LCI. (AFP)
"Les victimes sont les grands oubliés de l'action publique", a déclaré le ministre de la Justice dans un entretien diffusé mardi soir sur LCI. (AFP)
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  • "Il y aura un tarif minimum, pour parler très populaire, d'un an de prison ferme pour tous ceux qui ont agressé physiquement un policier, un gendarme, un élu local (...) un magistrat, quelqu'un qui représente l'autorité de l'Etat"
  • "Aujourd'hui, le minimal, c'est zéro. Demain, le minimal ce sera, sans récidive, au premier fait, un an de prison ferme"

PARIS: Le garde des Sceaux Gérald Darmanin a annoncé mardi soir avoir donné instruction de placer les "victimes au centre" du système judiciaire et précisé son projet de loi prévoyant une "peine minimum" d'un an de prison pour toute agression d'une personne dépositaire de l'autorité publique.

"Les victimes sont les grands oubliés de l'action publique", a déclaré le ministre de la Justice dans un entretien diffusé mardi soir sur LCI.

Gérald Darmanin a assuré avoir pris une instruction ministérielle qui prendra effet "lundi prochain", exigeant que toute victime puisse être "reçue à (sa) demande" par les instances judiciaires ou encore qu'une notification lui soit adressée pour la prévenir "quand (son) agresseur sort de prison".

"Il est normal, si vous êtes victime de viol (...) que vous puissiez savoir quand la personne va sortir de prison", a illustré le garde des Sceaux.

"On va changer totalement le paradigme du ministère de la Justice. Au lieu de mettre l'accusé au centre, nous allons mettre la victime au centre", a encore souligné M. Darmanin.

Il a également précisé les contours d'un projet de loi pour instaurer une "peine minimum" d'un an de prison pour tout agresseur d'une personne dépositaire de l'autorité publique.

"Il y aura un tarif minimum, pour parler très populaire, d'un an de prison ferme pour tous ceux qui ont agressé physiquement un policier, un gendarme, un élu local (...) un magistrat, quelqu'un qui représente l'autorité de l'Etat", a-t-il affirmé.

"Aujourd'hui, le minimal, c'est zéro. Demain, le minimal ce sera, sans récidive, au premier fait, un an de prison ferme", a-t-il insisté, espérant une entrée en vigueur en "début d'année prochaine" après un vote au Parlement.

Gérald Darmanin veut aussi légiférer pour qu'une peine de sursis ne puisse être prononcée qu'une seule fois avant le prononcé d'une peine de prison ferme, pour lutter contre les multirécidivistes.

"Les gens auront un seul sursis. Et puis s'ils en ont un deuxième, c'est directement la case prison ou c'est directement l'application de la peine de sursis, par exemple le travail d'intérêt général", a-t-il prôné lors de cet entretien donné après le discours de politique générale de Sébastien Lecornu.

"Si nous ne corrigeons pas nos excès, si nous ne faisons pas preuve d'humilité, si nous ne disons pas que nous nous sommes trompés (...), je crois que nous courons le grand danger d'être éliminés totalement de la vie politique française et de laisser aux Français le choix entre l'extrême droite et l'extrême gauche" lors de la présidentielle de 2027, a-t-il ajouté.

 


Lecornu face à l'Assemblée, son gouvernement suspendu à la réforme des retraites

 C'est l'heure de vérité pour Sébastien Lecornu, après des semaines de crise politique: le Premier ministre va enfin prononcer mardi sa déclaration de politique générale devant l'Assemblée, où ses engagements sur les retraites dicteront la conduite des socialistes, qui détiennent la clé de la censure. (AFP)
C'est l'heure de vérité pour Sébastien Lecornu, après des semaines de crise politique: le Premier ministre va enfin prononcer mardi sa déclaration de politique générale devant l'Assemblée, où ses engagements sur les retraites dicteront la conduite des socialistes, qui détiennent la clé de la censure. (AFP)
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  • Le pensionnaire de Matignon se rendra d'abord à l'Elysée pour un premier Conseil des ministres à 10H00
  • Sa nouvelle équipe examinera les projets de budget de l'Etat et de la Sécurité sociale, afin qu'ils soient transmis dans les temps au Parlement

PARIS: C'est l'heure de vérité pour Sébastien Lecornu, après des semaines de crise politique: le Premier ministre va enfin prononcer mardi sa déclaration de politique générale devant l'Assemblée, où ses engagements sur les retraites dicteront la conduite des socialistes, qui détiennent la clé de la censure.

Le pensionnaire de Matignon se rendra d'abord à l'Elysée pour un premier Conseil des ministres à 10H00. Sa nouvelle équipe examinera les projets de budget de l'Etat et de la Sécurité sociale, afin qu'ils soient transmis dans les temps au Parlement.

Mais c'est à partir de 15H00 que les choses se joueront, à la tribune de l'Assemblée nationale, avec sa déclaration de politique générale. Les responsables des groupes parlementaires pourront ensuite lui répondre avant qu'il ne reprenne une dernière fois la parole.

Si l'exercice impose qu'il aborde de nombreux sujets cruciaux pour le pays, l'attention sera focalisée sur les retraites.

"Nous demandons clairement la suspension immédiate et complète de la réforme" de 2023, adoptée sans vote au prix d'un recours au 49.3, a martelé lundi le Premier secrétaire du PS, Olivier Faure.

La question est délicate pour Sébastien Lecornu, dont la priorité est de "donner un budget à la France d'ici la fin de l'année".

Même le camp présidentiel est divisé sur la question: si certains ne veulent pas voir détricoter un marqueur emblématique du second quinquennat d'Emmanuel Macron, d'autres espèrent une suspension pour tenter de sortir de la crise politique.

"Il faut bouger clairement sur les retraites et j'espère que le Premier ministre le fera demain", a ainsi estimé lundi le député macroniste Charles Sitzenstuhl.

Selon des sources gouvernementales et parlementaires, Sébastien Lecornu invitera mardi à Matignon les ministres et députés du camp gouvernemental, avant de se rendre à l'Assemblée prononcer son discours.

"Pente naturelle" 

Le PS tiendra un Bureau national à 13H00, a-t-on appris auprès d'une source socialiste. Et se retrouve sous la pression des autres oppositions, RN et LFI en tête.

"C'est le moment de vérité", a lancé lundi le patron du RN Jordan Bardella. Le gouvernement "va évidemment tomber puisqu'il n'y a aucune possibilité de suspension des retraites avec les gens qui sont là-dedans", a jugé pour sa part le chef de file de LFI Jean-Luc Mélenchon.

A ce stade, deux motions de censure ont été déposées, par LFI et des alliés de gauche, et par la coalition RN/UDR, le parti d'Eric Ciotti.

Le PS pourrait décider de déposer sa propre motion mardi après le discours de politique générale.

Le choix des socialistes sera décisif: leurs voix feraient presque assurément pencher la balance de la censure, qui nécessite 289 voix.

Si tout le reste de la gauche (insoumis, écologistes et communistes) et l'alliance RN-UDR votaient une censure, il ne faudrait même qu'une vingtaine de voix du PS pour faire tomber le gouvernement.

Une équation qui interroge un conseiller de l'exécutif: "est-ce que Faure tient le groupe?"

"On a peut-être une douzaine, une dizaine de députés, qui voteront quand même" la censure, même si le groupe appelait à s'abstenir, a commenté sur LCP le porte-parole des députés socialistes Romain Eskenazi.

Il estime toutefois que si le gouvernement accède à des demandes sur les "retraites, le pouvoir d'achat et la fiscalité", il sera épargné.

"Je pense que la pente naturelle des députés est de dire +franchement, on sanctionne tout ça+", résume une source au sein du groupe. Selon lui, "en leur for intérieur", les députés socialistes sont partagés alors que "les Français sont aussi fatigués" par la crise politique et "qu'ils nous demandent de nous entendre".

D'autant que le PS escompte décrocher d'autres victoires dans l'hémicycle.

L'objectif du projet de budget est de garder le déficit en dessous des 5% du PIB, au lieu de 4,7% initialement prévu, un assouplissement qui laisse une marge de 9 milliards d'euros pour éventuellement satisfaire les demandes des oppositions.

"Sur ces bases là, nous allons pouvoir réviser complètement la copie qui va être présentée en Conseil des ministres", a estimé lundi Olivier Faure.


Gouvernement Lecornu: «le devoir de tous c'est d'oeuvrer à la stabilité», exhorte Macron

Le gouvernement de Sébastien Lecornu, nommé dimanche soir, est déjà la cible d'une motion de censure initiée par La France insoumise et déposée lundi matin. Le Rassemblement national a également annoncé en avoir déposé une de son côté. (AFP)
Le gouvernement de Sébastien Lecornu, nommé dimanche soir, est déjà la cible d'une motion de censure initiée par La France insoumise et déposée lundi matin. Le Rassemblement national a également annoncé en avoir déposé une de son côté. (AFP)
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  • Le gouvernement de Sébastien Lecornu, nommé dimanche soir, est déjà la cible d'une motion de censure initiée par La France insoumise et déposée lundi matin
  • Le Rassemblement national a également annoncé en avoir déposé une de son côté

CHARM EL-CHEIKH: Emmanuel Macron a appelé lundi les forces politiques à "oeuvrer à la stabilité" et non à "faire des paris sur l'instabilité", au lendemain de la nomination du nouveau gouvernement de Sébastien Lecornu, déjà menacé de censure par LFI et le RN.

"Je trouve que beaucoup de ceux qui ont nourri la division, les spéculations, n'ont pas été au niveau du moment où vit la France et de ce qu'attendent les Françaises et les Français", a insisté le chef de l'Etat à son arrivée en Egypte où il assiste à un "sommet pour la paix" à Gaza.

"Les forces politiques qui ont joué la déstabilisation de Sébastien Lecornu sont les seules responsables de ce désordre", a-t-il martelé.

Le gouvernement de Sébastien Lecornu, nommé dimanche soir, est déjà la cible d'une motion de censure initiée par La France insoumise et déposée lundi matin. Le Rassemblement national a également annoncé en avoir déposé une de son côté.

M. Lecornu, reconduit vendredi, avait été contraint à la démission il y a une semaine, en voyant sa coalition gouvernementale voler en éclats avec la fronde des Républicains (LR).

Face à ce chaos politique, M. Macron a demandé "à tout le monde de se ressaisir, de travailler avec exigence, respect". Et, interrogé sur une possible dissolution en cas de nouvelle chute du gouvernement, il a assuré ne "faire aucun pari".

"Je souhaite que le pays puisse avancer dans l'apaisement, la stabilité, l'exigence et le service des Français", a encore déclaré le président.