Présidentielle: Le flou domine encore à gauche, LR et LREM s'activent

Pas de primaire à gauche, rétorque Jadot à Hidalgo. (AFP).
Pas de primaire à gauche, rétorque Jadot à Hidalgo. (AFP).
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Publié le Jeudi 09 décembre 2021

Présidentielle: Le flou domine encore à gauche, LR et LREM s'activent

  • Du côté de la droite, les LR font actuellement le ménage puisque le parti, aussitôt Valérie Pécresse élue, s'est empressé de radier  Guillaume Peltier et Gaël Perdriau
  • A gauche, c'est encore le flou puisqu'à l'appel d'Anne Hidalgo d'organiser des primaires à gauche, le candidat Yannick Jadot a d'ores et déjà riposté en répondant par la négative 

ATHENES: Les choses se précisent de jour en jour à Paris pour ce qui est de la présidentielle de 2022. Car même si le président actuellement en exercice Emmanuel Macron n'a toujours pas fait officiellement état de sa candidature, il n'en reste pas moins que les mécanismes qui se mettent en place ne laissent plus que très peu de place au doute. Ainsi, du côté de la République en marche, Bruno Le Maire se frottera au candidat déclaré Eric Zemmour lors d'un débat télévisé organisé ce soir par France 2. Du côté de la droite, les LR font actuellement le ménage puisque le parti, aussitôt Valérie Pécresse élue, s'est empressé de radier  Guillaume Peltier (de sa fonction de vice-président) et le maire LR de Saint-Etienne Gaël Perdriau (qui lui avait tenu des propos critiques vis-à-vis d'Eric Ciotti).

 

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A gauche, c'est encore le flou puisqu'à l'appel d'Anne Hidalgo d'organiser des primaires à gauche, le candidat Yannick Jadot a d'ores et déjà riposté en répondant par la négative. 

"Non, je ne participerai pas à une primaire de la gauche", a répondu jeudi le candidat écologiste à la présidentielle Yannick Jadot à sa concurrente socialiste Anne Hidalgo qui l'a proposée la veille, "un tour de passe passe" selon lui.


Chez la maire de Paris, créditée d'entre 3 et 7% des intentions de vote dans les sondages, "il y a la volonté de sortir de l'impasse par une idée surprise", a raillé Yannick Jadot sur Europe 1. Donné lui-même dans une fourchette de 6 à 9% des intentions de vote, il a souligné avoir "déjà fait une primaire" en septembre.

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Le candidat écologiste Yannick Jadot. (AFP). 


"Quand les écologistes ont retiré leur candidature en 2017 (lui-même au profit de Benoît Hamon, NDLR), ils n'ont pas essayé de trouver un tour de passe passe", a-t-il dénoncé.


Une nouvelle primaire, portée notamment par le mouvement citoyen "Primaire populaire", "ce n'est pas le choix des écologistes, qui est de rassembler très largement autour d'idées fortes" résumées dans "l'écologie", a déclaré l'eurodéputé.


Renonce-t-il donc à l'idée de rassemblement? "Pas du tout", a rétorqué Yannick Jadot. "Je m'adresse aux électeurs socialistes, aux progressistes et aux humanistes: la dynamique qui peut gagner cette élection présidentielle, qui reprend les idées progressistes en ajoutant les enjeux essentiels de l'écologie, c'est le programme que nous portons".


Anne Hidalgo a proposé mercredi l'organisation d'une primaire à gauche pour désigner un candidat unique pour la présidentielle, invitation aussitôt déclinée par les communistes et les Insoumis qui moquent une "proposition de la dernière chance".

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Le refus de Yannick Jadot, "ce n'est pas responsable", "il veut continuer à désespérer un peu plus les électeurs de gauche et écologistes?", a dénoncé sur Public Sénat le porte-parole d'Anne Hidalgo Stéphane Troussel.


"Qu’est ce qui a fait nos victoires dans les élections locales ? C’est le rassemblement", a-t-il ajouté.


La gauche est actuellement donnée à un étiage historiquement bas par plusieurs sondages, et est fragmentée en sept candidatures dont deux à l'extrême gauche.

 

Droit de vote à 16 ans: les sénateurs PS engagent le débat

Le Sénat examine jeudi une proposition de loi PS visant à abaisser de 18 à 16 ans le droit de vote, qui n'a guère de chance d'aboutir, mais qui doit permettre "d'installer dans le débat la question de la jeunesse", selon son auteure Martine Filleul.


Le texte n'a pas été adopté par les sénateurs en commission et devrait subir le même sort dans l'hémicycle de la Haute assemblée, à majorité de droite. Il est examiné dans le cadre d'une "niche" réservée au groupe PS.


A quatre mois de l'élection présidentielle, cette proposition de loi est pour Mme Filleul "à la fois une réponse parmi d'autres à la question de l'abstention, mais aussi un geste, un symbole, une manière de montrer aux jeunes qu'ils font partie de notre République".


L'abstention des moins de 35 ans a atteint 82% aux dernières élections régionales et départementales.


L'abaissement de la majorité électorale à 16 ans est portée par la candidate socialiste à l'élection présidentielle Anne Hidalgo.


Outre la question de l'âge du droit de vote, le texte de Mme Filleul propose l'introduction au collège d'une enseignement obligatoire aux sciences politiques, sanctionné par une évaluation. Pour la sénatrice du Nord, l'objectif est "de fabriquer à nouveau des citoyens à l'école".


Elle souhaite encore rendre obligatoire la création d'un conseil de jeunes pour les communes de plus de 5.000 habitants et les départements. "Ces conseils municipaux de jeunes proposent des travaux pratiques dans l'accompagnement du vote à 16 ans et permettent aux jeunes de s'initier à la démocratie locale", estime-t-elle.


Pour la rapporteure du texte, Nadine Bellurot (LR), si la nécessité de lutter contre l'abstention des jeunes ne fait pas de doute, "la solution proposée ne semble pas opportune, pour des raisons à la fois juridiques et sociologiques".


Elle avance notamment l'argument, discuté, selon lequel majorité électorale et majorité civile "ne peuvent être dissociées".               

Premier grand débat pour le candidat Zemmour, face à Bruno Le Maire

Après son meeting électoral émaillé de violences, Éric Zemmour se plie à l'exercice de sa première grande émission politique depuis l'annonce de sa candidature jeudi soir sur France 2 (21H05), avec un duel face au ministre de l'Économie Bruno Le Maire. Ce dernier semble endosser le rôle d'éclaireur en attendant qu'Emmanuel Macron ne se décide à annoncer formellement sa candidature à la course présidentielle.

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Mardi, le candidat d'extrême droite à l'Elysée avait expliqué avoir annulé un déplacement en région lyonnaise en partie pour préparer ce rendez-vous médiatique. "J'ai une émission importante jeudi soir, il faut que je travaille. Moi, vous savez, je prépare les choses, je suis un laborieux", disait-il sur BFMTV.

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Eric Zemmour a été empoigné par un individu avant de monter sur scène. L'homme suspecté vient d'être mis en examen. (AFP).


Cette émission "Elysée 2022" aura pour principale attraction le débat face à Bruno Le Maire.


"Plusieurs ministres étaient candidats" pour débattre avec Éric Zemmour, indique un cadre de la majorité. "Le Maire est un bon choix car il a une capacité de recul et de théorisation, mais qu'il saura aussi l'emmener sur des sujets plus concrets et techniques" sur le plan économique. "Jusqu'ici, Zemmour ne s'est pas emmerdé avec les détails", commente ce marcheur.

Durant son premier meeting, dimanche à Villepinte (Seine-Saint-Denis), Eric Zemmour a listé quelques propositions économiques comme la baisse des impôts de production, sa volonté de "contraindre la commande publique à privilégier les entreprises françaises" ou de réduire les cotisations pour "redonner du pouvoir d'achat" aux salariés modestes, avec "100 euros de plus" par mois. 

Mais son meeting a été parasité par des tensions et des scènes de violence. Des journalistes de l'émission Quotidien (TMC-TF1) ont été hués et mis brièvement à l'abri.

Le candidat a été empoigné par un individu avant de monter sur scène. L'homme suspecté vient d'être mis en examen

Au début de son discours, des militants de SOS racisme venus mener une action se voulant "non violente" ont été agressés par des partisans d'Éric Zemmour. Une journaliste de l'AFP a vu une cinquantaine de personnes identifiées par les forces de l'ordre comme appartenant aux Zouaves - un groupuscule d'ultra droite -  qui ont pris la pose à la sortie du meeting, en scandant: "on est chez nous".

Une enquête a été ouverte par le parquet de Bobigny.

le maire


Eric Zemmour a condamné mardi "toutes les violences", tout en qualifiant les militants de SOS Racisme de "provocateurs", de "chiens truffiers des subventions", et les médias de "complaisants".

L'ancien éditorialiste devrait à nouveau être interrogé sur le sujet, tout comme sur son rapport aux médias.

La semaine dernière, il était apparu tendu lors de son premier entretien de candidat au JT de 20h de TF1, puis avait tenu des propos insultants à l'endroit du journaliste Gilles Bouleau après l'interview.

Fin septembre Eric Zemmour, qui n'avait alors pas encore annoncé sa candidature, avait débattu avec le candidat insoumis Jean-Luc Mélenchon sur BFM-TV devant 3,8 millions de téléspectateurs, un carton d'audience pour la chaîne qui réalisait là le deuxième meilleurs score de son histoire.     

candidats         

Pour son 120ème anniversaire, le Parti radical souffle ses bougies avec Macron

Le Parti radical, qui fête ses 120 ans, doit officialiser ce week-end son soutien à Emmanuel Macron pour la présidentielle et son intégration à la "maison commune" de la majorité, en appelant à une "plateforme de gouvernement" pour le prochain quinquennat.


Une exposition retraçant ses heures glorieuses dans son siège parisien et un colloque à l'Assemblée nationale: le "plus vieux parti de France" fête cette semaine son anniversaire en grande pompe.


Point d'orgue: son congrès, vendredi et samedi, lors duquel il doit entériner son soutien au futur candidat Macron à la présidentielle, si tant est que les militants adoptent la résolution en ce sens proposée par leur président, Laurent Hénart.


L'ancien maire de Nancy dont le parti "radicalement républicain" situé au centre de l'échiquier politique fut autrefois compagnon de route de l'UDF et de l'UMP, plaide pour une future "plateforme de gouvernement", avec "dix ou quinze propositions identifiables".


"La logique, c'est donc qu'on puisse entrer dans la campagne pour préparer une nouvelle majorité, avec de nouvelles formations, de nouvelles personnalités", poursuit celui qui estime que "la recomposition politique n'a pas encore eu lieu".


Son parti en a d'ailleurs fait l'expérience après l'élection d'Emmanuel Macron: après une tentative de rabibochage avec le Parti radical de gauche - lui-même issu d'un schisme en 1973 et historiquement proche du PS - , les Radicaux réunifiés s'étaient rebaptisés Mouvement radical social-libéral en 2017. 


Las: une partie des troupes de l'ex-PRG, généralement des proches de Jean-Michel Baylet, ont claqué la porte de la colocation à peine quelques mois plus tard.


Redevenu "Parti radical", ses élus sont éparpillés dans plusieurs groupes à l'Assemblée nationale - certains avec LREM, d'autres chez "Libertés et territoires".


Toujours plus compliqué: nombre de figures du parti sont restées fidèles aux majorités régionales auxquelles elles appartenaient historiquement, contre La République en marche. 


Ainsi par exemple dans le Grand-Est (à majorité LR), le Centre-Val-de-Loire (à majorité de gauche plurielle), mais aussi en Île-de-France, présidée par... Valérie Pécresse.


Le congrès des 120 ans se veut ainsi celui de la clarification, alors que - ultime paradoxe - le parti compte depuis 2017 un ministre dans ses rangs: Annick Girardin, titulaire du portefeuille de la Mer.


"L'objectif, c'est être plus fort, plus visible, avec plus de parlementaires", plaide Laurent Hénart, qui entend également intégrer la "maison commune" de la majorité lancée la semaine dernière, baptisée "Ensemble citoyens!".


Ce choix a cependant été contesté mercredi par Bertrand Pancher, membre du bureau national et patron du groupe Libertés et territoires à l'Assemblée, souvent en opposition à la majorité lors des votes. Dans une "lettre ouverte aux radicaux" que l'AFP a pu consulter, il indique se "mettre en retrait" du parti, contestant une "vassalisation précipitée". 


Pour le député de la Meuse, "l'indépendance est une exigence". Et de lancer: "Je me désespère de la dilution de notre formation dans une maison commune qui nous relèguerait à la cave". 


Moyen-Orient: À force de se vouloir équilibrée, la posture française en devient illisible

Le président français Emmanuel Macron est vu lors d'une cérémonie d'arrivée au sommet du Groupe des Sept (G7) au Pomeroy Kananaskis Mountain Lodge à Kananaskis, Alberta, Canada, le 16 juin 2025. (AFP)
Le président français Emmanuel Macron est vu lors d'une cérémonie d'arrivée au sommet du Groupe des Sept (G7) au Pomeroy Kananaskis Mountain Lodge à Kananaskis, Alberta, Canada, le 16 juin 2025. (AFP)
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  • En rappelant que l’Iran dispose de missiles pouvant atteindre le territoire français et qu’il soutient activement le Hamas et le Hezbollah, Barrot a justifié la fermeté de la diplomatie française à l’égard de Téhéran
  • Mais aussitôt, il a tempéré ses propos, indiquant qu’à ce stade, « les moyens militaires français n’ont pas été mobilisés », avant de renouveler un appel classique « à la retenue »

PARIS: Alors que la guerre entre Israël et l’Iran s’intensifie, la France tente de maintenir une ligne diplomatique fondée sur la retenue, la désescalade et l’équilibre.
Mais cette posture, censée affirmer une voix autonome au sein du concert international, peine désormais à convaincre. À force de vouloir ménager toutes les parties, la position française en devient brouillée, voire illisible.
S’exprimant le dimanche 15 juin, le ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, s’est montré ferme : « Le programme nucléaire iranien a une vocation militaire. C’est une menace existentielle pour Israël, pour les pays de la région et pour nous aussi », a-t-il affirmé.
En rappelant que l’Iran dispose de missiles pouvant atteindre le territoire français et qu’il soutient activement le Hamas et le Hezbollah, Barrot a justifié la fermeté de la diplomatie française à l’égard de Téhéran.
Mais aussitôt, il a tempéré ses propos, indiquant qu’à ce stade, « les moyens militaires français n’ont pas été mobilisés », avant de renouveler un appel classique « à la retenue » à l’adresse de toutes les parties.
Le vendredi 13 juin, à la suite des frappes israéliennes contre des cibles iraniennes, Emmanuel Macron avait rappelé « le droit d’Israël à se protéger », tout en insistant sur la nécessité de « ne pas mettre en péril la stabilité de la région ».
Il est même allé jusqu’à affirmer que la France participerait « aux opérations de protection et de défense » d’Israël en cas de « représailles » menées par l’Iran, « si elle est en situation de le faire ».

La logique française se veut cohérente : elle soutient le droit d’Israël à se défendre, mais sans donner un chèque en blanc à la politique de Benyamin Netanyahou.

« J’ai marqué notre disponibilité en ce sens », a ajouté le président français lors d’une conférence de presse, et « à l’inverse, je n’envisage aucunement de participer à quelque opération offensive que ce soit. Ce n’est pas notre rôle », a-t-il fait valoir.
La condamnation française du programme nucléaire iranien est ancienne, tout comme son soutien au droit d’Israël à se défendre. Mais, par ailleurs, la France dénonçait, il y a quelques semaines, le blocus humanitaire imposé par Israël à Gaza, le qualifiant de « honte ».
La logique française se veut cohérente: elle soutient le droit d’Israël à se défendre, mais sans donner un chèque en blanc à la politique de Benyamin Netanyahou.
Cette même logique fait dire à Paris: oui à une riposte contre Téhéran si une ligne rouge est franchie, mais toujours dans une optique diplomatique.
À l’approche du sommet du G7 au Canada, Macron entend plaider cette voie médiane, espérant maintenir la France comme puissance d’équilibre. Mais encore faut-il être entendu et compris.
Dans les faits, Paris semble marginalisé. L’ambassadeur d’Israël en France, Joshua Zarka, a reconnu que Tel-Aviv n’avait pas informé la France de ses frappes.
« La relation n’est plus aussi proche qu’avant », a-t-il déclaré. Pour lui, la France reste un allié, « mais pas au point d’avoir été alertée », signifiant clairement que la critique française de la guerre à Gaza a éloigné les deux capitales.
Côté iranien, les leviers français sont tout aussi limités. Malgré les pressions exercées sur Téhéran, y compris une résolution récente de l’AIEA dénonçant l’enrichissement d’uranium par l’Iran, la République islamique reste sourde aux avertissements.

Les frappes croisées entre Israël et l’Iran ont aussi eu une conséquence immédiate : le report de la conférence de New York, prévue pour discuter de la reconnaissance d’un État palestinien, initiative portée conjointement par la France et l’Arabie saoudite.


Les menaces françaises de déclencher la procédure de « snap back » pour rétablir les sanctions, en cas d’absence d’accord sur le nucléaire, sont prises au sérieux, mais elles n’inversent pas la dynamique de confrontation.
Les frappes croisées entre Israël et l’Iran ont aussi eu une conséquence immédiate : le report de la conférence de New York, prévue pour discuter de la reconnaissance d’un État palestinien, initiative portée conjointement par la France et l’Arabie saoudite.
À Paris, on parle d’un simple report technique, mais en vérité, la flambée de violence a démontré le décalage entre la réalité sur le terrain et cette initiative diplomatique pourtant centrale.
Le président Macron, qui souhaitait inscrire cette reconnaissance dans une dynamique plus large d’accords régionaux, avec une normalisation entre Israël et certains pays arabes en contrepartie, doit composer avec un terrain à feu et à sang.
L’idée d’une « reconnaissance réciproque » (d’un État palestinien et de l’État d’Israël par de nouveaux acteurs) reste d’actualité, mais semble désormais hors de portée dans le contexte actuel.
Ce flou diplomatique se heurte aussi à une opinion publique française de plus en plus sceptique. Et Macron, en chute libre dans les sondages, doit composer avec un climat politique intérieur tendu.
Son autorité sur la politique étrangère, pourtant historiquement l’un des leviers du pouvoir présidentiel en France, semble contestée et contrariée.
Pour redevenir lisible et audible, Paris devra clarifier ses priorités : la dénonciation du programme nucléaire iranien ne peut s’accompagner d’une ambiguïté persistante sur la politique israélienne à Gaza et sur la reconnaissance par la France de l’État palestinien.


Metz: un forcené tué par balles, un policier touché à la main

Un homme "menaçant", détenteur de plusieurs armes à feu, a succombé à des blessures par balles lundi à Metz après un échange de coups de feu avec la police, tandis qu'un agent a été blessé, a annoncé le parquet. (AFP)
Un homme "menaçant", détenteur de plusieurs armes à feu, a succombé à des blessures par balles lundi à Metz après un échange de coups de feu avec la police, tandis qu'un agent a été blessé, a annoncé le parquet. (AFP)
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  • Alors que les forces de l'ordre interviennent, "l'homme est retranché chez lui et refuse de se rendre à la police", a poursuivi M. Grosdidier
  • Un peu avant 3H00, l'homme, installé au premier étage, "faisait feu depuis sa fenêtre sur la patrouille située dans la rue", a indiqué dans un communiqué le procureur de la République adjoint de Metz, Thomas Bernard

STRASBOURG: Un homme "menaçant", détenteur de plusieurs armes à feu, a succombé à des blessures par balles lundi à Metz après un échange de coups de feu avec la police, tandis qu'un agent a été blessé, a annoncé le parquet.

Les faits ont commencé dimanche soir dans une rue très passante de la vieille ville de Metz. "Vers 22h00, un individu menace depuis sa fenêtre, avec une arme à canon long, un passant", a rapporté le maire François Grosdidier sur sa page Facebook.

Alors que les forces de l'ordre interviennent, "l'homme est retranché chez lui et refuse de se rendre à la police", a poursuivi M. Grosdidier.

Un peu avant 3H00, l'homme, installé au premier étage, "faisait feu depuis sa fenêtre sur la patrouille située dans la rue", a indiqué dans un communiqué le procureur de la République adjoint de Metz, Thomas Bernard.

"Il sortait alors de son studio, tenant dans chaque main un revolver, et faisait feu sur les policiers présents dans le couloir", a-t-il ajouté. "Un policier était blessé à une main, tandis qu'un de ses collègues tirait à trois reprises, touchant l'individu à l'abdomen et au bras".

L'homme de 56 ans a été hospitalisé mais est décédé lundi matin. "Son casier judiciaire porte trace de neuf condamnations", selon M. Bernard.

Le policier blessé a également été hospitalisé.

L'homme détenait "plusieurs armes, de poing et d'épaule, dans son appartement", selon le maire qui a salué l'intervention des forces de l'ordre.


Tourisme en France : entre recherche de soleil, contraintes budgétaires et destinations alternatives

Cette photo prise le 22 mars 2024 montre un bateau navette naviguant sur la Garonne alors que l'église Saint-Louis-des-Chartrons (à gauche) surplombe les quais de Bordeaux, dans le sud-ouest de la France. Bordeaux accueillera certains des tournois de football des Jeux olympiques de Paris 2024 l'été prochain. (AFP)
Cette photo prise le 22 mars 2024 montre un bateau navette naviguant sur la Garonne alors que l'église Saint-Louis-des-Chartrons (à gauche) surplombe les quais de Bordeaux, dans le sud-ouest de la France. Bordeaux accueillera certains des tournois de football des Jeux olympiques de Paris 2024 l'été prochain. (AFP)
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  • les Français semblent partager la même priorité : partir en vacances sans trop grever leur budget.
  • L’ensoleillement demeure un facteur clé dans les choix de destination. Les zones méditerranéennes continuent de séduire, au détriment des régions plus tempérées

RIYAD : Alors que l'été 2025 se profile, les Français semblent partager la même priorité : partir en vacances sans trop grever leur budget. Si 61 % d’entre eux envisagent de prendre quelques jours de congé, selon un sondage OpinionWay pour Liligo, leur comportement de consommation évolue. Pour la première fois en cinq ans, le budget moyen baisse de 74 euros par personne.

L’ensoleillement demeure un facteur clé dans les choix de destination. Les zones méditerranéennes continuent de séduire, au détriment des régions plus tempérées comme la Bretagne, la Normandie ou le nord de la France. Cette tendance s’explique notamment par deux étés précédents jugés peu cléments sur le plan météorologique, ce qui dissuade certains vacanciers de s'y rendre à nouveau.

Dans les établissements touristiques du Grand Ouest, les professionnels constatent un recul des séjours d'une semaine, compensé par une légère hausse des courts séjours (2 à 6 nuits). Les réservations de dernière minute restent fréquentes et très dépendantes des prévisions météorologiques du dimanche soir.

Confrontés à une inflation persistante et à des inquiétudes concernant leur pouvoir d’achat, les Français adaptent leurs comportements. Ils réduisent leurs dépenses dans les restaurants, les commerces ou les activités annexes, et sont plus prudents dans la planification de leurs séjours. Les formules « tout compris », jugées plus économiques et prévisibles, rencontrent un succès croissant.

Selon le cabinet Pro tourisme, les prix des hébergements touristiques ont grimpé de 27 % en quatre ans. Dans ce contexte, les territoires proposant des tarifs plus accessibles, comme l’intérieur des terres ou les destinations proches des grandes agglomérations comme l’Eure, la Vienne, l’Ain ou l’Oise, enregistrent une forte progression des recherches, parfois jusqu’à +150 %.

Si les littoraux restent prisés, un rééquilibrage s’opère en faveur des zones rurales et périurbaines. Ces destinations sont non seulement plus abordables, puisque les locations y sont en moyenne 20 à 30 % moins chères que sur la côte, mais elles offrent également un cadre de vie plus agréable.

Ces destinations répondent à une demande croissante de nature, de tranquillité et d’authenticité. La France rurale, longtemps en retrait, bénéficie désormais d’une attractivité renouvelée. Un phénomène accentué par l’essor du télétravail, le besoin de déconnexion et la quête d’expériences plus simples. L’arrière-pays n’est plus perçu comme une alternative de repli, mais comme un véritable choix de qualité.

Sur le plan international, la France reste solidement installée comme première destination mondiale avec 100 millions de touristes étrangers en 2024, devant l’Espagne. Les métropoles touristiques qui accueillent une clientèle étrangère à fort pouvoir d’achat, comme Paris, Cannes, Nice ou les régions viticoles, affichent des perspectives encourageantes.

Les analystes estiment que les Jeux Olympiques 2024 ont amplifié la visibilité de la France sur la scène mondiale, générant un regain d’intérêt pour la capitale et ses alentours. À Paris, la fréquentation touristique devrait rester élevée en 2025 grâce à l’effet post-événementiel.

Entre contraintes économiques, recherche d’ensoleillement et désir de proximité, le tourisme en France est en pleine mutation. Les professionnels s’adaptent à une clientèle plus exigeante, plus mobile et surtout plus attentive à l’équilibre entre plaisir et dépenses. Le paysage touristique français, longtemps polarisé entre le littoral et la montagne, s’enrichit désormais d’une diversité de choix stratégiques, économiques et culturels.