Le parcours sera ardu mais fructueux pour les jeunes cinéastes saoudiens, affirme Haifa al-Mansour

Haifa al-Mansour est la première femme réalisatrice à se faire un nom dans le Royaume. Elle a commencé sa carrière en 2005 avec trois courts métrages, dont l'un, «The Only Way Out» (La seule issue), a remporté des prix aux Émirats arabes unis et aux Pays-Bas. (Photo, AFP)
Haifa al-Mansour est la première femme réalisatrice à se faire un nom dans le Royaume. Elle a commencé sa carrière en 2005 avec trois courts métrages, dont l'un, «The Only Way Out» (La seule issue), a remporté des prix aux Émirats arabes unis et aux Pays-Bas. (Photo, AFP)
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Publié le Vendredi 10 décembre 2021

Le parcours sera ardu mais fructueux pour les jeunes cinéastes saoudiens, affirme Haifa al-Mansour

  • La brillante réalisatrice saoudienne parle des défis auxquels elle a été confrontée et de ce qu'il faut pour réaliser un film
  • «Les écrivains doivent retrouver le chemin de leur vision afin que les gens puissent la comprendre et l'apprécier», selon Al-Mansour

DJEDDAH: Le Red Sea International Film Festival (RSIFF)est un tremplin vers un avenir meilleur pour les cinéastes saoudiens, selon l'une des plus grandes figures du domaine, la réalisatrice saoudienne Haifa al-Mansour.

Al-Mansour est la première femme réalisatrice à se faire un nom dans le Royaume. Elle a commencé sa carrière en 2005 avec trois courts métrages, dont l'un, «The Only Way Out» (La seule issue), a remporté des prix aux Émirats arabes unis et aux Pays-Bas. Son documentaire “Women Without Shadows,” (Femmes sans ombres), axé sur la vie secrète des femmes dans les pays arabes, a reçu le Golden Dagger Award pour le meilleur documentaire au Muscat Film Festival et a été projeté dans 17 festivals de films internationaux. Il a également été récemment projeté au RSIFF.

Arab News a rencontré la réalisatrice en marge du RSIFF et a discuté avec elle des perspectives qui s’offrent aux jeunes cinéastes qui tentent de suivre ses traces et de percer dans un secteur qui en est encore à ses débuts.

«Maintenant est un meilleur moment pour commencer. Quand j'ai commencé, il n'y avait nulle part en Arabie saoudite pour obtenir un financement ou tourner un film. Je devais toujours me rendre à Abu Dhabi ou en Égypte simplement pour trouver des fonds pour un film ou pour montrer un film», a-t-elle avoué.

«Nous avons maintenant beaucoup de soutien pour la réalisation de films et je pense que c'est incroyable, c'est le moment opportun pour tout cinéaste de commencer, mais ce n'est pas un métier facile et les gens ne devraient pas supposer le contraire. Il faut travailler très dur sur son métier et, plus que tout, il faut avoir quelque chose d'unique à raconter à son monde.»

Lors de "In Conversation" du RSIFF, un événement qui se déroule en marge du festival, Al-Mansour a expliqué que son attachement à son pays d’origine, l’Arabie saoudite, l'a toujours incitée à raconter ses histoires.

Elle a expliqué au public que les histoires de ses films sont toujours issues de son passé. Ces films se déroulent dans les ruelles et les petits coins et recoins cachés d'un quartier, et ce n'était pas facile à représenter à l'écran, car elle devait diriger les scènes extérieures depuis l'intérieur d'une camionnette, gérer les acteurs sur des moniteurs et communiquer via talkie-walkie parce qu’elle ne pouvait pas être vue en public avec une équipe masculine.

Elle a parfois dû affronter un chef de quartier et lui demander de partir, ou elle a dû cacher ses caméras dans la camionnette. À d'autres moments, elle se faisait arrêter par la police qui demandait à voir son permis de tournage.

«Plus vous restez local, plus vous avez une vision de l'histoire, de qui vous êtes en tant que personne et de ce que vous voulez dire, plus les gens vous écouteront», a-t-elle révélé.

En 2012, elle a écrit et réalisé son long métrage primé «Wadjda». Le film raconte l'histoire d'une fillette de 10 ans qui rêve de posséder et de faire du vélo. Brisant les normes de la société qui interdisaient aux filles de faire du vélo, elle tente de remporter le concours de récitation du Coran organisé par son école afin de récolter suffisamment d'argent pour en acheter un.

Entièrement tourné dans le Royaume, ce film lui tient à cœur car le personnage principal ressemble beaucoup à sa nièce, espiègle et intelligente, qui complotait toujours et essayait malicieusement de faire ce qu'elle voulait.

Le film est disponible sur Netflix pour ceux qui veulent en savoir plus sur la façon dont se réalisent les rêves de la fillette de 10 ans.

Al-Mansour a confié qu'avoir une vision de son film n'est qu'un des défis à relever. L’écriture d’un scénario est une toute autre histoire, et l'un des ingrédients essentiels est la patience.

«Il faut être patient, beaucoup de réécritures. Il y a de la magie dans les réécritures et votre première version ne sera certainement pas la dernière. Il est difficile de rédiger un premier jet, mais il faut garder l'élan, se donner du temps, le laisser et y revenir», a-t-elle expliqué.

«Il faut garder le cœur ouvert à la critique, envoyer son histoire aux autres et écouter ce qu'ils disent. Beaucoup de jeunes écrivains deviennent très défensifs, mais ils doivent s'ouvrir, accepter la critique et revenir à leur vision», a-t-elle poursuivi.

«Les écrivains doivent retrouver le chemin de leur vision afin que les gens puissent la comprendre et l'apprécier.»

Elle conseille aux écrivains de trouver des master classes et des laboratoires d’écriture dans des festivals tels que ceux proposés au Sundance Film Festival, ou de trouver un mentor pour les guider et leur permettre d’affiner leurs compétences.

L'un des nombreux aspects passionnants des films d'Al-Mansour est la façon dont elle dépeint des histoires familières à de nombreux Saoudiens. Elle retrouve aussi un peu d’elle-même dans ses films.

«Les acteurs sont formidables pour donner vie à une personne, mais ce sont surtout les personnages que vous créez qui comptent. L'âme est là, c'est sûr, et vous voulez toujours trouver un équilibre pour que les acteurs puissent incarner les personnages de la manière dont vous les avez créés.»

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La légende du jazz Herbie Hancock espère étendre son institut de formation à l'Arabie saoudite

Herbie Hancock se produit sur la scène du LA3C le 12 novembre 2023 à Los Angeles (Californie) (photo de Gilbert Flores/Billboard via Getty Images).
Herbie Hancock se produit sur la scène du LA3C le 12 novembre 2023 à Los Angeles (Californie) (photo de Gilbert Flores/Billboard via Getty Images).
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  • Le pionnier du jazz-funk veut s'implanter dans le Royaume
  • Hancock : "Une expérience formidable" à Riyad

RIYADH : La légende américaine du jazz Herbie Hancock espère étendre son programme de formation musicale à l'Arabie saoudite, a-t-il révélé dans une interview accordée à Arab News.

"Nous aimerions être présents ici d'une manière ou d'une autre, vous savez, et avoir des activités ici", a déclaré M. Hancock à Arab News.

"Ce serait alors un endroit que je pourrais visiter et où je pourrais laisser mon empreinte d'une manière ou d'une autre. Ce serait absolument extraordinaire", a-t-il ajouté.

Le lauréat de 14 Grammy Awards faisait référence à l'Institut de jazz Herbie Hancock de l'UCLA, une organisation éducative à but non lucratif qui fait appel à des maîtres du jazz de renommée internationale pour former de jeunes musiciens prometteurs.

M. Hancock a fait ces commentaires lors d'une visite d'une semaine à Riyad en compagnie de Janis Siegel et du Herbie Hancock Institute of Jazz Performance Ensemble.

Le groupe s'est produit mardi au centre culturel King Fahad de la capitale, aux côtés de la chanteuse de jazz saoudienne Nourah Alammary, lors d'un événement organisé en collaboration avec l'ambassade des États-Unis à Riyad et la commission musicale saoudienne.

"Elle était fantastique... elle a un énorme potentiel, elle est extrêmement talentueuse. La façon dont elle improvisait était vraiment géniale", a déclaré M. Hancock.

À propos de son expérience à Riyad, M. Hancock a déclaré : "J'ai été bouleversé quand j'ai vu que je n'avais pas le temps de jouer : "J'ai été bouleversé par l'incroyable design de l'édifice et par les aspects futuristes de sa présentation, car il y a là un sens de l'histoire, mais aussi un sens de l'avenir dans son design. C'était vraiment, vraiment une grande expérience".

Pendant leur séjour à Riyad, Mme Hancock et la délégation ont également animé une classe de maître pour les étudiants saoudiens en musique au Music Hub, une table ronde sur les femmes dans les arts avec des artistes saoudiennes, et un événement avec des musiciens traditionnels saoudiens au studio Ahmed Mater.

"Nous sommes allés au studio d'Ahmed Matar et avons rencontré certains des jeunes étudiants qui y travaillent, j'ai vu sa bibliothèque", a-t-il déclaré.

"J'ai vu une grande partie de son équipement. Certains sont très anciens ... qu'il a achetés au cours des années pendant lesquelles il a vraiment maîtrisé son travail. Et je veux dire que c'est une personne très érudite.

"Il avait un tas de disques de jazz, un tas de mes disques qui étaient là", a déclaré M. Hancock.

Lorsqu'on lui a demandé comment s'était déroulée son expérience dans le Royaume, Hancock a répondu avec fierté : "C'est vraiment extraordinaire. J'ai été traité comme un roi, c'est vraiment fantastique."

Siegel a souligné son expérience dans le Royaume, en déclarant : "Je dois dire que les gens m'ont traité comme un roi, c'était vraiment fantastique : "Je dois dire que les gens ont été très chaleureux et accueillants.

"C'est tout simplement fantastique. Je ne savais pas à quoi m'attendre, alors je suis très heureuse".

À propos de sa prestation aux côtés de M. Hancock au King Fahad Cultural Center, Mme Seigel a déclaré : "Tout d'abord, permettez-moi de vous dire que je suis très heureuse d'avoir pu participer à ce spectacle : "Tout d'abord, permettez-moi de dire que c'est une salle magnifique. Elle est époustouflante. Le son est également très bon.

"J'ai vu une mer de visages souriants. J'ai eu l'impression que les gens étaient émus par la musique et le rythme, mais qu'ils ne savaient pas comment l'exprimer... Ils semblaient vraiment connaître et apprécier la contribution de Herbie à cette forme d'art et la place qu'il occupe dans l'histoire de la musique", a déclaré M. Siegel.

L'ambassadeur en Arabie saoudite, Michael Ratney, s'est félicité de cette visite : "La scène culturelle de l'Arabie saoudite évolue à un rythme incroyable, et le fait d'accueillir une légende comme Herbie Hancock est une étape importante.

"Sa musique a inspiré des générations entières et sa venue témoigne de la remarquable transformation culturelle du Royaume.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com   


L'exposition de Ali Kamel, un artiste égyptien, offre un mélange d'animations et d'impressions 3D

Ali Kamel dévoile son exposition personnelle "The Arrival" à Riyad, où l'animation et l'impression 3D convergent pour mettre en valeur sa vision artistique révolutionnaire. (Photo Fournie)
Ali Kamel dévoile son exposition personnelle "The Arrival" à Riyad, où l'animation et l'impression 3D convergent pour mettre en valeur sa vision artistique révolutionnaire. (Photo Fournie)
Ali Kamel dévoile son exposition personnelle "The Arrival" à Riyad, où l'animation et l'impression 3D convergent pour mettre en valeur sa vision artistique révolutionnaire. (Photo Fournie)
Ali Kamel dévoile son exposition personnelle "The Arrival" à Riyad, où l'animation et l'impression 3D convergent pour mettre en valeur sa vision artistique révolutionnaire. (Photo Fournie)
Ali Kamel dévoile son exposition personnelle "The Arrival" à Riyad, où l'animation et l'impression 3D convergent pour mettre en valeur sa vision artistique révolutionnaire. (Photo Fournie)
Ali Kamel dévoile son exposition personnelle "The Arrival" à Riyad, où l'animation et l'impression 3D convergent pour mettre en valeur sa vision artistique révolutionnaire. (Photo Fournie)
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  • Organisé dans le quartier JAX du 14 au 18 janvier, cet événement novateur a fusionné deux mondes : le charme nostalgique des dessins animés et la technologie de pointe de l'impression 3D.
  • L'exposition a mis en lumière la capacité de Kamel à tisser les histoires des gens, les inspirations culturelles et les créations dans ce qu'il décrit comme une "technologie extraterrestre".

RIYADH : L'exposition personnelle de l'artiste égyptien Ali Kamel à Riyad, "The Arrival", a marqué une étape importante dans sa carrière.

Organisé dans le quartier JAX du 14 au 18 janvier, cet événement novateur a fusionné deux mondes : le charme nostalgique des dessins animés et la technologie de pointe de l'impression 3D.

L'exposition a mis en lumière la capacité de Kamel à tisser les histoires des gens, les inspirations culturelles et les créations dans ce qu'il décrit comme une "technologie extraterrestre".

En utilisant l'impression 3D - un support au potentiel créatif illimité - Kamel a présenté une collection d'œuvres d'art reflétant ses expériences de vie et les diverses influences culturelles rencontrées au cours de son voyage.

Il a déclaré à Arab News : "Chaque œuvre incarne la fusion de l'art et de la technologie, repoussant les limites de l'expression artistique tout en célébrant la diversité culturelle.

Le processus créatif de Kamel est profondément ancré dans la philosophie de la complexité et de la richesse, faisant écho à la célèbre phrase de l'architecte Robert Venturi, "Less is a bore" (moins, c'est ennuyeux).

Il explique : "J'embrasse la complexité dans mon art, car je crois qu'elle permet d'établir des liens plus profonds avec le public.

Son approche implique de nombreux croquis, de la modélisation et l'expérimentation de divers matériaux et technologies 3D.

À l'aide de la conception assistée par ordinateur, Kamel affine ses concepts avant de leur donner vie par l'impression en 3D, en explorant diverses techniques de finition pour renforcer l'impact visuel de ses œuvres.

Si la peinture acrylique est son principal médium, Kamel utilise également des huiles, des sprays et d'autres matériaux pour créer des textures et des effets variés.

"Chaque choix de matériau est intentionnel", explique-t-il. "Je cherche à transmettre des qualités et des émotions spécifiques dans mon travail.

Ce voyage d'exploration et d'innovation lui permet de créer des œuvres dynamiques qui résonnent profondément avec ses expériences personnelles.

Pour l'avenir, Kamel est très enthousiaste à l'idée d'un projet à venir qui explorera les super-héros contemporains du monde d'aujourd'hui.

"Ces icônes modernes nous entourent, et je veux capturer l'essence de leurs récits et de leur signification. C'est une exploration fascinante de l'impact culturel", a-t-il déclaré.

Une pièce particulièrement poignante de "The Arrival" s'inspire de l'amour durable de Kamel pour les dessins animés, en particulier ceux des années 1980 et du début des années 1990.

L'une des œuvres les plus remarquables s'inspire de la célèbre série animée "Astroganger", connue sous le nom de "Jongar" dans le monde arabe. Cette création revêt une signification profonde pour Kamel, car elle symbolise une période difficile mais transformatrice de sa vie.

Il a déclaré : "Cette œuvre représente un moment de croissance personnelle, incarnant la résilience et l'espoir que j'ai trouvés dans les moments difficiles. Elle me rappelle la force que la créativité peut apporter."

Dans "The Arrival", Kamel invite les spectateurs à un voyage qui mêle nostalgie, diversité culturelle et potentiel illimité de l'impression 3D, offrant ainsi une expérience véritablement captivante.

Comme il l'a dit avec justesse, "l'art a le pouvoir de nous relier les uns aux autres" : "L'art a le pouvoir de nous relier tous, de transcender les frontières et de célébrer notre humanité commune."

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com  


Symphonie d'écritures : Les calligraphes s'illustrent dans une exposition à Dammam

L'exposition présente également une gamme variée de pièces, chacune étant un mélange captivant de lignes, de courbes et d'ornements complexes qui semblent danser sur la page. (Hind Alkhunaizi/AN)
L'exposition présente également une gamme variée de pièces, chacune étant un mélange captivant de lignes, de courbes et d'ornements complexes qui semblent danser sur la page. (Hind Alkhunaizi/AN)
L'exposition présente également une gamme variée de pièces, chacune étant un mélange captivant de lignes, de courbes et d'ornements complexes qui semblent danser sur la page. (Hind Alkhunaizi/AN)
L'exposition présente également une gamme variée de pièces, chacune étant un mélange captivant de lignes, de courbes et d'ornements complexes qui semblent danser sur la page. (Hind Alkhunaizi/AN)
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  • L'exposition « The Pulse of Ink » réunit 30 artisans jeunes et expérimentés pour honorer le patrimoine culturel.
  • Pour compléter l'exposition, le groupe de calligraphie de Qatif a organisé une série d'activités attrayantes, notamment des ateliers pour les calligraphes en herbe.

DHAHRAN : : Au cœur de Dammam, la Société saoudienne pour la culture et les arts accueille l'exposition d'art calligraphique « Le pouls de l'encre », qui présente les œuvres du groupe de calligraphie de Qatif.

Les amateurs d'art et les esprits curieux ont jusqu'au 20 janvier pour découvrir les œuvres d'artistes renommés de la calligraphie et de l'ornementation, dont certains ont seulement 12 ans.

Pour compléter l'exposition, le groupe de calligraphie de Qatif a organisé une série d'activités attrayantes, notamment des ateliers pour les calligraphes en herbe.

Le premier atelier a été présenté par Hussein Bazroun, âgé de 14 ans, qui pratique la calligraphie depuis deux ans et demi.

La passion et le dévouement de Bazroun pour cet art sont une source d'inspiration pour les jeunes artistes comme pour ceux qui aspirent à le devenir.

D'autres ateliers seront consacrés à l'écriture Diwani, dirigés par le calligraphe Ali Al-Khuwaildi, et à l'écriture Ruq'ah, enseignée par son collègue Hassan Al-Radwan.

Parmi les talents présentés figure le calligraphe Ali Al-Kadhim, âgé de 12 ans, un prodige qui perfectionne son art depuis un peu plus d'un an et demi. Son talent témoigne de la mission du groupe qui est de promouvoir et de préserver l'art ancestral de la calligraphie arabe.

L'exposition présente également un large éventail de pièces, chacune étant un mélange captivant de lignes, de courbes et d'ornements complexes qui semblent danser sur la page.

Les objectifs du groupe de calligraphie sont divers et ambitieux. En organisant des ateliers, des expositions et des conférences, il promeut la calligraphie arabe en tant que forme d'art islamique et artistique, tout en soutenant les artistes locaux et en enrichissant le paysage culturel de Qatif.

Grâce à des concours et des expositions, ils encouragent la création d'une nouvelle génération de calligraphes qui perpétueront la tradition.

Pour Al-Khuwaildi, vice-président du groupe de calligraphie, la calligraphie est bien plus qu'un simple passe-temps : c'est un refuge, une source de réconfort et un moyen d'expression créative.

« Je suis tombé amoureux de la calligraphie à l'école primaire et, tout au long de ma vie, elle est devenue un refuge grâce à laquelle je trouve le réconfort », a-t-il déclaré à Arab News.

« Chaque fois que la vie m'accable, je reviens à la calligraphie comme un oiseau retourne à son nid. Ses paroles reflètent le pouvoir thérapeutique de la calligraphie, qui exige patience, dévouement et une compréhension approfondie des relations complexes entre les lettres, les lignes et les espaces.

Hassan Al-Bashrawi, secrétaire du groupe de calligraphie, a souligné l'attrait unique de la calligraphie arabe : « Elle allie deux qualités esthétiques essentielles : la construction artistique et les valeurs symboliques qui reflètent la civilisation islamique et le patrimoine arabe ».

Le parcours de M. Al-Bashrawi en tant que calligraphe a été marqué par une étude, une pratique et une collaboration intenses avec d'autres artistes. Par son travail, il jette les bases d'une renaissance, s'inspirant à la fois des ressources anciennes et des artistes contemporains.

Pour Muna Al-Muhanna, artiste talentueuse qui présente sa première pièce dans l’exposition, cette expérience est tout simplement exaltante.

« J'éprouvais un mélange de joie, d'accomplissement et de fierté en créant quelque chose en souvenir d'Allah, le Très-Haut », a-t-elle déclaré.

Captant l’essence de l’art ancien, elle ajoute : « Il me sépare du monde tangible et m’immerge dans un royaume de beauté représenté par la calligraphie. »

À l’exposition du Groupe de calligraphie Qatif à Dammam, les visiteurs seront accueillis par un festin visuel d’écritures complexes, d’ornements majestueux et d’expressions sincères de créativité.

Dans un monde dominé par la technologie, cette célébration de la calligraphie arabe nous rappelle la beauté, la spiritualité et l’intemporalité de l’art manuscrit.

Que vous soyez amateur d’art, passionné d’histoire ou simplement quelqu’un qui apprécie la beauté du langage, vous serez sans doute émerveillé par la magie qui se produit lorsque le papier rencontre le stylo.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com