Washington espère tirer parti des progrès des négociations sur le nucléaire iranien

Le secrétaire général adjoint du Service européen pour l'action extérieure (SEAE), Enrique Mora, et le négociateur en chef du nucléaire iranien, Ali Bagheri Kani, et des délégations attendent le début d'une réunion de la Commission mixte du JCPOA à Vienne, en Autriche. (Photo, Reuters/Archives)
Le secrétaire général adjoint du Service européen pour l'action extérieure (SEAE), Enrique Mora, et le négociateur en chef du nucléaire iranien, Ali Bagheri Kani, et des délégations attendent le début d'une réunion de la Commission mixte du JCPOA à Vienne, en Autriche. (Photo, Reuters/Archives)
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Publié le Mercredi 05 janvier 2022

Washington espère tirer parti des progrès des négociations sur le nucléaire iranien

  • Price: «Il y a eu quelques progrès modestes dans les pourparlers la semaine dernière. Nous espérons tirer parti de cela cette semaine»
  • Les réunions ont eu lieu quelques heures après que Téhéran a aperçu ce qu'il appelle un sentiment de «réalisme» de la part des parties occidentale REUTERS

WASHINGTON: Les pourparlers sur l'accord nucléaire avec l'Iran à Vienne ont montré des progrès modestes et les États-Unis espèrent s'appuyer sur ces progrès cette semaine, a déclaré mardi le porte-parole du département d'État, Ned Price, au milieu des efforts dans le but de relancer l’accord de 2015.

Le Plan d'action global conjoint (JCPOA) a levé les sanctions contre Téhéran en échange de restrictions sur ses activités atomiques, mais Donald Trump a retiré Washington de l'accord en 2018, un an après son entrée en fonction.

Téhéran a par la suite enfreint de nombreuses restrictions nucléaires de l'accord et a continué à pousser bien au-delà. L’Iran affirme n’avoir jamais poursuivi le développement d'armes nucléaires.

Lors de la dernière série de pourparlers indirects entre Téhéran et Washington à Vienne, l’Iran se concentre sur la levée des sanctions américaines.

«Il y a eu quelques progrès modestes dans les pourparlers la semaine dernière. Nous espérons s’appuyer sur ces progrès cette semaine», a déclaré Price aux journalistes.

«L'allégement des sanctions et les mesures que les États-Unis prendraient… en ce qui concerne les sanctions ainsi que les mesures nucléaires que l'Iran devrait prendre si nous devions parvenir à un retour mutuel au respect du JCPOA – c'est vraiment au cœur des négociations qui se déroulent à Vienne, en ce moment.»

Pendant ce temps, Téhéran a révélé avoir détecté un nouveau «réalisme» de la part des pays occidentaux, alors que d'autres réunions à Vienne, visant à sauver l'accord, ont été engagées.

Les pourparlers ont repris fin novembre et le dernier cycle devait officiellement démarrer lundi après une pause de trois jours pour les fêtes de fin d'année.

Le négociateur en chef de Téhéran, Ali Bagheri, a rencontré le coordinateur de l'UE, Enrique Mora, selon l'agence de presse iranienne IRNA.

Bagheri a tenu une réunion séparée avec les principaux négociateurs des parties européennes à   l'accord, a ajouté l'agence.

Les réunions de lundi étaient «informelles», a posté sur Twitter l'envoyé russe à Vienne, Mikhaïl Ulyanov.

Les réunions ont eu lieu quelques heures après que Téhéran a aperçu ce qu'il appelle un sentiment de «réalisme» de la part des parties occidentales.

«Nous sentons un recul, ou plutôt un réalisme, des parties occidentales dans les négociations de Vienne, qu'il ne peut y avoir de demandes au-delà de l'accord nucléaire», a déclaré à la presse le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Saeed Khatibzadeh.

Cependant, «il est trop tôt pour juger si les Etats-Unis et les trois pays européens ont élaboré un véritable programme afin de s'engager à lever les sanctions» , a-t-il soutenu.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Liban assure ne pas vouloir de guerre avec Israël, après de premières discussions directes

Le Premier ministre Nawaf Salam a souligné la nécessité d'une force internationale pour soutenir l'armée lorsque la FINUL mettra fin à son mandat dans le sud du Liban. (Fourni)
Le Premier ministre Nawaf Salam a souligné la nécessité d'une force internationale pour soutenir l'armée lorsque la FINUL mettra fin à son mandat dans le sud du Liban. (Fourni)
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  • Le Liban, par la voix du président Joseph Aoun, réaffirme qu’il ne veut pas d’une nouvelle guerre avec Israël et mise sur la diplomatie pour faire cesser les frappes israéliennes dans le sud du pays
  • Le Hezbollah soutient l’approche diplomatique de Beyrouth mais critique l’inclusion d’un civil libanais dans le comité de surveillance du cessez-le-feu

BEYROUTH: Le Liban ne veut pas d'une nouvelle guerre avec Israël, a assuré vendredi son président, Joseph Aoun, deux jours après de premières discussions directes, depuis plusieurs décennies, entre des représentants des deux pays.

Le Hezbollah pro-iranien a de son côté assuré soutenir l'approche diplomatique de Beyrouth "pour faire cesser l'agression" israélienne. Mais il a  qualifié d'"erreur" l'inclusion, pour la première fois, d'un civil libanais dans le comité de surveillance du cessez-le-feu qui a mis fin en novembre 2024 à sa dernière guerre avec Israël.

Alors qu'Israël a multiplié ces dernières semaines ses frappes aériennes au Liban, disant viser le Hezbollah, des responsables civils libanais et israélien ont participé mercredi à une réunion de cet organisme, une rencontre inédite depuis plusieurs décennies entre les deux pays, toujours en état de guerre.

Israël justifie ses frappes en accusant le Hezbollah de se réarmer en violation du cessez-le-feu, ce que le mouvement chiite dément.

Beyrouth pour sa part accuse régulièrement Israël de violer la trêve en poursuivant ses raids et en maintenant une présence militaire dans cinq positions dans le sud du Liban.

Les Libanais "ne veulent pas d'une nouvelle guerre, ils ont assez souffert et il n'y aura pas de retour en arrière", a déclaré M. Aoun à une délégation du Conseil de sécurité de l'ONU en visite dans son pays, selon un communiqué de la présidence.

- "Sous les bombes" -

Auprès de ses interlocuteurs, il "a insisté sur la nécessité de faire pression sur la partie israélienne pour mettre en oeuvre le cessez-le-feu et son retrait" du sud du Liban.

Mettant en avant "l'engagement de la partie libanaise à appliquer les résolutions internationales", il a aussi appelé la communauté internationale à "soutenir l'armée libanaise dans sa mission" de désarmement du Hezbollah.

Beyrouth a choisi "la diplomatie pour faire cesser l'agression israélienne" et "nous soutenons cette approche", a de son côté déclaré le chef du Hezbollah, Naïm Qassem dans une allocution télévisée.

Le groupe invoque notamment le maintien par Israël de cinq postes dans le sud du Liban pour s'opposer à son désarmement, pour la mise en oeuvre duquel les Etats-Unis et Israël exercent une forte pression sur Beyrouth.

Arrivée de Damas, la délégation des 15 diplomates onusiens doit rencontrer plusieurs responsables libanais vendredi. Elle se rendra samedi dans la région frontalière du sud, accompagnée de l'émissaire américaine pour le Proche-Orient Morgan Ortagus.

Le Liban a qualifié de "positives" les discussions directes avec Israël, mais le pays voisin a de nouveau bombardé le lendemain, jeudi, le sud du Liban, disant viser des infrastructures militaires du Hezbollah.

"Il est inacceptable de négocier sous les bombes", a souligné le président du Parlement Nabih Berri, proche allié du Hezbollah, après avoir rencontré la délégation onusienne.

L'issue de ces pourparlers "dépend principalement de la position d'Israël, qui déterminera si les négociations aboutiront à des résultats concrets ou échoueront", a prévenu M. Aoun.

La commission chargée de superviser le cessez-le-feu tiendra de nouvelles sessions avec la participation de délégués civils libanais et israélien à partir du 19 décembre.


L’Arabie saoudite et ses partenaires régionaux rejettent tout déplacement forcé des Palestiniens de Gaza

Les ministres des Affaires étrangères d'Arabie saoudite, d'Égypte, de Jordanie, des Émirats arabes unis, d'Indonésie, du Pakistan, de Turquie et du Qatar ont exprimé vendredi leur profonde inquiétude face aux déclarations israéliennes concernant l'ouverture du passage de Rafah dans un seul sens. (AFP)
Les ministres des Affaires étrangères d'Arabie saoudite, d'Égypte, de Jordanie, des Émirats arabes unis, d'Indonésie, du Pakistan, de Turquie et du Qatar ont exprimé vendredi leur profonde inquiétude face aux déclarations israéliennes concernant l'ouverture du passage de Rafah dans un seul sens. (AFP)
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  • Les ministres ont exprimé une profonde inquiétude face aux déclarations israéliennes sur l’ouverture du passage de Rafah dans un seul sens

RIYAD : Les ministres des Affaires étrangères d’Arabie saoudite, d’Égypte, de Jordanie, des Émirats arabes unis, d’Indonésie, du Pakistan, de Turquie et du Qatar ont exprimé vendredi une profonde inquiétude face aux déclarations israéliennes concernant l’ouverture du passage de Rafah dans un seul sens, rapporte l’Agence de presse saoudienne.

Dans une déclaration conjointe, les ministres ont estimé que cette mesure pourrait faciliter le déplacement des Palestiniens de la bande de Gaza vers l’Égypte.

Ils ont fermement rejeté toute tentative de forcer les Palestiniens à quitter leurs terres, soulignant la nécessité d’une pleine application du plan proposé par le président américain Donald Trump, qui prévoyait l’ouverture du passage de Rafah dans les deux sens et garantissait la liberté de circulation sans coercition.

Les ministres ont insisté sur la création de conditions permettant aux Palestiniens de rester sur leurs terres et de participer à la reconstruction de leur pays, dans le cadre d’un plan global visant à restaurer la stabilité et à répondre à la crise humanitaire à Gaza.

Ils ont réitéré leur appréciation pour l’engagement de Trump en faveur de la paix régionale et ont souligné l’importance de la mise en œuvre complète de son plan, sans entrave.

La déclaration a également mis en avant l’urgence d’un cessez-le-feu durable, de la fin des souffrances des civils, de l’accès humanitaire sans restriction à Gaza, ainsi que du lancement d’efforts de relèvement et de reconstruction précoces.

Les ministres ont en outre demandé la mise en place de conditions permettant à l’Autorité palestinienne de reprendre ses responsabilités dans l’enclave.

Les huit pays ont réaffirmé leur volonté de continuer à coordonner leurs actions avec les États-Unis et les partenaires internationaux pour assurer la pleine mise en œuvre de la résolution 2803 du Conseil de sécurité de l’ONU et des autres résolutions pertinentes, en vue d’une paix juste et durable fondée sur le droit international et la solution à deux États, incluant la création d’un État palestinien indépendant selon les frontières de 1967, avec Jérusalem-Est comme capitale.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Nouveaux bombardements israéliens au Liban malgré des discussions «positives»

Israël a de nouveau bombardé jeudi le sud du Liban, disant viser des sites du Hezbollah pro-iranien qu'elle accuse de se réarmer, au lendemain des premières discussions directes depuis plusieurs décennies entre des représentants des deux pays. (AFP)
Israël a de nouveau bombardé jeudi le sud du Liban, disant viser des sites du Hezbollah pro-iranien qu'elle accuse de se réarmer, au lendemain des premières discussions directes depuis plusieurs décennies entre des représentants des deux pays. (AFP)
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  • Le président libanais Joseph Aoun, saluant les réactions "positives" à la réunion de mercredi, a annoncé que les discussions reprendraient le 19 décembre afin d'éloigner "le spectre d'une deuxième guerre" au Liban
  • "Il n'y a pas d'autre option que la négociation", a-t-il ajouté

JBAA: Israël a de nouveau bombardé jeudi le sud du Liban, disant viser des sites du Hezbollah pro-iranien qu'elle accuse de se réarmer, au lendemain des premières discussions directes depuis plusieurs décennies entre des représentants des deux pays.

L'armée israélienne, qui a multiplié ses frappes ces dernières semaines, a encore frappé jeudi le sud du Liban après avoir appelé des habitants de plusieurs villages à évacuer.

Les bombardements ont touché quatre localités, où des photographes de l'AFP ont vu de la fumée et des maisons en ruines.

Dans le village de Jbaa, Yassir Madir, responsable local, a assuré qu'il n'y avait "que des civils" dans la zone. "Quant aux dégâts, il n'y a plus une fenêtre à 300 mètres à la ronde. Tout le monde est sous le choc", a-t-il ajouté.