Un attentat suicide fait au moins 15 morts dans l'est de l'Afghanistan

Une vidéo de l'attaque aurait circulé sur les réseaux sociaux peu après l'agression. Elle montrait plusieurs pièces et parties du bâtiment principal, endommagées par l'impact de l'explosion qui a également détruit plusieurs véhicules dans la région et laissé un cratère profond. (AFP).
Une vidéo de l'attaque aurait circulé sur les réseaux sociaux peu après l'agression. Elle montrait plusieurs pièces et parties du bâtiment principal, endommagées par l'impact de l'explosion qui a également détruit plusieurs véhicules dans la région et laissé un cratère profond. (AFP).
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Publié le Lundi 05 octobre 2020

Un attentat suicide fait au moins 15 morts dans l'est de l'Afghanistan

  • Selon Tariq Aryan, porte-parole du ministre de l’Intérieur à Kaboul, l’attentat aurait fait environ 40 blessés
  • Les responsables accusent les Talibans de l’attentat « afin d’obtenir des concessions lors des pourparlers qui ont commencé au Qatar le 12 septembre

KABOUL : Au moins 15 personnes, y compris des civils, ont été tuées dans un attentat-suicide en Afghanistan samedi. Cet attentat constitue la première frappe majeure depuis le début des pourparlers directs entre les Talibans et les négociateurs gouvernementaux il y a trois semaines, selon des responsables.

Un raid devant un bâtiment gouvernemental dans l'est de la province de Nangarhar a eu lieu après qu'un véhicule piégé a explosé à l'entrée de l'enceinte.

« Plusieurs assaillants armés ont tenté de pénétrer dans le bâtiment après l’attentat mais ils ont été tués par les forces de sécurité », raconte à Arab News, au téléphone, Attaulah Khogyani, porte-parole du gouverneur de Nangarhar. « Certains élèves ont perdu la vie et une mosquée proche a aussi été endommagée ».

Une vidéo de l'attaque aurait circulé sur les réseaux sociaux peu après l'agression. Elle montrait plusieurs pièces et parties du bâtiment principal, endommagées par l'impact de l'explosion qui a également détruit plusieurs véhicules dans la région et laissé un cratère profond.

Obaidullah Shinwari, membre du conseil provincial, a déclaré que le bilan pourrait encore s’alourdir. Selon Tariq Aryan, porte-parole du ministre de l’Intérieur à Kaboul, l’attentat aurait fait environ 40 blessés.

Malgré aucune revendication immédiate de responsabilité, M. Aryan a affirmé que « c'était l'acte des Talibans » et l'a qualifié de « crime majeur contre le peuple afghan ».

Shah Hussein Murtazawi, conseiller du président Ashraf Ghani, a également accusé les Talibans d’avoir commis l’attentat afin d’ « obtenir des concessions lors des pourparlers qui ont commencé au Qatar le 12 septembre ».

Il a tweeté que « Depuis le début des pourparlers, les Talibans ont commis 650 attentats qui, selon le ministère de l’Intérieur, ont fait des dizaines de morts parmi les civils ».

« Des conséquences désastreuses sur les pourparlers »

Les négociations intra-afghanes visent à trouver un règlement pour mettre fin à plus de quatre décennies de guerre dans le pays. Les États-Unis prévoient un retrait complet de leurs troupes d'ici le printemps prochain, sur la base d'un accord signé avec les Talibans au Qatar plus tôt cette année.

Les Talibans n’ont pas encore commenté l’attentat de samedi, qui intervient au milieu d’une recrudescence de la violence à travers le pays malgré les discussions de Doha.

Bien que le groupe ait été à l'origine de plusieurs attaques de ce genre dans le passé, des affiliés de Daech, qui ont également une certaine influence à Nangarhar, ont également mené des raids similaires.

L’incident de samedi est le premier attentat majeur depuis le début des pourparlers au Qatar.

« Cela aurait des conséquences désastreuses et graves sur le processus des pourparlers du Qatar et le Taliban, s'il est prouvé qu’ils sont derrière cela, ou s'ils en revendiquent la responsabilité », explique l'analyste Shafiq Hapal à Arab News. « Il y a des fauteurs de trouble internes et externes qui peuvent les utiliser comme prétexte pour faire dérailler les pourparlers du Qatar ».

Les Talibans et les délégués du gouvernement doivent encore concevoir un mécanisme pour les pourparlers avant de définir un plan pour cela.

L'absence de percée depuis le début des pourparlers a contraint l'envoyé spécial américain pour l'Afghanistan Zalmay Khalilzad, qui a conclu un accord avec les Talibans, à se rendre jeudi au Qatar pour une réunion avec les négociateurs des deux côtés.
Lors d'un voyage dans le sud-est de la province de Paktika samedi, M. Ghani a indiqué que les pourparlers produiraient des résultats mais que cela « nécessitait de la patience ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com  

 

 


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
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  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
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  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

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  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.