Macron défend l'État de droit européen, l'opposition l'étrille

Le président français Emmanuel Macron après avoir pris la parole lors d'une session plénière au Parlement européen alors que la France assure actuellement la présidence tournante de l'Union européenne, à Strasbourg, dans l'est de la France, le 19 janvier 2022. (Photo, AFP)
Le président français Emmanuel Macron après avoir pris la parole lors d'une session plénière au Parlement européen alors que la France assure actuellement la présidence tournante de l'Union européenne, à Strasbourg, dans l'est de la France, le 19 janvier 2022. (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 20 janvier 2022

Macron défend l'État de droit européen, l'opposition l'étrille

  • Le candidat écologiste tiendra en soirée un meeting à Strasbourg, de même que le candidat LFI Jean-Luc Mélenchon
  • Le leader de La France insoumise a déjà présenté mardi depuis le Parlement européen son «plan» concernant l'UE

PARIS : La campagne présidentielle française a rattrapé Emmanuel Macron au Parlement de Strasbourg mercredi où sa défense de l'État de droit au sein de l'Europe a suscité de vives réactions du RN et d'Éric Zemmour, tandis que le candidat écologiste Yannick Jadot lui a reproché son action "climaticide".

Le débat qui a suivi le discours du chef de l'État dans l'hémicycle pour marquer le début de la présidence française du Conseil de l'Union européenne s'est rapidement transformé en joute avec les eurodéputés français présents.

D'autant que s'ouvre désormais la période durant laquelle Emmanuel Macron, toujours pas candidat déclaré, pourrait franchir le pas, des responsables de la majorité ayant indiqué qu'il ne le ferait pas avant ce discours très attendu.

À l'eurodéputé et président du RN Jordan Bardella qui l'accusait de "faire de l'Europe l'arrière-cour de Washington, la proie de Pékin, le paillasson d'Erdogan et l'hôtel de l'Afrique", Emmanuel Macron a rétorqué que "ce n'est pas en disant méthodiquement n'importe quoi qu'on peut dire à la fin des vérités".

"Vous avez dit que l'Union européenne ne doit pas être un marchepied électoral et je pense que vous avez raison", a-t-il aussi lancé, ironique, à l'eurodéputée LFI Manon Aubry.

Macron vante son bilan en présentant les derniers voeux aux armées du quinquennat

HAGUENAU : Emmanuel Macron a profité mercredi des derniers voeux aux armées de son quinquennat pour vanter l'augmentation constante du budget défense sous sa présidence et saluer l'engagement des troupes, tout en gardant le silence sur l'avenir de la présence militaire française au Mali.

"J'ai voulu, dans la loi de programmation militaire (LPM 2019-2025, ndlr), rendre aux armées les moyens adaptés, modernes, puissants, innovants pour mieux remplir leurs missions aujourd'hui, et demain", a-t-il rappelé en s'adressant à des militaires au camp de l'armée de Terre d'Oberhoffen (Bas-Rhin).

"198 milliards d'euros sont mobilisés sur la période 2019-2023: un engagement pris et tenu année après année pour un profond renouveau de notre défense", or "depuis sa promulgation, la trajectoire de ressources de la LPM a été rigoureusement respectée", a-t-il fait valoir.

"L'enjeu des prochaines années (...) sera d'adapter davantage notre modèle d'armée aux nouvelles menaces", a-t-il poursuivi, en estimant que "la France doit défendre ses intérêts et porter ses valeurs, celles de l'Europe, dans un monde où la compétition stratégique s'accentue, avec une désinhibition des comportements de certains Etats, tandis que la menace terroriste reste forte".

Le chef de l'Etat a rendu un hommage appuyé aux armées. 

"À votre tête depuis presque cinq ans, je sais exactement ce qui sous-tend les résultats atteints, les succès opérationnels, de la bataille de Baghouz (en 2019 contre le groupe Etat islamique en Syrie) à l'opération Hamilton (raid aérien en Syrie en 2018), de la neutralisation des chefs terroristes au déploiement d'un Elément militaire de réanimation à Mulhouse, ou plus récemment, l'opération Apagan" (d'évacuation en Afghanistan en août)", a-t-il déclaré.

«Règne de l'arbitraire»

Peu avant, le chef de l'Etat avait mis en garde contre les attaques visant l'État de droit, et souligné la nécessité de "partout reconvaincre les peuples qui s'en sont éloignés".

La réaction de l'extrême droite ne s'est pas fait attendre.

"L'État de droit est devenu aujourd'hui le paravent du gouvernement des juges", a contre-attaqué le candidat Eric Zemmour, reprochant à Emmanuel Macron de vouloir "imposer les valeurs du progressisme occidental" à des pays comme la Pologne et la Hongrie.

"L'Union européenne est le plus grand échec de construction politique du siècle écoulé, à égalité avec l'URSS", a encore estimé le prétendant d'extrême droite qui a dû abréger un déplacement à Calais, perturbé par des militants associatifs.

Après ces anicroches, M. Zemmour a dénoncé la "collusion entre certains journalistes et l'extrême-gauche", informée selon son entourage par "un journaliste identifié", contre qui le candidat entend déposer plainte.

L'écologiste Yannick Jadot, seul candidat à la présidentielle à siéger à Strasbourg, a étrillé le chef de l'État sur le terrain du climat: "Vous promouvez le gaz pour sauver un nucléaire condamné à la faillite" et "vous resterez dans l'Histoire comme le président de l'inaction climatique".

Dans la soirée, il a poursuivi la campagne à l'occasion d'un meeting dans la capitale alsacienne, de même que Jean-Luc Mélenchon.

"Ce sera le chaos si nous ne gouvernons pas!", a tonné le premier devant plusieurs centaines de personnes.

"Nous désobéirons à toutes les dispositions des traités qui sont contradictoires à notre programme", a expliqué le second à propos de sa volonté d'utiliser une clause sur le désengagement au niveau européen devant 2 500 personnes.

Montebourg jette l'éponge

Cette journée européenne devait pourtant pour Emmanuel Macron être l'occasion de sortir du chaudron français, où la gestion de la crise sanitaire à l'école a viré à la polémique mardi avec la révélation par Mediapart que le ministre de l'Éducation, Jean-Michel Blanquer, avait annoncé le protocole décrié de la rentrée de janvier depuis son lieu de villégiature à Ibiza.

Le ministre regrette "la symbolique" et "peut-être un peu une erreur", la majorité assure qu'il était tout à sa tâche, mais l'opposition continue de l'accabler, la gauche réclamant sa démission.

L'affaire tombe au plus mal pour l'exécutif, après une mobilisation massive des enseignants, avant un nouvel appel à la grève jeudi et à moins de trois mois du premier tour du 10 avril.

À gauche, le chantre de la "Remontada" Arnaud Montebourg a confirmé son retrait de la course présidentielle, actant son échec à "réunir dans un programme commun" les cinq autres candidats de gauche, au moment où la tension monte autour de la primaire populaire.

Les Insoumis ont fermement demandé mardi soir à ses organisateurs de ne plus impliquer Jean-Luc Mélenchon dans cette initiative citoyenne dont le vote est prévu du 27 au 30 janvier.


Moyen-Orient: À force de se vouloir équilibrée, la posture française en devient illisible

Le président français Emmanuel Macron est vu lors d'une cérémonie d'arrivée au sommet du Groupe des Sept (G7) au Pomeroy Kananaskis Mountain Lodge à Kananaskis, Alberta, Canada, le 16 juin 2025. (AFP)
Le président français Emmanuel Macron est vu lors d'une cérémonie d'arrivée au sommet du Groupe des Sept (G7) au Pomeroy Kananaskis Mountain Lodge à Kananaskis, Alberta, Canada, le 16 juin 2025. (AFP)
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  • En rappelant que l’Iran dispose de missiles pouvant atteindre le territoire français et qu’il soutient activement le Hamas et le Hezbollah, Barrot a justifié la fermeté de la diplomatie française à l’égard de Téhéran
  • Mais aussitôt, il a tempéré ses propos, indiquant qu’à ce stade, « les moyens militaires français n’ont pas été mobilisés », avant de renouveler un appel classique « à la retenue »

PARIS: Alors que la guerre entre Israël et l’Iran s’intensifie, la France tente de maintenir une ligne diplomatique fondée sur la retenue, la désescalade et l’équilibre.
Mais cette posture, censée affirmer une voix autonome au sein du concert international, peine désormais à convaincre. À force de vouloir ménager toutes les parties, la position française en devient brouillée, voire illisible.
S’exprimant le dimanche 15 juin, le ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, s’est montré ferme : « Le programme nucléaire iranien a une vocation militaire. C’est une menace existentielle pour Israël, pour les pays de la région et pour nous aussi », a-t-il affirmé.
En rappelant que l’Iran dispose de missiles pouvant atteindre le territoire français et qu’il soutient activement le Hamas et le Hezbollah, Barrot a justifié la fermeté de la diplomatie française à l’égard de Téhéran.
Mais aussitôt, il a tempéré ses propos, indiquant qu’à ce stade, « les moyens militaires français n’ont pas été mobilisés », avant de renouveler un appel classique « à la retenue » à l’adresse de toutes les parties.
Le vendredi 13 juin, à la suite des frappes israéliennes contre des cibles iraniennes, Emmanuel Macron avait rappelé « le droit d’Israël à se protéger », tout en insistant sur la nécessité de « ne pas mettre en péril la stabilité de la région ».
Il est même allé jusqu’à affirmer que la France participerait « aux opérations de protection et de défense » d’Israël en cas de « représailles » menées par l’Iran, « si elle est en situation de le faire ».

La logique française se veut cohérente : elle soutient le droit d’Israël à se défendre, mais sans donner un chèque en blanc à la politique de Benyamin Netanyahou.

« J’ai marqué notre disponibilité en ce sens », a ajouté le président français lors d’une conférence de presse, et « à l’inverse, je n’envisage aucunement de participer à quelque opération offensive que ce soit. Ce n’est pas notre rôle », a-t-il fait valoir.
La condamnation française du programme nucléaire iranien est ancienne, tout comme son soutien au droit d’Israël à se défendre. Mais, par ailleurs, la France dénonçait, il y a quelques semaines, le blocus humanitaire imposé par Israël à Gaza, le qualifiant de « honte ».
La logique française se veut cohérente: elle soutient le droit d’Israël à se défendre, mais sans donner un chèque en blanc à la politique de Benyamin Netanyahou.
Cette même logique fait dire à Paris: oui à une riposte contre Téhéran si une ligne rouge est franchie, mais toujours dans une optique diplomatique.
À l’approche du sommet du G7 au Canada, Macron entend plaider cette voie médiane, espérant maintenir la France comme puissance d’équilibre. Mais encore faut-il être entendu et compris.
Dans les faits, Paris semble marginalisé. L’ambassadeur d’Israël en France, Joshua Zarka, a reconnu que Tel-Aviv n’avait pas informé la France de ses frappes.
« La relation n’est plus aussi proche qu’avant », a-t-il déclaré. Pour lui, la France reste un allié, « mais pas au point d’avoir été alertée », signifiant clairement que la critique française de la guerre à Gaza a éloigné les deux capitales.
Côté iranien, les leviers français sont tout aussi limités. Malgré les pressions exercées sur Téhéran, y compris une résolution récente de l’AIEA dénonçant l’enrichissement d’uranium par l’Iran, la République islamique reste sourde aux avertissements.

Les frappes croisées entre Israël et l’Iran ont aussi eu une conséquence immédiate : le report de la conférence de New York, prévue pour discuter de la reconnaissance d’un État palestinien, initiative portée conjointement par la France et l’Arabie saoudite.


Les menaces françaises de déclencher la procédure de « snap back » pour rétablir les sanctions, en cas d’absence d’accord sur le nucléaire, sont prises au sérieux, mais elles n’inversent pas la dynamique de confrontation.
Les frappes croisées entre Israël et l’Iran ont aussi eu une conséquence immédiate : le report de la conférence de New York, prévue pour discuter de la reconnaissance d’un État palestinien, initiative portée conjointement par la France et l’Arabie saoudite.
À Paris, on parle d’un simple report technique, mais en vérité, la flambée de violence a démontré le décalage entre la réalité sur le terrain et cette initiative diplomatique pourtant centrale.
Le président Macron, qui souhaitait inscrire cette reconnaissance dans une dynamique plus large d’accords régionaux, avec une normalisation entre Israël et certains pays arabes en contrepartie, doit composer avec un terrain à feu et à sang.
L’idée d’une « reconnaissance réciproque » (d’un État palestinien et de l’État d’Israël par de nouveaux acteurs) reste d’actualité, mais semble désormais hors de portée dans le contexte actuel.
Ce flou diplomatique se heurte aussi à une opinion publique française de plus en plus sceptique. Et Macron, en chute libre dans les sondages, doit composer avec un climat politique intérieur tendu.
Son autorité sur la politique étrangère, pourtant historiquement l’un des leviers du pouvoir présidentiel en France, semble contestée et contrariée.
Pour redevenir lisible et audible, Paris devra clarifier ses priorités : la dénonciation du programme nucléaire iranien ne peut s’accompagner d’une ambiguïté persistante sur la politique israélienne à Gaza et sur la reconnaissance par la France de l’État palestinien.


Metz: un forcené tué par balles, un policier touché à la main

Un homme "menaçant", détenteur de plusieurs armes à feu, a succombé à des blessures par balles lundi à Metz après un échange de coups de feu avec la police, tandis qu'un agent a été blessé, a annoncé le parquet. (AFP)
Un homme "menaçant", détenteur de plusieurs armes à feu, a succombé à des blessures par balles lundi à Metz après un échange de coups de feu avec la police, tandis qu'un agent a été blessé, a annoncé le parquet. (AFP)
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  • Alors que les forces de l'ordre interviennent, "l'homme est retranché chez lui et refuse de se rendre à la police", a poursuivi M. Grosdidier
  • Un peu avant 3H00, l'homme, installé au premier étage, "faisait feu depuis sa fenêtre sur la patrouille située dans la rue", a indiqué dans un communiqué le procureur de la République adjoint de Metz, Thomas Bernard

STRASBOURG: Un homme "menaçant", détenteur de plusieurs armes à feu, a succombé à des blessures par balles lundi à Metz après un échange de coups de feu avec la police, tandis qu'un agent a été blessé, a annoncé le parquet.

Les faits ont commencé dimanche soir dans une rue très passante de la vieille ville de Metz. "Vers 22h00, un individu menace depuis sa fenêtre, avec une arme à canon long, un passant", a rapporté le maire François Grosdidier sur sa page Facebook.

Alors que les forces de l'ordre interviennent, "l'homme est retranché chez lui et refuse de se rendre à la police", a poursuivi M. Grosdidier.

Un peu avant 3H00, l'homme, installé au premier étage, "faisait feu depuis sa fenêtre sur la patrouille située dans la rue", a indiqué dans un communiqué le procureur de la République adjoint de Metz, Thomas Bernard.

"Il sortait alors de son studio, tenant dans chaque main un revolver, et faisait feu sur les policiers présents dans le couloir", a-t-il ajouté. "Un policier était blessé à une main, tandis qu'un de ses collègues tirait à trois reprises, touchant l'individu à l'abdomen et au bras".

L'homme de 56 ans a été hospitalisé mais est décédé lundi matin. "Son casier judiciaire porte trace de neuf condamnations", selon M. Bernard.

Le policier blessé a également été hospitalisé.

L'homme détenait "plusieurs armes, de poing et d'épaule, dans son appartement", selon le maire qui a salué l'intervention des forces de l'ordre.


Tourisme en France : entre recherche de soleil, contraintes budgétaires et destinations alternatives

Cette photo prise le 22 mars 2024 montre un bateau navette naviguant sur la Garonne alors que l'église Saint-Louis-des-Chartrons (à gauche) surplombe les quais de Bordeaux, dans le sud-ouest de la France. Bordeaux accueillera certains des tournois de football des Jeux olympiques de Paris 2024 l'été prochain. (AFP)
Cette photo prise le 22 mars 2024 montre un bateau navette naviguant sur la Garonne alors que l'église Saint-Louis-des-Chartrons (à gauche) surplombe les quais de Bordeaux, dans le sud-ouest de la France. Bordeaux accueillera certains des tournois de football des Jeux olympiques de Paris 2024 l'été prochain. (AFP)
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  • les Français semblent partager la même priorité : partir en vacances sans trop grever leur budget.
  • L’ensoleillement demeure un facteur clé dans les choix de destination. Les zones méditerranéennes continuent de séduire, au détriment des régions plus tempérées

RIYAD : Alors que l'été 2025 se profile, les Français semblent partager la même priorité : partir en vacances sans trop grever leur budget. Si 61 % d’entre eux envisagent de prendre quelques jours de congé, selon un sondage OpinionWay pour Liligo, leur comportement de consommation évolue. Pour la première fois en cinq ans, le budget moyen baisse de 74 euros par personne.

L’ensoleillement demeure un facteur clé dans les choix de destination. Les zones méditerranéennes continuent de séduire, au détriment des régions plus tempérées comme la Bretagne, la Normandie ou le nord de la France. Cette tendance s’explique notamment par deux étés précédents jugés peu cléments sur le plan météorologique, ce qui dissuade certains vacanciers de s'y rendre à nouveau.

Dans les établissements touristiques du Grand Ouest, les professionnels constatent un recul des séjours d'une semaine, compensé par une légère hausse des courts séjours (2 à 6 nuits). Les réservations de dernière minute restent fréquentes et très dépendantes des prévisions météorologiques du dimanche soir.

Confrontés à une inflation persistante et à des inquiétudes concernant leur pouvoir d’achat, les Français adaptent leurs comportements. Ils réduisent leurs dépenses dans les restaurants, les commerces ou les activités annexes, et sont plus prudents dans la planification de leurs séjours. Les formules « tout compris », jugées plus économiques et prévisibles, rencontrent un succès croissant.

Selon le cabinet Pro tourisme, les prix des hébergements touristiques ont grimpé de 27 % en quatre ans. Dans ce contexte, les territoires proposant des tarifs plus accessibles, comme l’intérieur des terres ou les destinations proches des grandes agglomérations comme l’Eure, la Vienne, l’Ain ou l’Oise, enregistrent une forte progression des recherches, parfois jusqu’à +150 %.

Si les littoraux restent prisés, un rééquilibrage s’opère en faveur des zones rurales et périurbaines. Ces destinations sont non seulement plus abordables, puisque les locations y sont en moyenne 20 à 30 % moins chères que sur la côte, mais elles offrent également un cadre de vie plus agréable.

Ces destinations répondent à une demande croissante de nature, de tranquillité et d’authenticité. La France rurale, longtemps en retrait, bénéficie désormais d’une attractivité renouvelée. Un phénomène accentué par l’essor du télétravail, le besoin de déconnexion et la quête d’expériences plus simples. L’arrière-pays n’est plus perçu comme une alternative de repli, mais comme un véritable choix de qualité.

Sur le plan international, la France reste solidement installée comme première destination mondiale avec 100 millions de touristes étrangers en 2024, devant l’Espagne. Les métropoles touristiques qui accueillent une clientèle étrangère à fort pouvoir d’achat, comme Paris, Cannes, Nice ou les régions viticoles, affichent des perspectives encourageantes.

Les analystes estiment que les Jeux Olympiques 2024 ont amplifié la visibilité de la France sur la scène mondiale, générant un regain d’intérêt pour la capitale et ses alentours. À Paris, la fréquentation touristique devrait rester élevée en 2025 grâce à l’effet post-événementiel.

Entre contraintes économiques, recherche d’ensoleillement et désir de proximité, le tourisme en France est en pleine mutation. Les professionnels s’adaptent à une clientèle plus exigeante, plus mobile et surtout plus attentive à l’équilibre entre plaisir et dépenses. Le paysage touristique français, longtemps polarisé entre le littoral et la montagne, s’enrichit désormais d’une diversité de choix stratégiques, économiques et culturels.