Mikati reste optimiste alors que les appels à la démission de Kordahi se multiplient

Le Premier ministre libanais Najib Mikati écoute l'hymne national lors d'une conférence de presse au palais du gouvernement au centre-ville de Beyrouth, Liban, le jeudi 4 novembre 2021. (Photo, AP)
Le Premier ministre libanais Najib Mikati écoute l'hymne national lors d'une conférence de presse au palais du gouvernement au centre-ville de Beyrouth, Liban, le jeudi 4 novembre 2021. (Photo, AP)
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Publié le Samedi 06 novembre 2021

Mikati reste optimiste alors que les appels à la démission de Kordahi se multiplient

  • Tout le régime doit partir, déclare l'ancien ministre de l'Intérieur du Front souverain anti-Hezbollah
  • «Éloigner le Liban des crises régionales est d’une importance fondamentale», estime Paris

BEYROUTH : Le Premier ministre libanais Najib Mikati attendait vendredi les résultats des consultations en coulisses visant à combler le fossé au sein de son gouvernement et à rétablir les liens avec l'Arabie saoudite et d'autres pays du Golfe, après avoir rompu leurs liens diplomatiques et économiques avec Beyrouth en signe de protestation suite aux déclarations du ministre de l'Information, George Kordahi.

Le député Ali Darwish, membre du bloc parlementaire de Mikati, a déclaré à Arab News : «Grâce à la feuille de route que Mitaki a annoncée jeudi, il a présenté une initiative afin de désamorcer la crise».

Darwish a souligné que Mikati «est un homme modéré par nature sur lequel il existe un consensus, ce qui est essentiel dans un pays comme le Liban, il est donc crucial pour lui de gérer les problèmes avec prudence et sagesse».

Mikati avait une nouvelle fois appelé Kordahi à «suivre sa conscience et privilégier l'intérêt national».

Kordahi, cependant, refuse de démissionner du gouvernement.

Évoquant la possibilité que le gouvernement de Mikati tombe si Kordahi et son équipe politique restent fermes, Darwish a affirmé : «Mikati comprend la situation libanaise et croit que tant qu'il sera Premier ministre, il pourra aider le Liban à maintenir de bonnes relations avec les pays arabes».

Darwish a ajouté : «Si Mikati devait démissionner, le Liban pourrait faire face à des conséquences inimaginables».

Le député a aussi signalé que le gouvernement actuel «est fondé sur une formule qui rassemble tous les Libanais, et si nous devions perdre le pouvoir exécutif, nous priverions le Liban du pouvoir de décision».

S'exprimant au nom du Front souverain anti-Hezbollah, l'ancien ministre de l'Intérieur, le général de division Ashraf Rifi, a déclaré : «Le Hezbollah a formé des gouvernements selon ses intérêts, en contrôlant l'État et en le prenant en otage pour le bien du régime iranien».

Rifi a appelé Mikati à démissionner, avisant : «Vous êtes le Premier ministre d'un gouvernement dysfonctionnel, et le pays n'a pas besoin de plus de gouvernements du Hezbollah».

Rifi a constaté : «Tout ce régime doit partir, à commencer par le président de l'Enfer, Michel Aoun. Nous devons nous éloigner de l'axe du mal et la justice doit être appliquée».

Le soutien international au gouvernement Mikati s'est accru vendredi lorsque le ministère français des Affaires étrangères a annoncé qu'il était «en contact étroit avec toutes les parties concernées par le nouveau conflit entre les pays arabes et le Liban».

Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian a appelé «toutes les parties, ainsi que les responsables libanais, à promouvoir le calme et le dialogue pour le bien du peuple libanais et de la stabilité du Liban», soulignant que cela est « crucial pour la région».

Le Drian a aussi affirmé : «Éloigner le Liban des crises régionales est d'une importance fondamentale. Le Liban doit pouvoir compter sur l'ensemble de ses partenaires régionaux pour l'accompagner dans la mise en œuvre des réformes».

Après avoir rencontré Mikati vendredi, la coordonnatrice spéciale des Nations Unies pour le Liban, Joanna Wronecka, a exprimé «son plein soutien au travail du gouvernement Mikati», l'encourageant à procéder aux réformes requises.

Jeudi soir, le porte-parole du département d'État américain, Ned Price, a souligné que le Liban doit travailler avec ses partenaires pour le bien du peuple libanais, tout en laissant les voies diplomatiques ouvertes avec les pays du Golfe.

Price a ajouté : «Nous cherchons des moyens d'alléger les souffrances du peuple libanais».

Le député Nicolas Nahas, membre du bloc parlementaire de Mikati, a qualifié les complications politiques actuelles de «majeures», affichant que des efforts sont en cours pour mettre fin à l'escalade du conflit avec les États du Golfe.

Il a ajouté : «Le problème nécessite une feuille de route claire et intégrée de manière à rétablir la confiance, et la première étape commence avec Kordahi suivant sa conscience.

«Si Kordahi ne démissionne pas, le président, le Premier ministre et le président du parlement devront décider des mesures à prendre».

Nahas a souligné : «Un travail sérieux est requis, et il n'est en aucun cas admissible au peuple de payer le prix des conflits politiques».

La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a également commenté la crise.

Zakharova a déclaré : «La Russie attend avec impatience la résolution du conflit diplomatique entre le Liban et les États arabes du Golfe aussitôt que possible».

Zakharova a souligné que les déclarations de Kordahi « ont été faites à un moment où il n'était pas encore ministre représentant l'État libanais et son gouvernement».

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'objectif d'Israël pourrait être un changement de régime en Iran selon les experts

Un manifestant brandit une photo du guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, lors d'un rassemblement de solidarité avec le gouvernement contre les attaques israéliennes, sur la place Enghelab (Révolution) à Téhéran, le 14 juin 2025. (AFP)
Un manifestant brandit une photo du guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, lors d'un rassemblement de solidarité avec le gouvernement contre les attaques israéliennes, sur la place Enghelab (Révolution) à Téhéran, le 14 juin 2025. (AFP)
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  • Selon le chercheur principal au Middle East Institute, le leadership de Ran définira la victoire comme étant sa « survie ».
  • Ancien commandant de la marine américaine : « Il y a peu de chances qu'ils se présentent à la table des négociations dans un avenir proche. »

CHICAGO : Selon un groupe d'experts réuni par le Middle East Institute, l'offensive militaire israélienne contre l'Iran pourrait se poursuivre pendant plusieurs semaines, avec pour objectif possible un changement de régime.

Parmi les participants figuraient le général à la retraite Joseph L. Votel, ancien commandant du Commandement central américain, le vice-amiral à la retraite Kevin Donegan, ancien commandant de la cinquième flotte de la marine américaine, ainsi qu'Alex Vatanka, chercheur senior au MEI et spécialiste de l'Iran, qui enseigne également à la base aérienne Wright-Patterson dans l'Ohio.

M. Vatanka a déclaré qu'il était trop tôt pour déterminer si l'objectif principal d'Israël, outre la destruction du programme nucléaire iranien, était un changement de régime, mais « nous pourrions nous diriger dans cette direction ».

Il a ajouté : « C'est certainement ce que pensent la majorité des responsables iraniens, à savoir que c'est ce que veut Israël. La grande inconnue dans tout cela est de savoir si les Israéliens peuvent d'une manière ou d'une autre convaincre le président américain Donald Trump d'adhérer à ce projet, comme il l'a fait pour l'attaque initiale contre l'Iran. » 

Israël a lancé des attaques contre plusieurs cibles iraniennes, notamment des dirigeants militaires et des installations liées au programme nucléaire du pays. Téhéran a riposté en tirant des missiles et des drones sur Israël.

Les participants au débat étaient d'accord pour dire que le conflit ne s'étendrait pas à d'autres pays.

Selon M. Vatanka, les dirigeants iraniens définiront la victoire comme étant leur « survie ». Il a ajouté que si Israël bénéficie du soutien des États-Unis et de « la plupart des pays européens », Téhéran « ne reçoit l'aide de qui que ce soit ».

Il a déclaré : « Je ne pense pas qu'ils reçoivent l'aide de ce qu'il reste de l'axe de la résistance... Je me demande ce que les membres de cet axe peuvent réellement faire à ce stade. »

Parmi ses membres figurent le Hamas et le Hezbollah, gravement affaiblis par l'armée israélienne, ainsi que les Houthis au Yémen. La Syrie en faisait partie jusqu'à la chute du président Bachar el-Assad en décembre. 

Donegan a déclaré : « Je pense que la question est la suivante : l'Iran estime-t-il avoir suffisamment riposté pour pouvoir tendre la main et relancer les négociations ? Pour être honnête, je pense qu'il y a peu de chances qu'il revienne à la table des négociations dans un avenir proche. »

L'Iran pourrait fermer le détroit d'Ormuz, mais « le problème avec la fermeture d'Ormuz, c'est qu'il ne bénéficierait alors plus des avantages économiques liés à l'exportation de son pétrole », a-t-il ajouté.

Selon les participants, l'issue finale dépendra de la volonté d'Israël de poursuivre sa guerre.

« Les Américains jouent ici le rôle du bon flic. Le président Trump a laissé la porte ouverte à la diplomatie », a déclaré M. Vatanka.

« Les Israéliens jouent le rôle du méchant flic en disant : “Si vous ne donnez pas à Trump ce qu'il veut, nous nous en prendrons à vous”.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com 


Renaissance de l'acacia : la réserve royale saoudienne veille à la couverture végétale

La réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed mène actuellement d'importants travaux de restauration et plante des centaines de milliers d'arbres, notamment des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 kilomètres carrés. (SPA)
La réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed mène actuellement d'importants travaux de restauration et plante des centaines de milliers d'arbres, notamment des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 kilomètres carrés. (SPA)
La réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed mène actuellement d'importants travaux de restauration et plante des centaines de milliers d'arbres, notamment des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 kilomètres carrés. (SPA)
La réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed mène actuellement d'importants travaux de restauration et plante des centaines de milliers d'arbres, notamment des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 kilomètres carrés. (SPA)
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  • Ces projets de reboisement à grande échelle sont essentiels pour lutter contre la désertification et améliorer la biodiversité.
  • L'autorité chargée du développement de la réserve se concentre sur la sensibilisation de la communauté, le soutien à la protection de la biodiversité et la promotion d'un environnement durable pour la reproduction et la conservation de la faune sauvage.

RIYAD : nichée au nord-est de la ville, la réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed est un joyau environnemental qui offre un aperçu des plus beaux atouts de la nature et une variété de paysages impressionnants.

Outre le fait d'être un refuge pour des formations géologiques uniques, elle abrite également des plantes et des animaux rares figurant sur la Liste rouge des espèces menacées.

La réserve déploie actuellement d'importants efforts de restauration en plantant des centaines de milliers d'arbres, en particulier des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 km². 

La réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed mène actuellement d'importants travaux de restauration et plante des centaines de milliers d'arbres, notamment des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 kilomètres carrés. (SPA)
La réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed mène actuellement d'importants travaux de restauration et plante des centaines de milliers d'arbres, notamment des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 kilomètres carrés. (SPA)

Cette initiative s'inscrit dans le cadre de l'Initiative verte saoudienne, qui vise à revitaliser la végétation de la réserve et à rétablir l'équilibre écologique, comme l'indique un rapport de l'agence de presse saoudienne.

Les acacias jouent un rôle crucial dans cet effort en raison de leur résistance aux climats désertiques rigoureux et de leur importance écologique. Ils fournissent de l'ombre et de la nourriture aux animaux sauvages, stabilisent le sol et offrent une source vitale de nectar pour la production de miel de haute qualité.

Ces projets de reboisement à grande échelle sont essentiels pour lutter contre la désertification et améliorer la biodiversité, renforçant ainsi l'engagement de l'Arabie saoudite en faveur d'une durabilité environnementale.

Faits marquants

Les acacias jouent un rôle crucial dans cette initiative, notamment en raison de leur résistance aux climats désertiques rigoureux et de leur importance écologique.

Ce havre écologique est la deuxième plus grande réserve royale du royaume.

L'autorité chargée du développement de la réserve s'attache à sensibiliser la population, à soutenir la protection de la biodiversité et à favoriser un environnement durable pour la reproduction et la conservation de la faune sauvage.

La réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed mène actuellement d'importants travaux de restauration et plante des centaines de milliers d'arbres, notamment des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 kilomètres carrés. (SPA)
La réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed mène actuellement d'importants travaux de restauration et plante des centaines de milliers d'arbres, notamment des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 kilomètres carrés. (SPA)

L'autorité propose également des visites guidées et des excursions animées par des guides touristiques spécialisés dans l'environnement. Ce lieu est ainsi incontournable pour les amateurs d'écotourisme intéressés par la randonnée, l'escalade et d'autres activités écologiques.

Ce paradis écologique est la deuxième plus grande réserve royale du royaume. Il abrite une faune et une flore très diversifiées, ce qui en fait un lieu idéal pour la randonnée, les aventures en pleine nature, le camping et la chasse durable.

Sa couverture végétale offre un refuge à diverses espèces d'oiseaux qui contribuent au maintien de l'équilibre de l'écosystème en contrôlant les insectes, les petits rongeurs et les charognes.

La réserve se distingue par ses cours d'eau et ses vallées, où l'eau de pluie et les crues s'écoulent du plateau d'Al-Urumah vers les vallées de la réserve, telles que la vallée d'Al-Thumama et la vallée de Ghilana, pour rejoindre des cours d'eau et des parcs tels que Rawdat Khuraim.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com 


Le prince héritier saoudien déclare à M. Pezeshkian que les attaques israéliennes contre l'Iran violent le droit international

Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed bin Salman et le président iranien Masoud Pezeshkian. (File/SPA/AFP)
Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed bin Salman et le président iranien Masoud Pezeshkian. (File/SPA/AFP)
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  • Ces attaques portent atteinte à la souveraineté et à la sécurité de l'Iran et constituent une violation des lois et des normes internationales
  • Il a souligné que le Royaume rejetait le recours à la force pour résoudre les différends et qu'il était nécessaire d'adopter le dialogue comme base pour résoudre les divergences.

RIYAD : Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed bin Salman a exprimé la condamnation par le Royaume des attaques israéliennes contre l'Iran lors d'un appel téléphonique avec le président Masoud Pezeshkian samedi.

Ces attaques portent atteinte à la souveraineté et à la sécurité de l'Iran et constituent une violation des lois et des normes internationales, a rapporté l'agence de presse saoudienne, selon laquelle le prince héritier a déclaré.

Le prince héritier a déclaré que les attaques israéliennes ont perturbé le dialogue en cours pour résoudre la crise autour du programme nucléaire iranien et ont entravé les efforts de désescalade et de recherche de solutions diplomatiques.

Il a souligné que le Royaume rejetait le recours à la force pour résoudre les différends et qu'il était nécessaire d'adopter le dialogue comme base pour résoudre les divergences.

Vendredi, Israël a lancé une attaque sans précédent contre l'Iran, tuant de hauts commandants de l'armée, des scientifiques nucléaires et d'autres hauts responsables, dans un tir de missiles qui, selon Téhéran, a fait 78 victimes. Les deux pays ont échangé des coups samedi.

Le prince héritier a exprimé ses condoléances et sa sympathie à M. Pezeshkian, au peuple iranien et aux familles des victimes des attaques. Il a prié pour que les blessés se rétablissent rapidement.

M. Pezeshkian a remercié le roi Salman d'avoir répondu aux besoins des pèlerins iraniens et de leur avoir facilité l'accès aux services jusqu'à leur retour dans leur pays.

Auparavant, le prince Mohammed a discuté des répercussions des opérations militaires israéliennes contre l'Iran avec le Premier ministre britannique Keir Starmer lors d'un appel téléphonique.

Le prince Mohammed et M. Starmer ont discuté des derniers développements dans la région et de l'importance de déployer tous les efforts pour désamorcer et résoudre les différends par des moyens diplomatiques, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Le prince Mohammed s'est également entretenu avec le président turc Recep Tayyip Erdogan. Les deux dirigeants ont passé en revue les développements dans la région à la suite des frappes israéliennes sur l'Iran, a indiqué l'agence de presse saoudienne. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com