Décès du petit Rayan: Une pluie d’hommages

Les équipes d'urgence marocaines placent le corps de Rayan Oram, cinq ans, dans une ambulance après l'avoir tiré d'un puits dans lequel il est tombé le 1er février, dans le village isolé d'Ighrane, dans la province rurale de Chefchaouen, au nord du pays, le 5 février. 2022. (AFP)
Les équipes d'urgence marocaines placent le corps de Rayan Oram, cinq ans, dans une ambulance après l'avoir tiré d'un puits dans lequel il est tombé le 1er février, dans le village isolé d'Ighrane, dans la province rurale de Chefchaouen, au nord du pays, le 5 février. 2022. (AFP)
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Publié le Dimanche 06 février 2022

Décès du petit Rayan: Une pluie d’hommages

  • Après cinq jours d’une opération de sauvetage de grande envergure, les sauveteurs marocains avaient réussi à extraire le garçonnet
  • Des centaines de milliers de personnes ont suivi, en direct, depuis le premier jour, grâce aux réseaux sociaux et aux médias, l’avancée des opérations de secours

 BEYROUTH : Chants et prières de la foule n’auront pas suffi, samedi 5 février, à sauver la vie de Rayan, l’enfant de 5 ans, tombé accidentellement en début de semaine dans un puits asséché de 32 mètres de profondeur.

Après cinq jours d’une opération de sauvetage de grande envergure, les sauveteurs marocains avaient réussi à extraire le garçonnet. Il avait ensuite été confié à une équipe médicale sans que son état de santé ne soit communiqué.

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Un membre des forces de sécurité marocaines fait signe à la foule de reculer, alors que l'ambulance transportant le corps de Rayan Oram, cinq ans, tombé dans un puits le 1er février, quitte les lieux dans le village isolé d'Ighrane dans le province rurale du nord de Chefchaouen, tard le 5 février 2022. (AFP)

Le corps sans vie du petit garçon a finalement été extrait du puits ce samedi vers 22 h, via un tunnel creusé par les secouristes. C’est le cabinet royal qui a annoncé environ une demi-heure plus tard le décès de l’enfant. «Suite au tragique accident qui a coûté la vie à l’enfant Rayan Oram, Sa Majesté le roi Mohammed VI a appelé les parents du défunt, décédé après être tombé dans un puits », a-t-il fait savoir dans un communiqué.

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Les parents de Rayan Oram, cinq ans, arrivent sur les lieux où les équipes de secours tentent de retirer le garçon d'un puits dans lequel il est tombé le 1er février, dans le village isolé d'Ighrane, dans la province rurale de Chefchaouen, au nord le 5 février 2022. (AFP)
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Le roi Mohammed VI a contacté Khaled Awram et Wassima Khersheesh, les parents de Rayan, pour présenter ses condoléances. (CARTE)

Des centaines de milliers de personnes ont suivi, en direct, depuis le premier jour, grâce aux réseaux sociaux et aux médias, l’avancée des opérations de secours.

Devant le tunnel, des applaudissements nourris saluaient chaque apparition des foreurs, dont le bénévole Ali Sahraoui qui a creusé avec ses mains dans les derniers mètres. Ce cinquantenaire est devenu un "héros" sur les réseaux sociaux.

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Devant le tunnel, des applaudissements nourris saluaient chaque apparition des foreurs, dont le bénévole Ali Sahraoui qui a creusé avec ses mains dans les derniers mètres. (Twitter)

 

Le sort de Rayan a suscité énormément de sympathie

À l'approche du dénouement, les curieux scandaient régulièrement des "Allah Akbar" (Dieu est le plus grand) ou entonnaient des chants religieux. 

La nouvelle de la mort de Rayan a brisé le cœur, non seulement de sa famille, des sauveteurs qui ont travaillé pendant des jours et de la foule présente sur les lieux, mais aussi de millions de personnes dans le monde entier, qui ont été captivées par le drame tendu.

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Des médecins et des sauveteurs inspectent le corps de Rayan Awram après son extraction du puits le 5 février 2022. (REUTERS/Abdelhak Balhaki)

Le hashtag #sauvezrayan continuait samedi de caracoler en tête des principales tendances de Twitter au Maroc.

Ludovic Pouille, Ambassadeur de France en Arabie saoudite, a adressé ses condoléances à la famille et au peuple marocain.

Le Cheikh Mohammed ben Rachid al-Maktoum, souverain de Dubaï, a rendu hommage au petit Rayan. 

De même, le président français, Emmanuel Macron, a réagi après la disparition du jeune Rayan

 

Ce soir, je veux dire à la famille du petit Rayan et au peuple marocain que nous partageons leur peine. هذا المساء، اود ان أقول لأسرة الطفل ريان وللشعب المغربي اننا نشاركهم حزنهم.

Posted by Emmanuel Macron on Saturday, February 5, 2022

«Ce soir, je veux dire à la famille du petit Rayan et au peuple marocain que nous partageons leur peine», a pour sa part écrit Emmanuel Macron dans un message publié sur son compte Facebook.

Entre anonymes et célébrités, ils étaient des milliers à réagir sur les réseaux sociaux. "C'est tellement triste" glisse Bernard Montiel, animateur de radio et de télévision, ainsi qu'un acteur français.

Hélène Le Gal, Ambassadrice de France au Maroc, a présenté ses condoléances dans un tweet.

"Le courage de Rayan restera dans nos mémoires et continuera de nous inspirer. Le dévouement du peuple marocain et des secouristes également", a écrit l'international algérien du Milan AC Ismaël Bennacer, dans un tweet accompagné du dessin d'un enfant s'élevant dans le ciel accroché à un ballon en forme de cœur aux couleurs du Maroc.

 

Sur Twitter, la romancière Laila Lalami a également réagi : «nous avions tous gardé l'espoir que le petit Rayan s'en sorte. Tout ceci est tellement tragique».

En France, plusieurs personnalités politiques ont également réagi à la triste nouvelle, à l’image de Thomas Portes, engagé à gauche, ou même Isabelle Balkany.

Christophe Beaugrand se dit, de son côté "effondré". "Malgré la mobilisation incroyable de ces centaines de personnes et les prières venues du monde entier, le petit Rayan est mort. Puisses-tu reposer en paix" écrit l'animateur de TF1.

La date des funérailles n’a pas été annoncée par la famille, mais selon la tradition musulmane elles devraient se dérouler rapidement, en principe dès ce dimanche.


Cisjordanie: l'armée israélienne dit avoir tué un Palestinien qui lançait un engin explosif

L'armée israélienne a annoncé dimanche avoir tué un Palestinien qui, selon elle, lançait un engin explosif vers ses soldats lors d'un raid mené près de Naplouse, en Cisjordanie occupée, où l'Autorité palestinienne a indiqué qu'un homme de 19 ans avait succombé à des tirs israéliens. (AFP)
L'armée israélienne a annoncé dimanche avoir tué un Palestinien qui, selon elle, lançait un engin explosif vers ses soldats lors d'un raid mené près de Naplouse, en Cisjordanie occupée, où l'Autorité palestinienne a indiqué qu'un homme de 19 ans avait succombé à des tirs israéliens. (AFP)
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  • "Au cours d’une opération (...) dans la région de Naplouse, un terroriste a lancé un engin explosif en direction des forces. Les forces ont riposté par des tirs et ont neutralisé le terroriste"
  • Le  ministère de la Santé palestinien a pour sa part annoncé que dans la nuit, "Hassan Ahmed Jamil Moussa (19 ans) a(vait) été tué par les tirs des forces d'occupation [Israël, NDLR] dans le camp d’Al-Askar", situé à l'est de Naplouse

JERUSALEM: L'armée israélienne a annoncé dimanche avoir tué un Palestinien qui, selon elle, lançait un engin explosif vers ses soldats lors d'un raid mené près de Naplouse, en Cisjordanie occupée, où l'Autorité palestinienne a indiqué qu'un homme de 19 ans avait succombé à des tirs israéliens.

"Au cours d’une opération (...) dans la région de Naplouse, un terroriste a lancé un engin explosif en direction des forces. Les forces ont riposté par des tirs et ont neutralisé le terroriste", a indique un communiqué de l'armée israélienne.

Le  ministère de la Santé palestinien a pour sa part annoncé que dans la nuit, "Hassan Ahmed Jamil Moussa (19 ans) a(vait) été tué par les tirs des forces d'occupation [Israël, NDLR] dans le camp d’Al-Askar", situé à l'est de Naplouse.

Le jeune homme a été touché "par les balles des forces d'occupation lors de l'invasion du camp vers minuit la nuit dernière", a déclaré Majed Abu Kishk, le président du comité des services de ce camp de réfugiés.

"Il a été détenu par les forces d’occupation et, lorsqu’il a été remis aux services d'ambulance palestiniens, il était déjà décédé", a-t-il ajouté.

Les violences ont explosé en Cisjordanie depuis le début de la guerre à Gaza déclenchée par l'attaque sanglante du mouvement islamiste palestinien Hamas le 7 octobre 2023 sur le sud d'Israël. Elles n'ont pas cessé, loin de là, avec la trêve fragile en vigueur à Gaza depuis le 10 octobre.

Au moins 1.006 Palestiniens, combattants et civils, y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon un décompte de l'AFP à partir de données de l'Autorité palestinienne.

Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, au moins 43 Israéliens, civils et soldats, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens.


La FINUL affirme avoir essuyé des tirs israéliens dans le sud du Liban

Une photographie prise depuis Israël montre une tour de guet de la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL) du côté libanais de la frontière séparant le nord d'Israël du sud du Liban, le 16 novembre 2025. (AFP)
Une photographie prise depuis Israël montre une tour de guet de la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL) du côté libanais de la frontière séparant le nord d'Israël du sud du Liban, le 16 novembre 2025. (AFP)
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  • Une source officielle établit un lien entre les tirs et la révélation par la FINUL de la construction par Israël d'un mur à l'intérieur du territoire libanais
  • L'armée libanaise a déclaré dans un communiqué que les violations israéliennes de sa souveraineté provoquaient l'instabilité dans le pays et empêchaient ses propres forces de se déployer dans le sud

BEYROUTH: La force de maintien de la paix de l'ONU au Liban a réitéré son appel à l'armée israélienne pour qu'elle cesse tout acte d'agression ou d'attaque contre ou à proximité de ses soldats.

Ces forces travaillent pour soutenir les efforts de restauration de la stabilité, un objectif qu'Israël et le Liban prétendent poursuivre, a déclaré la force de maintien de la paix.

Cet appel a été lancé après que les forces israéliennes ont tiré dimanche sur des soldats de la FINUL près d'une position occupée par Israël en territoire libanais.

La FINUL a qualifié l'incident de "grave violation de la résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations unies".

FAIT RAPIDE
L'armée libanaise a déclaré dans un communiqué que les violations israéliennes de sa souveraineté provoquaient l'instabilité dans le pays et empêchaient ses propres forces de se déployer dans le sud.

La FINUL a confirmé dans un communiqué qu'un char Merkava de l'armée israélienne "a tiré à la mitrailleuse lourde sur des soldats de la paix de la FINUL qui se trouvaient à environ 5 mètres d'une position établie par Israël à l'intérieur du territoire libanais. Les soldats étaient à pied et ont dû se mettre à l'abri dans la zone".

La FINUL a indiqué que "par ses canaux de communication, les soldats de la paix ont demandé à l'armée israélienne de cesser le feu. Ils ont pu partir en toute sécurité après 30 minutes, lorsque le char Merkava s'est retiré vers une position tenue par l'armée israélienne. Heureusement, personne n'a été blessé".

Le porte-parole de l'armée israélienne, Avichai Adraee, a déclaré sur son compte X que deux individus suspects avaient été observés près de Hamamis, dans le sud du Liban.

Il a ajouté que les forces israéliennes avaient procédé à des tirs de sommation pour les dissuader, et que les individus avaient quitté la zone sans être blessés.

Après avoir examiné l'incident, Adraee a déclaré qu'il était clair que les deux individus étaient des soldats de la FINUL qui effectuaient une patrouille dans la région.

Ils ont été identifiés comme suspects en raison des mauvaises conditions météorologiques. L'incident fait actuellement l'objet d'une enquête, a déclaré Israël.

Adraee a également affirmé qu'il n'y avait pas eu de tirs intentionnels contre les soldats de la FINUL, et que la question était traitée par les canaux officiels de coordination militaire.

L'incident au cours duquel des Israéliens ont tiré sur des soldats de la paix s'est produit moins de 48 heures après que la FINUL a révélé un important développement israélien sur le territoire libanais.

Vendredi, la force internationale a confirmé que l'armée israélienne avait construit des murs en territoire libanais, à proximité de la ligne bleue délimitée par les Nations unies.

En octobre, les forces de la FINUL ont inspecté un mur de béton en forme de T construit par l'armée israélienne au sud-ouest de la ville frontalière libanaise de Yaroun.

L'inspection a révélé que le mur s'étendait au-delà de la Ligne bleue, rendant plus de 4 000 mètres carrés de terres libanaises inaccessibles au peuple libanais.

En novembre, les forces de maintien de la paix ont constaté la construction d'autres murs en forme de T dans la région.

L'enquête a indiqué qu'une section du mur au sud-est de Yaroun s'étendait au-delà de la Ligne bleue, ce qui a conduit à des appels au retrait d'Israël.

Le commandement de l'armée libanaise a qualifié les tirs contre les soldats de la paix de "violation de la souveraineté libanaise, qui est condamnée".

Les attaques israéliennes déstabilisent le Liban et entravent le déploiement de l'armée dans le sud.

Le commandement de l'armée libanaise a publié une déclaration dans laquelle il confirme qu'il collabore avec des pays amis pour remédier aux violations persistantes commises par Israël.

Ces actions requièrent une attention immédiate, car elles sont le signe d'une grave escalade.

Une source politique officielle a déclaré à Arab News que l'attaque contre la FINUL était très probablement un message israélien en réponse à la divulgation par la FINUL des activités de l'armée israélienne autour de ses positions au Liban.

L'armée libanaise, déployée au sud du fleuve Litani, n'a pas le contrôle total de l'ensemble de la région frontalière en raison de l'occupation israélienne des points stratégiques de cette zone.

La divulgation par la FINUL des activités israéliennes a suscité le mécontentement d'Israël. Il est possible que l'armée libanaise ait eu connaissance de ces événements et en ait informé la FINUL, qui a ensuite révélé l'information.

La FINUL souligne systématiquement les infractions israéliennes à l'accord de cessez-le-feu dans toutes ses déclarations et lors des réunions de son mécanisme.

Bien qu'Israël nie avoir construit le mur, le président libanais Joseph Aoun a demandé vendredi soir au ministère des affaires étrangères de charger la mission permanente du Liban auprès des Nations unies de déposer une plainte urgente auprès du Conseil de sécurité.

M. Aoun a demandé que la plainte inclue les rapports de l'ONU qui contredisent le démenti d'Israël concernant la construction d'un mur et qui confirment la notification de la FINUL à Israël au sujet de son retrait.

Le Liban affirme que la présence et les activités continues d'Israël sur le territoire libanais violent la résolution 1701 des Nations unies et la souveraineté du pays.


Plus de la moitié de la population soudanaise a besoin d'aide humanitaire (ONG)

Des responsables soudanais inspectent des camions chargés d'aide humanitaire à Port-Soudan lors du lancement d'un convoi humanitaire à destination de la ville d'Al-Dabba, dans le nord du pays. (AFP)
Des responsables soudanais inspectent des camions chargés d'aide humanitaire à Port-Soudan lors du lancement d'un convoi humanitaire à destination de la ville d'Al-Dabba, dans le nord du pays. (AFP)
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  • Plus de 30 millions de Soudanais — la moitié de la population — ont besoin d’aide humanitaire alors que les violences et exactions se multiplient, notamment après la chute d’El-Facher
  • Le DRC dénonce l’inaction internationale face à une crise majeure ayant causé des millions de déplacés et des atrocités documentées à grande échelle

LE CAIRE: La secrétaire générale du Conseil danois pour les réfugiés (DRC), Charlotte Slente, a indiqué après une visite sur le terrain que plus de la moitié de la population soudanaise avait besoin d'aide humanitaire, alors que la guerre opposant l'armée aux paramilitaires fait rage.

"Plus de 30 millions de personnes ont besoin d'aide humanitaire. Cela représente la moitié de la population du Soudan", a déclaré Mme Slente dans un entretien téléphonique cette semaine avec l'AFP, de retour d'un déplacement à la frontière du Tchad avec le Darfour (ouest), une zone qui a vu affluer ces derniers mois des réfugiés soudanais fuyant la guerre.

La population du Soudan était estimée à 50 millions d'habitants en 2024, selon la Banque mondiale.

En s'emparant le 26 octobre de la ville d'El-Facher après 18 mois de siège, les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) ont parachevé leur contrôle sur le Darfour, vaste région en proie à de multiples exactions ces dernières semaines.

Le Soudan est le théâtre de "violations de toutes les lois humanitaires internationales, telles que massacres et violences sexuelles", a alerté Mme Slente.

Le Tchad accueille un million et demi de réfugiés soudanais, dont la plupart vivent dans des camps situés le long de la frontière entre les deux pays.

La directrice de l'ONG a dénoncé une "inaction de la communauté internationale, qui s'est contentée de publier des communiqués". "L'impact des déclarations sur les besoins humanitaires sur le terrain est très limité, et elles n'ont certainement pas réussi à mettre fin à la violence", a-t-elle déploré.

Après la prise d'El-Facher, les combats se sont intensifiés dans la région de Kordofan, à l'est du Darfour, où les informations faisant état d'atrocités contre des civils se multiplient.

"Il semble que ce conflit ne retienne l'attention internationale que maintenant, en raison des atrocités et des effusions de sang massives qui ont eu lieu à El-Facher, à tel point qu'elles sont visibles depuis l'espace" grâce aux images satellites, a déclaré Mme Slente.

Déclenchée en avril 2023, la guerre au Soudan a fait des dizaines de milliers de morts, des millions de déplacés et plongé le pays dans la plus grande crise humanitaire au monde, selon l'ONU.