Le Pentagone annonce avoir tué un dirigeant d'Al-Qaïda en Syrie

Le dirigeant d'Al-Qaïda a été tué dans une frappe d'un drone "MQ-9", surnommé "Reaper" ("la faucheuse" en anglais). (Photo, AFP)
Le dirigeant d'Al-Qaïda a été tué dans une frappe d'un drone "MQ-9", surnommé "Reaper" ("la faucheuse" en anglais). (Photo, AFP)
Le "Reaper" peut être armé de plusieurs munitions air-sol. (Photo, AFP)
Le "Reaper" peut être armé de plusieurs munitions air-sol. (Photo, AFP)
Equipé d'un radar et d'une caméra infrarouge, il transmet en direct les images et les coordonnées de la cible. (Photo, AFP)
Equipé d'un radar et d'une caméra infrarouge, il transmet en direct les images et les coordonnées de la cible. (Photo, AFP)
Vers les "pilotes" installés confortablement dans le quartier général du Centcom en... Floride. (Photo, AFP)
Vers les "pilotes" installés confortablement dans le quartier général du Centcom en... Floride. (Photo, AFP)
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Publié le Samedi 23 octobre 2021

Le Pentagone annonce avoir tué un dirigeant d'Al-Qaïda en Syrie

  • La frappe a été menée par un drone MQ-9 armé, a précisé le Centcom. Elle intervient deux jours après l'attaque contre une base du sud syrien utilisée par la coalition anti-EI menée par les USA
  • «Son élimination affectera la capacité d'Al-Qaïda à planifier et mener des attentats contre des citoyens américains, nos partenaires et des civils innocents»

WASHINGTON : L'armée américaine a annoncé vendredi avoir tué un dirigeant d'Al-Qaïda dans une frappe de drone en Syrie, deux jours après l'attaque contre une base du sud syrien utilisée par la coalition antijihadiste menée par les Etats-Unis.


"Une frappe aérienne américaine menée aujourd'hui dans le nord-ouest de la Syrie a tué le haut dirigeant d'Al-Qaïda Abdul Hamid al-Matar", a indiqué le commandant John Rigsbee, un porte-parole du commandement central de l'armée américaine (Centcom) dans un communiqué.


La frappe a été menée dans la région de Soulouk, dans le nord de la Syrie sous contrôle turc.


"Nous n'avons constaté aucun signe de victimes civiles à la suite de la frappe, qui a été menée par un drone MQ-9", a-t-il précisé en référence au drone armé surnommé "Reaper" ("la faucheuse" en anglais).


Le porte-parole n'a pas précisé si la frappe avait été menée en représailles après l'attaque de mercredi contre la base d'al-Tanf, utilisée par la coalition antijihadiste près des frontières syriennes avec la Jordanie et l'Irak, qui n'a pas fait de victime.


Selon Centcom, cette attaque "délibérée et coordonnée" avait été menée avec des drones et des tirs d'artillerie.


"Al-Qaïda continue de représenter une menace pour les Etats-Unis et nos alliés", a-t-il simplement indiqué. Le groupe "utilise la Syrie comme une base de repli pour se reconstituer, se coordonner avec ses affiliés et planifier des opérations à l'étranger".


"L'élimination de ce haut dirigeant d'Al-Qaïda affectera la capacité de l'organisation terroriste à planifier et mener des attentats contre des citoyens américains, nos partenaires et des civils innocents", a-t-il ajouté.


Le Pentagone avait éliminé fin septembre un autre "haut dirigeant d'Al-Qaïda" en Syrie, Salim Abou-Ahmad, lors d'une frappe aérienne près d'Idleb, dans le nord-ouest du pays. 


Il était "responsable de la planification, du financement et de l'approbation d'attentats trans-régionaux" perpétrés par l'organisation jihadiste, selon Centcom.


Quelque 900 soldats américains restent déployés dans le nord-est syrien, où ils continuent de coopérer avec les Forces démocratiques syriennes (FDS), et sur la base d'al-Tanf dans le sud, aux confins de l'Irak et la Jordanie.


Netanyahu annonce l'envoi d'un représentant israélien pour une rencontre avec des responsables au Liban

Cette photographie prise lors d'une visite de presse organisée par l'armée libanaise montre un soldat libanais debout près d'un mur à Alma Al-Shaab, près de la frontière avec Israël, dans le sud du Liban, le 28 novembre 2025. (AFP)
Cette photographie prise lors d'une visite de presse organisée par l'armée libanaise montre un soldat libanais debout près d'un mur à Alma Al-Shaab, près de la frontière avec Israël, dans le sud du Liban, le 28 novembre 2025. (AFP)
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  • M. Netanyahu "a chargé le directeur par intérim du Conseil de sécurité nationale d'envoyer un représentant de sa part à une réunion avec des responsables gouvernementaux et économiques au Liban"
  • Cette annonce survient après le passage d'une émissaire américaine, Morgan Ortagus, à Jérusalem, sur fond de tensions croissantes entre Israël et le Liban

JERUSALEM: Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a annoncé mercredi l'envoi d'un représentant pour une rencontre avec des responsables politiques et économiques au Liban, "première tentative pour établir une base de relations et de coopération économique entre Israël et le Liban".

M. Netanyahu "a chargé le directeur par intérim du Conseil de sécurité nationale d'envoyer un représentant de sa part à une réunion avec des responsables gouvernementaux et économiques au Liban", indique un communiqué de son bureau.

Le texte ne précise pas quand cette rencontre doit avoir lieu.

Cette annonce survient après le passage d'une émissaire américaine, Morgan Ortagus, à Jérusalem, sur fond de tensions croissantes entre Israël et le Liban.

Accusant le mouvement islamiste Hezbollah de violer le cessez-le-feu entré en vigueur il y a un an en se réarmant dans le sud du pays, l'armé israélienne a multiplié les frappes sur le sud du Liban la semaine dernière sur ce qu'elle a présenté comme des membres ou des infrastructures du Hezbollah.

Depuis plusieurs semaines, la presse israélienne multiplie les articles sur la possible imminence d'une nouvelle campagne militaire israélienne contre le Hezbollah au Liban.


Le pape appelle à «de nouvelles approches» au Moyen-Orient pour rejeter la violence

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  • Le chef de l'Eglise catholique, qui achève une visite de trois jours au Liban, a également appelé les chrétiens d'Orient, dont la présence diminue du fait des guerres et de l'émigration, à faire preuve de "courage"
  • "Le Moyen-Orient a besoin de nouvelles approches afin de rejeter la mentalité de vengeance et de violence, de surmonter les divisions politiques, sociales et religieuses, et d'ouvrir de nouveaux chapitres au nom de la réconciliation et de la paix"

BEYROUTH: Le pape Léon XIV a appelé mardi, devant 150.000 personnes réunies pour une messe en plein air à Beyrouth, à "de nouvelles approches au Moyen-Orient" meurtri par les conflits, pour y faire prévaloir la paix.

Le chef de l'Eglise catholique, qui achève une visite de trois jours au Liban, a également appelé les chrétiens d'Orient, dont la présence diminue du fait des guerres et de l'émigration, à faire preuve de "courage".

"Le Moyen-Orient a besoin de nouvelles approches afin de rejeter la mentalité de vengeance et de violence, de surmonter les divisions politiques, sociales et religieuses, et d'ouvrir de nouveaux chapitres au nom de la réconciliation et de la paix", a déclaré le souverain pontife.

Affirmant "prier spécialement pour le Liban bien-aimé", il a demandé "à la communauté internationale de ne ménager aucun effort pour promouvoir des processus de dialogue et de réconciliation" dans cette région meurtrie par les conflits.

La visite du chef de l'église catholique a donné un souffle d'espoir au Liban, qui a connu une guerre meurtrière avec Israël il y a un an et craint une nouvelle escalade malgré le cessez-le-feu.

Léon XIV a également appelé les dirigeants "dans tous les pays marqués par la guerre et la violence" à "écouter le cri" des "peuples qui appellent à la paix".

S'adressant aux "chrétiens du Levant, citoyens à part entière de ces terres", le pape leur a dit: "ayez du courage. Toute l'Église vous regarde avec affection et admiration".


Une plainte en France pour «entrave» au travail des reporters à Gaza

Le Syndicat national des journalistes (SNJ) et la Fédération internationale des journalistes (FIJ) ont annoncé mardi porter plainte à Paris pour "entrave à la liberté d'exercer le journalisme", visant les autorités israéliennes pour avoir empêché les reporters français de couvrir la guerre à Gaza. (AFP)
Le Syndicat national des journalistes (SNJ) et la Fédération internationale des journalistes (FIJ) ont annoncé mardi porter plainte à Paris pour "entrave à la liberté d'exercer le journalisme", visant les autorités israéliennes pour avoir empêché les reporters français de couvrir la guerre à Gaza. (AFP)
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  • "Cette plainte est la première déposée à ce jour sur le fondement du délit d'entrave à la liberté d'exercer le journalisme, et la première à inviter le ministère public à se prononcer sur l'application de cette incrimination"
  • "Cette plainte (...) dénonce une entrave concertée, parfois violente, empêchant les journalistes français de travailler dans les Territoires palestiniens et portant atteinte à la liberté de la presse"

PARIS: Le Syndicat national des journalistes (SNJ) et la Fédération internationale des journalistes (FIJ) ont annoncé mardi porter plainte à Paris pour "entrave à la liberté d'exercer le journalisme", visant les autorités israéliennes pour avoir empêché les reporters français de couvrir la guerre à Gaza.

Ces faits pourraient selon ces organisations constituer des "crimes de guerre", pour lesquels le parquet national antiterroriste à Paris peut enquêter, dès lors qu'ils sont commis contre des Français.

"Cette plainte est la première déposée à ce jour sur le fondement du délit d'entrave à la liberté d'exercer le journalisme, et la première à inviter le ministère public à se prononcer sur l'application de cette incrimination dans un contexte international où les atteintes à la liberté de la presse sont devenues structurelles", soulignent les plaignants dans la centaine de pages de leur requête, rendue publique par franceinfo.

"Cette plainte (...) dénonce une entrave concertée, parfois violente, empêchant les journalistes français de travailler dans les Territoires palestiniens et portant atteinte à la liberté de la presse", a commenté Me Louise El Yafi, l'une des avocates à l'origine de la plainte.

Elle "souligne aussi l'insécurité croissante visant les journalistes français en Cisjordanie (...). Ces atteintes, en violation du droit international humanitaire, relèvent également de crimes de guerre", ajoute sa consoeur Me Inès Davau.

Un journaliste français travaillant pour plusieurs rédactions francophones, qui a tenu à garder l'anonymat, porte lui aussi plainte: il dénonce son "agression" par des colons lors d'un reportage dans les territoires occupés.

Reporters sans frontières (RSF) a décompté plus de 210 journalistes tués depuis le début des opérations militaires israéliennes à Gaza, en représailles à l'attaque du 7 octobre 2023 par le mouvement islamiste palestinien Hamas.

Depuis le début de la guerre, les autorités israéliennes ont empêché les journalistes de médias étrangers d'entrer de manière indépendante à Gaza, autorisant seulement au cas par cas une poignée de reporters à accompagner leurs troupes.

En France, plusieurs plaintes ont été déposées en lien avec le conflit. Elles visent notamment des soldats franco-israéliens d'une unité d'élite de l'armée israélienne, l'entreprise française d'armement Eurolinks ou encore des Franco-Israéliens qui se rendraient complices du crime de colonisation.

Suite à une plainte, le parquet national antiterroriste a aussi demandé à un juge d'instruction parisien d'enquêter pour "crimes de guerre" dans le dossier de la mort de deux enfants français dans un bombardement israélien à Gaza en octobre 2023.