Tous les Marocains prient pour le sauvetage du petit Rayan

Tous les Marocains prient depuis la matinée du vendredi 4 février 2022 pour le terme de l’opération de sauvetage qui dure depuis mardi dernier et qui s’est avérée extrêmement complexe à cause des risques d’effondrement de terrain. (Photo, AFP)
Tous les Marocains prient depuis la matinée du vendredi 4 février 2022 pour le terme de l’opération de sauvetage qui dure depuis mardi dernier et qui s’est avérée extrêmement complexe à cause des risques d’effondrement de terrain. (Photo, AFP)
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Publié le Samedi 05 février 2022

Tous les Marocains prient pour le sauvetage du petit Rayan

  • Les opérations de sauvetage se poursuivent et entament leur dernière ligne droite pour un dénouement prévu dans près de deux heures
  • Un élan de solidarité et de vive émotion s’est emparé des Marocains. Des milliers de personnes ont fait le déplacement vers le nord du Maroc pour proposer leur aide

CASABLANCA: Le Maroc est tenu en haleine. Depuis hier soir, l’opération de sauvetage du petit Rayan, 5 ans, tombé dans un puits profond de 32 mètres dans le village d'Ighrane, relevant de la commune de Tamorot à Chefchaouen, au nord du Maroc, entame sa dernière ligne droite. Tous les Marocains prient depuis la matinée du vendredi 4 février 2022 pour une fin heureuse de l’opération de sauvetage qui dure depuis mardi dernier et qui s’est avérée extrêmement complexe à cause des risques d’effondrement de terrain.

Des gens se rassemblent alors que des membres de la défense civile marocaine travaillent pour sauver Rayan, le 3 février 2022. (Photo, AFP)
Des gens se rassemblent alors que des membres de la défense civile marocaine travaillent pour sauver Rayan, le 3 février 2022. (Photo, AFP)

Sur les réseaux sociaux, la tension est palpable, l’enfant ayant subi plusieurs commotions et fractures, mais l’espoir reste de mise.

«L’ensemble du peuple marocain est unanimement derrière le petit Rayan. Chacun adresse une prière, exprime des soutiens et envoie des pensées. En ce vendredi, jour de shabbat et journée sacrée pour les musulmans, les deux communautés et toutes les confessions ont démontré leur union en priant ensemble pour le sauvetage du petit Rayan. Nous avons déplacé des montagnes pour sauver l’un de nos enfants. Que Dieu protège le petit Rayan», déclare à Arab News en français le militant associatif Ahmed Ghayat.

Un élan de solidarité et de vive émotion s’est emparé des Marocains. Des milliers de personnes ont fait le déplacement pour proposer leur aide. Des enfants se sont proposés pour prêter main-forte aux secouristes, mais l’étroitesse du puits rend l’extirpation de Rayan impossible. «Mon enfant de 12 ans est venu avec moi pour descendre et récupérer Rayan. Il me l’a proposé lui-même. Nous habitons dans un village voisin et nous n’avons pas pu dormir de la nuit. Rayan est notre fils à tous et nous ferons tout pour le sauver même aux dépens de notre vie», a déclaré, le jeudi 3 février, un agriculteur de la région à la presse marocaine.

Même avec le voisin algérien, les animosités avec le Maroc se sont dissipées cette semaine, laissant place à une solidarité exemplaire. «Des militants qui ne ménageaient pas le Maroc et qui sont pourtant favorables au Polisario ont publié cette semaine des messages sur les réseaux sociaux pour soutenir le peuple marocain en priant pour le secours du petit Rayan. C’est une première et ça nous démontre que malgré les tensions politiques, nous sommes tous un peuple frère et ami», lit-on sur un commentaire publié par un internaute sur le réseau social Facebook.

Les médias arabes et internationaux ont couvert cet événement qui est suivi de très près par la plus haute autorité du pays. Le roi Mohammed VI a ordonné de tout mettre en place pour réussir les opérations de secours. Des moyens colossaux ont été mobilisés.

«Les efforts se poursuivent sans relâche pour secourir Rayan. Le Maroc dispose de tous les moyens nécessaires de sauvetage et nous pouvons demander de l’aide si le besoin se fait sentir lorsqu’il s’agit de sauver la vie des citoyens. Le gouvernement a examiné cette question pressante et a suivi une intervention du ministre de l’Intérieur sur ce sujet qui nous fait tous de la peine. Les commissions locales de secours ont élaboré une série de scénarios avec le suivi direct des ministres de la Santé et de l’Intérieur et sous la supervision du chef du gouvernement», a indiqué jeudi 3 février Mustapha Baitas, ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement et porte-parole du gouvernement, à l’issue d’un Conseil de gouvernement.

Les autorités marocaines et les pompiers travaillent pour sauver Rayan, dans la province rurale de Chefchaouen, au nord du Maroc, le 3 février 2022. (Photo, AFP)
Les autorités marocaines et les pompiers travaillent pour sauver Rayan, dans la province rurale de Chefchaouen, au nord du Maroc, le 3 février 2022. (Photo, AFP)

Rappelons que des bulldozers et des engins lourds, appuyés par une équipe de topographes et des dizaines de membres des autorités locales, de la Protection civile, de la Gendarmerie royale et des forces auxiliaires, sous la supervision directe des autorités provinciales, sont mobilisés, depuis mardi soir, pour secourir Rayan. Un hélicoptère médical de la Gendarmerie royale et des équipes médicales spécialisées en réanimation du ministère de la Santé sont également déployés sur les lieux, afin de réaliser les interventions médicales nécessaires avant de transférer Rayan vers l'établissement de santé le plus proche, précise l’agence de presse officielle marocaine Maghreb Arabe Press (MAP).

Des membres de la défense civile marocaine travaillent pour sauver Rayan, dans la province rurale de Chefchaouen, le 3 février 2022. (Photo, AFP)
Des membres de la défense civile marocaine travaillent pour sauver Rayan, dans la province rurale de Chefchaouen, le 3 février 2022. (Photo, AFP)

À l’heure où nous rédigeons ces lignes, les opérations de sauvetage se poursuivent et entament leur dernière ligne droite pour un dénouement prévu dans près de deux heures. Le petit Rayan a fait signe de vie ce matin et s’accroche à la vie. La rédaction d’Arab News en français se joint à la famille du petit Rayan et à tous les Marocains, pour exprimer son soutien et sa solidarité, priant pour un dénouement heureux des opérations de secours.


Israël a rendu à Gaza 30 corps de Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages 

Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza. (AFP)
Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza. (AFP)
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  • "Les corps de 30 prisonniers palestiniens ont été reçus de la partie israélienne dans le cadre de l'accord d'échange", a précisé l'hôpital, situé à Khan Younès
  • Au total, en échange de 15 dépouilles d'Israéliens, 225 dépouilles de Palestiniens ont été rendues conformément aux termes de l'accord de cessez-le feu en vigueur depuis le 10 octobre

GAZA: Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza.

"Les corps de 30 prisonniers palestiniens ont été reçus de la partie israélienne dans le cadre de l'accord d'échange", a précisé l'hôpital, situé à Khan Younès.

Les otages avaient été enlevés lors de l'attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, qui avait déclenché la guerre dans la bande Gaza.

Au total, en échange de 15 dépouilles d'Israéliens, 225 dépouilles de Palestiniens ont été rendues conformément aux termes de l'accord de cessez-le feu en vigueur depuis le 10 octobre.

Depuis cette date, le Hamas a également rendu deux dépouilles d'otages non-israéliens, un Thaïlandais et un Népalais.

Le mouvement islamiste a jusqu'à présent restitué les restes de 17 des 28 corps qui se trouvaient encore à Gaza et auraient dû être rendus au début de la trêve, assurant que localiser les autres dépouilles est "complexe" dans le territoire dévasté par deux ans de guerre.

Des équipes égyptiennes autorisées à entrer dans le territoire palestinien par Israël participent aux recherches avec des engins de chantiers.

Lundi soir, le Hamas avait rendu à Israël les restes d'un otage, identifié comme étant ceux d'Ofir Tzarfati, dont une partie de la dépouille avait déjà été récupérée en deux fois.

Les retards successifs dans la remise des corps des otages ont provoqué la colère du gouvernement israélien, qui a accusé le Hamas de violer l'accord de trêve. Et les familles des otages ont exigé des mesures plus sévères pour contraindre le groupe palestinien à se conformer à l'accord.

Dix corps d'otages du 7-Octobre seraient encore à Gaza, ainsi que celui d'un soldat mort durant une guerre en 2014. Tous sont israéliens sauf un Tanzanien et un Thaïlandais.

Par ailleurs, à deux reprises depuis le 10 octobre, Israël a mené des bombardements massifs sur Gaza en représailles à des tirs qui ont tué trois de ses soldats. Le 19 octobre, les bombardements israéliens avaient fait au moins 45 morts et mardi 104.

Le Hamas, qui dément avoir tiré sur les soldats israéliens, a accusé Israël de violer le cessez-le-feu.


Frappe israélienne sur le sud du Liban: un mort 

Une frappe israélienne a tué vendredi un homme qui circulait à moto dans le sud du Liban, a annoncé le ministère de la Santé, ce qui porte à au moins 25 le nombre de morts dans des raids israéliens au cours du mois d'octobre. (AFP)
Une frappe israélienne a tué vendredi un homme qui circulait à moto dans le sud du Liban, a annoncé le ministère de la Santé, ce qui porte à au moins 25 le nombre de morts dans des raids israéliens au cours du mois d'octobre. (AFP)
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  • Vendredi, un drone a visé un homme à moto dans le village de Kounine, selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle). Le ministère de la Santé a fait état d'un mort et d'un blessé
  • Cette frappe intervient au lendemain de l'incursion d'une unité israélienne dans le village frontalier de Blida, où les soldats ont tué un employé municipal

BEYROUTH: Une frappe israélienne a tué vendredi un homme qui circulait à moto dans le sud du Liban, a annoncé le ministère de la Santé, ce qui porte à au moins 25 le nombre de morts dans des raids israéliens au cours du mois d'octobre.

Malgré le cessez-le-feu ayant mis fin en novembre 2024 à la guerre entre le Hezbollah et Israël, ce dernier continue de mener des frappes régulières au Liban, affirmer viser la formation pro-iranienne.

Vendredi, un drone a visé un homme à moto dans le village de Kounine, selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle). Le ministère de la Santé a fait état d'un mort et d'un blessé.

Israël n'a pas réagi dans l'immédiat.

Cette frappe intervient au lendemain de l'incursion d'une unité israélienne dans le village frontalier de Blida, où les soldats ont tué un employé municipal.

Le président Joseph Aoun a demandé à l'armée de "faire face" à toute nouvelle incursion israélienne en territoire libanais.

Ces derniers jours, l'aviation israélienne a intensifié ses frappes au Liban, affirmant viser des membres ou des infrastructures du Hezbollah.

Selon un bilan compilé par l'AFP à partir des données du ministère de la Santé, au moins 25 personnes, dont un Syrien, ont été tuées depuis le début du mois.

L'ONU avait indiqué mardi que 111 civils avaient été tués au Liban par les forces israéliennes depuis la fin de la guerre.

Lors d'un entretien vendredi avec son homologue allemand Johann Wadephul, en visite à Beyrouth, le ministre libanais des Affaires étrangères Youssef Rajji lui a demandé "d'aider à faire pression sur Israël pour qu'il cesse ses agressions".

"Seule une solution diplomatique, et non militaire, peut assurer la stabilité et garantir le calme dans le sud", a assuré le ministre libanais, selon ses propos rapportés par l'Ani.

Il a assuré que "le gouvernement libanais poursuit la mise en œuvre progressive de sa décision de placer toutes les armes sous son contrôle".

Le Hezbollah est sorti très affaibli du conflit et les Etats-Unis exercent une intense pression sur le gouvernement libanais pour que le mouvement chiite livre ses armes à l'armée nationale, ce qu'il refuse jusqu'à présent.

 


Liban: le chef de l'Etat demande à l'armée de «s'opposer à toute incursion israélienne»

Le président libanais Joseph Aoun a demandé jeudi à l'armée de "s'opposer à toute incursion israélienne", après la mort d'un employé municipal d'un village du sud du Liban où une unité israélienne a pénétré pendant la nuit. (AFP)
Le président libanais Joseph Aoun a demandé jeudi à l'armée de "s'opposer à toute incursion israélienne", après la mort d'un employé municipal d'un village du sud du Liban où une unité israélienne a pénétré pendant la nuit. (AFP)
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  • Dans un communiqué, le chef de l'Etat a condamné cette opération et "demandé à l'armée de faire face à toute incursion israélienne (...) pour défendre le territoire libanais et la sécurité des citoyens"
  • Selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), "dans une agression grave et sans précédent", une unité israélienne "appuyée par des véhicules a effectué une incursion dans le village de Blida, à plus d'un kilomètre de la frontière"

BERYROUTH: Le président libanais Joseph Aoun a demandé jeudi à l'armée de "s'opposer à toute incursion israélienne", après la mort d'un employé municipal d'un village du sud du Liban où une unité israélienne a pénétré pendant la nuit.

Dans un communiqué, le chef de l'Etat a condamné cette opération et "demandé à l'armée de faire face à toute incursion israélienne (...) pour défendre le territoire libanais et la sécurité des citoyens".

Selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), "dans une agression grave et sans précédent", une unité israélienne "appuyée par des véhicules a effectué une incursion dans le village de Blida, à plus d'un kilomètre de la frontière".

Cette unité "a investi le bâtiment de la municipalité du village, où dormait Ibrahim Salamé, un employé municipal, qui a été tué par les soldats de l'ennemi", a ajouté l'Ani.

Le ministère de la Santé a confirmé la mort de l'employé municipal.

Des villageois cités par l'Ani ont indiqué que l'incursion avait duré plusieurs heures et que les forces israéliennes s'étaient retirées à l'aube.

Sur X, le Premier ministre libanais Nawaf Salam a dénoncé "une agression flagrante contre les institutions de l'Etat libanais et sa souveraineté".