Lutte contre le financement du terrorisme: Paris a beaucoup à apprendre de Riyad, déclare Nathalie Goulet

Goulet: «L'Arabie saoudite a sa place en matière de lutte contre le financement du terrorisme, et elle le fait très sérieusement."
Goulet: «L'Arabie saoudite a sa place en matière de lutte contre le financement du terrorisme, et elle le fait très sérieusement."
Short Url
Publié le Dimanche 19 février 2023

Lutte contre le financement du terrorisme: Paris a beaucoup à apprendre de Riyad, déclare Nathalie Goulet

  • Nathalie Goulet: «En Europe et particulièrement en France, il y a eu quelques fois une sorte de mauvaise tendance qui consiste à lier l'Arabie saoudite au financement du terrorisme, et il faut rompre avec cette idée qui n'a rien à voir avec la réalité»
  • Goulet dénigre les perspectives présidentielles d’Éric Zemmour, un populiste de droite qui a récemment gagné du terrain dans les sondages d'opinion

DUBAÏ : La France et l'Europe peuvent apprendre beaucoup de l’approche adoptée par l'Arabie saoudite dans la lutte contre le financement du terrorisme, a déclaré à Arab News une éminente femme politique française très versée dans les affaires étrangères.

Nathalie Goulet, membre du Sénat français et de la Commission des affaires étrangères et de la défense, a déclaré: «L'Arabie saoudite a fait ses preuves en termes de lutte contre le financement du terrorisme, et elle le fait très sérieusement. Cela répond aux standards internationaux en la matière.»

Goulet, qui est récemment rentrée d'une visite au Royaume dans le cadre de laquelle elle a rencontré de hauts responsables politiques au sujet de la campagne visant à mettre fin au financement du terrorisme, a mis en relief les initiatives saoudiennes avec Etidal, le centre de lutte contre l'idéologie extrémiste, ainsi que les actions de la Banque centrale saoudienne et des services du renseignement financier.

«En Europe et particulièrement en France, il y a eu quelques fois une sorte de mauvaise tendance qui consiste à lier l'Arabie saoudite au financement du terrorisme, et il faut rompre avec cette idée qui n'a rien à voir avec la réalité», ajoute-t-elle.

1
Nathalie Goulet affirme que les Frères musulmans jouent toujours un rôle important dans le financement du terrorisme en Europe.

Goulet, s'exprimant juste avant la visite du président français Emmanuel Macron au Royaume, a donné son point de vue sur «Frankly Speaking», la série d'entretiens en vidéo avec d'éminents responsables politiques et hommes d’affaires régionaux et internationaux.

Dans une interview aux sujets diversifiés, elle a également évoqué la menace croissante des Frères musulmans et leur rôle dans le financement du terrorisme, les relations instables entre la France et l'Algérie ainsi que les réformes en Arabie saoudite dans le cadre de la stratégie de la Vision 2030.

Concernant le financement du terrorisme, elle a mis en contraste les pratiques de la communauté musulmane en France, où les dons de zakat sont effectués en espèces – ce qui les rend plus difficiles à contrôler –, avec la situation dans le Royaume.

«L'Arabie saoudite a mis en place un système pour empêcher tout encaissement de la zakat en espèces. Tout se fait par virements bancaires en faveur d’une ONG spéciale, et cela est très utile, très astucieux et très sûr.»

«En ce qui concerne la collecte de la zakat, l'Arabie saoudite constitue un modèle pour nous, car nous sommes absolument incapables de pister l'argent, sachant qu’en même temps, la plus grande partie de la zakat est constituée d’argent utilisé à de bonnes fins. Mais parfois ce n'est pas le cas. Nous essayons d'interdire l'argent en espèces autant que possible. L'Arabie saoudite nous donne là un excellent exemple», précise-t-elle.

Elle affirme que les Frères musulmans jouent toujours un rôle important dans le financement du terrorisme en Europe et souligne l'influence de cette organisation au sein de la communauté islamique et des organisations humanitaires.

«D'abord, ils accomplissent beaucoup d'actions humanitaires, mais ils utilisent ensuite le même argent pour parrainer le terrorisme dans toute l'Europe. Nous devons faut bannir ces gens-là définitivement. L'Autriche a déjà banni les Frères musulmans en Autriche et l'Allemagne a suivi son exemple. La France pas encore, mais je pousse beaucoup dans ce sens», poursuit-elle.

Goulet dénonce spécifiquement le rôle de l'organisation Islamic Relief qui, selon elle, avait aidé au financement du terrorisme et soutenu l'organisation terroriste Hamas en Palestine. Elle affirme que ses dirigeants sont responsables de la diffusion de messages antisémites sur les réseaux sociaux.

1
Frank Kane anime Frankly Speaking.

«Par conséquent, ce que nous devons faire, c'est pister l'argent et essayer ensuite d'interdire tout financement en faveur de ces personnes. Nous devons mener des enquêtes approfondies sur la façon dont elles collectent de l'argent et ce qu'elles font de cet argent, et nous devons absolument mettre un terme à tout financement du terrorisme», déclare-t-elle.

La détermination du Royaume à lutter contre le financement du terrorisme est un exemple des changements positifs intervenus dans le pays dans le cadre du plan de réforme de la Vision 2030 qui a eu de profondes répercussions sur la vie en Arabie saoudite.

«Quand vous voyez la différence dans la rue, comment les jeunes sont heureux dans le pays, et quand vous voyez l’évolution actuelle, il est clair que quelque chose s'est produit. C'est la Vision 2030 du prince héritier Mohammed ben Salmane qui a rendu ce changement possible et qui apportera beaucoup d'espoir pour le pays», ajoute Goulet.

Pour ce qui est de la politique étrangère française vis-à-vis des pays musulmans, Mme Goulet estime que la question est compliquée en raison de l'histoire coloniale de la France. «C'est toujours très émotionnel», indique-t-elle.

Concernant l'Algérie, ancienne colonie française, avec laquelle les relations sont tendues à cause des propos tenus par Emmanuel Macron ainsi que de certains problèmes de visas, Goulet s'attend à une amélioration de la situation, ajoutant que «les liens avec l'Algérie sont très forts».

Quant au Liban, un pays où Macron s'est rendu à plusieurs reprises pour tenter de l'aider à traverser sa crise qui va en s'amplifiant, elle affirme que le peuple libanais devrait se tourner vers une nouvelle génération politique pour rapatrier les produits de la corruption conservés dans des paradis fiscaux à l’étranger plutôt que de chercher des sauvetages financiers de la part de pays comme la France.

Cependant, elle se prononce contre la politique française au Liban à l'égard du Hezbollah. «Au cours des quinze dernières années, le gouvernement a traité le Hezbollah d'une manière très étrange – comme s'il y avait un Hezbollah politique et un Hezbollah militaire, et que pour discuter avec le Hezbollah politique, il faut bannir le Hezbollah militaire. Mais en réalité il n'y a qu'un seul Hezbollah. Tout comme il y a un seul Hamas, il y a un seul Hezbollah. Il n'y a pas un Hezbollah militaire et un Hezbollah politique. C'est un même groupe terroriste», déclare-t-elle.

Déclaration d' Islamic Relief Worldwide (IRW)

Islamic Relief Worldwide (IRW) conteste catégoriquement tout financement du terrorisme, ainsi que tout soutien au Hamas. En tant qu'organisme caritatif agréé et réglementé par la Charity Commission of England and Wales, IRW est audité plusieurs fois par an de manière indépendante au nom des gouvernements, des organismes des Nations unies et d'autres donateurs institutionnels importants. Entre 2009 et 2019, l'institution a effectué plus de 500 audits internes et externes, qui ont montré que ses fonds ont été utilisés exclusivement pour sauver des vies et contribuer au programme humanitaire mondial, conformément aux importants principes humanitaires de neutralité, d'impartialité et d'indépendance.

Nous avons mis en place des contrôles stricts pour nous assurer que nos fonds sont alloués pour aider les personnes les plus vulnérables. Nous contrôlons régulièrement tous les administrateurs, les cadres supérieurs, le personnel, les bénévoles, les partenaires et les entrepreneurs, pour vérifier qu'ils n'ont aucun lien avec des groupes ou des entités interdits.

IRW rejette et condamne le terrorisme et estime que toutes les formes de discrimination – dont l'antisémitisme – sont inacceptables. Malheureusement, nous avons déploré des incidents par le passé avec certains employés qui n’ont pas respecté nos valeurs, mais ces cas ont été traités avec fermeté et rapidité, et les personnes impliquées ne font plus partie de l'institution. À la suite de ces événements, la Charity Commission a mené une enquête au sein de notre organisation et a conclu que nous avions agi de manière approfondie et appropriée. En outre, un examen indépendant a été mené par l'ancien procureur général du Royaume-Uni, Dominic Grieve QC, qui a conclu que l'organisation n'était pas institutionnellement antisémite.

Goulet critique également l’attitude des Français envers les Arabes et les musulmans en France. Un récent sondage d'Arab News avec YouGov a révélé que 64% des Français ont une image négative des groupes minoritaires.

«Je pense que c'est malheureusement un fait, et c’est dû aux principaux dirigeants politiques qui surfent en ce moment sur la vague du populisme. Cela les aidera à recueillir des voix», ajoute-t-elle, faisant référence aux élections présidentielles en France l'année prochaine.

«Nous avons aussi le mouvement des Gilets jaunes et l'agitation dans les rues, avec les théories du complot, et tout bout dans la même casserole pour produire quelque chose qui sent très mauvais.»

Goulet, qui est membre de la formation politique Union centriste au Sénat français, dénigre les perspectives présidentielles d’Éric Zemmour, un populiste de droite qui a récemment gagné du terrain dans les sondages d'opinion.

Elle explique: «Je pense que ces choses vont bientôt disparaître. C'était comme un petit feu. Sa campagne va échouer. Ce n'est pas la France, je veux dire que cela ne peut pas être la France. Ce type est un pur populiste. Il n'a pas d'équipe et j'espère qu'il sera bientôt à court d'argent et qu'il ira ensuite à la poubelle, parce qu'il ne mérite rien d'autre que la poubelle.»

La sénatrice espère que les relations entre la France et la Grande-Bretagne – de plus en plus tendues depuis le Brexit et l'arrivée du gouvernement de Boris Johnson – s'amélioreront, mais fait remarquer que les «malentendus» dans les affaires anglo-françaises remontent au chef militaire français Napoléon Bonaparte.

En ce qui concerne le dernier point critique – la migration des réfugiés et leur traversée de la Manche –, Goulet affirme que la situation est «intolérable» et souligne le fait que des niveaux plus élevés de prestations sociales sont disponibles pour les réfugiés au Royaume-Uni, comparativement à la France et à d'autres pays de l'Union européenne.

«Je sais pour sûr que la Grande-Bretagne attire les émigrants parce qu'il est plus facile pour eux d'y vivre et d'obtenir des subventions et de l'aide. Par conséquent, peut-être que l'une des solutions est que la Grande-Bretagne soit plus restrictive en ce qui concerne les migrants, afin que cela n'ait pas l'air si attrayant – peut-être.


La reconnaissance de la Palestine, message à Israël sur «les illusions de l'occupation» 

La prochaine reconnaissance de la Palestine par plusieurs Etats dont la France en marge de l'Assemblée générale de l'ONU adresse un message claire à Israël sur les "illusions" de l'occupation, a déclaré mercredi à l'AFP la ministre des Affaires étrangères palestinienne Varsen Aghabekian.(AFP)
La prochaine reconnaissance de la Palestine par plusieurs Etats dont la France en marge de l'Assemblée générale de l'ONU adresse un message claire à Israël sur les "illusions" de l'occupation, a déclaré mercredi à l'AFP la ministre des Affaires étrangères palestinienne Varsen Aghabekian.(AFP)
Short Url
  • "La reconnaissance n'est pas symbolique. C'est quelque chose de très important car cela envoie un message très clair aux Israéliens sur leurs illusions de [vouloir] continuer leur occupation pour toujours"
  • Cela envoie aussi "un message clair aux Palestiniens : 'nous soutenons votre droit à l'autodétermination'" et "cela nous donne un élan pour l'avenir, car nous allons construire dessus"

RAMALLAH: La prochaine reconnaissance de la Palestine par plusieurs Etats dont la France en marge de l'Assemblée générale de l'ONU adresse un message claire à Israël sur les "illusions" de l'occupation, a déclaré mercredi à l'AFP la ministre des Affaires étrangères palestinienne Varsen Aghabekian.

"La reconnaissance n'est pas symbolique. C'est quelque chose de très important car cela envoie un message très clair aux Israéliens sur leurs illusions de [vouloir] continuer leur occupation pour toujours", a déclaré Mme Aghabekian, en référence à l'occupation de la Cisjordanie et de la bande de Gaza par Israël.

Cela envoie aussi "un message clair aux Palestiniens : 'nous soutenons votre droit à l'autodétermination'" et "cela nous donne un élan pour l'avenir, car nous allons construire dessus", a-t-elle ajouté.


Les groupes de défense des droits exhortent le Liban à protéger la liberté d'expression dans la nouvelle loi sur les médias

Le Parlement libanais devrait s'assurer que le projet de loi sur les médias qu'il examine respecte le droit à la liberté d'expression, ont demandé mardi 14 organisations libanaises et internationales de défense des droits de l'homme. (AFP)
Le Parlement libanais devrait s'assurer que le projet de loi sur les médias qu'il examine respecte le droit à la liberté d'expression, ont demandé mardi 14 organisations libanaises et internationales de défense des droits de l'homme. (AFP)
Short Url
  • Les amendements proposés risquent de saper les efforts de réforme, selon les critiques
  • Les ONG demandent au Parlement d'abolir la diffamation criminelle et de mettre fin à la détention préventive

BEYROUTH: Le Parlement libanais devrait s'assurer que le projet de loi sur les médias qu'il examine respecte le droit à la liberté d'expression, ont demandé mardi 14 organisations libanaises et internationales de défense des droits de l'homme.

Il s'agit notamment de décriminaliser la diffamation, le blasphème, l'insulte et la critique des fonctionnaires, d'interdire la détention provisoire en cas d'infractions liées à la liberté d'expression et de supprimer les restrictions onéreuses imposées à la création de médias.

Ces appels interviennent alors que la commission parlementaire de l'administration et de la justice doit reprendre mardi l'examen du projet de loi.

Le 31 août, les membres du Parlement ont reçu des propositions d'amendements au texte du projet de loi qui, selon les organisations, comprenaient la réintroduction de la détention préventive et des dispositions qui criminalisent l'insulte et la diffamation.

Les groupes de défense des droits, dont Amnesty International, le Comité pour la protection des journalistes, Human Rights Watch et Reporters sans frontières, ont prévenu que les amendements proposés limiteraient davantage le travail des organisations de médias qui font l'objet d'une plainte en leur interdisant de publier des documents sur le plaignant tant que la procédure judiciaire est en cours.

Les lois libanaises sur la diffamation criminelle ont été utilisées à maintes reprises pour cibler et réduire au silence les critiques du gouvernement, les activistes et les journalistes au Liban, ces derniers étant régulièrement convoqués devant les agences de sécurité pour leur travail.

"Le Parlement devrait veiller à ce que ces pratiques cessent en adoptant une loi sur les médias qui soit entièrement conforme aux normes internationales en matière de droits de l'homme, notamment en ce qui concerne le droit à la liberté d'expression et à la liberté des médias", ont déclaré les organisations dans un communiqué.

"Le Parlement libanais devrait adopter une loi sur les médias qui inclue les protections des droits pour lesquelles les groupes de défense des droits et des médias libanais se battent depuis longtemps", ont-elles ajouté.

Les groupes de défense des droits, qui ont examiné les amendements proposés, se sont opposés à la réintroduction de la détention provisoire, y compris "dans des circonstances aggravées, telles que l'atteinte à la dignité ou à la vie privée des individus".

La détention provisoire n'est autorisée au Liban que pour les délits passibles de plus d'un an de prison. Elle est expressément interdite pour les délits liés aux médias dans les lois libanaises existantes sur les médias.

"S'il était adopté, cet amendement constituerait un recul significatif pour la protection du droit à la liberté d'expression et à la liberté des médias au Liban", ont déclaré les organisations.

Elles notent que l'amendement proposé ne précise pas ce que signifie "porter atteinte à la dignité ou à la vie privée des individus".

"Une loi vague qui laisse les gens dans l'incertitude quant à l'expression qui peut la violer a un effet dissuasif sur la liberté d'expression, car les gens peuvent s'autocensurer de peur de faire l'objet d'une convocation, d'une détention provisoire ou d'éventuelles poursuites judiciaires", ont-elles ajouté.

"Les dispositions vagues laissent également la loi sujette à des abus de la part des autorités, qui peuvent les utiliser pour faire taire les dissidents pacifiques.

Une telle interdiction législative générale constituerait "une atteinte grave au droit à la liberté d'expression".

Les amendements proposés obligeraient les stations de télévision titulaires d'une licence à fournir au ministère de l'information et au Conseil national de l'audiovisuel des rapports réguliers, y compris des informations détaillées sur la programmation des émissions, et impliqueraient que les médias électroniques soient soumis à un régime d'autorisation préalable plutôt qu'à un régime de notification.

"Si elles ne sont pas élaborées avec soin, ces exigences en matière d'autorisation risquent de permettre une prise de décision arbitraire quant à l'établissement et à l'exploitation des médias et pourraient faciliter les violations du droit à la liberté d'expression et à la liberté des médias", indique la déclaration.

Le Parlement libanais a commencé à discuter d'une nouvelle loi sur les médias en 2010 après qu'un ancien membre du Parlement, Ghassan Moukheiber, et la Fondation Maharat, une organisation non gouvernementale basée à Beyrouth et spécialisée dans les questions relatives aux médias et à la liberté d'expression, ont soumis une proposition visant à modifier la loi sur les publications du Liban, qui est dépassée.

En janvier 2023, le Parlement a créé une sous-commission chargée d'étudier et de modifier le projet de loi sur les médias, dont la version finale a été soumise à la Commission de l'administration et de la justice le 27 mai.

Le projet de loi soumis à la commission en mai comprenait des avancées dans la protection du droit à la liberté d'expression au Liban, notamment l'abolition de la détention provisoire et des peines de prison pour toutes les violations liées à l'expression. Il abroge également les dispositions relatives à la diffamation et à l'insulte du code pénal libanais et de la loi sur le système judiciaire militaire.

La commission de l'administration et de la justice a entamé les discussions sur le dernier projet de loi sur les médias le 29 juillet et a tenu trois réunions sur la question.

Cependant, les amendements proposés, présentés aux membres du Parlement le 31 août, ont été largement contestés par les groupes internationaux de défense des droits pour des dispositions considérées comme restreignant la liberté des médias.

Les groupes de défense des droits ont demandé à la commission de rendre ses discussions publiques afin de garantir la transparence des débats législatifs et de faciliter la participation effective du public.


L'Arabie saoudite, le Qatar et la Chine condamnent l'attaque terrestre israélienne à Gaza

De la fumée s'élève de Gaza après une explosion, vue d'Israël le 17 septembre 2025. (REUTERS)
De la fumée s'élève de Gaza après une explosion, vue d'Israël le 17 septembre 2025. (REUTERS)
Short Url
  • L'Arabie saoudite a critiqué la communauté internationale pour son incapacité à mettre fin à l'escalade
  • Le Qatar a réitéré son soutien à la création d'un État palestinien indépendant

RIYADH : L'Arabie saoudite, la Chine et le Qatar ont condamné mercredi l'extension des opérations militaires israéliennes à Gaza, avertissant que l'assaut violait le droit international et menaçait la stabilité régionale.

Dans une déclaration, le ministère saoudien des affaires étrangères a dénoncé ce qu'il a appelé "la poursuite des crimes" par les forces d'occupation israéliennes et a critiqué la communauté internationale pour son incapacité à prendre des mesures efficaces pour mettre fin à l'escalade.

Le Royaume a réaffirmé son rejet des actions qui portent atteinte au droit humanitaire international et a appelé à des efforts internationaux urgents pour mettre fin à la violence et assurer la protection des civils à Gaza.

Le ministère des affaires étrangères du Qatar a également condamné l'opération terrestre israélienne "dans les termes les plus forts", la qualifiant d'extension de la guerre contre le peuple palestinien et de "violation flagrante du droit international".

Il a averti que les actions d'Israël compromettaient les perspectives de paix par des politiques de "colonisation, d'agression et de racisme", et a exhorté la communauté internationale à prendre des mesures décisives pour garantir le respect des résolutions internationales.

Le Qatar a réitéré son soutien à la cause palestinienne et à la création d'un État palestinien indépendant sur les frontières de 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale.

À Pékin, le porte-parole du ministère chinois des affaires étrangères, Lin Jian, a déclaré que la Chine "s'oppose fermement à l'escalade des opérations militaires d'Israël à Gaza et condamne tous les actes qui portent atteinte aux civils et violent le droit international", en référence au bombardement de la ville de Gaza.