Iran: Sans la libération de prisonniers US, pas d'accord sur le nucléaire

L'envoyé spécial des États-Unis pour l'Iran, Robert Malley, et Barry Rosen, qui fait campagne pour la libération des otages détenus par l'Iran, sont assis à une table pendant une interview avec Reuters à Vienne, en Autriche, le 23 janvier 2022. (Photo, Reuters).
L'envoyé spécial des États-Unis pour l'Iran, Robert Malley, et Barry Rosen, qui fait campagne pour la libération des otages détenus par l'Iran, sont assis à une table pendant une interview avec Reuters à Vienne, en Autriche, le 23 janvier 2022. (Photo, Reuters).
Short Url
Publié le Lundi 24 janvier 2022

Iran: Sans la libération de prisonniers US, pas d'accord sur le nucléaire

  • Les pourparlers indirects entre l'Iran et les États-Unis sur l'accord nucléaire en sont à leur huitième cycle
  • Ces dernières années, l'élite iranienne des Gardiens de la révolution a arrêté des dizaines d'étrangers et de personnes possédant une double nationalité

VIENNE: Il est peu probable que les États-Unis concluent un accord avec l'Iran pour sauver l'accord de 2015 sur le nucléaire iranien à moins que Téhéran ne libère quatre citoyens américains que Washington accuse de détenir en otage, a déclaré dimanche à Reuters le principal négociateur américain sur le nucléaire.
L'envoyé spécial des États-Unis pour l'Iran, Robert Malley, a réitéré la position américaine défendue à plusieurs reprises, à savoir que la question des quatre personnes détenues en Iran est distincte des négociations nucléaires. Il a toutefois fait un pas de plus en affirmant que leur libération était une condition préalable à un accord nucléaire.
«Les deux questions sont distinctes et nous les traitons toutes les deux. Mais je dirai qu'il est très difficile pour nous d'imaginer revenir à l'accord nucléaire alors que quatre Américains innocents sont retenus en otage par l'Iran», a déclaré Malley dans un entretien avec Reuters.
«Ainsi, alors même que nous menons indirectement des discussions avec l'Iran sur le dossier nucléaire, nous négocions, là encore indirectement, avec eux pour assurer la libération de nos otages», a-t-il indiqué à Vienne, où se déroulent des pourparlers visant à rétablir le plein respect de l'accord par Washington et Téhéran.
Ces dernières années, l'élite iranienne des Gardiens de la révolution a arrêté des dizaines d'étrangers et de personnes possédant une double nationalité, la plupart pour des motifs d'espionnage et de sécurité.
Les groupes de défense des droits de l'homme ont accusé l'Iran de détenir des prisonniers pour asseoir son influence diplomatique, tandis que les puissances occidentales exigent depuis longtemps que Téhéran libère leurs citoyens, qui les considère comme prisonniers politiques.
Téhéran nie détenir des personnes pour des raisons politiques.
Message envoyé
Malley s'exprimait lors d'une interview conjointe avec Barry Rosen, un ancien diplomate américain de 77 ans qui a entamé une grève de la faim à Vienne pour demander la libération des prisonniers américains, britanniques, français, allemands, autrichiens et suédois en Iran, et pour exiger qu'aucun accord nucléaire ne soit conclu sans leur libération.
Rosen était l'un des plus de 50 diplomates américains détenus pendant la crise des otages en Iran de 1979 à 1981.
«J'ai parlé à un certain nombre de familles d'otages qui sont extraordinairement reconnaissantes de ce que fait M. Rosen, mais qui l'implorent aussi d'arrêter sa grève de la faim, comme moi, car le message a été envoyé», a indiqué Malley.
Rosen a affirmé qu'après cinq jours sans manger, il se sentait faible et qu'il tiendrait compte de ces appels.
«À la demande de l'envoyé spécial Malley, de mes médecins et d'autres personnes, nous avons convenu qu'après cette réunion, j'arrêterai ma grève de la faim, mais cela ne signifie pas que d'autres ne prendront pas le relais», a déclaré Rosen.
Les pourparlers indirects entre l'Iran et les États-Unis visant à remettre les deux pays en pleine conformité avec l'accord historique de 2015 sur le nucléaire en sont à leur huitième cycle. L'Iran refuse d'organiser des réunions avec les responsables américains, ce qui signifie que d'autres font la navette entre les deux parties.
L'accord conclu entre l'Iran et les grandes puissances a permis de lever les sanctions contre Téhéran en échange de restrictions sur ses activités nucléaires qui ont prolongé le temps nécessaire pour obtenir suffisamment de matière fissile pour une bombe nucléaire s'il le décidait. L'Iran nie vouloir se doter d'armes nucléaires.
Le président de l'époque, Donald Trump, a retiré les États-Unis de l'accord en 2018, réimposant des sanctions économiques punitives contre Téhéran. L'Iran a répondu en violant de nombreuses restrictions nucléaires de l'accord, si bien que les puissances occidentales affirment que l'accord aura bientôt été complètement vidé de sa substance.
Effet de levier
À la question de savoir si l'Iran et les États-Unis pourraient négocier directement, Malley a répondu: «Nous n'avons rien entendu à cet effet. Nous en serions heureux.»
Parmi les quatre citoyens américains figurent l'homme d'affaires irano-américain Siamak Namazi, 50 ans, et son père Baquer, 85 ans, qui ont tous deux été condamnés pour «collaboration avec un gouvernement hostile». Namazi est toujours en prison. Son père a été libéré pour des raisons médicales en 2018 et sa peine a ensuite été réduite au temps passé en prison. Bien que l'aîné Namazi ne soit plus emprisonné, un avocat de la famille affirme qu'il est effectivement interdit de quitter l'Iran.
«De hauts responsables de l'administration Biden nous ont répété que, bien que les accords potentiels sur le nucléaire iranien et sur les otages soient indépendants et doivent être négociés en parallèle, ils ne concluront pas l'accord nucléaire tout seul», a déclaré Jared Genser, avocat bénévole de la famille Namazi.
«Sinon, tous les moyens de pression pour obtenir la libération des otages seront perdus», a-t-il ajouté.
Les autres otages sont l'écologiste Morad Tahbaz, 66 ans, qui est également britannique, et l'homme d'affaires Emad Shargi, 57 ans.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Nouvelles frappes israéliennes sur Gaza, cinq morts selon les autorités locales

Cinq personnes dont un bébé ont été tuées jeudi dans la bande de Gaza, selon les autorités locales, au lendemain de la reprise de bombardements israéliens dans le territoire palestinien où Israël et le Hamas s'accusent de violer mutuellement la trêve. (AFP)
Cinq personnes dont un bébé ont été tuées jeudi dans la bande de Gaza, selon les autorités locales, au lendemain de la reprise de bombardements israéliens dans le territoire palestinien où Israël et le Hamas s'accusent de violer mutuellement la trêve. (AFP)
Short Url
  • Le bilan de ce nouvel accès de violence s'élève à 32 morts, selon les annonces des autorités locales confirmées par les hôpitaux
  • Dans la bande de Gaza, la reprise des bombardements fait peur aux habitants

GAZA: Cinq personnes dont un bébé ont été tuées jeudi dans la bande de Gaza, selon les autorités locales, au lendemain de la reprise de bombardements israéliens dans le territoire palestinien où Israël et le Hamas s'accusent de violer mutuellement la trêve.

Mercredi a été l'une des journées les plus meurtrières à Gaza depuis le 10 octobre et l'entrée en vigueur du cessez-le-feu.

Le bilan de ce nouvel accès de violence s'élève à 32 morts, selon les annonces des autorités locales confirmées par les hôpitaux.

Dans la bande de Gaza, la reprise des bombardements fait peur aux habitants.

"Ma petite fille n'a cessé de me demander toute la nuit : la guerre va-t-elle revenir ?" a déclaré à l'AFP Lina Karaz à Gaza-ville.

"Nous sommes inquiets [...] Cette nuit, le bruit des bombardements et des explosions [...] était terrifiant", a-t-elle ajouté, "quand ce cauchemar prendra-t-il fin ?"

Pour Mohammed Hamdouna, déplacé de 36 ans vivant dans un camp de tentes dans la région de Khan Younès, dans le sud de la bande, "rien n'a changé, concrètement", depuis le 10 octobre.

 "Toujours sous la tente" 

"Les villes sont en ruines (et) nous vivons toujours sous la tente malgré le froid et la pluie qui a inondé (les tentes) il y a deux jours", déplore-t-il alors que la situation humanitaire reste catastrophique, selon l'ONU.

Selon la Défense civile de Gaza, organisation de premiers secours opérant sous l'autorité du Hamas, cinq personnes ont été tuées dans des bombardements israéliens sur le sud du territoire, dans la partie du territoire restant sous le contrôle israélien à ce stade de la mise en oeuvre de l'accord de trêve.

L'hôpital Nasser de Khan Younès a confirmé avoir enregistré le décès de trois personnes de la même famille, dont une fillette d'un an.

"Nous dormions paisiblement, nous sommes pacifiques et nous ne voulons pas la guerre", a dit à l'AFP Sabri Abou Sabt, qui a perdu son fils et sa petite-fille dans une frappe à l'est de Khan Younès.

Sollicitée par l'AFP, une porte-parole de l'armée israélienne a confirmé que l'armée avait mené une frappe visant à "démanteler des infrastructures terroristes". "Rien d'inhabituel", a-t-elle affirmé.

"Israël a pris la décision de mener ces frappes aériennes de manière indépendante", a précisé la porte-parole du Premier ministre israélien, Shosh Bedrosian lors d'un point presse jeudi.

Néanmoins, "les Etats-Unis ont été prévenus (par Israël) avant les frappes", a indiqué un responsable américain à l'AFP sous le couvert de l'anonymat.

"Nous sommes profondément préoccupés par les frappes aériennes israéliennes que nous avons vues, au cours desquelles des civils auraient été tués et blessés hier, y compris des enfants", a déclaré jeudi soir Stéphane Dujarric, le porte-parole du secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres.

"Cela rappelle de façon frappante à quel point le cessez-le-feu est fragile. Nous avons besoin que chacun veille à ce que le cessez-le-feu tienne et continue de tenir", a-t-il ajouté.

"Escalade dangereuse" 

"Israël est sous pression internationale, les Américains mobilisent toute la région, liant la question de Gaza à celle de la normalisation et des accords d'Abraham avec l'Arabie Saoudite", a noté Eran Ortal, chercheur au Centre d'études stratégiques de Bar Ilan.

"Donc bien que le Hamas n'ait pas été désarmé, et qu'il y ait de fortes chances qu'il parvienne également à éviter le désarmement dans un avenir proche, le potentiel de reprise de la guerre à Gaza ne semble pas élevé", a-t-il estimé.

Deux autres personnes ont été tuées dans des frappes, également à l'est de Khan Younès, selon la Défense civile.

L'armée israélienne a affirmé jeudi avoir tiré jeudi en direction  de "deux terroristes" dans le sud de la bande de Gaza.

Le Hamas a dénoncé une "escalade dangereuse" et appelé les Etats-Unis, pays médiateur, à "exercer une pression immédiate" sur Israël.

Le Qatar, autre pays médiateur, a condamné "fermement les attaques brutales" qui menacent selon lui de compromettre la trêve.

La guerre à Gaza avait été déclenchée par l'attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023 qui a entraîné la mort de 1.221 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP établi à partir de données officielles.

Plus de 69.500 Palestiniens ont été tués par la campagne militaire israélienne de représailles selon le ministère de la Santé de Gaza, des chiffres fiables selon l'ONU.

 


Soudan: l'UE sanctionne le numéro deux des paramilitaires du FSR

L'Union européenne a annoncé jeudi des sanctions contre le numéro deux des Forces de soutien rapide (FSR), accusé d'exactions au Soudan, pays africain en proie à une guerre civile meurtrière entre ces paramilitaires et l'armée régulière. (AFP)
L'Union européenne a annoncé jeudi des sanctions contre le numéro deux des Forces de soutien rapide (FSR), accusé d'exactions au Soudan, pays africain en proie à une guerre civile meurtrière entre ces paramilitaires et l'armée régulière. (AFP)
Short Url
  • Le conflit au Soudan a fait des dizaines de milliers de morts et déplacé près de 12 millions de personnes
  • Il a connu une nouvelle accélération avec la chute aux mains des FSR fin octobre de la ville d'El-Facher, dernier bastion de l'armée dans le Darfour

BRUXELLES: L'Union européenne a annoncé jeudi des sanctions contre le numéro deux des Forces de soutien rapide (FSR), accusé d'exactions au Soudan, pays africain en proie à une guerre civile meurtrière entre ces paramilitaires et l'armée régulière.

"Cela envoie un signal que la communauté internationale poursuivra ceux qui sont responsables", a affirmé la cheffe de la diplomatie de l'UE Kaja Kallas, à l'issue d'une réunion à Bruxelles des ministres des Affaires étrangères de l'UE.

Ces sanctions, qui prévoient une interdiction d'entrée dans l'UE et un gel des avoirs, ne concernent que ce responsable soudanais, Abdelrahim Hamdan Dagalo, frère du numéro un des FSR.

Elles ont volontairement été limitées afin de garder des canaux de communication ouverts, alors que l'UE dit être en mesure de parler aux deux parties, a expliqué un responsable européen.

Le conflit au Soudan a fait des dizaines de milliers de morts et déplacé près de 12 millions de personnes. Il a connu une nouvelle accélération avec la chute aux mains des FSR fin octobre de la ville d'El-Facher, dernier bastion de l'armée dans le Darfour.

Depuis, des survivants décrivent massacres, violences à caractère ethnique, enlèvements, viols et agressions sexuelles.

"L'Union européenne condamne dans les termes les plus forts les atrocités graves et continues perpétrées par les Forces de soutien rapide au Soudan, notamment après la prise de la ville d'El Facher", a indiqué un communiqué des 27.

Les meurtres à motivation ethnique et les violences sexuelles systématiques sont susceptibles de "constituer des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité", a ajouté l'UE dans ce communiqué..


Gaza: 27 morts dans des frappes israéliennes, Israël et le Hamas s'accusent de violer la trêve

Des frappes aériennes israéliennes sur la bande de Gaza ont tué 27 personnes mercredi selon les autorités locales, Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas s'accusant mutuellement d'avoir violé le fragile cessez-le-feu. (AFP)
Des frappes aériennes israéliennes sur la bande de Gaza ont tué 27 personnes mercredi selon les autorités locales, Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas s'accusant mutuellement d'avoir violé le fragile cessez-le-feu. (AFP)
Short Url
  • Il s'agit de l'une des journées les plus meurtrières à Gaza depuis le 10 octobre et l'entrée en vigueur de la trêve à laquelle ont poussé les Etats-Unis après plus de deux ans de guerre
  • Israël a également mené mercredi des frappes dans le sud du Liban, après avoir lancé des appels à évacuer

GAZA: Des frappes aériennes israéliennes sur la bande de Gaza ont tué 27 personnes mercredi selon les autorités locales, Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas s'accusant mutuellement d'avoir violé le fragile cessez-le-feu.

Il s'agit de l'une des journées les plus meurtrières à Gaza depuis le 10 octobre et l'entrée en vigueur de la trêve à laquelle ont poussé les Etats-Unis après plus de deux ans de guerre.

Israël a également mené mercredi des frappes dans le sud du Liban, après avoir lancé des appels à évacuer. L'armée israélienne a dit viser le mouvement islamiste Hezbollah qu'elle accuse de se réarmer en violation du cessez-le-feu en vigueur à sa frontière nord depuis bientôt un an.

"Les bombardements et les morts ont recommencé. Ils ne nous laissent même pas le temps de respirer", déplore auprès de l'AFP Ahraf Abu Sultan, 50 ans, tout juste rentré à Gaza-ville pour réparer sa maison détruite après avoir été déplacé un an dans le sud du territoire.

"Il n'y a aucun espoir pour la vie à Gaza", se lamente Nivine Ahmed, déplacée sous une tente à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, évoquant le bruit des explosions, la fumée, les gens qui courent et les sirènes des ambulances.

"Nous n'en pouvons plus, nous voulons que la guerre se termine complètement ou que les passages soient ouverts" pour permettre à la population de fuir, a confié Noha Fathi, déplacée dans le sud de la bande de Gaza.

Selon la Défense civile de la bande de Gaza, organisation de premiers secours opérant sous l'autorité du Hamas, quatorze personnes ont été tuées mercredi à Gaza-ville, et 13 dans la région de Khan Younès. Deux hôpitaux contactés par l'AFP ont confirmé ce bilan.

"Escalade dangereuse" 

L'armée israélienne a affirmé "frapper des cibles terroristes du Hamas dans toute la bande de Gaza" en riposte à des tirs "en direction de la zone où [ses] soldats opèrent à Khan Younès".

Ces tirs n'ont fait aucun blessé a précisé l'armée mais constituent "une violation de l'accord de cessez-le-feu".

Rejetant une "piètre tentative pour justifier [...] des violations qui ne cessent jamais", le Hamas a dénoncé une "escalade dangereuse" et appelé les Etats-Unis à "exercer une pression immédiate et sérieuse pour [forcer Israël] à respecter le cessez-le-feu".

Compte tenu des restrictions imposées aux médias à Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les informations des différentes parties.

La trêve a déjà été marquée par plusieurs accès de violences dans le territoire palestinien dévasté par plus de deux ans d'hostilités déclenchées par l'attaque sanglante du Hamas en Israël le 7 octobre 2023.

Depuis le 10 octobre, plus de 300 Palestiniens ont été tués par des frappes ou des tirs israéliens selon le ministère de la Santé de Gaza, placé sous l'autorité du Hamas. L'armée israélienne affirme ne frapper qu'en riposte à des violations de la trêve.

Les raids israéliens les plus meurtriers ont tué, le 29 octobre, plus de cent Gazaouis, selon la Défense civile et des données recueillies par l'AFP auprès de cinq hôpitaux.

Selon la Défense civile, qui ne fait jamais état de combattants tués, les bombardements de mercredi ont notamment tué un couple et ses trois enfants à Gaza-ville, et deux mineurs à Khan Younès.

Deuxième phase ? 

Le porte-parole de l'organisation, Mahmoud Bassal, est apparu dans une vidéo exhibant les corps de trois jeunes enfants.

L'accord de cessez-le-feu a permis dans sa première phase le retour des vingt derniers otages vivants du 7-Octobre, en échange de la libération de plusieurs centaines de prisonniers palestiniens, et le retour de 25 corps d'otages morts, sur 28 que le Hamas s'est engagé à rendre.

Israël réclame leur remise, en accusant de retard le mouvement islamiste, qui invoque la difficulté de les retrouver dans un territoire noyé sous des tonnes de décombres.

La mise en œuvre de la deuxième phase du plan du président américain Donald Trump n'a pas encore été approuvée. Elle prévoit notamment le désarmement du Hamas, la mise en place d'une autorité de transition pour gouverner le territoire et le déploiement d'une force internationale de stabilisation.

Le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté lundi une résolution pour endosser ce plan Trump, mais le Hamas, écarté de tout rôle dans la gouvernance du territoire et qui refuse de désarmer aux conditions posées par Israël, a dénoncé un texte qui "ne répond pas aux exigences et aux droits politiques et humains" du peuple palestinien.

L'attaque du 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.221 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP établi à partir de données officielles.

Plus de 69.500 Palestiniens ont été tués par la campagne militaire israélienne de représailles, selon le ministère de la Santé de Gaza. Le ministère, dont les chiffres sont jugés fiables par l'ONU, ne précise pas le nombre de combattants tués mais ses données indiquent que plus de la moitié des morts sont des mineurs et des femmes.