Le Liban adresse ses vœux à l'occasion du Jour de la fondation de l'Arabie saoudite

Le président libanais Michel Aoun a envoyé vendredi un télégramme de vœux au roi Salmane à l'occasion du Jour de la fondation de l'Arabie saoudite. (Photo, Reuters/Archives)
Le président libanais Michel Aoun a envoyé vendredi un télégramme de vœux au roi Salmane à l'occasion du Jour de la fondation de l'Arabie saoudite. (Photo, Reuters/Archives)
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Publié le Samedi 26 février 2022

Le Liban adresse ses vœux à l'occasion du Jour de la fondation de l'Arabie saoudite

  • Les Libanais craignent la crise puisque que le pays importe la majeure partie de son blé de l'Ukraine touchée par la guerre
  • «Ce stock est suffisant pour plus d'un mois, et nous travaillerons pour en obtenir davantage»

BEYROUTH: Le président libanais Michel Aoun a adressé vendredi un télégramme de félicitations au roi Salmane à l'occasion du Jour de la fondation de l'Arabie saoudite.

«Cette occasion marque de nombreux jalons lumineux dans l'histoire du Royaume, qui, avec sa vision et ses efforts, a réussi à se réserver une position avancée parmi les pays modernes en quête d'horizons plus larges. L'Arabie saoudite n'a jamais ménagé ses efforts pour défendre les justes causes humanitaires et arabes et pour préserver le monde arabe unifié malgré toutes les épreuves que traverse la région», a déclaré Aoun.

Il a en outre salué le soutien du Royaume au Liban et aux Libanais, espérant que «les relations bilatérales se rétabliront pour le bien des deux peuples frères».

Aoun a également envoyé un télégramme de félicitations au prince héritier Mohammed ben Salmane, soulignant l'importance de cette occasion, qui «est l'un des jalons les plus lumineux de l'histoire de l'Arabie saoudite qui a surmonté de nombreux défis afin de construire un avenir meilleur».

S'exprimant devant une délégation de ministres arabes de la Justice au Liban vendredi, Aoun a souligné «l’entière volonté du Liban de coopérer avec les pays arabes et de faire preuve de solidarité dans toutes les questions qui aident à développer et à renforcer les lois et à unifier la législation dans ces pays».

Il a espéré que la délégation contribuera à atténuer les problèmes qui surgissent parfois entre les frères arabes.

«Les portes de Beyrouth sont ouvertes à tous, en particulier aux frères arabes», a assuré Aoun.

Le secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmed Aboul Gheit, et le secrétaire général adjoint, Hossam Zaki, sont arrivés vendredi à Beyrouth pour participer à une cérémonie en l'honneur de trois lauréats du prix de la meilleure thèse de doctorat du monde arabe dans le domaine du droit et de la justice.

Parallèlement, plusieurs personnalités pro-régime syrien et du Hezbollah se sont opposées à la position exprimée par le ministère libanais des Affaires étrangères condamnant l'invasion russe de l'Ukraine.

Le ministre des Affaires étrangères Abdallah Bou Habib a rencontré les ambassadeurs de France et d'Allemagne au Liban, qui ont remercié le Liban pour sa position. Ils ont demandé la participation du Liban à «l'adoption de la résolution soumise au Conseil de sécurité de l'ONU sur la crise russo-ukrainienne et son vote à l'Assemblée générale».

Le bureau de presse de Bou Habib a rapporté que ce dernier a assuré aux deux ambassadeurs que «le Liban reste ferme dans sa position qui découle de son souci d'adhérer aux principes de la légitimité internationale et du droit international. Tous ces principes constituent la garantie fondamentale pour protéger la paix internationale, l'ordre et l'intégrité territoriale des petits pays, d'autant plus que le Liban a beaucoup souffert de l'occupation israélienne et de ses violations continues».

Cependant, «le Liban s'abstiendra d'adopter la résolution soumise au Conseil de sécurité. La position libanaise concernant le vote sera examinée ultérieurement dans le cas où la résolution serait renvoyée à l'Assemblée générale» a-t-il éclairci.

Bou Habib a affirmé avoir rencontré jeudi l'ambassadeur de Russie au Liban et l'avoir informé que le Liban était sur le point de publier «une déclaration condamnant l'opération militaire russe, mais cette position n'est pas dirigée contre la Russie et nous ne voulons pas qu'elle affecte les solides relations bilatérales».

Le syndicat des minotiers du Liban craint une crise du blé car «le Liban importe la majorité de son blé d'Ukraine et tous les accords de vente de blé ont été annulés pour cause de force majeure, entraînant l’augmentation du prix de la tonne de blé de $45 à $50».

Le ministre de l'Économie Amine Salam a révélé: «Des négociations sont en cours depuis environ trois mois avec plusieurs pays, dont l'Inde et les États-Unis, à la recherche de marchés de blé alternatifs. Si la situation évolue en Ukraine et qu'il devient impossible d'en importer, nous aurons bien sûr recours à d'autres sources».

Salam explique: «Il y a cinq navires dans le port de Beyrouth et d'autres navires arriveront bientôt. La Banque du Liban a déjà approuvé le transfert de fonds pour couvrir le blé importé. Ce stock est suffisant pour plus d'un mois, et nous travaillerons pour en obtenir davantage. Nous assurons les Libanais qu'il n'y a pas de problème dans ce secteur.»

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Retailleau engage la procédure de dissolution d'Urgence Palestine

Le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau intervient lors d'un débat sur le narcotrafic à l'Assemblée nationale française à Paris, le 29 avril 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
Le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau intervient lors d'un débat sur le narcotrafic à l'Assemblée nationale française à Paris, le 29 avril 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
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  • A la veille du 1er mai, Bruno Retailleau a annoncé  mecredi l'engagement de la procédure de dissolution du groupe Urgence Palestine.
  • Le groupe organise régulièrement des manifestations, qui ont parfois été interdites par les autorités.

PARIS : A la veille du 1er mai, Bruno Retailleau a annoncé  mecredi l'engagement de la procédure de dissolution du groupe Urgence Palestine, ainsi que de Lyon Populaire, qui appartient à l'ultra droite, après avoir lancé mardi celle du groupe antifasciste La Jeune Garde.

Invité de CNews/Europe 1, le ministre de l'Intérieur a justifié la dissolution d'Urgence Palestine en affirmant qu'il fallait « taper sur les islamistes ». « L'islamisme est une idéologie qui essaie d'instrumentaliser une religion. Il y a une défiguration de la foi », a-t-il dit.

« Il ne faut pas défigurer la juste cause des Palestiniens », a poursuivi M. Retailleau, qui a insisté sur le fait que « beaucoup de nos compatriotes musulmans professent une foi parfaitement compatible avec les valeurs de la République ».

Créé au lendemain de l'attaque sans précédent du Hamas dans le sud d'Israël le 7 octobre 2023, qui a déclenché la guerre à Gaza, le collectif Urgence Palestine dit rassembler « des citoyens, des organisations et mouvements associatifs, syndicaux et politiques mobilisés pour l'auto-détermination du peuple palestinien ». 

Le groupe organise régulièrement des manifestations, qui ont parfois été interdites par les autorités.

« À l'heure où le peuple palestinien est confronté au génocide, à la famine, où les Israéliens cherchent à détruire et à anéantir le peuple palestinien, que fait le gouvernement français ? Il veut dissoudre notre collectif, c'est insupportable », a réagi Omar Al Soumi, l'un des militants d'Urgence Palestine.

« C'est la réalité d'une France complice du génocide », a-t-il accusé dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux.

Urgence Palestine a reçu de nombreux messages de soutien de la part d'organisations de l'extrême gauche et de la gauche radicale. 

« Non à la dissolution d'Urgence Palestine », a écrit sur Instagram le Nouveau Parti Anticapitaliste, dénonçant « des prétextes pour faire taire les voix solidaires avec la Palestine ! ».

L'eurodéputée insoumise Rima Hassan a également critiqué les dissolutions engagées contre la Jeune Garde et Urgence Palestine.

« La dérive autoritaire et fasciste de Macron est aussi réelle, tangible et concrète », a-t-elle réagi sur X.

Tsedek!, qui se présente comme un « collectif juif décolonial », a aussi apporté son soutien à ces deux organisations.

« Le gouvernement qui appelle à la dissolution d’Urgence Palestine, c’est la République qui reprend ses droits et réaffirme que l’antisémitisme ne passera pas en France », s'est au contraire félicitée Sarah Aizenman, présidente du collectif « Nous vivrons », auprès de l'AFP. 

« Cette organisation ne défend pas les droits des Palestiniens, elle soutient une organisation terroriste », a accusé Mme Aizenman.

Les annonces de procédures de dissolution contre La Jeune Garde et Urgence Palestine interviennent à la veille des rassemblements du 1er-Mai et pourraient tendre le climat des manifestations, notamment à Paris, selon un haut responsable de la police.

Le ministre de l'Intérieur et le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, ont par avance prévenu qu'aucun débordement ne serait toléré.

Environ 15 000 personnes sont attendues jeudi pour la manifestation parisienne.


Syrie: 11 morts dans de nouveaux affrontements confessionnels près de Damas

Les affrontements se sont étendus dans la nuit à Sahnaya, à quelque 15 kilomètres au sud-ouest de la capitale, et opposent des forces affiliées aux autorités à des combattants locaux druzes, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). (AFP)
Les affrontements se sont étendus dans la nuit à Sahnaya, à quelque 15 kilomètres au sud-ouest de la capitale, et opposent des forces affiliées aux autorités à des combattants locaux druzes, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). (AFP)
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  • Lundi, des affrontements meurtriers dans la localité voisine à majorité druze de Jaramana, aux environs de Damas, avaient fait 17 morts, selon un nouveau bilan de l'OSDH: huit combattants druzes et neuf membres des groupes armés qui ont donné l'assaut
  • En soirée, un accord avait été scellé entre des représentants du gouvernement syrien et les responsables druzes de Jaramana pour mettre un terme aux affrontements

BEYROUTH: Au moins deux personnes ont été tuées dans de nouveaux affrontements à caractère confessionnel aux environs de Damas, a annoncé mercredi une ONG, au lendemain d'accrochages meurtriers dans une localité syrienne voisine à majorité druze qui ont fait 17 morts.

Les affrontements se sont étendus dans la nuit à Sahnaya, à quelque 15 kilomètres au sud-ouest de la capitale, et opposent des forces affiliées aux autorités à des combattants locaux druzes, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

"Nous n'avons pas dormi de la nuit (...) les obus de mortier s'abattent sur nos maisons", a déclaré à l'AFP au téléphone Samer Rafaa, un habitant et militant actif de Sahnaya, où une partie de la population est druze.

Selon l'OSDH, basée en Grande-Bretagne mais qui dispose d'un solide réseau de sources en Syrie, l'un des deux morts à Sahnaya est un combattant druze.

Lundi, des affrontements meurtriers dans la localité voisine à majorité druze de Jaramana, aux environs de Damas, avaient fait 17 morts, selon un nouveau bilan de l'OSDH: huit combattants druzes et neuf membres des groupes armés qui ont donné l'assaut à la localité.

En soirée, un accord avait été scellé entre des représentants du gouvernement syrien et les responsables druzes de Jaramana pour mettre un terme aux affrontements.

Ces violences ont réveillé le spectre des affrontements confessionnels, après des massacres qui ont visé en mars la minorité alaouite dont était issu le président déchu Bachar al-Assad, renversé en décembre par la coalition islamiste au pouvoir.

L'attaque contre Jaramana a été menée par des groupes affiliés au pouvoir après la diffusion sur les réseaux sociaux d'un message audio attribué à un druze et jugé blasphématoire à l'égard du prophète Mahomet.

L'AFP n'a pas pu vérifier l'authenticité du message et les chefs spirituels de la minorité druze ont condamné toute atteinte au prophète.


Vision 2030: le Cabinet remercie les agences impliquées

Le prince héritier d'Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, assiste à la session du Cabinet, mardi. (SPA)
Le prince héritier d'Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, assiste à la session du Cabinet, mardi. (SPA)
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  • Le Conseil des ministres a souligné que la sécurité du Moyen-Orient exigeait d'accélérer la recherche d'une solution juste et globale à la question palestinienne
  • Le Conseil a affirmé que le Royaume poursuivait ses efforts pour accélérer le redressement économique de la République arabe syrienne

RIYAD: Le Conseil des ministres a salué les efforts des agences gouvernementales ayant contribué aux avancées réalisées dans le cadre de la Vision saoudienne 2030, alors que le Royaume se rapproche de l’atteinte de ses objectifs clés, a rapporté mardi l’Agence de presse saoudienne (SPA).

D’après le rapport annuel 2024 de la Vision, 93% des principaux indicateurs de performance ont été entièrement ou partiellement atteints depuis le lancement de l’initiative il y a neuf ans.

Le ministre des Médias, Salman al-Dosari, a précisé que le cabinet avait discuté de la troisième et dernière phase de la Vision 2030, qui débutera en 2026. Cette phase visera à pérenniser l’impact des transformations déjà engagées tout en exploitant de nouvelles opportunités de croissance.

Le Conseil des ministres a également salué le don généreux d’un milliard de riyals saoudiens (266,6 millions de dollars; 1 dollar = 0,88 euro) effectué par le prince héritier Mohammed ben Salmane, destiné à soutenir des projets de logement pour les bénéficiaires saoudiens éligibles et les familles dans le besoin.

Le cabinet a souligné que ce don illustre l’engagement constant du prince héritier à améliorer la qualité de vie des citoyens, ainsi que son intérêt soutenu pour le secteur du logement et les initiatives visant à offrir des logements décents aux familles méritantes à travers le Royaume.

Le prince Mohammed a également informé le Conseil de sa rencontre avec le roi Abdallah II de Jordanie, ainsi que de ses échanges avec le Premier ministre indien Narendra Modi.

Le cabinet a salué les résultats de la deuxième réunion du Conseil de partenariat stratégique saoudo-indien, soulignant le développement continu des relations économiques, commerciales et d’investissement entre les deux pays.

Le Conseil des ministres a souligné que la sécurité du Moyen-Orient exigeait d'accélérer la recherche d'une solution juste et globale à la question palestinienne, conformément aux résolutions de la légitimité internationale, à l'initiative de paix arabe et à la création d'un État palestinien indépendant le long des frontières de 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale.

Le Conseil a affirmé que le Royaume poursuivait ses efforts pour accélérer le redressement économique de la République arabe syrienne et a renouvelé son appel aux institutions financières régionales et internationales pour qu'elles reprennent et étendent leurs opérations dans le pays.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com