Semaine de la durabilité d’Abu Dhabi: le point sur les progrès

Cérémonie d’ouverture de la Semaine de la durabilité d’Abu Dhabi, la plate-forme mondiale pour accélérer la mise en place des objectifs de développement durable, organisée par Masdar – Abu Dhabi Future Energy Company. (Wam)
Cérémonie d’ouverture de la Semaine de la durabilité d’Abu Dhabi, la plate-forme mondiale pour accélérer la mise en place des objectifs de développement durable, organisée par Masdar – Abu Dhabi Future Energy Company. (Wam)
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Publié le Vendredi 21 janvier 2022

Semaine de la durabilité d’Abu Dhabi: le point sur les progrès

  • Les Émirats arabes unis et l’Arabie saoudite ont été cités par les participants comme exemples pour le reste du monde, en raison de la force de leurs initiatives pionnières en matière d’«énergie verte»
  • Le Moyen-Orient et la Corne de l’Afrique vont jouer un rôle crucial dans la transition vers les énergies propres et renouvelables», déclare l’envoyé spécial pour le climat, John Kerry

DUBAÏ: Les efforts déployés par les gouvernements du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord (Mena) pour accélérer l’action pour le climat ont été salués lors de la Semaine de la durabilité d’Abu Dhabi, qui s’est tenue dans la capitale des Émirats arabes unis (EAU).

Depuis son lancement en 2008, cet événement rassemble les membres de la communauté mondiale pour accélérer la réalisation des objectifs de développement durable.

Les événements de cette année ont fourni aux chefs d’État, aux décideurs politiques, aux chefs d’entreprise et aux pionniers de la technologie, une plate-forme pour partager des connaissances, présenter des solutions novatrices et définir des stratégies pour mener à bien l’action pour le climat.

Dans un contexte d'inquiétude croissante concernant les répercussions du réchauffement climatique, les EAU et l’Arabie saoudite ont été cités par les participants comme exemples pour le reste du monde, en raison de la force de leurs initiatives pionnières en matière d’«énergie verte».

John Kerry, envoyé spécial du président américain, Joe Biden, pour le climat, a détaillé les progrès considérables réalisés par les pays de la région Mena.

Les EAU s’apprêtent à accueillir la Conférence des nations unies sur les changements climatiques (COP28) en 2023, ce qui en fait le troisième pays arabe à recevoir cet honneur. La COP27 devrait se tenir en Égypte plus tard cette année, dix ans exactement après que le Qatar est devenu le premier pays arabe à accueillir les représentants de la COP.

Organisée une fois par an, la conférence réunit les représentants des gouvernements qui ont signé la Convention-cadre des nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) pour discuter de la manière de lutter conjointement contre le réchauffement climatique.

L’accord de Paris sur le climat, signé par presque tous les pays du monde lors de la COP21 en 2015, vise, entre autres, à maintenir la hausse de la température moyenne mondiale «bien en dessous» de 2°C par rapport aux niveaux préindustriels, et à la stabiliser idéalement à 1,5°C.

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Les Émirats arabes unis s’apprêtent à accueillir la Conférence des Nations unies sur les changements climatiques (COP28) en 2023, ce qui en fait le troisième pays arabe à recevoir cet honneur. (AFP)

La région connaît un essor remarquable et c’est un message extrêmement important pour le reste du monde. Ceux qui produisent la source actuelle de notre électricité, de notre énergie et de notre chauffage reconnaissent qu’il y aura une transition», affirme M. Kerry.

«Nous nous dirigeons de toute évidence vers une énergie propre et renouvelable, ainsi que des structures durables. Le Moyen-Orient et la Corne de l’Afrique vont jouer un rôle crucial à cet égard au cours des deux années à venir.»

En effet, les producteurs de pétrole et de gaz de la région Mena sont de plus en plus considérés comme faisant partie de la solution. Dans la région, les émissions de méthane découlant de leur production sont parmi les plus faibles.

Alors que le dioxyde de carbone (CO2) est largement identifié comme le principal responsable du réchauffement climatique, le méthane est le deuxième sur la liste des pires gaz à effet de serre qui contribuent au changement climatique.

L’ensemble des émissions indirectes de gaz à effet de serre provenant des opérations pétrolières et gazières s’élève désormais à l’équivalent de 5 200 millions de tonnes de CO2. Le méthane est le principal composant de ces émissions indirectes.

Contrairement au CO2, qui reste dans l’atmosphère pendant des milliers d’années, le méthane disparaît en seulement dix à quinze ans. Cependant, tant qu’il est dans l’atmosphère, l’effet du méthane est jusqu’à quatre-vingt-cinq fois plus néfaste que le CO2 (sur une période de vingt ans).

«C’est un sérieux problème lorsqu’on se projette sur les dix prochaines années. Notre plus grand défi consiste à essayer de réduire nos émissions d’au moins 45 %», déclare M. Kerry. «Pour y parvenir, le méthane doit faire partie de la solution et, pour une raison quelconque, personne ne s’est vraiment penché sur la question», poursuit-il.

Cette année, le président Biden et l’Union européenne (UE) ont fait part d’une initiative visant à inciter 109 pays à signer l’engagement sur le méthane et à commencer à travailler ensemble pour «colmater les fuites».

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John Kerry, envoyé spécial du président américain, Joe Biden, pour le climat, a détaillé les progrès considérables réalisés par les pays de la région Mena. (Photo fournie)

L’espoir collectif est de réduire de 30 % les émissions mondiales de méthane d’ici à 2030 – ce qui équivaut à ce que chaque automobile, camion, avion et navire n'émette plus rien pendant cette période. «Ce serait une victoire colossale pour nous tous», souligne M. Kerry. «Cela permettrait de réduire de quelque 0,2°C la hausse de la température au cours de ces dix années, ce serait un gain remarquable dès maintenant», ajoute-t-il.

Le chemin qui mène vers des économies et des sociétés durables devra surmonter la menace existentielle que représente le changement climatique. Le dernier rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec) prédit que chaque région du monde connaîtra des changements simultanés et multiples dans les facteurs ayant des incidences climatiques, comme les précipitations, les sécheresses et les incendies de forêt.

«Mais ces chiffres ne sont rien en comparaison avec les bouleversements prévus dans les décennies à venir», indique Halimah Yacob, la présidente de Singapour, aux participants à la Semaine de la durabilité d’Abu Dhabi.

«La lutte contre le changement climatique demeure néanmoins un défi immensément complexe et elle doit aller bien au-delà des conférences annuelles. Elle nécessite une réponse mondiale au moyen de plans ambitieux, d’actions concrètes et d’un engagement résolu de tous les pays, grands et petits. C’est la seule façon de combler les écarts d’émissions et d’atteindre notre objectif collectif «“zéro émission nette”».

Aujourd’hui, les sources d’énergie renouvelables et propres ne fournissent que 20 % de l’électricité mondiale. Les prévisions actuelles estiment qu’elles ne représenteront que 40 % de la production mondiale totale d’ici à 2040.

Selon Awaidha Murshed Ali al-Marar, président du Département de l’énergie d’Abu Dhabi, cela signifie que le monde devra encore utiliser des combustibles fossiles pour les décennies à venir.

«Comme pour toute maladie grave, le traitement ne sera efficace et durable que s’il intègre des ajustements essentiels du mode de vie», précise M. Al-Marar dans son discours. «Il est primordial que nous établissions de nouveaux partenariats régionaux et internationaux», indique-t-il.

Cheikh Nasser ben Hamad al-Khalifa, représentant du roi du royaume de Bahreïn pour les œuvres humanitaires et les affaires de la jeunesse et président du Comité olympique de Bahreïn, affirme qu’avec la date limite fixée pour atteindre les objectifs de développement durable de l’Organisation des nations unies (ONU) d’ici à huit ans seulement, les jeunes devraient pouvoir s’asseoir à la table des négociations sur le climat pour garantir un avenir plus vert.

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Cheikh Nasser ben Hamad al-Khalifa, représentant du roi du royaume de Bahreïn pour les œuvres humanitaires et les affaires de la jeunesse et président du Comité olympique de Bahreïn, affirme que les jeunes devraient pouvoir s’asseoir à la table des négociations sur le climat pour garantir un avenir plus vert. (Photo fournie)

Les 1,8 milliard de jeunes citoyens du monde seront les plus touchés par la crise climatique. Ils sont considérés comme les plus engagés dans le changement et ils sont porteurs d’idées innovantes pour apporter des changements positifs à l’avenir, souligne M. Al-Khalifa lors de son intervention.

«Les jeunes sont passionnés, énergiques, curieux, engagés, connectés, bien informés et dotés de compétences technologiques», insiste M. Al-Khalifa.

«Sans soutien, ils ne pourront pas tirer profit de ces atouts uniques pour être de véritables acteurs de changement dans la création d’un avenir zéro émission nette. Nous devons faire confiance aux jeunes qui ont le pouvoir de mettre en place des changements significatifs.»

Le royaume de Bahreïn a mis en place plusieurs initiatives pour impliquer sa jeunesse dans le processus, conformément à son plan Vision économique 2030, note M. Al-Khalifa.

Il place de grands espoirs chez les jeunes, les décrivant comme «flexibles, résilients et férus de technologie». Le Royaume les qualifie de «pionniers» et d’«innovateurs». «Tout cela leur donne la capacité de s’adapter à l’innovation, aux perturbations et aux catalyseurs de nouvelles idées et de solutions créatives», poursuit le cheikh.

«Cette éthique positive et cette culture de la jeunesse se développent dans différents secteurs et sphères. Au moment où nous empruntons une voie qui nous conduit vers un avenir plus vert, les jeunes resteront le moteur de la transformation socio-économique et culturelle au sein de nos communautés.»

Malgré l’énorme engagement pris à Glasgow lors de la COP26 l’année dernière, M. Kerry affirme que le défi aujourd’hui est de coopérer avec les 35 % restants et de les intégrer le plus rapidement possible pour atteindre cet objectif.

«Nous savons que le réchauffement poursuit sa course effrénée, en particulier en Arctique, où la glace fond beaucoup plus rapidement que partout ailleurs sur la planète», s’alarme-t-il.

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Awaidha Murshed Ali Al-Marar, président du Département de l'énergie d'Abou Dhabi, s'adresse à la Semaine de la durabilité d'Abou Dhabi. (Fourni)

«À mesure que la glace fond, elle fait remonter les eaux sombres et saumâtres de l’océan, qui contiennent plus de chaleur et qui accélèrent le réchauffement. On obtient donc une boucle de rétroaction négative.»

Alors que les coulées de boue, les tempêtes et les inondations s'intensifient dans le monde, M. Kerry a souligné que lorsque les pays se réuniront l'année prochaine pour évaluer leurs progrès, grâce à l'avantage de la visibilité par satellite, chaque pays sera tenu pour responsable sans avoir à présenter de rapport.

«Les gens pourront évaluer l’ampleur de la déforestation et de l’empreinte carbone des grandes entreprises et des pays», explique-t-il. «Nous avons fait un grand pas en avant, mais personne n’avance assez vite. Nous sommes très en retard dans la fermeture de nos centrales au charbon et nous devrons fournir plus d’efforts pour arrêter les fuites de méthane et déployer des énergies renouvelables.»

Dans cette course contre le temps, cependant, le secteur privé jouera un rôle crucial. M. Kerry pense qu’aucun gouvernement ne peut se permettre d’accélérer une telle transition à lui seul. Les efforts mondiaux ont mobilisé plus de 100 000 milliards de dollars (1 dollar = 0,88 euro) prêts à être investis dans de nouvelles technologies liées à l’énergie propre, au stockage des batteries, à la capture, l’utilisation et le stockage du carbone, ainsi qu’aux réseaux intelligents et à l’hydrogène.

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Parmi les participants à la Semaine de la durabilité d’Abu Dhabi figurent Alok Sharma (à gauche), ministre britannique et président de la COP26, et Halimah Yacob (à droite), présidente de Singapour. (Captures d’écran/ Semaine de la durabilité d’Abu Dhabi)

«La réalité, c’est qu’il faudra des investissements très importants pour effectuer cette transition», annonce M. Kerry. «L’énergie produit des revenus; nous devons donc faire preuve de créativité dans la manière d’utiliser cet argent», conseille-t-il.

«Il vaut mieux investir dans un grand champ solaire ou un nouveau produit énergétique qui générera des revenus, plutôt que de garder votre argent à la banque avec des revenus nets d’intérêt négatif.»

Parmi les participants à la Semaine de la durabilité d’Abu Dhabi figurent Alok Sharma, ministre britannique et président de la COP26, qui s’est rendu aux EAU depuis l’Égypte, où il a rencontré de nombreux ministres du gouvernement, dont le futur président de la COP égyptienne, le ministre des Affaires étrangères, Sameh Choukri.

Ensemble, ils ont publié une déclaration entre le Royaume-Uni et l’Égypte qui confirme leur engagement commun à accélérer la lutte contre le changement climatique au cours de cette décennie.

Les premières visites de M. Sharma après la COP26 se termineront par une réunion entre l’Égypte, les EAU et le Royaume-Uni à Abu Dhabi – la première d’une série d'engagements entre les pays en préparation des COP27 et COP28.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le pape appelle les Libanais à «rester» dans leur pays

Le pape américain a salué la "résilience" d'un "peuple qui ne succombe pas, mais qui sait toujours renaître avec courage face aux épreuves". (AFP)
Le pape américain a salué la "résilience" d'un "peuple qui ne succombe pas, mais qui sait toujours renaître avec courage face aux épreuves". (AFP)
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  • Arrivé de Turquie dans le cadre de son premier déplacement international, Léon XIV est venu porteur d'un message de paix au Liban, qui craint le retour d'un conflit ouvert avec Israël
  • Dans un discours au palais présidentiel peu après son arrivée, il a insisté sur la situation intérieure et la nécessité d’œuvrer pour la "paix" - un mot répété 27 fois - sans évoquer les tensions régionales ni les récents bombardements israéliens

BEYROUTH: Le pape Léon XIV a exhorté dimanche les Libanais à "rester" dans leur pays, où l'effondrement économique a aggravé l'émigration massive, et appelé à la "réconciliation" pour surmonter les profonds clivages politiques et communautaires au Liban.

Arrivé de Turquie dans le cadre de son premier déplacement international, Léon XIV est venu porteur d'un message de paix au Liban, qui craint le retour d'un conflit ouvert avec Israël.

Dans un discours au palais présidentiel peu après son arrivée, il a insisté sur la situation intérieure et la nécessité d’œuvrer pour la "paix" - un mot répété 27 fois - sans évoquer les tensions régionales ni les récents bombardements israéliens.

Léon XIV a également souligné le besoin "d’autorités et d’institutions qui reconnaissent que le bien commun est supérieur à celui d’une partie", et appelé la classe dirigeante à "se mettre au service du peuple avec engagement et dévouement".

La crise économique inédite qui a éclaté à l'automne 2019 et ruiné les Libanais a été imputée en grande partie à la négligence de la classe politique, régulièrement accusée de clientélisme communautaire et de corruption.

Evoquant "une hémorragie de jeunes et de familles" quittant le pays, il a reconnu qu'"il arrive parfois qu'il soit plus facile de fuir ou, tout simplement, plus pratique d'aller ailleurs". "Il faut vraiment du courage et de la clairvoyance pour rester ou revenir dans son pays", a-t-il déclaré.

L'effondrement économique depuis 2019 a accentué l'émigration massive depuis le pays, notamment des jeunes parmi lesquels un grand nombre de chrétiens.

En l'absence de chiffres officiels, un centre de recherche indépendant, al-Doualiya, estime que 800.000 Libanais ont émigré entre 2012 et 2024. La population actuelle est estimée à 5,8 millions d'habitants, dont plus d'un million de réfugiés syriens.

"Résilience" 

Dans son discours devant les responsables, la société civile et le corps diplomatique, accueilli par des applaudissements, le pape américain a appelé le Liban à "emprunter la voie difficile de la réconciliation" pour refermer les "blessures personnelles et collectives".

"Si elles ne sont pas soignées, si l'on ne travaille pas à une guérison de la mémoire, à un rapprochement entre ceux qui ont subi des torts et des injustices, il sera difficile d'avancer vers la paix", a-t-il mis en garde.

Le pays a connu une longue guerre civile (1975-1990) au sortir de laquelle aucun travail de mémoire ni de véritable réconciliation n'a été fait.

La dernière guerre avec Israël a approfondi les clivages, le Hezbollah chiite ayant ouvert le front contre Israël en octobre 2023 pour soutenir le Hamas palestinien, soulevant l'opposition d'une grande partie des autres communautés, dont les chrétiens.

Le pape américain a salué la "résilience" d'un "peuple qui ne succombe pas, mais qui sait toujours renaître avec courage face aux épreuves".

"Vous avez beaucoup souffert des conséquences d’une économie qui tue, de l'instabilité mondiale qui a également, au Levant, des répercussions dévastatrices de la radicalisation des identités et des conflits, mais vous avez toujours voulu et su recommencer", a lancé le chef de l'Eglise catholique.

Pour sa part, le président libanais Joseph Aoun, seul chef d'Etat chrétien du monde arabe, a assuré dans son discours que "la sauvegarde du Liban, unique modèle de coexistence" entre chrétiens et musulmans, "est un devoir pour l’humanité".

"Car si ce modèle venait à disparaître, nul autre lieu ne pourrait le remplacer", a-t-il ajouté.

"Dites au monde entier que nous ne mourrons pas, nous ne partirons pas, nous ne désespérerons pas et nous ne nous rendrons pas (...) Nous demeurons l’unique espace de rencontre, dans notre région - et si j’ose dire dans le monde entier", a encore dit le président libanais.

 


L’Arabie saoudite fournit plus de 142 milliards de dollars d’aide à 173 pays

Al-Rabeeah a déclaré que le Royaume avait mené à bien 8 406 projets humanitaires, d'aide, de développement et caritatifs d'une valeur totale de plus de 142 milliards de dollars dans 173 pays. (Fourni)
Al-Rabeeah a déclaré que le Royaume avait mené à bien 8 406 projets humanitaires, d'aide, de développement et caritatifs d'une valeur totale de plus de 142 milliards de dollars dans 173 pays. (Fourni)
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  • Al-Rabeeah a ajouté que, sous la direction du roi Salmane et du prince héritier Mohammed ben Salmane, les efforts humanitaires du Royaume s’étaient considérablement intensifiés

LONDRES : Le Dr Abdullah Al-Rabeeah, directeur général de KSrelief, a souligné le rôle de premier plan joué par l'Arabie saoudite dans l'action humanitaire mondiale.

Lors d’une conférence sur l’humanité en médecine au Zayed Centre for Research into Rare Disease in Children, au Great Ormond Street Hospital de Londres, Al-Rabeeah a indiqué que le Royaume avait réalisé 8 406 projets humanitaires, de secours, de développement et caritatifs, pour une valeur de plus de 142 milliards de dollars dans 173 pays.

Cela le classe au premier rang du monde arabe et en fait l’un des principaux donateurs au niveau international.

Al-Rabeeah a ajouté que, sous la direction du roi Salmane et du prince héritier Mohammed ben Salmane, les efforts humanitaires du Royaume s’étaient fortement développés.

Depuis sa création en 2015, KSrelief a à lui seul mis en œuvre 3 881 projets d’une valeur de plus de 8,25 milliards de dollars dans 109 pays, couvrant des secteurs clés tels que la santé, la sécurité alimentaire, l’éducation et l’eau.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Les forces israéliennes tuent 13 personnes lors d'une opération dans le sud de la Syrie

Un homme assis sur des décombres dans un site endommagé à la suite d'un raid israélien vendredi à Beit Jinn, en Syrie. (Reuters)
Un homme assis sur des décombres dans un site endommagé à la suite d'un raid israélien vendredi à Beit Jinn, en Syrie. (Reuters)
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  • Des troupes israéliennes ont arrêté des membres présumés de ce que l’armée a appelé l’organisation Jemaah islamique lors d’une opération nocturne dans le village syrien de Beit Jinn
  • Au moins 10 personnes auraient été tuées lors du raid, selon la télévision d’État syrienne.

DUBAÏ : Au moins 13 personnes ont été tuées et 24 blessées par les forces israéliennes lors d’un raid nocturne sur le village de Beit Jinn, dans le sud de la Syrie, selon l’agence syrienne SANA.

Le ministère syrien des Affaires étrangères a condamné l’opération comme un « crime de guerre » et accusé Israël de vouloir « enflammer la région ».

« Nous dormions quand nous avons été réveillés à trois heures du matin par des tirs », a raconté le blessé Iyad Taher à l’AFP depuis l’hôpital Al-Mouwassat à Damas.

« Nous sommes sortis pour voir ce qui se passait et nous avons vu l’armée israélienne dans le village, des soldats et des chars. Puis ils se sont retirés, l’aviation est arrivée et les obus ont commencé à tomber. J’ai été touché au cou par des éclats. »

Un responsable local a indiqué à l’AFP que les forces israéliennes avaient fait irruption dans le village pour capturer trois hommes, déclenchant des affrontements.

« Après les affrontements, les forces d’occupation israéliennes ont bombardé la zone à l’artillerie et aux drones », a déclaré le responsable du village, Abdul Rahman Al-Hamrawi.

À l’hôpital, Ahmad Kamal a raconté à l’AFP que lui et d’autres « avaient ouvert le feu sur la patrouille israélienne pour se défendre et les empêcher de nous emmener. Mon frère a été tué et j’ai été blessé. »

Les troupes israéliennes affirment avoir arrêté des membres présumés de la Jamaa Islamiya, groupe basé au Liban et allié au Hamas palestinien, lors de l’opération nocturne.

Selon l’armée israélienne, les soldats ont essuyé des tirs et ont riposté avec un soutien aérien, faisant six blessés dans leurs rangs.

L’armée affirme que toutes les cibles recherchées ont été arrêtées et que plusieurs combattants ont été tués, ajoutant que des troupes restent déployées dans la zone.

Israël a mené de nombreuses frappes en Syrie en 2025, visant des secteurs autour de Damas et dans le sud du pays, affirmant vouloir contrer des menaces et protéger la communauté druze proche de la frontière.

Israël dit agir contre des groupes qu’il considère comme hostiles, tandis que les autorités syriennes affirment que les frappes ont tué des soldats.

Depuis la chute du président syrien Bachar Al-Assad en décembre 2024 et l’arrivée d’un nouveau leadership à Damas, Israël a mené des centaines de frappes en Syrie.

Israël a également envoyé des troupes dans la zone tampon patrouillée par l’ONU, qui sépare les forces israéliennes et syriennes sur le plateau du Golan depuis 1974.

Israël occupe le Golan syrien depuis 1967 et l’a annexé en 1981, une décision non reconnue par la communauté internationale.

Dans une résolution adoptée le 6 novembre, le Conseil de sécurité de l’ONU a réaffirmé son ferme soutien à la « souveraineté, l’indépendance, l’intégrité territoriale et l’unité nationale » de la Syrie.

Au cours de l’été, des contacts de haut niveau ont eu lieu entre responsables israéliens et syriens, avec l’aide de Paris et Washington.

L'envoyée spéciale adjointe de l’ONU pour la Syrie, Najat Rochdi, a condamné l’attaque israélienne, la qualifiant de « violation grave et inacceptable de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de la Syrie ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com