La Tunisie, le Maroc et l’Égypte en quarts de finale: cinq choses à retenir des huitièmes de finale de la CAN

L’Égypte a remporté une séance de tirs au but (5-4) contre la Côte d’Ivoire au terme de 120 minutes de jeu qui se sont soldées par un 0-0. Ci-dessus, des supporters ivoiriens à Abidjan, le 26 janvier 2022. (Photo, AFP)
L’Égypte a remporté une séance de tirs au but (5-4) contre la Côte d’Ivoire au terme de 120 minutes de jeu qui se sont soldées par un 0-0. Ci-dessus, des supporters ivoiriens à Abidjan, le 26 janvier 2022. (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 27 janvier 2022

La Tunisie, le Maroc et l’Égypte en quarts de finale: cinq choses à retenir des huitièmes de finale de la CAN

L’Égypte a remporté une séance de tirs au but (5-4) contre la Côte d’Ivoire au terme de 120 minutes de jeu qui se sont soldées par un 0-0. Ci-dessus, des supporters ivoiriens à Abidjan, le 26 janvier 2022. (Photo, AFP)
  • Les Tunisiens ont battu le Nigeria, favori, alors que l’Égypte et le Maroc s’affronteront en quarts de finale
  • Il n’y a pas encore eu d’équipe qui se soit vraiment distinguée jusqu’à présent, chacun semblant pouvoir battre tout le monde

Les équipes arabes ont réalisé de bonnes performances lors du second tour de la Coupe d’Afrique des nations (CAN). Voici les cinq conclusions tirées par Arab News. 

1. Gabaski devrait faire les gros titres avec Salah après la victoire de l’Égypte 

L’Égypte n’a marqué que deux buts en 390 minutes dans le tournoi, mais se retrouve en quarts de finale après une victoire 5-4 aux tirs au but contre la Côte d’Ivoire au terme de cent vingt minutes de jeu qui se sont soldées par un 0-0. 

Cela n’a pas été une partie ennuyeuse, mais un match serré et tendu entre deux équipes qui ont toutes deux eu des occasions. La Côte d’Ivoire s’est imposée au cours du dernier quart d’heure et le match semblait tourner en sa faveur juste avant la fin du temps réglementaire, lorsque le gardien égyptien, Mohammed el-Shenawy, s’est blessé. 

Carlos Queiroz n’a manifestement pas voulu procéder au remplacement, mais Mohammed Abou Gabal, également connu sous le nom de «Gabaski», est entré en jeu. Il était presque inévitable que le gardien de but du Zamalek, qui n’a pratiquement jamais joué en sélection malgré ses 32 ans, se distingue ou échoue. Il a réalisé le seul arrêt de la séance de tirs au but, un arrêt fantastique face à Eric Bailly, du Manchester United. Mohammed Salah, de Liverpool, a marqué le dernier tir au but avec son sang-froid et son habileté habituels, mais le n°2 de l’Égypte devrait au moins faire la une de quelques journaux. 

2. Hakimi, le plus brillant des Eurostars jusqu’à présent 

L’équipe nationale du Maroc s’est tranquillement qualifiée pour les quarts de finale et c’est ce qu’elle souhaitait. Après avoir franchi la phase de poules sans encombre, les Lions de l’Atlas se sont qualifiés pour le second tour avec un score de 2-1 face au Malawi, classé 129e par la Fifa, soit 101 places de moins que le Maroc. 

Toutefois, le Maroc s’est fait peur contre les Flammes qui ont pris l’avantage après seulement sept minutes grâce à une frappe spectaculaire de loin. Un éclair venu de nulle part qui a réveillé les Nord-Africains, même s’ils ont mis du temps à réagir. Bien avant la pause, cependant, le Maroc avait trouvé son rythme et a commencé à se créer des occasions. L’égalisation juste avant la fin de la première mi-temps n’a donc pas été une surprise. Au début de la deuxième période, les Marocains ont repris le fil de leur jeu, en restant concentrés, et ont été récompensés par un superbe coup franc d’Achraf Hakimi. 

La star du Paris Saint-Germain a réalisé un excellent match et a causé toutes sortes de problèmes sur le côté droit. De toutes les grandes stars européennes du tournoi, Hakimi a probablement été le meilleur jusqu’à présent, et s’il continue sur cette lancée, le Maroc peut arriver en finale. 

3. La Tunisie s’anime contre le Nigeria 

La Tunisie a battu le Nigéria 1-0 mais ce n’est pas tout. Le Nigéria était la meilleure équipe de la phase de poules et, pour le dire poliment, la Tunisie ne l’était pas et ne s’est qualifiée qu’en étant l’une des meilleures équipes en troisième position. Les Super Aigles ayant remporté leurs trois matches et les Aigles de Carthage n’en ayant remporté qu’un seul, le Nigéria faisait figure de grand favori. D’autant plus que les Nord-Africains ont été durement touchés par des contaminations à la Covid-19, ce qui s’est traduit par l’absence de plusieurs joueurs et de leur entraîneur. 

Pourtant, c’est la Tunisie qui a gagné. L’équipe n’avait pas du tout impressionné auparavant, mais avait réalisé une performance solide pour se qualifier pour les quarts de finale contre le Burkina Faso. Les champions de 2004 ont déjà prouvé qu’ils pouvaient aller jusqu’au bout, et s’ils parviennent à trouver un peu plus de fluidité en attaque, ils pourront arriver en finale. Tout dépend de l’état de santé des joueurs qui ont contracté la Covid-19. S’ils sont complètement rétablis, la Tunisie disposera d’une équipe en pleine forme pour la fin du tournoi. 

4. Malgré leur défaite, les Comoriens peuvent être fiers 

Le football compte bien entendu bien peu face à une  tragédie humaine, comme celle des huit personnes qui sont mortes lors d’une bousculade, survenue dans le stade après la victoire du Cameroun sur les Comores (2-1). Pendant le tournoi, cependant, les insulaires ont montré qu’il ne fallait pas les sous-estimer. Lors de leurs premiers matches à ce stade de la compétition, ils ont affronté de grandes puissances du football africain, telles que le Ghana, le Maroc, le Gabon et le Cameroun, et ont semblé tout à fait à leur place. 

On s’attendait à ce que les Comores soient battus au second tour face au Cameroun, surtout après qu’une épidémie de Covid-19 a privé l’équipe d’un gardien de but reconnu, obligeant un défenseur, Chaker Alhadhur, a enfiler ses gants. Puis, après seulement sept minutes, le milieu de terrain, Nadjim Abdou, a été expulsé. Malgré tous ces problèmes, les Comoriens ont pu mener leur sélection jusqu’en quarts de finale, égalant ainsi la performance du Cameroun de 1990, et ont fini par s’incliner avec un seul but d’écart. 

5. L’Algérie s’en voudra toujours 

Il sera inutile de rappeler que les champions en titre ont été éliminés du tournoi en terminant à la dernière place de leur groupe avec un seul point et un seul but. Les stars de l’équipe, comme Riyad Mahrez, ont déclaré qu’elles reviendraient plus fortes de cette expérience et qu’elles se concentreraient sur les qualifications pour la Coupe du monde en mars, puis sur leur performance au Qatar, en supposant qu’elles réussissent à vaincre le Cameroun. 

Si les fans de football du pays peuvent se résoudre à regarder la CAN sans l’Algérie, ils penseront certainement que ce tournoi n’est pas à prendre à la légère. Il n’y a pas encore eu d’équipe qui se soit vraiment distinguée jusqu’à présent, chacun semblant pouvoir battre tout le monde. En bref, si l’Algérie n’avait utilisé qu’un petit pourcentage de son potentiel, elle serait toujours dans la course et serait l’équipe à battre. Le niveau n’est pas encore très élevé, mais comme l’Algérie a été éliminée, elle ne peut plus faire grand-chose. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Netanyahu annonce l'envoi d'un représentant israélien pour une rencontre avec des responsables au Liban

Cette photographie prise lors d'une visite de presse organisée par l'armée libanaise montre un soldat libanais debout près d'un mur à Alma Al-Shaab, près de la frontière avec Israël, dans le sud du Liban, le 28 novembre 2025. (AFP)
Cette photographie prise lors d'une visite de presse organisée par l'armée libanaise montre un soldat libanais debout près d'un mur à Alma Al-Shaab, près de la frontière avec Israël, dans le sud du Liban, le 28 novembre 2025. (AFP)
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  • M. Netanyahu "a chargé le directeur par intérim du Conseil de sécurité nationale d'envoyer un représentant de sa part à une réunion avec des responsables gouvernementaux et économiques au Liban"
  • Cette annonce survient après le passage d'une émissaire américaine, Morgan Ortagus, à Jérusalem, sur fond de tensions croissantes entre Israël et le Liban

JERUSALEM: Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a annoncé mercredi l'envoi d'un représentant pour une rencontre avec des responsables politiques et économiques au Liban, "première tentative pour établir une base de relations et de coopération économique entre Israël et le Liban".

M. Netanyahu "a chargé le directeur par intérim du Conseil de sécurité nationale d'envoyer un représentant de sa part à une réunion avec des responsables gouvernementaux et économiques au Liban", indique un communiqué de son bureau.

Le texte ne précise pas quand cette rencontre doit avoir lieu.

Cette annonce survient après le passage d'une émissaire américaine, Morgan Ortagus, à Jérusalem, sur fond de tensions croissantes entre Israël et le Liban.

Accusant le mouvement islamiste Hezbollah de violer le cessez-le-feu entré en vigueur il y a un an en se réarmant dans le sud du pays, l'armé israélienne a multiplié les frappes sur le sud du Liban la semaine dernière sur ce qu'elle a présenté comme des membres ou des infrastructures du Hezbollah.

Depuis plusieurs semaines, la presse israélienne multiplie les articles sur la possible imminence d'une nouvelle campagne militaire israélienne contre le Hezbollah au Liban.


Le pape appelle à «de nouvelles approches» au Moyen-Orient pour rejeter la violence

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  • Le chef de l'Eglise catholique, qui achève une visite de trois jours au Liban, a également appelé les chrétiens d'Orient, dont la présence diminue du fait des guerres et de l'émigration, à faire preuve de "courage"
  • "Le Moyen-Orient a besoin de nouvelles approches afin de rejeter la mentalité de vengeance et de violence, de surmonter les divisions politiques, sociales et religieuses, et d'ouvrir de nouveaux chapitres au nom de la réconciliation et de la paix"

BEYROUTH: Le pape Léon XIV a appelé mardi, devant 150.000 personnes réunies pour une messe en plein air à Beyrouth, à "de nouvelles approches au Moyen-Orient" meurtri par les conflits, pour y faire prévaloir la paix.

Le chef de l'Eglise catholique, qui achève une visite de trois jours au Liban, a également appelé les chrétiens d'Orient, dont la présence diminue du fait des guerres et de l'émigration, à faire preuve de "courage".

"Le Moyen-Orient a besoin de nouvelles approches afin de rejeter la mentalité de vengeance et de violence, de surmonter les divisions politiques, sociales et religieuses, et d'ouvrir de nouveaux chapitres au nom de la réconciliation et de la paix", a déclaré le souverain pontife.

Affirmant "prier spécialement pour le Liban bien-aimé", il a demandé "à la communauté internationale de ne ménager aucun effort pour promouvoir des processus de dialogue et de réconciliation" dans cette région meurtrie par les conflits.

La visite du chef de l'église catholique a donné un souffle d'espoir au Liban, qui a connu une guerre meurtrière avec Israël il y a un an et craint une nouvelle escalade malgré le cessez-le-feu.

Léon XIV a également appelé les dirigeants "dans tous les pays marqués par la guerre et la violence" à "écouter le cri" des "peuples qui appellent à la paix".

S'adressant aux "chrétiens du Levant, citoyens à part entière de ces terres", le pape leur a dit: "ayez du courage. Toute l'Église vous regarde avec affection et admiration".


Une plainte en France pour «entrave» au travail des reporters à Gaza

Le Syndicat national des journalistes (SNJ) et la Fédération internationale des journalistes (FIJ) ont annoncé mardi porter plainte à Paris pour "entrave à la liberté d'exercer le journalisme", visant les autorités israéliennes pour avoir empêché les reporters français de couvrir la guerre à Gaza. (AFP)
Le Syndicat national des journalistes (SNJ) et la Fédération internationale des journalistes (FIJ) ont annoncé mardi porter plainte à Paris pour "entrave à la liberté d'exercer le journalisme", visant les autorités israéliennes pour avoir empêché les reporters français de couvrir la guerre à Gaza. (AFP)
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  • "Cette plainte est la première déposée à ce jour sur le fondement du délit d'entrave à la liberté d'exercer le journalisme, et la première à inviter le ministère public à se prononcer sur l'application de cette incrimination"
  • "Cette plainte (...) dénonce une entrave concertée, parfois violente, empêchant les journalistes français de travailler dans les Territoires palestiniens et portant atteinte à la liberté de la presse"

PARIS: Le Syndicat national des journalistes (SNJ) et la Fédération internationale des journalistes (FIJ) ont annoncé mardi porter plainte à Paris pour "entrave à la liberté d'exercer le journalisme", visant les autorités israéliennes pour avoir empêché les reporters français de couvrir la guerre à Gaza.

Ces faits pourraient selon ces organisations constituer des "crimes de guerre", pour lesquels le parquet national antiterroriste à Paris peut enquêter, dès lors qu'ils sont commis contre des Français.

"Cette plainte est la première déposée à ce jour sur le fondement du délit d'entrave à la liberté d'exercer le journalisme, et la première à inviter le ministère public à se prononcer sur l'application de cette incrimination dans un contexte international où les atteintes à la liberté de la presse sont devenues structurelles", soulignent les plaignants dans la centaine de pages de leur requête, rendue publique par franceinfo.

"Cette plainte (...) dénonce une entrave concertée, parfois violente, empêchant les journalistes français de travailler dans les Territoires palestiniens et portant atteinte à la liberté de la presse", a commenté Me Louise El Yafi, l'une des avocates à l'origine de la plainte.

Elle "souligne aussi l'insécurité croissante visant les journalistes français en Cisjordanie (...). Ces atteintes, en violation du droit international humanitaire, relèvent également de crimes de guerre", ajoute sa consoeur Me Inès Davau.

Un journaliste français travaillant pour plusieurs rédactions francophones, qui a tenu à garder l'anonymat, porte lui aussi plainte: il dénonce son "agression" par des colons lors d'un reportage dans les territoires occupés.

Reporters sans frontières (RSF) a décompté plus de 210 journalistes tués depuis le début des opérations militaires israéliennes à Gaza, en représailles à l'attaque du 7 octobre 2023 par le mouvement islamiste palestinien Hamas.

Depuis le début de la guerre, les autorités israéliennes ont empêché les journalistes de médias étrangers d'entrer de manière indépendante à Gaza, autorisant seulement au cas par cas une poignée de reporters à accompagner leurs troupes.

En France, plusieurs plaintes ont été déposées en lien avec le conflit. Elles visent notamment des soldats franco-israéliens d'une unité d'élite de l'armée israélienne, l'entreprise française d'armement Eurolinks ou encore des Franco-Israéliens qui se rendraient complices du crime de colonisation.

Suite à une plainte, le parquet national antiterroriste a aussi demandé à un juge d'instruction parisien d'enquêter pour "crimes de guerre" dans le dossier de la mort de deux enfants français dans un bombardement israélien à Gaza en octobre 2023.