Variant Omicron: les cas sont pour la plupart «légers », estime l'EMA

L'Agence européenne des médicaments (EMA). (Photo, AFP)
L'Agence européenne des médicaments (EMA). (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 09 décembre 2021

Variant Omicron: les cas sont pour la plupart «légers », estime l'EMA

L'Agence européenne des médicaments (EMA). (Photo, AFP)
  • Pfizer et BioNTech ont insisté sur l'efficacité de leur vaccin actuel contre le variant Omicron
  • Une responsable de l'OMS a demandé jeudi aux pays riches de ne pas se ruer une nouvelle fois sur les vaccins au détriment des pays pauvres

LA HAYE/ GENÈVE: L'Agence européenne des médicaments (EMA) a déclaré jeudi que la plupart des cas du variant Omicron du Covid-19 dans l'Union européenne semblaient être « légers ».  

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Carte des pays du monde ayant détecté des infections par le variant Omicron du coronavirus (SARS-CoV-2 B.1.1.529), au 6 décembre à 17h GMT. (Graphique, AFP)

« Les cas semblent être pour la plupart légers, mais nous devons rassembler plus de preuves pour déterminer si le spectre de gravité de la maladie causée par l'Omicron est différent de celui de tous les variants qui ont circulé jusqu'à présent », a indiqué Marco Cavaleri, chef de la stratégie vaccinale de l'EMA, basée à Amsterdam.  

Omicron semble avoir un taux de réinfection plus élevé, pour les personnes guéries de la maladie ou vaccinées, mais provoquer des symptômes moins sévères, a annoncé par ailleurs mercredi l'Organisation mondiale de la santé (OMS).  

Pfizer et BioNTech ont de leur côté insisté sur l'efficacité de leur vaccin actuel contre le variant Omicron.  

« A ce stade, nous ne disposons pas de suffisamment de données sur l'impact de ce variant sur l'efficacité des vaccins approuvés, mais nous scrutons continuellement l'horizon pour recueillir des résultats à cet égard », a ajouté M. Cavaleri.  

L'EMA a jusqu'ici approuvé quatre vaccins, deux traitements par anticorps, et donné son feu vert à l'utilisation d'urgence de la pilule mise au point par le laboratoire Merck.  

L'EMA a par ailleurs récemment annoncé le lancement de l'examen accéléré du vaccin anti-Covid du laboratoire franco-autrichien Valneva, qui utilise une technologie plus classique que les vaccins autorisés jusqu'ici au sein de l'UE. 

 

Les pays riches mis en garde contre une ruée sur la 3e dose, selon l'OMS

Une responsable de l'OMS a demandé jeudi aux pays riches de ne pas se ruer une nouvelle fois sur les vaccins au détriment des pays pauvres, soulignant que la nécessité d'une troisième dose n'était pas prouvée scientifiquement face au variant Omicron. 
Avec l'apparition de ce variant, « il y a un risque que les stocks mondiaux soient une nouvelle fois redirigés vers les pays à haut revenu qui veulent accumuler les vaccins pour protéger leur population jusqu'à l'excès », a déclaré le Dr Kate O'Brien, responsable de la vaccination à l'Organisation mondiale de la santé, lors d'un point de presse. 
Mme O'Brien est membre du comité d'experts chargés de conseiller l'Organisation mondiale de la santé (OMS) sur la vaccination (SAGE).  
Mercredi, les entreprise Pfizer et Biontech, qui fabriquent l'un des vaccins à ARN messager contre la Covid-19, ont publié une étude affirmant que le sérum restait efficace contre Omicron si l'on administrait trois doses au lieu de deux préconisées pour les autres variants. 
L'OMS s'est saisi des données de cette étude, a indiqué le Dr O'Brien et il se pourrait effectivement « que des doses supplémentaires permettent de mieux protéger contre Omicron », dit-elle mais « on n'en est encore qu'au tout début », a souligné le Dr O'Brien. 
Une proportion importante de soignants et de personnes vulnérables dans les pays pauvres n'ont même pas reçu une première dose, alors que l'on manque de données pour affirmer que les doses de rappel sont indispensables pour éviter à la majorité de la population déjà vaccinée les formes les plus graves de la maladie.  
La responsable de l'OMS a aussi souligné que le monde commençait seulement à s'attaquer à l'inéquité vaccinale, avec l'accélération des dons des pays riches et des livraisons plus fournies à destination des pays où le taux de vaccination reste très en-deçà de ce qui serait nécessaire. 
« Nous devons nous assurer que cela continue », a-t-elle insisté, soulignant qu'une nouvelle frénésie d'achat de vaccins par les pays riches ne ferait que prolonger la pandémie. 
« D'un point de vue épidémiologique, ça ne marche pas et ça ne marche pas non plus du point de vue de la transmission si nous ne livrons pas de vaccins à tous les pays », a martelé la doctoresse. 
« C'est de là où la transmission se perpétue que les variants vont venir », a-t-elle averti, appelant les pays à adopter »une perspective mondiale plus rationnelle sur ce qui va permettre d'éradiquer cette pandémie ». 


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
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  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
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  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

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  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.