Les richesses minérales de l'Arabie saoudite s'élèveraient à 1 300 milliards de dollars

La production minière en Arabie saoudite sera régie par des règles précises; cette démarche découle de la volonté du Royaume de réduire son empreinte carbone et d'atteindre la neutralité carbone d'ici à 2060. (Photo fournie)
La production minière en Arabie saoudite sera régie par des règles précises; cette démarche découle de la volonté du Royaume de réduire son empreinte carbone et d'atteindre la neutralité carbone d'ici à 2060. (Photo fournie)
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Publié le Mardi 11 janvier 2022

Les richesses minérales de l'Arabie saoudite s'élèveraient à 1 300 milliards de dollars

  • L'Arabie saoudite prévoit de porter la valeur de ses ressources minérales à un niveau supérieur aux estimations antérieures, qui s’élèvent à 1 300 milliards de dollars
  • «Notre pays regorge de minéraux qui profiteront à l'humanité tout entière, que ce soit en Arabie saoudite ou ailleurs dans le monde», affirme M. Al-Shamrani

RIYAD: L'Arabie saoudite prévoit de porter la valeur de ses ressources minérales à un niveau supérieur aux estimations antérieures, qui s’élèvent à 1 300 milliards de dollars (1 dollar = 0,88 euro). Cette tendance s'explique par la décision du Royaume de tripler les dépenses consacrées à l'exploration des métaux dans les trois prochaines années, affirme le directeur de l'organisme chargé d'évaluer les ressources géologiques du pays.
Abdallah ben Mouftar al-Shamrani, directeur général de la Saudi Geological Survey (SGS), l’Organisation saoudienne pour les études géologiques, explique que l'estimation initiale a été réalisée quelques années auparavant, à un moment où les minéraux se vendaient à des prix plus bas.
«Nous constatons aujourd'hui que les prix sont orientés à la hausse. On s'attend donc à une nouvelle hausse en raison de la forte demande pour ces matériaux», a-t-il déclaré dans une interview exclusive accordée à Arab News.
Les efforts visent désormais à porter à 220 riyals saoudiens (SAR), soit 58,7 dollars, les dépenses consacrées à l'exploration par mètre carré sur les deux ou trois prochaines années, ce qui représente le triple de leur valeur actuelle.
Cette dépense plus importante aura pour effet «d'accélérer la réalisation des objectifs en matière d'exploitation minière» et permettra de découvrir davantage de sites. M. Al-Shamrani affirme que le Royaume se montre «agressif» en ce domaine.
Il a précisé par ailleurs que le nombre de sites miniers dans le Royaume était susceptible de dépasser la barre des 5 500.

Pour un avenir plus vert
Le Royaume a pour ambition de devenir un maillon de la chaîne d'approvisionnement mondiale dans les matières premières qui seront utilisées pour fabriquer divers produits viables qui soutiennent des industries telles que les énergies renouvelables, a-t-il déclaré.
Le Royaume est déterminé à développer toutes ces ressources avec le concours d'investisseurs internationaux qui demanderont de plus amples données. C’est dans cette perspective que la SGS a élaboré une vaste base de données.
Interrogé sur les principaux minéraux présents en Arabie saoudite, le PDG a précisé que «le Royaume est riche en cobalt, en lithium, en titane, en terres rares. S'ils sont exploités de manière efficace, ils contribueront à un avenir plus durable. L'avenir passe par les énergies renouvelables et, heureusement [...], ces minéraux sont disponibles en Arabie saoudite». Il précise par ailleurs que ces derniers jouent un rôle déterminant dans la transition mondiale vers des sources d'énergie plus propres.
Parmi les autres minéraux de valeur, citons le cuivre, le zinc et la silice d'Arabie saoudite (dioxyde de silicium, NDRL), qui présente une concentration parmi les plus élevées du monde. Toutefois, les ressources du Royaume ne se limitent pas aux minéraux associés à la production des énergies renouvelables.
«L'Arabie saoudite compte environ quarante-huit minéraux. Certains sont indispensables aux besoins mondiaux», poursuit-il. Certains minéraux, comme le phosphate – qui intervient dans la fabrication des engrais – contribuent grandement à atteindre des objectifs tels que la sécurité alimentaire.
L'Arabie saoudite présente en outre un «très grand potentiel» en ce qui concerne certains minéraux traditionnels tels que l'or et l'argent.

Un changement soudain
Lorsqu’on lui a demandé pourquoi le secteur minier semblait relégué au second plan ces derniers temps, M. Al-Shamrani a rétorqué que les dépenses allouées à l'exploration minière au cours des dix dernières années n’avaient pas été suffisantes pour mettre en valeur les opportunités offertes par les investissements dans ce secteur.
«Mais lorsque la Vision 2030 a placé le secteur minier en troisième place parmi les piliers industriels du pays, la belle somme de 3,8 milliards SAR a été injectée dans le secteur.» Ces dépenses sont destinées à investir dans le secteur de manière à déceler les opportunités qui se présentent à travers le pays, a-t-il ajouté.
L'Arabie saoudite s'efforce d'attirer des investisseurs locaux et internationaux pour exploiter les opportunités minières du pays. M. Al-Shamrani a assuré aux investisseurs étrangers que la production minière sera conforme aux normes internationales ESG (une norme internationalement reconnue qui établit les exigences relatives à un système de management environnemental, NDRL).
Selon lui, la production minière sera régie par des règles précises. Cette démarche découle de la volonté du Royaume de réduire son empreinte carbone et d'atteindre la neutralité carbone d'ici à 2060.

«Nous sommes conscients des défis à relever dans le domaine de la production minière», affirme M. Al-Shamrani.

FMF 2022
Le premier Future Minerals Forum réunira cette semaine à Riyad les principaux acteurs miniers du monde entier ainsi que des ministres de nombreux pays.
Le PDG poursuit trois objectifs auxquels souscriront, espère-t-il, les personnes qui participent à ce forum.
Le premier consiste à déterminer la demande en minéraux pour les dix à trente prochaines années. Le deuxième est de réfléchir à la manière de répondre à cette demande. Le troisième concerne la sensibilisation de la population à la durabilité et à la performance.

FAITS MARQUANTS

L'Arabie saoudite s'efforce d'attirer des investisseurs locaux et internationaux pour exploiter les opportunités minières du pays. M. Al-Shamrani a assuré aux investisseurs étrangers que la production minière sera conforme aux normes internationales ESG (une norme internationalement reconnue qui établit les exigences relatives à un système de management environnemental, NDRL).

Au service de la société
«Notre pays regorge de minéraux qui profiteront à l'humanité tout entière, que ce soit en Arabie saoudite ou ailleurs dans le monde», affirme M. Al-Shamrani.
L'industrie minière présente l'avantage de ne pas être confinée aux villes. En développant les projets dans les régions lointaines, nous espérons freiner l'exode rural dans le Royaume.
M. Al-Shamrani s'est appuyé sur des exemples tels que Waad al-Shamal, Mahd al-Dahab (le berceau de l'or) et Jabal Sayid; autrefois vides, ces sites ont été développés par la suite.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Un nouvel organe de protection de la propriété intellectuelle permettra d’attirer davantage d’investissements

L’Arabie saoudite a mis en place un organe d’enquête spécialisé dans les litiges relatifs à la propriété intellectuelle. (Reuters)
L’Arabie saoudite a mis en place un organe d’enquête spécialisé dans les litiges relatifs à la propriété intellectuelle. (Reuters)
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  • Le Conseil du ministère public d’Arabie saoudite a approuvé la création du ministère public de la propriété intellectuelle à la mi-février
  • Dans son communiqué, le ministère de la Justice indique que la création de cet organe a été décidée en application de la Stratégie nationale sur la propriété intellectuelle

RIYAD: Des experts en innovation et en économie ont déclaré à Arab News que la mise en place par l’Arabie saoudite d’un organe d’enquête spécialisé dans les litiges relatifs à la propriété intellectuelle permettra de favoriser la réalisation de projets innovants et d’attirer des investissements étrangers dans le pays.

Le Conseil du ministère public d’Arabie saoudite a approuvé la création du ministère public de la propriété intellectuelle à la mi-février.

Dans son communiqué, le ministère de la Justice indique que la création de cet organe a été décidée en application de la Stratégie nationale sur la propriété intellectuelle lancée par le prince héritier Mohammed ben Salmane, «qui consiste à mettre en place un environnement distingué pour l’organisation et le développement de services judiciaires dans les domaines de la propriété intellectuelle».

Le communiqué décrit le ministère public de la propriété intellectuelle comme «l’un des principaux facteurs permettant d’atteindre les objectifs de la Vision 2030 du Royaume».

Cet organe est chargé d’enquêter et d’engager des actions pénales dans les cas de violation des droits de propriété intellectuelle stipulés dans le système du droit des marques et le système de protection des droits d’auteur, déférés par l’Autorité saoudienne de la propriété intellectuelle, ainsi que dans le système des brevets et de la topographie pour les circuits intégrés, les variétés végétales et les modèles industriels.

Selon le ministère, «ces poursuites favoriseront le développement du Parlement dans le domaine de la protection judiciaire globale de la propriété intellectuelle. Elles disposeront d’un cadre de procureurs qualifiés qui ont été formés et ont acquis les compétences nécessaires conformément aux normes de compétence juridique pour la protection pénale des cas de violation des droits de propriété intellectuelle, ce qui conduira à la croissance (de ce secteur).»

«La mise en place d’un ministère public de la propriété intellectuelle contribue à créer “un environnement qui attire les technologies internationales, les innovateurs et les inventeurs aux niveaux local et mondial», a affirmé Abdallah Alakeel, président de l’Association saoudienne pour la recherche scientifique et l’innovation.

«L’inventeur, l’innovateur ou le propriétaire d’une entreprise créative ou technique aura la garantie que ses droits dans le Royaume seront protégés et sécurisés grâce à la présence de lois et de règlements clairs», a-t-il souligné.

Abdallah al-Hamed, responsable du conseil en investissement chez GIB Capital, espère que la création de cet organe préservera positivement les droits et confirmera la capacité du détenteur de ces droits à en bénéficier financièrement et intellectuellement de manière claire et authentique. Cela donnera lieu à une nouvelle réflexion sur l’environnement de la propriété intellectuelle et sa capacité en Arabie saoudite.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Un «Davos des banlieues» en septembre pour les entreprises des quartiers populaires

Bobigny, banlieue nord-est de Paris, le 17 mars 2021. (AFP)
Bobigny, banlieue nord-est de Paris, le 17 mars 2021. (AFP)
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  • «C'est l'occasion de poser une vision, un plan de développement économique de ces banlieues», estime Aziz Senni, organisateur de «Davos des banlieues»
  • «On dit souvent que la banlieue coûte au budget de l'Etat, on nous dit toujours combien ça coûte sans jamais nous dire combien elle rapporte», dit l'entrepreneur

PARIS: Un forum économique ou "Davos" des banlieues, visant à favoriser l'activité des entreprises des quartiers populaires, sera organisé les 17 et 18 septembre à Paris, ont annoncé jeudi ses organisateurs.

"L'enjeu (...) est d'identifier des leviers pour engager une véritable dynamique économique au sein des quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV), où vivent plus de 5 millions de Français, dont la plupart sont exposés à un taux de chômage 2,7 fois supérieur à celui de la moyenne nationale", indique le Forum économique des banlieues (FEB).

Dans les locaux du Conseil économique, social et environnemental (Cese), le millier de participants attendus passeront d'abord une journée à plancher sur la situation économique des quartiers populaires et les solutions pouvant y être apportées.

La seconde journée sera consacrée à la mise en relation d'entrepreneurs des quartiers avec de grandes entreprises, avec pour objectif de décrocher 100 millions d'euros de commandes.

"C'est l'occasion de poser une vision, un plan de développement économique de ces banlieues", estime auprès de l'AFP l'entrepreneur Aziz Senni, organisateur de ce "Davos des banlieues", clin d'œil à la ville suisse où se tient chaque année le Forum économique mondial.

"On dit souvent que la banlieue coûte au budget de l'Etat, on nous dit toujours combien ça coûte sans jamais nous dire combien elle rapporte", poursuit-il. "On a là un tissu économique qu'on pourrait développer, en créant des emplois locaux, des stages, des alternances".

Chaque intervenant sera invité à formuler des propositions pour les entreprises des quartiers populaires, qui seront consignées dans un Livre blanc.

Le Premier ministre Gabriel Attal, le ministre de l'Economie Bruno Le Maire ou les anciens ministres Jean-Louis Borloo et Najat Vallaud-Belkacem y sont attendus, selon le FEB.

Côté acteurs privés, le fondateur de Free Xavier Niel, la directrice générale de la Fédération bancaire française Maya Atig ainsi que l'ex-président du Medef Geoffroy Roux de Bézieux ont confirmé leur participation, indique-t-on de même source.

Les organisateurs souhaitent mettre l'accent sur les TPE et PME créées depuis plus de deux ans et moins éligibles aux aides publiques à l'entrepreneuriat, a expliqué Aziz Senni.

Le Forum économique des banlieues souhaite faciliter l'accès de 250 000 de ces entreprises installées dans les QPV aux marchés publics et privés.


Saudi Mobily connaîtra la plus forte croissance dans le secteur des télécommunications au Moyen-Orient en 2024

Brand Finance a également placé le PDG de l'entreprise, Salman bin Abdulaziz Al-Badran, parmi les 10 premiers chefs d'entreprise de l'indice mondial de protection des marques. (Shutterstock)
Brand Finance a également placé le PDG de l'entreprise, Salman bin Abdulaziz Al-Badran, parmi les 10 premiers chefs d'entreprise de l'indice mondial de protection des marques. (Shutterstock)
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  • Saudi Mobily a été classée comme l'entreprise à la croissance la plus rapide dans le secteur des télécommunications au Moyen-Orient en 2024 par le cabinet de conseil en marketing Brand Finance.
  • Brand Finance évalue les labels sur la base de plusieurs critères principaux, notamment l'indice de force de la marque, l'impact de l'entreprise sur l'augmentation du chiffre d'affaires et des bénéfices, et les prévisions de croissance future

RIYADH : Saudi Mobily a été classée comme l'entreprise à la croissance la plus rapide dans le secteur des télécommunications au Moyen-Orient en 2024 par le cabinet de conseil en marketing Brand Finance.

La liste révèle que la valeur de l'entreprise a augmenté d'environ 18 % par rapport à l'année précédente, conservant ainsi sa position de leader parmi les plus grandes entreprises du secteur au Moyen-Orient.

Les classements et les chiffres récemment publiés s'alignent sur l'objectif de l'Arabie saoudite de développer et de promouvoir la transformation numérique dans le Royaume et d'améliorer les services fournis dans le domaine des technologies de l'information et de la communication.

"Mobily est devenue le meilleur choix pour les particuliers et les entreprises, car ses réalisations au niveau de la marque reflètent ses performances exceptionnelles dans la fourniture de services numériques intégrés et pionniers dans le Royaume et sa réalisation de grands progrès dans le développement de l'infrastructure numérique", a déclaré Noura Al-Shiha, vice-présidente principale de la marque et de la communication d'entreprise chez Mobily.

Brand Finance a également placé le PDG de l'entreprise, Salman bin Abdulaziz Al-Badran, parmi les 10 premiers chefs d'entreprise de l'indice mondial de protection des marques.

Cette place est principalement attribuée aux diverses initiatives qu'il a lancées depuis qu'il a rejoint la société, également appelée Etihad Etisalat Co, en 2019, et à son rôle central dans l'amélioration de la croissance de la marque de l'entreprise.

Al-Shiha a déclaré que l'inclusion du PDG de Mobily dans l'indice mondial de protection des marques reflète son intérêt à faire de l'entreprise l'un des noms commerciaux les plus forts au monde. 

Brand Finance évalue les labels sur la base de plusieurs critères principaux, notamment l'indice de force de la marque, l'impact de l'entreprise sur l'augmentation du chiffre d'affaires et des bénéfices, et les prévisions de croissance future.

La majorité des investissements de Mobily se concentrent sur le développement de l'infrastructure et l'adoption de nouvelles technologies telles que l'informatique en nuage et l'Internet des objets, l'augmentation des centres de données et l'élargissement de la portée du déploiement du réseau 5G. 

Cherchant à offrir une expérience moderne à ses clients, l'entreprise souhaite les placer au centre de son attention en adoptant l'approche "Customer First". Cette stratégie vise à atteindre les objectifs de la Saudi Vision 2030, qui s'efforce d'améliorer la qualité de vie des familles et des individus dans le Royaume.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com