Le Liban fait face à une interruption du service Internet sur fond de crise du carburant

Une photo montre une route bloquée à Beyrouth, la capitale du Liban, lors d'une grève générale des transports publics et des syndicats de travailleurs à cause de la crise économique du pays, le 13 janvier 2022. (Photo, AFP)
Une photo montre une route bloquée à Beyrouth, la capitale du Liban, lors d'une grève générale des transports publics et des syndicats de travailleurs à cause de la crise économique du pays, le 13 janvier 2022. (Photo, AFP)
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Publié le Dimanche 16 janvier 2022

Le Liban fait face à une interruption du service Internet sur fond de crise du carburant

Une photo montre une route bloquée à Beyrouth, la capitale du Liban, lors d'une grève générale des transports publics et des syndicats de travailleurs à cause de la crise économique du pays, le 13 janvier 2022. (Photo, AFP)
  • Les Libanais vivent avec seulement quelques heures d'électricité publique par jour et dépendent d'un réseau de générateurs privés qui à leur tour comptent sur le mazout
  • Le pays étant tributaire des importations souffre également d'une pénurie de médicaments

BEYROUTH : Les services Internet ont été interrompus au Liban dimanche par manque de diesel, selon le fournisseur d'État, ajoutant un autre service essentiel à la liste des pénuries dues à la crise économique qui fait boule de neige dans le pays. 

Imad Kreidieh, le chef du fournisseur d'accès Internet Ogero, a tweeté qu'à partir de dimanche matin, une grande station de l'ouest de Beyrouth, Al-Mazraa, serait à court de diesel et se déconnecterait. La panne a touché plus de 26 000 abonnés, y compris les salles d'opération de la sécurité générale du pays, a-t-il déclaré à Al-Jadeed TV. 

Dimanche à midi, un habitant a fait don de diesel, permettant à la station de se remettre en ligne, a-t-il précisé. Pendant ce temps, un autre quartier de l'est de Beyrouth, Achrafieh, n'avait plus de diesel et fonctionnait sur batteries. 

« La situation est insupportable », a dit Kreidieh à la chaîne de télévision. 

Les Libanais vivent avec seulement quelques heures d'électricité publique par jour et dépendent d'un réseau de générateurs privés qui à leur tour comptent sur le mazout. Cela laisse souvent les quartiers dans l'obscurité totale pendant des heures. Par ailleurs, les résidents doivent payer pour de multiples services, y compris de lourdes factures aux opérateurs de générateurs, qui sont régulièrement majorés à mesure que la crise s'aggrave. 

Les services Internet et de télécommunications coûtaient déjà cher au Liban. En 2019, une taxe imposée sur les services WhatsApp a déclenché des manifestations à l'échelle nationale qui se sont transformées en une dénonciation de l'ensemble de l'élite politique. 

Le pays étant tributaire des importations souffre également d'une pénurie de médicaments. Les patients sont désormais dépendants du marché noir, des médicaments de contrebande et des dons d'expatriés libanais et de groupes civils. 

Le Liban est en proie à la pire crise financière et économique de son histoire qui a plongé ce pays autrefois de classe moyenne dans la pauvreté. 

La crise est enracinée dans des années de corruption et de mauvaise gestion par la même classe politique qui a gouverné pendant des années. Le Liban est à court de réserves de change et a progressivement levé les subventions sur les biens essentiels, notamment le carburant et les médicaments. 

Mais le gouvernement doit encore mettre en place un programme de sécurité sociale ou élaborer un plan de relance à négocier avec le Fonds monétaire international. 

La crise a fait perdre à la monnaie nationale plus de 90% de sa valeur au profit du dollar tandis que les banques, craignant la faillite, ont limité l'accès des gens à leurs dépôts en monnaie locale et étrangère. Pendant ce temps, l'inflation a grimpé en flèche et les prix ont augmenté. 

Les entreprises publiques et autres entreprises de télécommunications se plaignent de ne pas pouvoir faire face à la hausse des coûts d'exploitation, y compris le carburant. 

« Je n'accepterai pas de rester à ce poste à moins d'avoir toutes les autorités et tous les outils pour faire mon travail », a souligné Kreidieh à Al-Jadeed. 

Il a imputé l'interruption du service dans l'ouest de Beyrouth à un fonctionnaire qui n'a pas signé à temps un papier lui permettant d'acheter le diesel dont il avait besoin. Au milieu de la crise, de nombreux travailleurs du secteur public se sont mis en grève, exigeant que leurs salaires soient ajustés en fonction de l'inflation et de l'effondrement de la monnaie. 

Kreidieh a déclaré que le service Internet était également affecté en dehors de Beyrouth. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com 


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
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  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
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  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

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  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.