Ukrainiens et Russes se battent dans Kiev, 200 civils tués depuis le début du conflit

Les pompiers éteignent le feu dans un immeuble de grande hauteur qui a été touché par un récent bombardement à Kiev, le 26 février 2022. (Photo, AFP)
Les pompiers éteignent le feu dans un immeuble de grande hauteur qui a été touché par un récent bombardement à Kiev, le 26 février 2022. (Photo, AFP)
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Publié le Samedi 26 février 2022

Ukrainiens et Russes se battent dans Kiev, 200 civils tués depuis le début du conflit

  • Selon les autorités ukrainiennes, de violents combats se poursuivaient à Kiev dans la matinée et elles ont distribué ces derniers jours des armes aux civils pour la défendre
  • De «durs combats» se poursuivaient également à Vassylkiv, à une trentaine de kilomètres au sud-ouest de Kiev

KIEV: Samedi, au troisième jour de l'invasion russe, la capitale ukrainienne Kiev se battait pour éviter de tomber aux mains de l'armée russe, des combats ayant eu lieu dans la nuit sur l'avenue de la Victoire, une des artères principales de Kiev.

Le ministre ukrainien de la Santé a fait état samedi de 200 civils tués, dont trois enfants, et plus d'un millier de blessés depuis le début de l'invasion russe du pays il y a trois jours.

"Malheureusement, selon les données opérationnelles, 200 personnes sont mortes aux mains des envahisseurs, dont trois enfants, et 1 115 sont blessées, dont 33 enfants", a indiqué le ministre Viktor Liachko sur Facebook.

Selon les autorités ukrainiennes, de violents combats se poursuivaient à Kiev dans la matinée et elles ont distribué ces derniers jours des armes aux civils pour la défendre.

L'armée de terre ukrainienne a également fait état de "violents" combats à 30 km au sud-ouest de la capitale, où les Russes "essayent de faire débarquer des parachutistes".

Des soldats ukrainiens se tiennent devant un véhicule de l'armée ukrainienne incendié du côté ouest de la capitale ukrainienne de Kiev, le 26 février 2022. (Photo, AFP)
Des soldats ukrainiens se tiennent devant un véhicule de l'armée ukrainienne incendié du côté ouest de la capitale ukrainienne de Kiev, le 26 février 2022. (Photo, AFP)

Le président ukrainien, pour sa part, a affirmé samedi que ses partenaires occidentaux allaient livrer de nouvelles armes à l'Ukraine, et a appelé les Ukrainiens à défendre Kiev, en proie à de violents combats avec les forces russes.

"Un nouveau jour a commencé sur le front diplomatique, avec une conversation avec @EmmanuelMacron. Armes et équipements de nos partenaires sont en route pour l'Ukraine. La coalition antiguerre fonctionne", a écrit M. Zelensky sur Twitter.

Peu avant cette annonce, il a diffusé une adresse vidéo sur Facebook en appelant à ne pas croire les "fausses informations" circulant sur internet selon lesquelles il aurait appelé son armée à se rendre.

"Je suis là. On ne va pas déposer les armes et on va défendre notre pays", a déclaré M. Zelensky.

"Nos armes, c'est notre vérité. C'est notre terre. C'est notre pays. Nos enfants. Nous allons défendre tout cela. Gloire à l'Ukraine!", a-t-il lancé.

Des militaires ukrainiens récupèrent des obus non explosés après un combat avec un groupe de raids russes dans la capitale ukrainienne de Kiev dans la matinée du 26 février 2022, selon le personnel des services ukrainiens sur les lieux. (Photo, AFP)
Des militaires ukrainiens récupèrent des obus non explosés après un combat avec un groupe de raids russes dans la capitale ukrainienne de Kiev dans la matinée du 26 février 2022, selon le personnel des services ukrainiens sur les lieux. (Photo, AFP)

Dans un communiqué distinct, l'armée de terre ukrainienne a réaffirmé que de "durs combats" se poursuivaient à Vassylkiv, à une trentaine de kilomètres au sud-ouest de Kiev, où les Russes "essayent de faire débarquer des parachutistes". Elle a également indiqué que les forces ukrainiennes avaient détruit un hélicoptère et un avion d'attaque au sol russe SU-25 près des zones séparatistes dans l'Est, ainsi qu'un avion russe de transport IL-76 près de Vassylkiv.

Des membres des services ukrainiens recherchent et récupèrent des obus non explosés après un combat avec un groupe de raids russe dans la capitale ukrainienne de Kiev, dans la matinée du 26 février 2022, selon le personnel des services ukrainiens sur les lieux. (Photo, AFP)
Des membres des services ukrainiens recherchent et récupèrent des obus non explosés après un combat avec un groupe de raids russe dans la capitale ukrainienne de Kiev, dans la matinée du 26 février 2022, selon le personnel des services ukrainiens sur les lieux. (Photo, AFP)

 

«Cette guerre durera»

La guerre en Ukraine "durera" et "il faut nous y préparer", a averti samedi le président français Emmanuel Macron, en indiquant que le gouvernement préparait "un plan de résilience" pour faire face aux conséquences économiques de cette crise.

"La guerre est revenue en Europe. Cette guerre a été choisie unilatéralement par le président Poutine", a déclaré M. Macron à des responsables agricoles en inaugurant le Salon international de l'agriculture à Paris.

Le président français Emmanuel Macron prononce un discours devant des représentants du monde agricole lors de sa visite au Salon international de l'agriculture au parc des expositions de la porte de Versailles, à Paris, le 26 février 2022. (Photo, AFP)
Le président français Emmanuel Macron prononce un discours devant des représentants du monde agricole lors de sa visite au Salon international de l'agriculture au parc des expositions de la porte de Versailles, à Paris, le 26 février 2022. (Photo, AFP)

"De manière certaine il y aura des conséquences dans nos exportations pour les grandes filières", comme celles du vin, des céréales et de l'alimentation du bétail, a estimé le président français. "Nous sommes en train de bâtir un plan de résilience, d'abord pour sécuriser pour nos filières nos intrants, ensuite pour bâtir des boucliers en termes de coûts".

M. Macron, les traits tirés, s'est exprimé pendant une vingtaine de minutes devant les dirigeants des organisations professionnelles. Sa visite au Salon, qui se déroule jusqu'au 6 mars, est écourtée en raison de la crise internationale.

Les professionnels de l'alimentation redoutent des mesures de rétorsion russes en réaction aux sanctions occidentales, qui viendraient perturber les échanges.

La France est le neuvième fournisseur de la Russie en produits agroalimentaires, pour 780 millions d'euros par an, selon l'association française de l'agro-industrie Ania.

Plusieurs grands groupes français sont implantés en Ukraine, en particulier dans le secteur laitier, des céréales et des semences. Le groupe français Lactalis, présent notamment dans l'industrie laitière, compte ainsi trois sites de production dans l'ex-république socialiste.

Facebook interdit aux médias d'Etat russes de monétiser

Facebook a indiqué vendredi avoir empêché les médias d'Etat russes de gagner de l'argent sur sa plateforme alors que l'invasion par Moscou de l'Ukraine voisine a atteint les rues de la capitale Kiev. "Nous interdisons désormais aux médias d'Etat russes de diffuser des publicités ou de monétiser sur notre plateforme partout dans le monde", a déclaré sur Twitter Nathaniel Gleicher, responsable de la politique de sécurité de Facebook, ajoutant que cette mesure était sur le point d'être mise en oeuvre.

L'invasion de l'Ukraine a été l'occasion d'une flambée d'infox sur internet, en particulier sur les réseaux sociaux, phénomène devenu récurrent à chaque déclenchement de guerre ou de conflit.

Lancements depuis le Kourou suspendus

L'Agence spatiale russe a signalé samedi que la Russie a décidé de suspendre les lancements depuis la base spatiale de Kourou en Guyane française et a rappelé son personnel technique en réaction aux sanctions de l'Union européenne à l'encontre de Moscou, après l'invasion russe de l'Ukraine.

"En réaction aux sanctions de l'UE à l'encontre de nos entreprises, Roscosmos suspend sa coopération avec les partenaires européens dans l'organisation des lancements spatiaux depuis la base spatiale de Kourou", a-t-elle indiqué dans un communiqué.

Roscosmos rappelle également en Russie son personnel technique -- 87 personnes au total -- qui se trouve actuellement en Guyane française, selon la même source.

Le conseil européen a décidé jeudi soir d'interdire l'exportation vers la Russie des avions, pièces et équipements de l'industrie aéronautique et spatiale, en réaction à l'invasion russe de l'Ukraine.

Le secteur aéronautique et spatial européen a plusieurs partenariats avec la Russie.

Roscosmos dispose ainsi avec Arianespace d'une co-entreprise, Starsem, pour exploiter la fusée Soyouz. Elle doit en principe lancer en 2022 huit fusées Soyouz, trois depuis Kourou (dont le satellite espion français CSO-3) et cinq depuis le cosmodrome russe de Baïkonour au Kazakhstan.

En l'absence de fusées Soyouz, l'Europe n'aurait pas de capacité propre de lancement de certains satellites avant la mise en oeuvre d'Ariane 6, dont le premier vol est attendu en fin d'année.

Missiles de croisière navals et aériens

La Russie a annoncé samedi avoir visé des infrastructures militaires ukrainiennes avec des missiles de croisière navals et aériens, au troisième jour de l'invasion russe de l'Ukraine. "Pendant la nuit, les forces armées de la Fédération de Russie ont frappé des sites d'infrastructure militaire ukrainienne avec des armes de haute précision de longue portée en utilisant des missiles de croisière navals et aériens", a déclaré le porte-parole du ministère russe de la Défense, Igor Konachenkov, lors d'une intervention télévisée.

Il a également affirmé que dans l'Est du pays, où la Russie appuie les forces séparatistes des territoires de Donetsk et Lougansk, ces dernières ont fait des avancées, sans que celles-ci ne soit vérifiables de source indépendante. L'armée russe a aussi pris "le contrôle total de la ville de Melitopol", dans le sud de l'Ukraine, non loin de la Crimée, péninsule annexée par la Russie en 2014, a-t-il ajouté.

Selon lui, au total depuis le début de l'invasion, les forces russes affirment avoir détruit 821 infrastructures militaires, dont 14 aérodromes.

A Kiev, de violents combats se poursuivent

Kiev est samedi matin sous les tirs de missiles russes et des combats se déroulent dans la ville, où le président ukrainien appelle les siens à la lutte contre les troupes de Moscou et assure que des armes occidentales sont en route.

Au troisième jour du lancement d'une invasion par le président russe Vladimir Poutine, des combats opposant les forces russes et ukrainiennes ont lieu sur l'avenue de la Victoire, une des artères principales de Kiev, quelques heures après un dramatique appel à la mobilisation lancé par Volodymyr Zelensky.

Le président ukrainien a assuré qu'"armes et équipements de (ses) partenaires sont en route pour l'Ukraine", évoquant une "coalition antiguerre (qui) fonctionne" après une conversation avec son homologue français Emmanuel Macron. Ce dernier a jugé que "cette guerre durera".

"A Kiev, de violents combats se poursuivent. L'armée ukrainienne repousse des saboteurs russes", a indiqué samedi, vers 03H30 GMT, le Service ukrainien des communications spéciales.

Des tirs d'artillerie et de missiles résonnent de manière sporadique dans le nord-ouest de Kiev, selon des journalistes de l'AFP sur place. Un haut immeuble résidentiel de la capitale a été touché par un tir de missile, d'après les autorités ukrainiennes, qui n'ont pas donné de bilan dans l'immédiat.

Les forces ukrainiennes ont aussi fait état de "violents" combats à 30 km au sud-ouest de la capitale, où les Russes "essayent de faire débarquer des parachutistes".

La population a été appelée à prendre les armes par Volodymyr Zelensky, qui a juré qu'il restera dans la capitale.

Sur Facebook, l'armée de terre ukrainienne a dit avoir détruit une colonne de cinq véhicules militaires russes, dont un char, sur l'avenue de la Victoire. Dans la nuit, les autorités ont fait état d'une attaque russe contre une centrale électrique du quartier de Troieshchyna, au nord-est de Kiev.

Le ministère russe de la Défense n'a pour sa part évoqué aucune offensive sur Kiev, faisant état uniquement de tirs de missiles de croisière sur des infrastructures militaires, d'avancées dans l'Est, où l'armée appuie les séparatistes des territoires de Donetsk et Lougansk, et dans le sud ukrainien, où les forces russes sont entrées lundi depuis la péninsule de Crimée, annexée en 2014.

Sur la route entre Kramatorsk et Dnipro, deux villes de l'est de l'Ukraine, des journalistes de l'AFP ont constaté la présence de très nombreux convois militaires ukrainiens. Des check-points militaires ont été instaurés aux entrées et sorties de chaque grande ville dans cette zone.

La sirène d'alerte anti-aérienne a aussi résonné à l'aube à Kharkiv, une grande ville de l'est proche de la frontière russe.

Veto russe à l'ONU

Quelque 100 000 personnes ont déjà été déplacées et 50 000 ont quitté l'Ukraine, selon l'ONU, en direction des frontières de l'Union européenne --notamment en Pologne, Hongrie et Roumanie.

Sur le front diplomatique, sans surprise, la Russie a mis vendredi son veto au Conseil de sécurité à une résolution déplorant son "agression", texte pourtant soutenu par une majorité de pays.

Cela prouve que "le monde est avec nous, que la vérité est avec nous, que la victoire sera nôtre!", a tweeté le président ukrainien après ce vote, alors que des manifestations de soutien à l'Ukraine ont eu lieu un peu partout dans le monde.

Vladimir Poutine paraît résolu à poursuivre son offensive, jusqu'à obtenir un changement de régime en Ukraine et à déloger du pouvoir à Kiev ceux qu'il qualifie de "drogués" et "néonazis".

Il a aussi appelé les militaires ukrainiens à retourner leurs armes contre le gouvernement. "Il me semble qu'il sera plus facile de négocier entre vous et moi", a-t-il dit.

Vendredi, à Kiev, dans le quartier d'Obolon, l'AFP a vu un civil tué sur un trottoir et des ambulanciers en secourir un autre, prisonnier de la carcasse d'une voiture écrasée par un blindé.

"Ils ont distribué les fusils, les ont chargés pour nous et nous voilà", dit Iouri Kortchemniï qui n'avait jamais tenu une arme de sa vie avant de rejoindre un bataillon de civils prêts à défendre Kiev pied à pied face à l'ennemi russe.

Après la fuite de nombreuses personnes jeudi, le centre de Kiev, une métropole qui compte en temps normal quelque trois millions d'habitants et dorénavant sous couvre-feu, ressemblait à une ville-fantôme.

L'Otan, dont les dirigeants se sont retrouvés vendredi en visioconférence, a répété ces derniers jours qu'elle n'enverrait pas de troupes dans ce pays. Joe Biden a en revanche prévenu qu'aucun "pouce de territoire de l'Otan" ne serait cédé et le Pentagone dépêchera quelque 7 000 hommes de plus en Allemagne.

Sanctions contre Poutine

Pour l'instant, le camp occidental, qui cherche l'isolement de la Russie, se concentre sur le durcissement des sanctions contre la Russie après avoir restreint son accès aux marchés financiers et aux technologies.

Les Occidentaux, Washington en tête, ont franchi un nouveau palier vendredi en imposant, fait rare et symbolique, des sanctions à Vladimir Poutine lui-même et à son ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov.

L'offensive russe a commencé jeudi à l'aube, après la reconnaissance lundi soir par Vladimir Poutine de l'indépendance des territoires séparatistes ukrainiens du Donbass, parrainés par Moscou depuis 2014.

Le maître du Kremlin a pris pour prétexte un prétendu "génocide" orchestré par Kiev dans ces "républiques", dénonçant de plus la politique "agressive" de l'Otan.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.