Des responsables européens appellent à une enquête de l’ONU sur les massacres de 1988 en Iran

Lors d’un événement organisé par le NCRI, d’anciens chefs d’État et des membres importants du Parlement ont apporté leur soutien à une campagne en faveur de la responsabilisation des auteurs des massacres de 1988. (Photo fournie)
Lors d’un événement organisé par le NCRI, d’anciens chefs d’État et des membres importants du Parlement ont apporté leur soutien à une campagne en faveur de la responsabilisation des auteurs des massacres de 1988. (Photo fournie)
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Publié le Mardi 18 janvier 2022

Des responsables européens appellent à une enquête de l’ONU sur les massacres de 1988 en Iran

  • L’ancien Premier ministre belge, Guy Verhofstadt, qualifie le meurtre de 30 000 prisonniers politiques de «génocide»
  • Pour l'ex-président du Parlement britannique, le président iranien «doit être poursuivi pour crimes contre l’humanité. Il est une honte»

LONDRES: De hauts responsables politiques européens et britanniques ont exhorté l’ONU lundi à mener une enquête sur les massacres de prisonniers politiques perpétrés par le régime iranien en 1988.
Lors d’un événement organisé par le Conseil national de la résistance iranienne (CNRI) auquel Arab News a assisté, d’anciens chefs d’État et des membres importants du Parlement ont apporté leur soutien à une campagne en faveur de la responsabilisation des auteurs des massacres.
Guy Verhofstadt, Premier ministre belge de 1999 à 2008, a qualifié les massacres – dans lesquels le président iranien Ebrahim Raïssi a joué un rôle clé en tant que procureur à Téhéran – de «génocide».
«La crise de l’impunité en Iran a atteint un sommet en juin lorsque M. Raïssi a été nommé président du régime. Il est l’un des principaux responsables du massacre de plus de 30 000 prisonniers politiques en 1988», déclare M. Verhofstadt, désormais membre du Parlement européen.
«Au lieu d’être jugé pour crimes contre l’humanité, il occupe le poste de président. Cela montre que l’impunité règne en Iran.»
Les meurtres de 1988 visaient principalement l’Organisation des moudjahiddines du peuple iranien (OMPI), un groupe d’opposition qui a joué un rôle clé dans la révolution de 1979, mais qui a ensuite été violemment rejeté par le Guide suprême de l’époque, Rouhollah Khomeini, alors qu’il cherchait à consolider le pouvoir.
L’OMPI est la plus grande organisation constitutive du CNRI, un mouvement qui réunit les groupes d’opposition iraniens.
De nombreux membres actuels du CNRI ont perdu des parents et des amis dans les massacres, qu’Amnesty International a qualifiés de «crimes contre l’humanité».

Des prisonniers politiques qui ont été tués en Iran, en 1988, sont commémorés, à Londres, en Angleterre, le 4 octobre 2019. (Getty Images)


«Les architectes et les auteurs de génocides doivent toujours être traduits en justice. Les crimes contre l’humanité ne peuvent jamais rester impunis. Nous sommes choqués par le génocide qui a eu lieu en Iran en 1988. Ces hommes et ces femmes sont morts uniquement parce qu’ils luttaient pour un Iran libre et démocratique», souligne M. Verhofstadt.
John Bercow, qui a occupé le poste de président du Parlement britannique pendant une décennie jusqu’en 2019, était également présent à l’événement de lundi.
Plus connu pour ses rappels à l’ordre à l’intention des députés indisciplinés, il a adopté un ton sombre pour dire aux participants que «le massacre de 1988 doit faire l’objet d’une enquête». M. Raïssi «doit être poursuivi pour crimes contre l’humanité», insiste M. Bercow. «Il est une honte.»
M. Bercow a également exprimé son soutien plus général à la mission du CNRI, se qualifiant d’«allié» et d’«ami» du groupe et réitérant son soutien à leur slogan: «À bas l’oppresseur, qu’il s'agisse du chah ou du Guide suprême». Il a ajouté: «Je soutiens votre appel à une République laïque et démocratique.»
Parmi les autres intervenants à l’événement de lundi figuraient l’ancien Premier ministre suédois Fredrik Reinfeldt, et l’ancien ministre italien des Affaires étrangères Franco Frattini.
Tous deux ont fait écho aux appels de MM. Bercow et Verhofstadt en faveur d’une enquête sur les massacres de 1988 qui, selon eux, continuent d’être étouffés à ce jour, et ont soutenu le CNRI sous la direction de Maryam Radjavi, la présidente élue du groupe.
Selon Mme Radjavi, présidente du CNRI depuis 1993, l’organisation cherche à mettre en place un gouvernement qui soit «l’alternative démocratique au régime clérical».
Le NCRI «cherche à instaurer une République fondée sur la séparation de la religion et de l’État, l’égalité des sexes et l’autonomie des groupes ethniques opprimés», ajoute-t-elle.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Gaza: la Défense civile annonce 20 personnes tuées par des tirs israéliens en allant chercher de l'aide

Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. (AFP)
Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. (AFP)
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  • "Vingt martyrs et plus de 200 blessés du fait de tirs de l'occupation (armée israélienne, NDLR), dont certains dans un état grave, ont été transférés" vers des hôpitaux de la bande de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile
  • Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans annoncés par la Défense civile

GAZA: La Défense civile de Gaza a indiqué que 20 personnes avaient été tuées lundi par des tirs de l'armée israélienne en allant chercher de l'aide humanitaire dans le territoire palestinien ravagé par les bombardements après plus de vingt mois de guerre.

Contactée par l'AFP, l'armée israélienne a dit qu'elle se renseignait.

"Vingt martyrs et plus de 200 blessés du fait de tirs de l'occupation (armée israélienne, NDLR), dont certains dans un état grave, ont été transférés" vers des hôpitaux de la bande de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, ajoutant que ces personnes étaient rassemblées près d'un site de distribution d'aide.

"Elles attendaient de pouvoir accéder au centre d'aide américain à Rafah pour obtenir de la nourriture, lorsque l'occupation a ouvert le feu sur ces personnes affamées près du rond-point d'al-Alam", dans le sud de la bande de Gaza, a détaillé M. Bassal en indiquant que les tirs avaient eu lieu de 05H00 et 07H30 (02H00 et 04H30 GMT).

Il a ajouté que les victimes avaient été transférées vers des hôpitaux du sud du territoire palestinien, lesquels ne fonctionnent plus que partiellement depuis des jours en raison des combats et des pénuries de fournitures médicales.

Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans annoncés par la Défense civile.

Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël.

L'ONU refuse de travailler avec cette organisation en raison de préoccupations concernant ses procédés et sa neutralité.

Des photographes de l'AFP ont constaté ces derniers jours que des Gazaouis se réunissaient à l'aube près de sites de distribution d'aide, malgré la crainte de tirs lors des rassemblements.

La bande de Gaza est menacée de famine, selon l'ONU.

 


Ehud Barak : seule une guerre totale ou un nouvel accord peut arrêter le programme nucléaire iranien

Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
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  • S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée
  • M. Barak a déclaré que les frappes militaires étaient "problématiques", mais qu'Israël les considérait comme justifiées

LONDRES : L'ancien Premier ministre israélien Ehud Barak a prévenu que l'action militaire d'Israël ne suffirait pas à retarder de manière significative les ambitions nucléaires de l'Iran, décrivant la république islamique comme une "puissance nucléaire de seuil".

S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée.
"À mon avis, ce n'est pas un secret qu'Israël ne peut à lui seul retarder le programme nucléaire de l'Iran de manière significative. Probablement plusieurs semaines, probablement un mois, mais même les États-Unis ne peuvent pas les retarder de plus de quelques mois", a-t-il déclaré.

"Cela ne signifie pas qu'ils auront immédiatement (une arme nucléaire), ils doivent probablement encore achever certains travaux d'armement, ou probablement créer un dispositif nucléaire rudimentaire pour le faire exploser quelque part dans le désert afin de montrer au monde entier où ils se trouvent.

M. Barak a déclaré que si les frappes militaires étaient "problématiques", Israël les considérait comme justifiées.

"Au lieu de rester les bras croisés, Israël estime qu'il doit faire quelque chose. Probablement qu'avec les Américains, nous pouvons faire plus".

L'ancien premier ministre a déclaré que pour stopper les progrès de l'Iran, il faudrait soit une avancée diplomatique majeure, soit un changement de régime.

"Je pense que l'Iran étant déjà ce que l'on appelle une puissance nucléaire de seuil, le seul moyen de l'en empêcher est soit de lui imposer un nouvel accord convaincant, soit de déclencher une guerre à grande échelle pour renverser le régime", a-t-il déclaré.

"C'est quelque chose que nous pouvons faire avec les États-Unis.

Mais il a ajouté qu'il ne pensait pas que Washington avait l'appétit pour une telle action.

"Je ne crois pas qu'un président américain, ni Trump ni aucun de ses prédécesseurs, aurait décidé de faire cela".

Israël a déclenché des frappes aériennes à travers l'Iran pour la troisième journée dimanche et a menacé de recourir à une force encore plus grande alors que certains missiles iraniens tirés en représailles ont échappé aux défenses aériennes israéliennes pour frapper des bâtiments au cœur du pays.

Les services d'urgence israéliens ont déclaré qu'au moins 10 personnes avaient été tuées dans les attaques iraniennes, tandis que les autorités iraniennes ont déclaré qu'au moins 128 personnes avaient été tuées par les salves israéliennes.


La fondation Morooj présente ses projets au salon néerlandais « GreenTech »

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
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  • Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.
  • À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

RIYAD : La Fondation pour le développement de la couverture végétale, connue sous le nom de Morooj, a présenté ses projets phares lors du salon Greentech Amsterdam, un salon international dédié à l'horticulture qui s'est tenu du 10 au 12 juin dans la capitale néerlandaise, dans le cadre de la délégation saoudienne.

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.

La fondation a également présenté des exemples de ses partenariats stratégiques avec divers secteurs publics et privés, ainsi qu'avec des organisations internationales. 

Les projets présentés comprenaient la plantation de millions de mangroves, le verdissement des zones autour des mosquées, la promotion de la participation communautaire aux campagnes d'assainissement environnemental et les efforts de réhabilitation des réserves naturelles dans diverses régions du Royaume, tous relevant de l'Initiative verte saoudienne.

Le PDG de la fondation, Wael Bushah, a déclaré que sa participation à GreenTech démontrait une fois de plus la détermination du Royaume à renforcer son leadership dans le secteur environnemental à l'échelle internationale.

L'exposition est l'un des principaux événements mondiaux consacrés aux innovations environnementales et aux technologies agricoles durables. Elle est également l'occasion de nouer de nouveaux partenariats et d'échanger des connaissances sur les dernières innovations en matière d'agriculture durable, de reboisement et de restauration des écosystèmes. 

À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

Le rôle de la fondation, qui consiste à renforcer sa présence internationale et à échanger des expériences fructueuses avec diverses entités et organisations environnementales mondiales, a été essentiel pour atteindre les objectifs de l'Initiative verte saoudienne, fondée dans le cadre de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite.

La SGI, qui a célébré son deuxième anniversaire au début de cette année, a renforcé l'ambition du Royaume de devenir un contributeur clé aux efforts mondiaux de lutte contre le changement climatique et d'amélioration de la durabilité environnementale, notamment en promouvant les énergies renouvelables, en protégeant les zones terrestres et marines, et en atteignant la neutralité carbone au niveau national d'ici 2060, entre autres initiatives. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com