Au procès du 13-Novembre, le mystère du passeport belge du commanditaire des attentats

Ce croquis d'audience réalisé le 16 septembre 2021, montre une vue générale de la salle d'audience provisoire aménagée pour le procès des attentats du 13 novembre 2015, au Palais de Justice à Paris. (Photo, AFP)
Ce croquis d'audience réalisé le 16 septembre 2021, montre une vue générale de la salle d'audience provisoire aménagée pour le procès des attentats du 13 novembre 2015, au Palais de Justice à Paris. (Photo, AFP)
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Publié le Vendredi 03 décembre 2021

Au procès du 13-Novembre, le mystère du passeport belge du commanditaire des attentats

  • Avec son passeport tout neuf, Oussama Atar ira en Tunisie en novembre 2013 où il sera interpellé et renvoyé en Belgique avant de se rendre le mois suivant en Syrie
  • Oussama Atar, âgé de 31 ans en 2015, a effectué son premier séjour en Syrie en 2001

PARIS : Comment Oussama Atar, commanditaire présumé des attentats du 13 novembre 2015 en France, avait-il pu bénéficier d'un passeport belge à son retour d'Irak où il avait été arrêté et emprisonné par les forces de la coalition? C'est une des questions, sans réponse, posée jeudi au procès des attentats de Paris et Saint-Denis.

"Pourquoi un passeport a-t-il été délivré à Oussama Atar en septembre 2013" alors que ce "vétéran du djihad" avait été inculpé par un juge belge pour participation à une organisation terroriste en 2012, a demandé Gérard Chemla, un avocat des parties civiles, à l'enquêteur belge qui témoignait jeudi en visioconférence depuis Bruxelles.

Pour répondre, l'enquêteur est gêné. "Je n'appartiens pas au ministère des Affaires étrangères. Ce n'est pas moi qui délivre les passeports", se défend-il.

L'avocat général du parquet national antiterroriste est plus direct. "Certains disent que la police (belge) aurait voulu recruter Oussama Atar comme source d'information, comme informateur", dit-il.

L'enquêteur anonymisé sous le nom de code 447.761.902 affirme: "Je n'ai aucune information dans ce sens-là". L'unité antiterroriste de police judiciaire fédérale belge "a fait son travail", se défend le policier qui renvoie vers la Sûreté de l'Etat, l'unique service civil de renseignement et de sécurité du royaume belge.

Pour Gérard Chemla, interrogé hors de la salle d'audience, les services de renseignement belges souhaitaient bien utiliser Atar comme "une source" au sein de l'EI.

Sauf que cela ne s'est pas passé comme ça. "Oussama Atar les a manipulés de façon évidente. Il organisait en Belgique son réseau local (...) et dès que ça a été prêt il est parti en Syrie d'où il a planifié les attentats", soutient l'avocat.

Avec son passeport tout neuf, Oussama Atar ira en Tunisie en novembre 2013 où il sera interpellé et renvoyé en Belgique avant de se rendre le mois suivant en Syrie, via la Turquie, où il deviendra l'"émir" en charge des "opérations extérieures" de l'organisation Etat islamique (EI).

La veille de son départ en Syrie, Oussama Atar rendra visite en prison à son cousin Ibrahim Bakraoui, un petit délinquant qui deviendra le logisticien en chef, avec son frère Khalid, de la cellule chargée de préparer les attentats dits du 13-Novembre, qui ont fait 130 morts.

Pour le policier belge, Oussama Atar est "probablement à l'origine de la radicalisation" des frères Bakraoui.

«Passés à travers les mailles»

Oussama Atar, probablement mort dans une frappe de la coalition, en zone irako-syrienne, en novembre 2017, est considéré comme "une légende" de l'Etat islamique. Il est notamment soupçonné d'être le "cerveau" des attentats du 13-Novembre et des attentats de Bruxelles en mars 2016.

Sa mort n'ayant pas été officiellement confirmée, il est jugé en son absence. Dans le box, encore déserté par cinq accusés dont Salah Abdeslam, il y a son frère cadet Yassine Atar, jugé pour participation à une association de malfaiteurs terroriste criminelle et qui encourt la réclusion criminelle à perpétuité.

Oussama Atar, âgé de 31 ans en 2015, a effectué son premier séjour en Syrie en 2001. Ce premier voyage se fait avec Bassam Ayachi, une figure de l'islamisme belge.

En 2003, Oussama Atar entreprend son deuxième voyage en Syrie. L’année suivante, il est en Irak pour combattre les forces de la coalition. Arrêté le 24 février 2005 par l'armée américaine, il est condamné à la prison à perpétuité avant que sa peine soit commuée à 10 ans d'emprisonnement.

Arguant de problèmes de santé, il est finalement libéré à la demande pressante des autorités belges, après avoir été détenu dans plusieurs prisons, dont celle d’Abou Ghraib, et revient dans le royaume en septembre 2012.

Mis en examen en Belgique, il ne sera cependant pas mis sous surveillance et en profitera pour se transformer en agent recruteur de l'EI. Abdelhamid Abaaoud, le chef opérationnel des commandos du 13-novembre, sera l'une de ses recrues.

Face à l'embarras de l'enquêteur, le président de la cour, Jean-Louis Périès, prend la parole: "Nous ne sommes pas là pour faire le procès de telle institution ou de tel service. Qu’il y ait eu des failles, des gens qui soient passés à travers les mailles du filet, malheureusement, c'est acquis depuis un moment. Nous ne sommes pas là pour donner de bons ou de mauvais points".


JO de Paris: la chanteuse Aya Nakamura s'amuse en chanson de ses détracteurs

La chanteuse française Aya Nakamura arrive pour la présentation des créations de Schiaparelli pour la collection Prêt-à-porter féminin automne-hiver 2024/2025 dans le cadre de la semaine de la mode à Paris, à Paris le 29 février 2024. (Photo, AFP)
La chanteuse française Aya Nakamura arrive pour la présentation des créations de Schiaparelli pour la collection Prêt-à-porter féminin automne-hiver 2024/2025 dans le cadre de la semaine de la mode à Paris, à Paris le 29 février 2024. (Photo, AFP)
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  • «J'ai pas d'ennemis moi, c'est eux qui m'aiment pas. Un tas d'ennemis mais je les connais même pas», tacle-t-elle.
  • L'Express a émis l'idée il y a quelques semaines qu'elle pourrait chanter à la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques le 26 juillet

PARIS: La star franco-malienne Aya Nakamura s'amuse de ses détracteurs dans "Doggy", chanson sortie vendredi, sans rien changer à son style, décrié par une extrême droite rebutée à l'idée qu'elle puisse chanter aux JO de Paris.

"J'ai pas d'ennemis moi, c'est eux qui m'aiment pas. Un tas d'ennemis mais je les connais même pas", tacle-t-elle.

"Pas besoin de me valider, je fais la Une des magazines", lance-t-elle dans sa nouvelle chanson.

La chanteuse francophone la plus écoutée au monde y répond entre les lignes à ceux qui la critiquent depuis que le magazine L'Express a émis l'idée il y a quelques semaines qu'elle pourrait chanter à la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques le 26 juillet.

Une hypothèse que ni l'artiste ni le président Emmanuel Macron, qui aurait discuté avec elle de l'éventualité d'une reprise d'une chanson d'Edith Piaf pour l'occasion, n'ont confirmée.

Ce scénario hérisse l'extrême droite. "Ce n'est pas un beau symbole, honnêtement, c'est une provocation supplémentaire d'Emmanuel Macron qui doit tous les matins se lever en disant +Tiens, comment est-ce que je vais réussir à humilier le peuple français?+", avait déclaré la semaine dernière la chef de file de l'extrême droite française Marine Le Pen.

Précédemment, Marion Maréchal, tête de liste pour les élections européennes du parti Reconquête! d'Eric Zemmour, avait lâché sur BFM: "on aime ou on n'aime pas, elle ne chante pas en français". Aya Nakamura mélange pourtant français et argot des quatre coins de la planète.

"J'ai l'impression de vous avoir fait découvrir Edith Piaf et qu'elle s'est réincarnée en moi. Le reste, qu'ils nous aiment ou pas c'est leurs dos (dossiers)", s'était amusée l'artiste mi-mars sur ses réseaux sociaux.

La star franco-malienne née à Bamako il y a 28 ans, qui a grandi en région parisienne, a connu un premier succès planétaire avec son tube "Djadja" en 2018.

Aya Nakamura, qui a sorti l'an passé son quatrième disque, "DNK", a livré fin 2022 un show interactif dans Fortnite, blockbuster du jeu vidéo friand de ce genre de collaborations, un type de passerelles réservé aux mégastars mondiales comme le rappeur américain Travis Scott ou la vedette brésilienne du foot Neymar.

 


Les sites des JO de 1924 à Paris, un patrimoine en héritage

Yves du Manoir, Georges Vallerey, Jacques Anquetil: plusieurs sites emblématiques des JO de Paris 1924 ont été rebaptisés avec le temps du nom de ces légendes du sport français. (AFP).
Yves du Manoir, Georges Vallerey, Jacques Anquetil: plusieurs sites emblématiques des JO de Paris 1924 ont été rebaptisés avec le temps du nom de ces légendes du sport français. (AFP).
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  • Yves du Manoir, Georges Vallerey, Jacques Anquetil: plusieurs sites emblématiques des JO de Paris 1924 ont été rebaptisés avec le temps du nom de ces légendes du sport français
  • Un siècle plus tard, à quatre mois des Jeux 2024, ces lieux de mémoire entendent porter haut et fort leur héritage olympique

PARIS: Yves du Manoir, Georges Vallerey, Jacques Anquetil: plusieurs sites emblématiques des JO de Paris 1924 ont été rebaptisés avec le temps du nom de ces légendes du sport français.

Un siècle plus tard, à quatre mois des Jeux 2024, ces lieux de mémoire entendent porter haut et fort leur héritage olympique.

Le stade Yves-du-Manoir 

Au bord de l'A86, à Colombes dans les Hauts-de-Seine, se cache un monument du sport hexagonal: le stade départemental Yves-du-Manoir, épicentre des derniers Jeux parisiens.

Cet été, le tournoi olympique de hockey sur gazon se déroulera dans la vaste enceinte, qui a fait peau neuve et deviendra l'unique site à héberger des épreuves des JO pour la deuxième fois, à 100 ans d'intervalle.

Ancien hippodrome, servant aussi de plaine de jeux pour la pratique du sport amateur, le complexe fut désigné comme coeur battant et village olympique des Jeux de 1924.

Locataire des terrains, le Racing Club de France propose alors d’y "bâtir un stade olympique de 60.000 places en se faisant rembourser a posteriori sur les recettes de la future olympiade", raconte l'historien Michaël Delépine, qui a consacré un ouvrage au stade de Colombes ("Le Bel Endormi", aux éditions Atlande).

Du stade d'origine, théâtre du duel épique entre les sprinters britanniques Harold Abrahams et Eric Liddell -- immortalisé dans le film multi-oscarisé "Les Chariots de feu" sur une musique de Vangelis -- et du sacre au saut en longueur de DeHart Hubbard, premier athlète noir américain à remporter une médaille olympique, ne subsiste que la tribune d'honneur de 6.000 places.

Pour les JO 2024, elle sera complétée par des gradins éphémères. Deux terrains synthétiques éclairés de hockey sur gazon ont également été construits, l'un doté d'une tribune moderne de 1.000 places.

Ce chantier de réhabilitation, achevé en décembre et inauguré en mars, a coûté 101 millions d'euros, dont un peu plus de 90 millions financés par le département des Hauts-de-Seine, collectivité propriétaire des lieux.

Le stade, qui porte le nom d'un joueur de rugby du Racing, décédé en 1928 aux commandes de son avion, a connu des heures glorieuses après 1924: une finale de Coupe du monde de football en 1938 remportée par l'Italie, 42 finales de coupes de France, des dizaines de rencontres des Bleus dont un France-Brésil en 1963 avec un triplé de Pelé, des matches de boxe...

L'avènement en 1972 du nouveau Parc des Princes, où évolue le PSG, a relégué au second plan Yves-du-Manoir, jugé trop loin du centre de la capitale.

"Le stade de Colombes a continué sa vie sportive en accueillant des événements de moindre envergure: les jeunes, les équipes du Racing, notamment le Racing Club de France Rugby dans les années 1980 ou le Racing 92 jusqu'en 2017", détaille Michaël Delépine.

Au tournant des années 2000, le site est vendu au département. Il est mis en avant lors des candidatures de Paris 2012 et Paris 2024.

Après les JO, Yves-du-Manoir abritera le siège de la Fédération française de hockey sur gazon. Les terrains de foot et de rugby ainsi que l'anneau d'athlétisme seront réservés au public scolaire et associatif.

"C'est extrêmement émouvant de se dire que ce lieu qui accueillait des sportifs il y a des décennies va peut-être encore en accueillir pendant plusieurs décennies", s'enthousiasme Michaël Delépine.

La piscine Georges-Vallerey

Les anneaux olympiques sur la façade de la piscine Georges-Vallerey, porte des Lilas dans le 20e arrondissement, rappellent son illustre passé.

C'est dans les longueurs de ce complexe aquatique, alors nommé piscine des Tourelles, que l'Américain Johnny Weissmuller, qui incarna Tarzan sur grand écran, remporta trois titres olympiques en natation et une médaille de bronze en water-polo en 1924.

Rebaptisé Georges-Vallerey, en hommage à un nageur tricolore médaillé aux Jeux de Londres en 1948, le stade a abrité le siège de la Fédération française de natation et accueilli dans son bassin de 50 mètres de nombreuses compétitions nationales et internationales.

Au milieu des années 1980, elle a subi une importante rénovation, menée par Roger Taillibert, l'architecte du Parc des Princes moderne.

Une nouveau chantier, débuté à l'été 2022, a été engagé avant les JO-2024. A cette occasion, la piscine servira de site d'entraînement pour la natation, la nage en eau libre et le triathlon.

Les travaux ont permis la réfection du toit rétractable. La charpente a été remplacée par du bois issu de forêts éco-certifiées et des panneaux en polycarbonate ont été installés.

La ventilation et la filtration du complexe ainsi que les espaces d'accueil des usagers (vestiaires, zones de déchaussage) ont aussi été modernisés.

"On en a profité pour remettre à niveau un équipement qui puisse avoir une durée de vie sur les 30-40 prochaines années sans avoir de nouveau une réhabilitation", explique Nessrine Acherar, responsable service technique des piscines parisiennes.

Coût total du projet: 13 millions d'euros.

La piscine sera de nouveau accessible au grand public au printemps, puis, de manière permanente, après les JO.

Le vélodrome Jacques-Anquetil

Avant l'emblématique arrivée du Tour de France sur les Champs-Elysées, le parcours du peloton s'achevait au vélodrome de la Cipale (renommé Jacques-Anquetil en 1987).

C'est sur cette piste en béton armé de 500 m, nichée dans le bois de Vincennes, que le "Cannibale" Eddy Merckx a célébré, entre 1969 et 1974, ses cinq triomphes au classement général.

La construction du site remonte à la fin du 19e siècle. En 1924, s'y tiennent les épreuves olympiques de cyclisme sur piste où la France remporte plusieurs médailles.

Enceinte municipale, identifiable à ses tribunes aux poutres d'acier conçues par Gustave Eiffel, le vélodrome de Vincennes est aujourd'hui un temple pour les cyclistes amateurs.

Il accueille tous les samedis matin, de mars à octobre, les tournois organisés par le Vélo Club des vétérans parisiens (VCVP).

"On a un écrin qui a tout un passé", décrit Jean Delahousse, le président du VCVP.

"On sait que de grands champions sont passés dans les cabines qu'on utilise, qu'on roule à des endroits où il y avait d'immenses courses", poursuit-il.

Le VCVP compte parmi ses membres une galerie de personnages hauts en couleur, comme le chansonnier Pierre Douglas, fringant octogénaire et mémoire vivante de la Grande Boucle, ou le négociant en pierres précieuses et romancier Jacques David.

Le vélodrome, dont la pelouse centrale sert de terrain de rugby au Paris Université Club (PUC), a été rénové de 2012 à 2015. Pour faire vivre le lieu, le VCVP essaye d'y attirer un public plus jeune.

"Si les gens ont le courage de se lever à 8h30, c'est le coup de coeur!", promet Jean Delahousse.

Des sites détruits ou réaménagés

Plusieurs sites des JO de 1924 ont été démolis.

C'est le cas du Vélodrome d'Hiver, tristement célèbre pour la rafle de juillet 1942 au cours de laquelle plus de 13.000 Juifs furent arrêtés par la police française et déportés.

Le stade Bergeyre, près des Buttes-Chaumont, où se tinrent des matchs olympiques de football, a également été détruit.

D'autres lieux ont été réagencés, comme le stade Pershing, à l'est du bois de Vincennes, devenu complexe omnisports dans les années 1960, ou le fronton de pelote basque sur les quais de Seine dans le 16e arrondissement, près duquel a été construit en 1988 un trinquet dédié à la pratique de ce sport.


Le professeur havrais ayant sorti un couteau devant ses élèves jugé vendredi

L'incident était survenu le 21 octobre 2023 au lycée Claude-Monet du Havre. (AFP).
L'incident était survenu le 21 octobre 2023 au lycée Claude-Monet du Havre. (AFP).
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  • L'incident était survenu le 21 octobre 2023 au lycée Claude-Monet du Havre lors d'un cours de ce professeur d'histoire-géographie âgé d'une cinquantaine d'années qui évoquait l'actualité
  • "Ses élèves lui demandent ce qu'il ferait s'il était agressé comme Samuel Paty ou Dominique Bernard, il répond +Paty avait un marteau dans son sac, moi j'ai ça 'et il sort son Opine'l" a déclaré son avocat

CAEN: Un enseignant mis en cause au Havre (Seine-Maritime) pour avoir tenu des propos violents et sorti un couteau devant ses élèves, est jugé vendredi par le tribunal correctionnel pour "violence psychologique avec arme" et "port d'arme prohibé".

L'incident était survenu le 21 octobre 2023 au lycée Claude-Monet du Havre lors d'un cours de ce professeur d'histoire-géographie âgé d'une cinquantaine d'années qui évoquait l'actualité, quelques jours après l'hommage à Samuel Paty et l'assassinat de Dominique Bernard.

"Ses élèves lui demandent ce qu'il ferait s'il était agressé comme Samuel Paty ou Dominique Bernard, il répond 'Paty avait un marteau dans son sac, moi j'ai ça 'et il sort son Opinel" a déclaré son avocat Antoine Siffert à l'AFP.

Quatre élèves ayant assisté à la scène avaient porté plainte, selon le parquet.

Les deux enseignants ont été assassinés dans des attentats islamistes, Samuel Paty à Conflans-Sainte-Honorine en octobre 2020 et Dominique Bernard à Arras, le 13 octobre 2023, quelques jours seulement avant l'épisode havrais.

"Il s'agit d'un prof, référent laïcité, pas très apprécié, épuisé avant les vacances et obnubilé par le contexte terroriste des assassinats de professeurs, qui va basculer à l'acmé de son délire" a ajouté Me Siffert.

Un psychiatre a décelé le 26 mars un "épuisement psychologique" chez ce professeur "fragile et vulnérable" selon l'avocat.

L'enseignant a été placé sous contrôle judiciaire dans l'attente de son procès selon Bruno Dieudonné, procureur de la République au Havre. Il a interdiction d'exercer et de paraître au sein de son établissement.