A vendre, pièce de théâtre maudite de la main d'Emile Zola: «Germinal»

Cette photo prise le 12 octobre 2020 montre un dessin lié au film Germinal, avec le chanteur français Renaud Sechan alias Renaud à Paris. (Photo, AFP)
Cette photo prise le 12 octobre 2020 montre un dessin lié au film Germinal, avec le chanteur français Renaud Sechan alias Renaud à Paris. (Photo, AFP)
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Publié le Dimanche 28 novembre 2021

A vendre, pièce de théâtre maudite de la main d'Emile Zola: «Germinal»

  • Sotheby's Paris ouvre la vente en ligne mardi et jusqu'au 8 décembre pour ces 454 feuillets signés de la main du célèbre romancier naturaliste, entre 1885 et 1887
  • Seuls quelques spécialistes ont pu les lire et voir comment Zola a transcrit pour la scène l'un des sommets de son œuvre, sur la révolte de mineurs de charbon dans le Nord de la France dans les années 1860

PARIS : "Germinal", immense succès d'Emile Zola en roman, fut aussi une pièce de théâtre qui fit un four et se laissa oublier. Le manuscrit se retrouve aux enchères et l'occasion est unique d'acquérir un inédit.


Sotheby's Paris ouvre la vente en ligne mardi et jusqu'au 8 décembre pour ces 454 feuillets signés de la main du célèbre romancier naturaliste, entre 1885 et 1887.


Seuls quelques spécialistes ont pu les lire et voir comment Zola a transcrit pour la scène l'un des sommets de son œuvre, sur la révolte de mineurs de charbon dans le Nord de la France dans les années 1860.


Ce projet d'adaptation était cher à l'auteur de la saga des "Rougon-Macquart". Il s'en est occupé seul, au lieu de déléguer la tâche, comme pour "L'Assommoir" ou "Nana", au dramaturge William Busnach.


Le public des théâtres parisiens, à cette époque, "est populaire et c'est celui qu'il veut toucher", explique à l'AFP Diana Cooper-Richet, chercheuse de l'université de Versailles-Saint-Quentin, près de Paris, qui a étudié l'échec de cette pièce.


Pour elle, une publication du texte pourrait "apporter du nouveau à la connaissance de l'œuvre de Zola". Elle donnerait une idée plus précise "de ses déboires avec la censure, des concessions qu'il était prêt à faire pour voir la pièce montée".


Une édition critique confidentielle était sortie en 1989, grâce à l'universitaire canadien James Bernard Sanders, à Québec. De 200 pages, elle ne contient que "quelques extraits" et omet "les multiples variantes que révèle le manuscrit", souligne Sophie Dufresne, de Sotheby's.


L'intérêt pour "Germinal" a été réveillé par la diffusion par France 2 d'une adaptation en série. Avec ses six épisodes de 52 minutes, cette production télévisée, beau succès d'audience, dure à peu près autant que la pièce de théâtre, marathon de cinq heures.

Trop risqué
D'après Sotheby's, c'est le "dernier grand manuscrit d'Emile Zola encore en mains privées". L'essentiel des manuscrits de l'écrivain, y compris celui du roman, consultable en ligne, appartient en effet à la Bibliothèque nationale de France (BnF) et le reste à d'autres institutions.


Interrogée par l'AFP sur ses intentions, la BnF s'est refusée à tout commentaire avant la vente.


Ce "Germinal" est estimé entre 100.000 et 150.000 euros. Le nom du vendeur n'est pas révélé: Sotheby's parle d'un collectionneur "européen" qui "souhaite garder l'anonymat" et n'en dit "pas plus sur l'itinéraire du manuscrit".


"Germinal" est une pièce maudite, mutilée pour satisfaire des censeurs qui la trouvaient subversive, et éreintée par la critique.


Quand Zola, auréolé du succès du roman, la soumet en 1885 à la "Commission d'examen" qui s'occupe de la censure, mauvaise surprise: avis défavorable. Décrire la colère d'ouvriers contre leurs employeurs, violemment réprimée, dans un livre de 600 pages, passe encore; les représenter sur scène, non, trop risqué. Le gouvernement suit et interdit l'œuvre sous cette forme.


Le romancier va insister, atténuer la violence du propos, et obtenir le feu vert pour une version édulcorée, à l'affiche en 1888. Elle déplaît à la presse.


Zola la défend vigoureusement, en obtenant par exemple du théâtre du Châtelet à Paris une représentation gratuite qui attire 20.000 curieux, pour seulement 3.500 places. Peine perdue: il ne sera jamais reconnu comme auteur de théâtre.


La réalisatrice marocaine Asmae El-Moudir rejoint le jury Un Certain Regard à Cannes

Asmae El-Moudir est la réalisatrice du film « La Mère de tous les mensonges » (AFP)
Asmae El-Moudir est la réalisatrice du film « La Mère de tous les mensonges » (AFP)
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  • Le Festival de Cannes a annoncé jeudi que Asmae El-Moudir fera partie du jury Un Certain Regard lors de la 77e édition de l'événement
  • Un Certain Regard met en valeur les films d'art et de découverte d'auteurs émergents

DUBAÏ: Le Festival de Cannes a annoncé jeudi que la réalisatrice, scénariste et productrice marocaine Asmae El-Moudir fera partie du jury Un Certain Regard lors de la 77e édition de l'événement, qui se tiendra du 14 au 25 mai.

Elle sera accompagnée de la scénariste et réalisatrice sénégalaise Maïmouna Doucouré, de l'actrice luxembourgeoise Vicky Krieps et du critique de cinéma, réalisateur et écrivain américain Todd McCarthy.

Xavier Dolan sera le président du jury Un Certain Regard.

L'équipe supervisera l'attribution des prix de la section Un Certain Regard, qui met en valeur les films d'art et de découverte d'auteurs émergents, à partir d'une sélection de 18 œuvres, dont huit premiers films.

Asmae El-Moudir est la réalisatrice du film « La Mère de tous les mensonges », acclamé par la critique.

Le film a remporté les honneurs de la section Un Certain Regard, ainsi que le prestigieux prix L'œil d'Or du meilleur documentaire au festival de 2023. Le film explore le parcours personnel de la réalisatrice, élucidant les mystères de l'histoire de sa famille avec pour toile de fond les émeutes du pain de 1981 à Casablanca.

Asmae El-Moudir n'est pas la seule Arabe à rejoindre l'équipe de Cannes. 

L'actrice maroco-belge Lubna Azabal a été nommée cette semaine présidente du jury des courts-métrages et de La Cinef lors du festival. Les prix La Cinef sont la sélection du festival dédiée aux écoles de cinéma.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Le plus grand projet de restauration corallienne au monde dévoilé en mer Rouge

La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an. (SPA)
La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an. (SPA)
La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an. (SPA)
La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an. (SPA)
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  • «KCRI est le plus grand projet de restauration corallienne du monde et constitue une étape importante vers la restauration des récifs à l’échelle mondiale»
  • «Les événements récents nous rappellent brutalement la crise mondiale à laquelle sont confrontés les récifs coralliens»

RIYAD: Des scientifiques de l’université des sciences et technologies du roi Abdallah (Kaust), en collaboration avec Neom, ont inauguré la première pépinière de l’Initiative de restauration corallienne de la Kaust (KCRI).

«KCRI est le plus grand projet de restauration corallienne du monde et constitue une étape importante vers la restauration des récifs à l’échelle mondiale. Une première pépinière est officiellement opérationnelle et une seconde est en cours de construction. Elles sont toutes deux situées en mer Rouge», indique un communiqué publié jeudi.

La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an.

Les chercheurs se serviront de cette installation pilote pour lancer des initiatives de restauration corallienne à grande échelle, avec notamment la pépinière de coraux terrestre la plus grande et la plus avancée au monde.

Située sur le même site, cette dernière aura une capacité décuplée et pourra produire 400 000 coraux par an. Le projet devrait être achevé en décembre 2025.

Abritant 25% des espèces marines connues, bien qu’ils couvrent moins d’1% des fonds marins, les récifs coralliens sont le fondement de nombreux écosystèmes marins. Les experts estiment que jusqu’à 90% des récifs coralliens de la planète subiront un stress thermique grave d’ici à 2050.

«Les événements récents nous rappellent brutalement la crise mondiale à laquelle sont confrontés les récifs coralliens. Nous avons donc pour ambition de trouver un moyen de faire passer les efforts de restauration actuels, à forte intensité de main-d’œuvre, à des processus industriels afin d’inverser le rythme actuel de dégradation des récifs coralliens», a expliqué le professeur Tony Chan, président de la Kaust.

Cette initiative s’aligne sur la Vision 2030 de l’Arabie saoudite et sur ses efforts pour renforcer la conservation marine en tirant parti des recherches réalisées par la Kaust sur les écosystèmes marins et en servant de plate-forme pour tester des méthodes de restauration innovantes.

«Grâce à notre partenariat de longue date avec la Kaust, nous mettrons également en lumière le rôle des récifs coralliens, qui comptent parmi les systèmes environnementaux marins les plus importants, ainsi que l’importance de leur préservation pour les générations futures», a confié le PDG de Neom, Nadhmi al-Nasr.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’Istituto Marangoni de Milan va ouvrir un campus à Riyad

Au centre, Stefania Valenti, directrice générale mondiale de l’Istituto Marangoni, et Burak Cakmak, directeur général de la Commission saoudienne de la mode. (Photo fournie)
Au centre, Stefania Valenti, directrice générale mondiale de l’Istituto Marangoni, et Burak Cakmak, directeur général de la Commission saoudienne de la mode. (Photo fournie)
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  • La mission de l’institut en Arabie saoudite sera d’explorer de nouvelles voies pour l’accompagnement des talents locaux et de générer des possibilités d’emploi
  • L’institut possède des campus à Milan, à Florence, à Dubaï, à Paris, à Londres et à Miami

RIYAD: L’Istituto Marangoni, basé à Milan, en collaboration avec la Commission saoudienne de la mode, ouvrira à Riyad un institut de formation supérieure proposant des cours spécialisés dans la mode et le luxe, avec l’intention de l’inaugurer en 2025. 

Selon un communiqué, la mission de l’institut en Arabie saoudite sera d’explorer de nouvelles voies pour l’accompagnement des talents locaux et de générer des possibilités d’emploi dans les secteurs concernés. 

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Le nouvel institut de Riyad proposera des diplômes de niveau avancé d’une durée de trois ans, dans des domaines spécifiques, comme la création de mode, la gestion de la mode, les produits de mode, le stylisme de mode et la direction créative, ainsi que la gestion des parfums et cosmétiques et le design d’intérieur. (Photo fournie) 

«Nous sommes très heureux d’établir un partenariat avec l’Istituto Marangoni. Il s’agit de l’un des principaux établissements d’enseignement mondiaux axés sur la mode et le design. Il possède de nombreux campus à travers le monde, mais c’est la première fois qu’il en ouvre un en Arabie saoudite. Il s’agit également du premier établissement d’enseignement au Royaume en tant que destination d’investissement direct étranger, ce qui montre son engagement vis-à-vis du potentiel du marché saoudien, en particulier pour les créateurs et les entreprises. Grâce à ce partenariat, nous serons en mesure de former tous les créateurs locaux en Arabie saoudite et de leur proposer des emplois», déclare à Arab News Burak Cakmak, directeur général de la Commission de la mode du ministère de la Culture d’Arabie saoudite. 

Le nouvel institut de Riyad proposera des diplômes de niveau avancé d’une durée de trois ans, dans des domaines spécifiques, comme la création de mode, la gestion de la mode, les produits de mode, le stylisme de mode et la direction créative, ainsi que la gestion des parfums et cosmétiques et le design d’intérieur. Les étudiants pourront choisir de suivre leurs études à Riyad, avec la possibilité d’intégrer le marché de la mode grâce à un stage de six mois au cours de la dernière année d’études, ou de poursuivre leurs études de licence dans n’importe quel campus international de l’Istituto Marangoni. 

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La mission de l’institut en Arabie saoudite sera d’explorer de nouvelles voies pour l’accompagnement des talents locaux et de générer des possibilités d’emploi dans les secteurs concernés. (Photo fournie) 

L’institut possède des campus à Milan, à Florence, à Dubaï, à Paris, à Londres et à Miami. 

Dans un communiqué, Stefania Valenti, directrice générale mondiale de l’Istituto Marangoni, déclare: «Nous avons établi cet important partenariat avec la Commission saoudienne de la mode parce que nous sommes convaincus qu’elle élaborera un programme solide en vue de créer un système de luxe et de mode en Arabie saoudite.» 

«Nous voulons mettre nos connaissances et nos compétences à la disposition de la nouvelle génération. Les jeunes générations – notamment les femmes – veulent pouvoir suivre des études en Arabie saoudite et non pas seulement à l’étranger», ajoute-t-elle. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com