Le Français Daniel Boulud installé à New York «meilleur restaurateur» du monde

Le chef français Daniel Boulud (Photo, AFP).
Le chef français Daniel Boulud (Photo, AFP).
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Publié le Mardi 23 novembre 2021

Le Français Daniel Boulud installé à New York «meilleur restaurateur» du monde

  • Le chef définit sa cuisine comme française dans ses cuissons et les textures, mais avec des produits et saveurs américains
  • Il «incarne à lui tout seul pour de nombreux Nord-Américains la gastronomie française, voire la gastronomie tout court»

PARIS: Le chef français Daniel Boulud, installé depuis près de 30 ans à New York, a été consacré lundi meilleur restaurateur du monde pour son restaurant "Daniel", a annoncé l'association Les Grandes Tables du Monde. 

Arrivé à New York en 1982, le Lyonnais "incarne à lui tout seul pour de nombreux Nord-Américains la gastronomie française, voire la gastronomie tout court", relève dans un communiqué l'Association créée en 1954, qui réunit aujourd’hui 184 établissements répartis dans 25 pays sur les cinq continents.

Il définit sa cuisine comme française dans ses cuissons et les textures, mais avec des produits et saveurs américains. 

Outre "Daniel" (deux étoiles Michelin) à New York, le chef possède d'autres restaurants aux Etats-Unis, au Canada, à Dubaï, Singapour et aux Bahamas. 

L'Argentin Sergio Calderon, qui travaille avec Michel et Sebastien Bras à la "Maison Bras" à Laguiole en Aubrac (Massif central), a été élu meilleur sommelier du monde. 

C'est lui qui a sélectionné les vins pour le nouveau restaurant des Bras dans la Bourse de Commerce-Collection Pinault à Paris. 

L'un des plats du chef (Photo, AFP).

 

Après la pandémie, le grand chef Boulud vante la résilience de la gastronomie française à New York

Il se dit "le plus français" des grands chefs new-yorkais: Daniel Boulud, star internationale de la gastronomie et entrepreneur à succès vante la résilience de son art culinaire dans plus grande ville multiculturelle des Etats-Unis qui se remet à peine de la pandémie.

Difficile de faire l'inventaire des affaires et des honneurs de ce Lyonnais accueillant et discret de 66 ans, débarqué dans l'Upper East Side de Manhattan en 1982 pour ne plus quitter ce quartier huppé de New York et être aujourd'hui une célébrité en Amérique du Nord.

Il est installé à Manhattan depuis 1998 avec sa centaine d'employés qui se démènent six soirs par semaine pour servir 150 couverts dans une belle bâtisse new-yorkaise à l'architecture intérieure d'influences art déco et de palais vénitiens.

Comme tous les New-Yorkais, Daniel Boulud a souffert pendant l'épidémie de Covid-19 qui a tué au moins 34.000 personnes dans une ville mise à genoux en 2020.

Certains de ses établissements ont été fermés mais "Daniel" a maintenu une terrasse de cabanons sur le trottoir "avec chauffage l'hiver et clim et musique l'été" pour quelques irréductibles.

Sorti de la pandémie, Daniel Boulud pense que New York restera "l'une des cinq villes les plus attrayantes au monde" avec toujours une place de choix à la gastronomie française. La capitale économique et culturelle des Etats-Unis, incroyable mosaïque culturelle de 8,5 millions d'habitants aux énormes inégalités sociales, compte, d'après le consulat général de France, 183 restaurateurs français.

"Amoureux" de New York, devenu Américain, Daniel Boulud se vante encore d'être "le plus Français de tous les chefs français aux États-Unis" grâce à une "cuisine qui a ses repères français" mais qui "n'arrête pas d'innover".

Délicieuse réinterprétation d'une recette, par Daniel Boulud (Photo, AFP).

De nombreuses bouteilles sont des mono-cépages, "des vins à prix abordables et d'interprétation facile", expliquait-il à l'AFP en mai lors de l'inauguration du restaurant. "Les buveurs d'étiquettes sont déboussolés. Ici, ce sont les nôtres et des producteurs connus se cachent derrière". 

Autodidacte arrivé à la maison Bras en 1990, il est récompensé pour "son approche du vin très libre, sans idées reçues, sans préjugés".

Le prix du meilleur pâtissier est décerné à l'Italien originaire de Sicile, Giuseppe Amato, du restaurant "La Pergola" à Rome (3 étoiles Michelin).

Il met en avant les agrumes et offre une version étoilée du célèbre cannolo sicilien et se livre aussi à des expériences plus audacieuses en associant framboise et poivre de Java. 

Le prix de la meilleure directrice de salle est décernée à Jenny Yun du restaurant "Manresa" à Los Gatos, en Californie. 

Les Grandes tables du monde récompensent "une expérience gastronomique et sensorielle unique" à travers la promotion d’une haute gastronomie contemporaine "aussi exigeante que décomplexée". 


En ce Noël, unissons-nous pour souhaiter la paix dans toute la région

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  • Noël au Moyen-Orient incarne un message puissant d’harmonie interconfessionnelle, de résilience et de respect mutuel
  • De Bethléem à Riyad, les célébrations deviennent un acte d’espoir partagé et un appel sincère à la paix régionale

RIYAD : Fidèle à une tradition initiée en décembre 2022, Arab News souhaite un joyeux Noël à ses lecteurs chrétiens et à tous ceux qui célèbrent cette fête. Cette édition spéciale met cette année en lumière Noël à travers le Moyen-Orient, en soulignant l’harmonie interconfessionnelle, la résilience et l’intégration culturelle. Le tout est porté par un message particulier, sincère et plein d’espoir : voir la paix se diffuser dans toute la région en 2026.

En tête de cette couverture figure une tribune exclusive du grand érudit Dr Mohammad bin Abdulkarim Al-Issa, secrétaire général de la Ligue islamique mondiale et président de l’Organisation des savants musulmans. Son message rappelle un principe essentiel : « Il n’existe aucun texte de la charia interdisant de féliciter les non-musulmans à l’occasion de leurs fêtes religieuses, y compris Noël. » Il présente cette bienveillance non comme un affaiblissement de la foi, mais comme l’expression de sa force — une force qui affirme la dignité humaine et favorise l’harmonie sociale si nécessaire aujourd’hui.

Ce même esprit de solidarité face à la souffrance résonne depuis Bethléem, où le pasteur palestinien, le révérend Dr Munther Isaac, explique que le christianisme palestinien est indissociable de l’identité nationale. En réponse à la dévastation de Gaza, sa communauté a érigé une crèche faite de gravats, l’enfant Jésus enveloppé dans un keffieh. « C’était un message de foi », affirme-t-il. « Le Christ est solidaire de ceux qui souffrent… parce qu’il est né dans la souffrance. »

De cette profondeur naissent aussi des récits de renouveau. À Damas, les illuminations festives réapparaissent alors que des Syriens de toutes confessions s’accrochent à une paix fragile. Au Liban, les célébrations percent la morosité politique par des instants de joie. En Jordanie, les espaces publics s’illuminent de sapins et des hymnes de Noël de Fairouz, tandis qu’aux Émirats arabes unis, la diaspora multiculturelle s’anime dans une effervescence festive et unitaire.

La profondeur historique et intellectuelle de l’héritage chrétien de la région est mise en lumière par le Dr Abdellatif El-Menawy, qui rappelle le rôle indispensable de l’Égypte dans la transformation du christianisme, passé d’un message spirituel à une véritable civilisation. Cet héritage ancien trouve aujourd’hui une expression moderne et dynamique.

En Arabie saoudite, la période des fêtes est reconnue à travers une hospitalité innovante, où des chefs réinventent les menus de Noël en y intégrant des saveurs locales et une identité culinaire créative.

Cette édition spéciale offre bien plus qu’une simple atmosphère festive. Elle dépeint un Moyen-Orient où les différentes confessions approfondissent leurs propres racines en respectant celles des autres, où les célébrations sont tissées de résistance historique, et où le message de Noël — espoir, paix et humanité partagée — résonne avec confiance et optimisme.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le prince héritier parraine le lancement d’un centre de calligraphie arabe à Médine

Le ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdullah ben Farhane, prend la parole lors de l'inauguration du Centre mondial pour la calligraphie arabe Prince Mohammed ben Salmane. (Fourni)
Le ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdullah ben Farhane, prend la parole lors de l'inauguration du Centre mondial pour la calligraphie arabe Prince Mohammed ben Salmane. (Fourni)
Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, placé sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes lundi à Médine. (Fourni)
Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, placé sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes lundi à Médine. (Fourni)
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  • Le Centre mondial Prince Mohammed ben Salmane pour la calligraphie arabe a été inauguré par le prince Salman ben Sultan ben Abdulaziz

RIYAD : Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes à Médine lundi.

Le Centre mondial Prince Mohammed ben Salmane pour la calligraphie arabe a été inauguré par le prince Salman ben Sultan ben Abdulaziz, gouverneur de la région de Médine.

Il était accompagné du ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdallah ben Farhane, qui a visité les espaces d’exposition du nouveau centre et assisté à des présentations sur la programmation culturelle et les réalisations du centre.

Ils ont également découvert des collections mettant en valeur l’importance artistique et historique de la calligraphie arabe.

Lors de l’inauguration, le prince Badr a déclaré : « Depuis cette terre d’érudition et de savoir, nous lançons fièrement une plateforme mondiale dédiée à la calligraphie arabe, un patrimoine culturel inestimable. »

Il a ajouté que le soutien « généreux et illimité » du prince héritier envers le secteur culturel avait rendu ce projet possible.

Le ministre a précisé que le centre montrait au monde l’héritage de la calligraphie arabe tout en soulignant l’engagement de l’Arabie saoudite à préserver son identité et son patrimoine culturel.

Selon le prince Badr, le centre représente une vision ambitieuse visant à élever la calligraphie arabe comme outil universel de communication et élément central de l’héritage, de l’art, de l’architecture et du design arabes.

Le centre a également pour objectif de renforcer l’identité culturelle du Royaume et sa présence internationale, en ciblant calligraphes, talents émergents, artistes visuels, chercheurs en arts islamiques, institutions éducatives et culturelles, ainsi que les passionnés d’art et de patrimoine à travers le monde.

Il proposera des programmes spécialisés, incluant services de recherche et d’archivage, enseignement de la calligraphie, bourses académiques, musée permanent, expositions itinérantes, association internationale de calligraphie et incubateur soutenant les entreprises liées à la calligraphie.

D’autres initiatives incluent des programmes de résidence d’artistes, des ateliers dirigés par des experts, l’élaboration de programmes pédagogiques standardisés, ainsi que des partenariats éducatifs internationaux visant à la conservation du patrimoine et à la promotion mondiale de cet art ancestral.

L’établissement du centre à Médine revêt une signification particulière, compte tenu du rôle historique de la ville comme berceau de la calligraphie arabe et de son association avec la transcription du Coran et la préservation du savoir islamique.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La musique traditionnelle du rababah attire les foules au festival du chameau

(SPA)
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  • Des performances sont proposées à l’exposition « Security Oasis » du ministère de l’Intérieur
  • Le rababah, instrument de musique traditionnel à une seule corde, attire un large public au festival

RIYAD : Le rababah, un instrument traditionnel local à une seule corde issu des communautés bédouines, a suscité l’intérêt des visiteurs du Festival du chameau du roi Abdulaziz, qui se tient jusqu’au 2 janvier, rapporte l’Agence de presse saoudienne.

L’instrument se joue en faisant glisser un archet sur son unique corde, tandis que les doigts de l’autre main contrôlent la hauteur du son.

Il est souvent accompagné de vers poétiques chantés, dans un mélange de musique et de tradition orale.

La principauté de la région des Frontières du Nord présente des performances de rababah dans le cadre de l’exposition « Security Oasis » du ministère de l’Intérieur, organisée lors du festival du chameau.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com