Poisson-lion: vedette des aquariums mais terreur des mers à combattre 

Insatiable, mangeant oeufs, petits poissons, crustacés et mollusques, le poisson-lion est responsable au moins en partie de la baisse des quantités d'autres poissons dans la zone en même temps que la pollution, le réchauffement climatique ou la surpêche. (AFP)
Insatiable, mangeant oeufs, petits poissons, crustacés et mollusques, le poisson-lion est responsable au moins en partie de la baisse des quantités d'autres poissons dans la zone en même temps que la pollution, le réchauffement climatique ou la surpêche. (AFP)
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Publié le Vendredi 12 novembre 2021

Poisson-lion: vedette des aquariums mais terreur des mers à combattre 

  • «Un poisson-lion de moins, ce sont des milliers de petits poissons qu'il ne va pas manger. C'est une satisfaction d'aider l'écosystème», dit le pêcheur
  • Encore inconnu il y a une dizaine d'années sur les côtes vénézuéliennes, le poisson-lion a fait peur à certaines communautés qui le qualifient de «poisson-diable»

CHICHIRIVICHE: "Le poisson-lion est beau, mais il faut le tuer", affirme Maria-Virginia Escalona, infirmière vénézuélienne et pêcheuse sous-marine amatrice, à propos de ce poisson vedette des aquariums qui prolifère de manière vertigineuse mettant en péril l'écosytème des Caraïbes et de l'Atlantique occidental.


Aussi appelé rascasse-volante ou poisson-scorpion, ce poisson zébré souvent de couleurs vives avec des épines et nageoires spectactulaires mais vénéneuses, est originaire des océans Indien et Pacifique. Il est désormais répandu de la Floride jusqu'aux côtes nord du Brésil.  


Insatiable, mangeant oeufs, petits poissons, crustacés et mollusques, il est responsable au moins en partie de la baisse des quantités d'autres poissons dans la zone en même temps que la pollution, le réchauffement climatique ou la surpêche.


"C'est un poisson invasif. Il n'a pas de prédateur" dans la région, explique la chercheuse vénézuelienne Laura Gutierrez, basée aux Canaries après avoir passé des années à étudier le poisson-lion dans son pays.


Il a été repéré pour la première fois au large de la Floride en 1985. "La théorie, c'est que des gens qui en avaient dans leur aquarium les ont relachés, sans doute parce qu'ils tuaient les autres poissons ou que les nourrir est compliqué", explique Mme Gutierrez. 


Il "mange tous les poissons commercialisés, les crustacés mais aussi les poissons qui nettoient les coraux et récifs en mangeant les algues", précise-t-elle. 


Et ce qui se passe dans l'aquarium se passe à grande échelle dans les Caraïbes, et pourrait bientôt arriver en Méditerranée que le poisson-lion a commencé à coloniser. 


Il n'existe pas de statistiques, souligne la biologiste, mais là où le poisson-lion passe, les autres trépassent... "On ne peut pas l'éradiquer mais on peut minimiser son impact" en le pêchant, estime-t-elle.

«Oublie le caviar»
Les autorités vénézuéliennes tentent ainsi d'enrayer son inexorable progression avec notammant des concours de pêche ou des opérations de promotion de sa chair. 


"Il n'y a que nous, les pêcheurs, pour le contrôler", assure William Alvarez, 35 ans, pêcheur sous-marin chevronné à Chichiviriche de la Costa, petit village, entre mer et montage, à un soixantaine de kilomètres à l'ouest de Caracas. 


Dreadlocks, sourire permanent, William part tous les jours en mer avec masque, tuba et harpon.


"La première fois que je l'ai vu en 2008 ou 2009 (...) je l'ai capturé pour le mettre dans un aquarium", se souvient-il, en remontant sur son bateau après plusieurs apnées d'une quarantaine de secondes, un poisson-lion au bout de sa flèche


"Sa reproduction est hors du commun. 30-40 000 oeufs tous les 3-4 jours", dit-il.


Il en capture désormais tous les jours et le prépare en ceviche -- poisson cru mariné -- sur la plage pour le vendre à une petite clientèle d'aficionados. Son nom : Cevichichi !


Une activité peu rentable : pour 1 kg de ceviche de poisson-lion vendu 20 dollars, il faut 3 kg de poisson-lion et donc des dizaines d'apnée, sans compter le temps à découper le poisson. 


"C'est beaucoup d'efforts. Je ne peux pas en vivre mais un poisson-lion de moins, ce sont des milliers de petits poissons qu'il ne va pas manger. C'est une satisfaction d'aider l'écosystème", dit le pêcheur.


Encore inconnu il y a une dizaine d'années sur les côtes vénézuéliennes, le poisson-lion a fait peur à certaines communautés qui le qualifient de "poisson-diable". Son apparition subite, son étrange beauté, mais surtout ses épines vénéneuses qui peuvent provoquer des fortes douleurs voire des paralysies, ont renforcé le mystère.


Logiquement, il ne figure pas dans les habitudes alimentaires locales.


Pour Laura Gutierrez, "il faut expliquer qu'il est comestible, qu'il est bon. Impliquer les communautés, montrer comment on le manipule, comment on coupe les épines. Utiliser ses épines pour la bijouterie, sa peau. Il faut l'intégrer dans notre gastronomie".


"Si on créé de la demande, on fera en sorte qu'il y ait plus d'extraction, cela aiderait à limiter la population" de poissons-lions, dit-elle.


A Chichiviriche, Genesis Palma, 20 ans, caissière, accepte "d'y gôuter pour la première fois". "C'est divin", s'exclame-t-elle.


"Le poisson-lion c'est ce qu'il y a de mieux", sourit Juan Carlos Gutierrez, un client de William. "Mieux que la langouste! Oublie le caviar !" 


Festival de Fès 2025: consolidation du lien entre tradition, spiritualité et modernité

Durant neuf jours, plus de 200 artistes issus de 15 pays, dont la France, la Turquie, l’Italie, la Suisse, le Sultanat d’Oman, le Sénégal, la Côte d’Ivoire ou encore le Ghana se produisent dans les hauts lieux patrimoniaux de la ville. (Photo Arlette Khouri))
Durant neuf jours, plus de 200 artistes issus de 15 pays, dont la France, la Turquie, l’Italie, la Suisse, le Sultanat d’Oman, le Sénégal, la Côte d’Ivoire ou encore le Ghana se produisent dans les hauts lieux patrimoniaux de la ville. (Photo Arlette Khouri))
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  • Entre concerts, rencontres intellectuelles et hommages aux patrimoines vivants, le festival confirme son rôle de trait d’union entre les cultures et de laboratoire de paix par l’art
  • Le choix du thème « Renaissances » s’inscrit pleinement dans l’identité historique et spirituelle de Fès

FES: Du 16 au 24 mai, la ville de Fès située au nord du Maroc est à la fête, à l’occasion de la 28ᵉ édition du Festival des Musiques Sacrées du Monde, organisé cette année sous le thème évocateur de « Renaissances ». 

Entre concerts, rencontres intellectuelles et hommages aux patrimoines vivants, le festival confirme son rôle de trait d’union entre les cultures et de laboratoire de paix par l’art.

Vendredi 16 mai, au cœur de la majestueuse place Bab Al Makina, la Princesse Lalla Hasnaa (sœur du roi du Maroc Mohamed VI) a présidé la cérémonie d’ouverture de l'événement qui s’inscrit dans une tradition désormais bien établie, faire de Fès, cité millénaire et carrefour des spiritualités, un haut lieu de dialogue entre les civilisations.

Le concert d’ouverture, intitulé « Renaissances, de la Nature au Sacré – Création », a donné le ton d’une édition ambitieuse et profondément enracinée dans les valeurs du festival. 

Dans une scénographie spectaculaire portée par le producteur artistique français Alain Weber, alliant sons, lumières et chorégraphies, le public est convié à un voyage sensoriel et symbolique célébrant la beauté du monde, ses métamorphoses et ses mémoires.

De la danse mystique du Sama de Meknès aux Tambours du Burundi, en passant par les femmes de Mayotte perpétuant le rituel soufi du Deba, l’ensemble Areej du Sultanat d’Oman ou encore la mezzo-soprano Battista Acquaviva, les artistes ont incarné la diversité des expressions du sacré et l’énergie créatrice de l’Afrique. 

À l’issue de la soirée, la Princesse Lalla Hasnaa a remis le Prix Jeunes Talents Esprit de Fès aux lauréats du Conservatoire de musique de la ville, un geste symbolique fort en faveur de la relève artistique marocaine.

Président de la Fondation Esprit de Fès, Abderrafih Zouitene, (depuis 2013) incarne la vision portée par le festival dont il est l’architecte en chef.

Pour lui, le choix du thème « Renaissances » s’inscrit pleinement dans l’identité historique et spirituelle de la ville, et traduit un moment particulier de renouveau culturel au Maroc.

Le pays connaît aujourd’hui une dynamique culturelle remarquable portée par une série d’initiatives majeures telles que la rénovation des médinas, au premier rang desquelles celle de Fès, inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO.

Dans le même esprit, Zouitene souligne que la création de musées couvrant de nombreuses thématiques témoigne aussi de la vitalité culturelle, que l’on retrouve à l’échelle du continent africain auquel est ancré le Maroc.

Sur la thématique de la Renaissance, Zouitene souligne le lien naturel avec l’Italie, berceau du renouveau culturel au XVI siècle, rappelant que Fès est jumelée avec Florence, la capitale toscane, ce qui confère une dimension symbolique forte à cette édition. 

Durant neuf jours, plus de 200 artistes issus de 15 pays, dont la France, la Turquie, l’Italie, la Suisse, le Sultanat d’Oman, le Sénégal, la Côte d’Ivoire ou encore le Ghana se produisent dans les hauts lieux patrimoniaux de la ville. 

Bab Al Makina, ancien arsenal construit par les italiens au XIX siècle, les jardins de Jnan Sbil, la cour de la Quaraouiyine ou encore Bab Boujloud deviennent les théâtres d’un dialogue musical universel.

La programmation alterne entre spiritualité, création contemporaine et festivités populaires, parmi les temps forts figurent le Concerto pour Sokou, les Master Musicians of Jajouka, et une grande création andalouse le 22 mai, réunissant 44 musiciens pour célébrer les 44 ans de l’inscription de la médina de Fès au patrimoine mondial de l’UNESCO.

En marge des concerts, le Forum de Fès, organisé le 17 mai, s’est imposé comme un espace de réflexion incontournable. Deux thématiques majeures y ont été débattues :

« Cultures et patrimoines : quelles expressions des renaissances ? », avec des interventions de spécialistes des civilisations africaines comme Jillali El Adnani ou Youssef Bokbot ;

« Intelligence artificielle et transmission patrimoniale », réunissant des figures du monde académique et politique, telles qu’Amal El Fallah Seghrouchni, ministre déléguée chargée de la Transition numérique, et Mohammed Benlahsen, président de l’université de Picardie Jules Verne.

Ce croisement entre traditions et technologies illustre l’un des objectifs clés du festival : faire dialoguer les temps, les savoirs et les territoires dans une dynamique de transmission vivante.

Fidèle à la vision du Roi Mohammed VI, le Festival de Fès des Musiques Sacrées du Monde s’inscrit dans une politique de rayonnement culturel fondée sur le respect de l’altérité, le dialogue interreligieux et la valorisation du patrimoine immatériel.

 Il est devenu, au fil des éditions, une plateforme reconnue mondialement pour la coopération Sud-Sud et la diplomatie culturelle.

En cette année 2025, où le monde questionne ses repères, Fès réaffirme son rôle d’espace de jonction entre passé et futur, entre Afrique et Méditerranée, entre sacré et création. 

 


Des Syriens rêvent de gagner dans les arènes équestres autrefois réservées aux Assad

Un homme caresse un cheval à l'écurie avant le quatrième championnat équestre de saut d'obstacles Al-Nasr au Club équestre central de Dimas, au nord-ouest de Damas, le 9 mai 2025. (AFP)
Un homme caresse un cheval à l'écurie avant le quatrième championnat équestre de saut d'obstacles Al-Nasr au Club équestre central de Dimas, au nord-ouest de Damas, le 9 mai 2025. (AFP)
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  • A l'entrée du club équestre de Dimas, près de Damas, trône une statue de Bassel al-Assad à cheval, fils aîné de l'ancien président Hafez al-Assad et frère de Bachar, et dont la tête est recouverte du nouveau drapeau syrien
  • Destiné à succéder à son père, Bassel est mort dans un accident de voiture, laissant la place à Bachar, devenu président en 2000

DAMAS: Pour la première fois, Ziad Abou al-Dahab vise la victoire dans une compétition d'équitation près de Damas, un scénario impensable sous Assad, dont le clan contrôlait étroitement ce sport en Syrie.

"Les résultats étaient connus d'avance, toujours en faveur des cavaliers proches du pouvoir", avant la chute de l'ancien président Bachar al-Assad en décembre, raconte Ziad Abou al-Dahab, 25 ans.

"Mon plus grand rêve, à l'époque, était de finir troisième", ajoute-t-il, en marchant aux côtés de son cheval bai. "Il était impossible de rivaliser avec la famille au pouvoir, car nos chevaux locaux ne faisaient pas le poids face à leurs chevaux européens."

A l'entrée du club équestre de Dimas, près de Damas, trône une statue de Bassel al-Assad à cheval, fils aîné de l'ancien président Hafez al-Assad et frère de Bachar, et dont la tête est recouverte du nouveau drapeau syrien.

syrie
A l'entrée du club équestre de Dimas, près de Damas, trône une statue de Bassel al-Assad à cheval, fils aîné de l'ancien président Hafez al-Assad et frère de Bachar, et dont la tête est recouverte du nouveau drapeau syrien. (AFP)

Destiné à succéder à son père, Bassel est mort dans un accident de voiture, laissant la place à Bachar, devenu président en 2000.

L'équitation en Syrie a connu un essor remarquable dans les années 1990, lorsque Bassel al-Assad en a fait sa passion, participant à des compétitions locales et internationales et se faisant connaître comme "le premier cavalier du pays".

Sa popularité et son statut politique ont contribué à mettre en lumière ce sport et à en élargir la pratique. Depuis, l'équitation a été fortement associée au nom de Bassel al-Assad et intégrée à l'identité sportive officielle de l'Etat.

L'ancien pouvoir a même donné le nom de "Bassel" à de nombreuses institutions publiques et infrastructures, et érigé dans plusieurs villes des statues le représentant à cheval, renforçant le lien entre le clan Assad et l'équitation, au point que ce sport est devenu un symbole de leur influence dans l'espace public.

"Compétition impossible" 

Cette présence s'est transmise à la génération suivante, notamment à travers Cham, fille de Maher al-Assad, le frère de l'ex-président, qui a participé à des compétitions internationales.

Ses participations, largement couvertes par les médias, ont illustré l'usage de ce sport par le régime comme outil de propagande.

Ce monopole sur l'équitation a poussé le père de la cavalière Mounana Chaker, 26 ans, à lui interdire de poursuivre son rêve de monter à cheval, par crainte de l'ancien pouvoir, jusqu'à sa chute.

"Mon père m'a interdit de pratiquer ce sport, car il avait peur de la famille au pouvoir, il me répétait sans cesse que la compétition était impossible", relate-t-elle en caressant sa jument blanche.

"Il ne voulait absolument pas que nous côtoyions les membres de la famille Assad. Il m'a raconté l'histoire de ce cavalier emprisonné après avoir battu Bassel al-Assad. Il ne voulait pas me mettre en danger", explique-t-elle.

Dans les années 1990, le cavalier Adnan Qassar s'est fait un nom en brillant dans une même compétition que Bassel, ce qu'il lui a valu 21 ans d'emprisonnement, avant d'être libéré par décret présidentiel en 2014.

"J'ai longtemps été éloignée de ce sport, mais il est temps de revenir avec force. Je suis de la famille Chaker, pas de la famille Assad", déclare Mme Chaker.

"Un rêve devenu réalité" 

Alors que les préparatifs vont bon train pour une compétition locale, l'entraîneur Chadi Abou al-Dahab, 48 ans, supervise environ 240 chevaux, parmi lesquels des races européennes, autrefois réservées aux Assad, dans un centre dédié à Dimas.

"Environ quarante chevaux et juments étaient exclusivement réservés à la famille Assad. Personne n'avait le droit de s'en approcher."

A présent, il constate l'arrivée de nombreux nouveaux visages désireux de s'inscrire et de participer à ce sport. "Nous avons désormais beaucoup de cavaliers ambitieux", se réjouit-il.

Tout ému, l'entraîneur Salah Al-Ahmad, 52 ans, encourage son fils Jawad, qui réalise enfin son rêve de monter la jument Topsy, longtemps réservée à Cham al-Assad.

"Il rêvait de la toucher, de lui caresser la tête. Aujourd'hui, dans cette nouvelle ère, la jument est à lui. Il a remporté deux compétitions avec elle. C'est un rêve devenu réalité."

 


Les chefs saoudiens veulent mettre en avant la gastronomie locale

La chef saoudienne Maryam Marwan Atiq présente les plats saoudiens dans un style contemporain et international, sans en compromettre l'essence authentique. (Photo Fournie)
La chef saoudienne Maryam Marwan Atiq présente les plats saoudiens dans un style contemporain et international, sans en compromettre l'essence authentique. (Photo Fournie)
La chef saoudienne Maryam Marwan Atiq présente les plats saoudiens dans un style contemporain et international, sans en compromettre l'essence authentique. (Photo Fournie)
La chef saoudienne Maryam Marwan Atiq présente les plats saoudiens dans un style contemporain et international, sans en compromettre l'essence authentique. (Photo Fournie)
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  • la chef saoudienne primée Maryam Marwan Atiq s'est imposée comme une pionnière, célébrée pour sa créativité et son engagement à mettre en valeur la cuisine saoudienne sur la scène mondiale.
  • Pour Mme Atiq, la cuisine saoudienne n'est pas une simple collection de recettes, mais une « mer de saveurs et d'ingrédients » façonnée par la riche diversité géographique et culturelle du Royaume.

MAKKAH : Sur la scène culinaire en plein essor du Royaume, la chef saoudienne primée Maryam Marwan Atiq s'est imposée comme une pionnière, célébrée pour sa créativité et son engagement à mettre en valeur la cuisine saoudienne sur la scène mondiale.

Forte de plus de 15 ans d'expérience, Maryam Marwan Atiq présente les plats saoudiens dans un style contemporain et attrayant à l'échelle internationale, sans en compromettre l'essence authentique. Elle fait actuellement partie de l'équipe de femmes chefs saoudiennes à l'origine du restaurant Tairat Al-Boulevard à Riyad.

Pour Mme Atiq, la cuisine saoudienne n'est pas une simple collection de recettes, mais une « mer de saveurs et d'ingrédients » façonnée par la riche diversité géographique et culturelle du Royaume. Cette profondeur, estime-t-elle, confère à la cuisine saoudienne son caractère distinctif et sa capacité à servir de pont entre les cultures. 

En participant à des expositions locales et internationales, Mme Atiq a pu constater que les saveurs saoudiennes captivent les gens du monde entier.

L'une de ses rencontres les plus mémorables, dit-elle, a été celle d'un nonagénaire qui goûtait le jareesh pour la première fois lors d'une exposition. Profondément émue par le plat, sa réaction a réaffirmé sa conviction de l'attrait universel de la cuisine saoudienne.

« La nourriture est l'ambassadrice de la culture », a-t-elle déclaré à Arab News. "La combinaison de saveurs et d'ingrédients saoudiens avec des techniques de présentation internationales permet de transmettre la cuisine saoudienne plus rapidement et plus facilement, ce qui la rend plus attrayante pour les palais internationaux. 

Mme Atiq a félicité le ministère de la culture et la commission des arts culinaires pour leurs efforts de documentation et de préservation du patrimoine alimentaire saoudien. Elle a elle-même contribué à documenter les recettes traditionnelles de deux régions du Royaume.

Elle a également souligné le rôle des plateformes en ligne dans la promotion de la cuisine saoudienne auprès d'un public mondial. Mme Atiq a appelé les professionnels des médias et les créateurs de contenu à participer à cette « mission culturelle » dont elle est l'un des principaux acteurs. 

« Je poursuivrai mes efforts pour diffuser la cuisine saoudienne - avec ses saveurs authentiques et son esprit culturel - dans le monde entier, en en faisant une ambassadrice culturelle digne de la richesse et de la diversité du Royaume », a-t-elle déclaré. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com