"Pas de souci": les Afghans adoptent le premier gymnase pour femmes dans le fief des talibans

Maryam Durani, la fondatrice du premier gymnase pour femmes à Kandahar, prend la parole lors d'un événement dans la province (Photo, fournie).
Maryam Durani, la fondatrice du premier gymnase pour femmes à Kandahar, prend la parole lors d'un événement dans la province (Photo, fournie).
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Publié le Dimanche 04 octobre 2020

"Pas de souci": les Afghans adoptent le premier gymnase pour femmes dans le fief des talibans

  • La propriétaire d'un centre de fitness dans la province de Kandahar dit que la réaction a été généralement positive après les hostilités initiales
  • Grâce aux efforts concertés d’un ardent défenseur des droits des femmes dans la province, l’installation réservée aux femmes au cœur de la ville est de plus en plus acceptée

KABOUL:  Rooshana Azizi vérifie une dernière fois le contenu de son sac de voyage avant de jeter un rapide coup d'œil dans le miroir pour arranger son hijab.

Il est presque temps pour son entraînement car la jeune femme de 19 ans a hâte d'essayer une nouvelle routine dans le premier centre de fitness réservé aux femmes près de chez elle à Kandahar - en fait le seul pour les femmes dans toute la région du sud-ouest de l'Afghanistan.

« Ma famille n’a aucune objection. Nous portons le hijab de la maison au club et, une fois à l'intérieur, nous mettons des vêtements de sport réguliers. L'ambiance du club est très bonne. Au départ, certains hommes s'y sont opposés, mais de plus en plus d'entre eux soutiennent maintenant cela parce qu’ils ont réalisé que cela est bon et vital pour notre santé », a déclaré Azizi.

Elle devrait savoir.

À Kandahar, un gymnase réservé aux femmes dans la province aurait fait partie de l’inimaginable il y a quelques années, où, dans certains districts, les familles empêchent encore les femmes d'aller à l'école, et encore moins de travailler à l'extérieur de la maison ou aller dans un gymnase.

En tant que berceau des Taliban et siège traditionnel du pouvoir pour de nombreux dirigeants afghans au cours des deux derniers siècles et demi, même aujourd'hui, presque toutes les femmes de Kandahar portent une burqa à l'extérieur de la maison.

Lorsque le groupe d'insurgés a dirigé l'Afghanistan de 1996 à 2001, avant leur éviction par les troupes étrangères dirigées par les États-Unis, les femmes ont été interdites d’aller à l’école, en plus d'autres restrictions à leur liberté de manoeuvre.

Mais grâce aux efforts concertés d’un ardent défenseur des droits des femmes dans la province, l’installation réservée aux femmes au cœur de la ville est de plus en plus acceptée.

« Suite à des activités de sabotage et à des propos hostiles, j’ai paru dans les médias locaux pour discuter de la nécessité d'une telle installation; maintenant elle est tout à fait tolérée. Non seulement les femmes, mais aussi les hommes me soutiennent et me défendent sur les réseaux sociaux », a déclaré Maryam Durani, 36 ans, qui dirige l'établissement, à Arab News par téléphone depuis Kandahar.

Ce n’était pas facile dans les débuts du gymnase, lorsque des inconnus la menaçaient régulièrement au téléphone et sur les réseaux sociaux pour avoir fondé l’installation.

Pourtant, elle n'a pas abandonné.

Pas nouveau pour remettre en question les normes de la société patriarcale de Kandahar, Durani est habituée à relever les défis de front.

En plus de diriger le centre de fitness, elle s'occupe également de la gestion d'une station de radio pour femmes et elle a également siégé au conseil provincial de Kandahar.

Au cours de son mandat de législateur, elle a survécu à deux attaques en 2009 lorsque des kamikazes talibans ont attaqué l’édifice du conseil. Les attaques ont fait 20 morts et Durani ainsi que plusieurs autres collègues ont été blessés.

Sa démonstration de force, au fil des ans, en a valu la peine. En 2012, Durani a reçu le prix « International Women of Courage Award » de l'ancienne Première Dame américaine Michelle Obama.

Durani a affirmé que le lancement de la salle de sport était « depuis longtemps dans mon esprit », mais qu'il a fallu du temps pour se concrétiser en raison de contraintes budgétaires.

Bien que l'établissement n'ait pas de gardes armés et soit entièrement géré par des femmes, la réaction a été en général positive.

« Je me sens heureuse quand je vois que j'ai pu aider mes concitoyennes physiquement et mentalement », a-t-elle déclaré.

Actuellement, le centre de fitness est fréquenté par plus de 30 femmes chaque jour, un an après son lancement.

Elle a déclaré que des frais minimes sont facturés pour couvrir les coûts du club.

Bien qu'elle n'ait reçu aucune menace de la part des talibans de fermer l'installation, Durani se dit préoccupée par l'avenir des femmes en Afghanistan alors même que les talibans et les négociateurs du gouvernement tiennent des pourparlers au Qatar pour mettre fin au conflit de longue durée dans le pays.

« Comme d’autres personnes, je reste très optimiste pour une paix permanente en Afghanistan mais, en plus de mon espoir, j’ai hâte de garder mes droits humains ainsi que les acquis des femmes », a déclaré Durani.

Pour le moment, son objectif est de faire fonctionner son centre de fitness et de travailler à « l'autonomisation des femmes en Afghanistan et à leur autosuffisance ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le carnaval des dattes dynamise l’économie à Buraidah

Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
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  • Le festival se tiendra jusqu’au 9 octobre
  • Les agriculteurs et commerçants présentent plus de 100 variétés de dattes de Qassim

BURAIDAH: Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes.

Organisé par le Centre national des palmiers et des dattes, en collaboration avec le ministère saoudien de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture, et sous la supervision du gouvernorat de Qassim, le festival se poursuivra jusqu’au 9 octobre.

Les agriculteurs et commerçants y présentent plus de 100 variétés de dattes de la région de Qassim, dont les célèbres Sukkari, Barhi et Saqi.

Le carnaval propose une programmation riche en activités et événements : expositions sur les industries de transformation, participation des familles productrices, artisanat autour du palmier, soirées culturelles mêlant poésie et patrimoine, ainsi que des représentations de groupes folkloriques traditionnels.

Un espace dédié aux enfants avec des activités de dessin est également prévu, en plus d’un large éventail de programmes conçus pour divertir et rassembler tous les publics.

À noter : la précédente édition du carnaval avait généré près de 3,2 milliards de riyals saoudiens (environ 85 millions de dollars) de ventes, avec une moyenne de 2 000 véhicules transportant des dattes chaque jour.

L’événement avait également attiré plus de 800 000 visiteurs, témoignant de son succès croissant et de son impact économique significatif.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Liban déterminé à retirer les armes du Hezbollah, assure le président Joseph Aoun

Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
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  • Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun
  • Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat

BEYROUTH: Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun, au lendemain d'un discours du chef de la formation soutenue par l'Iran, affirmant que demander son désarmement rendait service à Israël.

Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat dans un discours devant les militaires, à l'occasion de la Fête de l'Armée.

Le Liban est soumis à une intense pression, notamment des Etats-Unis, pour désarmer le Hezbollah, sorti affaibli d'une guerre avec Israël qui a pris fin en novembre 2024, mais qui conserve une partie de son arsenal.

Le président Aoun a appelé "toutes les parties politiques" à "saisir une occasion historique" pour que l'armée et les forces de sécurité aient "le monopole des armes (...) sur l'ensemble du territoire libanaise, afin de regagner la confiance de la communauté internationale".

Le chef du Hezbollah Naïm Qassem avait estimé mercredi que toute demande de désarmer son mouvement revenait à "servir le projet israélien", accusant l'émissaire américain Tom Barrack de recourir à la "menace et l'intimidation" dans le but "d'aider Israël".

Le chef de l'Etat a affirmé que le Liban traversait une "phase cruciale qui ne tolère aucune provocation de quelque côté que ce soit, ni aucune surenchère nuisible et inutile".

"Pour la millième fois, j'assure que mon souci de garder le monopole des armes découle de mon souci de défendre la souveraineté du Liban et ses frontières, de libérer les terres libanaises occupées et d'édifier un Etat qui accueille tous ses citoyens (..) dont vous en êtes un pilier essentiel", a-t-il ajouté, s'adressant au public du Hezbollah.

Joseph Aoun, élu en janvier, s'est engagé avec son gouvernement à ce que l'Etat recouvre sa souveraineté sur l'ensemble du territoire libanais.

Le Hezbollah est la seule formation armée libanaise à avoir conservé ses armes après la fin de la guerre civile en 1990, au nom de la "résistance" contre Israël.


Le ministre saoudien des Médias et la PDG du SRMG discutent de l’avenir de la couverture sportive nationale

Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
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  • La filiale du SRMG, Thmanyah, a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026
  • Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a déclaré que le ministère est pleinement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives nationales

LONDRES : Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a rencontré dimanche Joumana Rashed Al-Rashed, directrice générale du Saudi Research and Media Group (SRMG), afin de discuter des développements à venir dans la couverture médiatique du sport en Arabie saoudite, a rapporté l’agence de presse saoudienne (SPA).

Cette rencontre intervient après que la filiale du SRMG, Thmanyah Company for Publishing and Distribution, a obtenu les droits de diffusion des compétitions sportives nationales. Arab News fait également partie du groupe SRMG.

Le PDG de Thmanyah, Abdulrahman Abumalih, était également présent à la réunion, au cours de laquelle les responsables ont examiné l’état de préparation des plateformes numériques et télévisuelles pour la diffusion des événements sportifs saoudiens. Les discussions ont porté sur l'avancement des infrastructures de studios, l’adoption de technologies innovantes, la stratégie éditoriale, les plateformes de diffusion et le calendrier de lancement des chaînes.

Thmanyah, acquise par le SRMG en 2021, est passée de la production de podcasts internes, comme Fnjan, à l’un des acteurs les plus influents de la région, avec des contenus variés en podcasts, radio et formats éditoriaux.

Dans un développement majeur survenu le mois dernier, Thmanyah a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026. L’accord inclut également la King Cup, la Saudi Super Cup, ainsi que la First Division League, et ce, jusqu’à la saison 2030–2031.

Salman Al-Dossary a affirmé que le ministère des Médias est entièrement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives saoudiennes, dans le but de renforcer la présence du Royaume sur la scène sportive mondiale et de répondre aux attentes des fans.

Cette réunion s’inscrit dans une série plus large de concertations entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. Ces échanges visent à aligner les efforts du secteur, améliorer la qualité des contenus, et soutenir les objectifs de Vision 2030, notamment en développant un secteur médiatique national fort et influent.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com