Une Américaine liée à l'EI inculpée aux Etats-Unis

Pour le ministère de la Justice américain, Allison Fluke-Ekren «a voyagé en Syrie il y a plusieurs années dans le but de commettre ou de soutenir une entreprise terroriste». (Photo, AFP)
Pour le ministère de la Justice américain, Allison Fluke-Ekren «a voyagé en Syrie il y a plusieurs années dans le but de commettre ou de soutenir une entreprise terroriste». (Photo, AFP)
Short Url
Publié le Dimanche 30 janvier 2022

Une Américaine liée à l'EI inculpée aux Etats-Unis

  • Âgée de 42 ans et originaire du Kansas dans le centre des Etats-Unis, Allison Fluke-Ekren a été arrêtée en Syrie avant d'être remise vendredi au FBI
  • La djihadiste présumée doit désormais comparaître lundi devant le tribunal fédéral d'Alexandria

WASHINGTON : Une Américaine, accusée par les Etats-Unis d'avoir dirigé en Syrie un bataillon féminin du groupe Etat islamique (EI), a été inculpée pour "soutien matériel à une organisation terroriste", a annoncé samedi le ministère de la Justice américain.

Âgée de 42 ans et originaire du Kansas dans le centre des Etats-Unis, Allison Fluke-Ekren a été arrêtée en Syrie avant d'être remise vendredi au FBI, la police fédérale américaine, détaille le communiqué du ministère de la Justice.

La djihadiste présumée doit désormais comparaître lundi devant le tribunal fédéral d'Alexandria, en banlieue de la capitale Washington. Elle encourt une peine maximale de 20 ans de prison.

Son inculpation représente la première affaire aux Etats-Unis impliquant une femme aussi haut placée dans l'organisation djihadiste, selon le quotidien Washington Post.

Pour le ministère américain, Allison Fluke-Ekren "a voyagé en Syrie il y a plusieurs années dans le but de commettre ou de soutenir une entreprise terroriste".

Connue également comme "Umm Mohammed al-Amriki", elle est soupçonnée d'avoir "planifié et recruté des agents en vue d'une potentielle future attaque sur un campus universitaire aux Etats-Unis". Elle aurait également exprimé son souhait de commettre une attaque dans un centre commercial sur le sol américain.

Les Etats-Unis l'accusent en outre d'avoir servi de "dirigeante désignée et organisatrice d'un bataillon militaire de l'EI, connu sous le nom de Katiba Nussaïba", dont le but était d'entraîner des femmes au combat, notamment en 2017 pendant le siège de Raqa en Syrie, alors "capitale" de facto du califat de l'EI.

La "Katiba Nussaïba" y aurait été créée à la fin 2016 en tant que bataillon militaire comprenant uniquement des membres féminins de l'EI et mariés à des combattants du groupe djihadiste. Allison Fluke-Ekren aurait pris la tête de cette brigade peu après sa création. 

Son rôle l'aurait également amenée à entraîner des enfants à l'usage de fusils AK-47, de grenades, et de ceintures d'explosifs, selon la plainte du ministère de la Justice qui comprend les témoignages de six individus ayant "observé la conduite terroriste présumée" de l'Américaine entre 2014 et 2017.

Un témoin raconte qu'Allison Fluke-Ekren lui aurait exprimé "son désir de mener une attaque aux Etats-Unis". Pour cela, elle lui aurait expliqué qu'elle "pourrait aller dans un centre commercial aux Etats-Unis, garer un véhicule bourré d'explosifs dans le sous-sol de la structure et faire détoner les explosifs dans le véhicule avec un téléphone".

Selon la plainte, l'Américaine considérait que "toute attaque qui ne tuait pas un grand nombre d'individus représentait un gaspillage des ressources".

Les femmes ne représentent qu'environ 10% des personnes inculpées aux Etats-Unis pour leur participation au sein de l'EI, selon une étude du Programme sur l’extrémisme à l'université George Washington.


Trump assure que l'économie va décoller mais reconnaît un risque de récession

Des camions transportant des conteneurs sont vus au port de Los Angeles le 30 avril 2025 dans le quartier de San Pedro à Los Angeles, en Californie. Dans le port de Los Angeles, la valse des grues déchargeant les conteneurs acheminés d'Asie par d'immenses navires s'est déréglée ces derniers jours : ce baromètre de l'économie américaine tourne au ralenti en raison de la guerre commerciale lancée par le président américain Donald Trump. (AFP)
Des camions transportant des conteneurs sont vus au port de Los Angeles le 30 avril 2025 dans le quartier de San Pedro à Los Angeles, en Californie. Dans le port de Los Angeles, la valse des grues déchargeant les conteneurs acheminés d'Asie par d'immenses navires s'est déréglée ces derniers jours : ce baromètre de l'économie américaine tourne au ralenti en raison de la guerre commerciale lancée par le président américain Donald Trump. (AFP)
Short Url
  • Donald Trump a assuré vendredi que ses choix politiques allaient, au bout du compte, doper l'économie américaine, tout en reconnaissant l’existence d'un risque de récession dans un premier temps
  • Le produit intérieur brut des Etats-Unis s'est contracté au premier trimestre 2025 (-0,3% en rythme annualisé), pour les débuts du second mandat du président

WASHINGTON: Donald Trump a assuré vendredi que ses choix politiques allaient, au bout du compte, doper l'économie américaine, tout en reconnaissant l’existence d'un risque de récession dans un premier temps.

Le produit intérieur brut des Etats-Unis s'est contracté au premier trimestre 2025 (-0,3% en rythme annualisé), pour les débuts du second mandat du président, selon des chiffres publiés mercredi.

"C'est une période de transition, et je pense que ça va super bien se passer", a déclaré Donald Trump à la chaîne NBC News, selon un extrait diffusé vendredi d'un entretien à paraître entièrement dimanche.

Interrogé sur le risque d'une récession aux Etats-Unis, le président américain a répondu que "tout peut se passer."

"Mais je pense que nous allons avoir la plus grande économie de l'histoire de notre pays. Je pense que nous allons observer le plus grand boom économique de l'histoire", a-t-il déclaré à NBC.

Le milliardaire républicain a déclenché une guerre commerciale en imposant d'importants droits de douane à de très nombreux pays, faisant initialement chuter les cours à Wall Street.

Mais les marchés ont terminé vendredi la semaine en hausse après des chiffres de l'emploi meilleurs qu'attendu.


Vatican: la cheminée sur la chapelle Sixtine installée en vue du conclave

Le Vatican a installé vendredi une cheminée au sommet de la chapelle Sixtine en vue du conclave qui débutera le 7 mai. (AFP)
Le Vatican a installé vendredi une cheminée au sommet de la chapelle Sixtine en vue du conclave qui débutera le 7 mai. (AFP)
Short Url
  • Les cardinaux du monde entier ont été rappelés à Rome à la suite du décès du pape François, mort le 21 avril à l'âge de 88 ans
  • À l'issue de chaque session de vote des cardinaux réunis à l'intérieur de la chapelle, les bulletins sont brûlés dans un poêle

CITE DU VATICAN: Le Vatican a installé vendredi une cheminée au sommet de la chapelle Sixtine en vue du conclave qui débutera le 7 mai, a constaté une journaliste de l'AFP.

À l'issue de chaque session de vote des cardinaux réunis à l'intérieur de la chapelle, les bulletins sont brûlés dans un poêle. La cheminée, visible depuis la place Saint-Pierre, émet alors une fumée noire si aucun pape n'a été élu, ou une fumée blanche en cas d'élection, par ajout de produits chimiques.

Les cardinaux du monde entier ont été rappelés à Rome à la suite du décès du pape François, mort le 21 avril à l'âge de 88 ans.

Les 133 "Princes de l'Eglise" âgés de moins de 80 ans et donc habilités à élire son successeur - il y en a 135 mais deux se sont fait porter pâle - se réuniront à partir du 7 mai pour commencer à voter en secret, au cours d'un processus qui devrait durer plusieurs jours.

Le premier jour, ils voteront une fois, puis deux fois le matin et deux fois l'après-midi.

Pour qu'un cardinal soit élu, il doit obtenir la majorité des deux tiers requise, soit au moins 89 voix.

Si aucun candidat n'obtient suffisamment de voix lors du premier vote du matin, les cardinaux procéderont à un second vote, et ce n'est qu'à ce moment-là qu'il y aura de la fumée.

Il en va de même pour la session de l'après-midi : si un pape est élu lors du premier vote, il y aura de la fumée blanche, mais si ce n'est pas le cas, les cardinaux procéderont à un second vote sans brûler les bulletins.

Après trois journées sans résultat, le scrutin est interrompu pour une journée de prières. Puis d'autres séries de scrutins sont organisées jusqu'à l'élection définitive.


Washington condamne les violences contre les Druzes en Syrie

Le ministre syrien des Affaires étrangères, Asaad al-Shaibani, rencontre d'autres diplomates au siège des Nations Unies à New York, le 29 avril 2025. (Getty Images via AFP)
Le ministre syrien des Affaires étrangères, Asaad al-Shaibani, rencontre d'autres diplomates au siège des Nations Unies à New York, le 29 avril 2025. (Getty Images via AFP)
Short Url
  • Vendredi dernier, le ministre syrien des Affaires étrangères, Assaad al-Chaibani, a hissé le drapeau de son nouveau pays au siège des Nations unies, marquant ainsi un nouveau chapitre après le renversement, en décembre, de Bachar al-Assadr
  • Les Etats-Unis ont confirmé par ailleurs jeudi avoir rencontré le chef de la diplomatie syrienne et ont appelé les autorités intérimaires à prendre des mesures contre le sectarisme, alors que la minorité druze est victime d'une flambée de violence

WASHINGTON: Les Etats-Unis ont condamné jeudi les violences contre la communauté druze en Syrie, parlant d'actes "répréhensibles et inacceptables".

"Les violences récentes et la rhétorique incendiaire visant les membres de la communauté druze en Syrie sont répréhensibles et inacceptables", a déclaré Tammy Bruce, porte-parole du département d'Etat, dans un communiqué.

"Les autorités intérimaires doivent faire cesser les combats, tenir les auteurs de violences et de dommages aux civils responsables de leurs actes et assurer la sécurité de tous les Syriens", a-t-elle ajouté.

Le plus influent chef religieux druze en Syrie s'en est pris au pouvoir du président Ahmad al-Chareh jeudi, dénonçant une "campagne génocidaire" contre sa communauté, après que des affrontements confessionnels ont fait plus de 100 morts en début de semaine selon une ONG.

Les Etats-Unis ont confirmé par ailleurs jeudi avoir rencontré le chef de la diplomatie syrienne et ont appelé les autorités intérimaires à prendre des mesures contre le sectarisme, alors que la minorité druze est victime d'une flambée de violence.

Vendredi dernier, le ministre syrien des Affaires étrangères, Assaad al-Chaibani, a hissé le drapeau de son nouveau pays au siège des Nations unies, marquant ainsi un nouveau chapitre après le renversement, en décembre, du dirigeant de longue date Bachar al-Assad.

La porte-parole du département d'Etat a confirmé que des représentants américains avaient rencontré la délégation syrienne à New York mardi.

Elle a indiqué que les Etats-Unis ont exhorté les autorités post-Assad à "choisir des politiques qui renforcent la stabilité", sans fournir d'évaluation sur les progrès accomplis.