Les combats à Hodeida menacent les efforts de paix, prévient l'ONU

Les forces fidèles au gouvernement internationalement reconnu se sont engagées dans de violents combats avec les insurgés houthis depuis vendredi, violant la trêve convenue dans le cadre de l'Accord de Stockholm. (Photo, AFP)
Les forces fidèles au gouvernement internationalement reconnu se sont engagées dans de violents combats avec les insurgés houthis depuis vendredi, violant la trêve convenue dans le cadre de l'Accord de Stockholm. (Photo, AFP)
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Publié le Vendredi 09 octobre 2020

Les combats à Hodeida menacent les efforts de paix, prévient l'ONU

  • Griffiths a fait pression pour convaincre les parties en guerre de mettre en place un cessez-le-feu 
  • Les Houthis ne sont jamais engagés à quelconque trêve

AL-MUKALLA : L'envoyé spécial des Nations Unies au Yémen, Martin Griffiths, a exhorté les factions adversaires au Yémen à cesser immédiatement les combats dans la ville occidentale de Hodeida, en avertissant qu'ils risquent de saper l'Accord de Stockholm ainsi que ses efforts constants pour parvenir à un accord pacifique.

« Cette escalade militaire constitue non seulement une violation de l'accord de cessez-le-feu de Hodeida, mais elle va à l'encontre de l'esprit des négociations en cours facilitées par l'ONU, et qui tentent de parvenir à un cessez-le-feu à l'échelle nationale, à des mesures humanitaires  et économiques et à la reprise du processus politique », a déclaré Griffiths dans un communiqué jeudi.

« Je me suis engagé avec toutes les parties. Je les demande à arrêter immédiatement les combats, à respecter les engagements qu’elles ont prises dans le cadre de l’Accord de Stockholm et à s’engager dans les mécanismes de mise en œuvre conjointe de l’UNMHA », a-t-il déclaré, faisant référence à la Mission des Nations Unies pour soutenir l’accord de Hodeidah. 

Les forces fidèles au gouvernement internationalement reconnu se sont engagées dans de violents combats avec les insurgés houthis depuis vendredi, violant la trêve convenue à Stockholm. Griffiths a fait pression pour convaincre les parties adversaires de mettre en place un cessez-le-feu à l'échelle nationale avant des pourparlers de paix globaux visant à parvenir à un accord pour mettre fin à la guerre.

La dernière série de combats a éclaté vendredi dans les quartiers de Hays et d'Al-Durihim lorsque les Houthis ont lancé un assaut majeur contre les troupes gouvernementales dans le but de briser un siège sur des poches de leurs forces et de prendre le contrôle de nouvelles zones, selon les commandants de l'armée locale et les médias étatiques. Deux jours plus tard, des combats ont éclaté dans d'autres zones contestées de la ville de Hodeida, au cours desquelles l'armée et les Houthis ont échangé des tirs nourris qui ont complétement secoué la ville. 

« D'énormes explosions, comme si la guerre venait juste de commencer », a écrit mercredi sur Twitter le Dr Ashawaq Mahram, un médecin de la ville de Hodeida.

Une trêve unilatérale
Peu de temps après l’appel de Griffiths, les commandants de l’armée ont déclaré à Arab News qu’ils avaient reçu l’ordre d’arrêter les combats à Hodeida. « Les forces gouvernementales ont reçu l'ordre de faire preuve de retenue en réponse à l'appel de l'ONU », a déclaré Abdurrahman Hajari, un commandant militaire de la Resistance de Tehama, une unité combattant les Houthis à Hodeida, ajoutant que les ces derniers ont continué à bombarder les forces gouvernementales à Hodeida jeudi.

« Les Houthis ne sont jamais engagés à quelconque trêve. Les Houthis rassemblent d'énormes forces le long de la côte ouest », a déclaré Hajari.

Jeudi également, les forces conjointes pro-gouvernementales ont déclaré dans un communiqué que des centaines de Houthis, avec entre autres des commandants de terrain haut-placés, avaient été tués ou blessés à Hodeida. Il a ajouté que les forces conjointes avaient aussi déjoué les tentatives répétées des Houthis d'avancer dans la province.

En vertu de l'accord de Stockholm, le gouvernement yéménite a accepté en 2018 de mettre fin à une offensive militaire majeure contre Hodeida et son port maritime, à condition que les Houthis se retirent du port et déposent les revenus à la banque centrale de la ville. Des troupes gouvernementales sont postées dans les rues Al-Khamseen et Sanaa, à l'est de Hodeida, depuis 2018.

En mars, le gouvernement yéménite a suspendu sa participation au Comité de coordination du redéploiement (CCR) à Hodeida après qu'un franc-tireur houthi ait abattu un soldat du gouvernement.

Des centaines de personnes ont été tuées depuis fin 2018 dans les combats intermittents entre les deux parties. Les responsables du gouvernement yéménite associent l'escalade des combats des Houthis à de lourdes pertes qu'ils ont subis sur d'autres champs de bataille, y compris dans la province septentrionale de Jouf.

Les troupes gouvernementales ont récemment annoncé qu'elles avaient pris le contrôle d'une base militaire stratégique à Jouf et avaient profondément pénétré dans les zones contrôlées par les Houthis dans la province. Le ministre des Affaires étrangères Mohammed Al-Hadrami a déclaré aux médias officiels que les Houthis avaient intensifié les attaques à Hodeida pour compenser leurs échecs à Al-Bayda, Marib et Jouf.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com
 


Gaza: la Défense civile annonce 20 personnes tuées par des tirs israéliens en allant chercher de l'aide

Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. (AFP)
Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. (AFP)
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  • "Vingt martyrs et plus de 200 blessés du fait de tirs de l'occupation (armée israélienne, NDLR), dont certains dans un état grave, ont été transférés" vers des hôpitaux de la bande de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile
  • Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans annoncés par la Défense civile

GAZA: La Défense civile de Gaza a indiqué que 20 personnes avaient été tuées lundi par des tirs de l'armée israélienne en allant chercher de l'aide humanitaire dans le territoire palestinien ravagé par les bombardements après plus de vingt mois de guerre.

Contactée par l'AFP, l'armée israélienne a dit qu'elle se renseignait.

"Vingt martyrs et plus de 200 blessés du fait de tirs de l'occupation (armée israélienne, NDLR), dont certains dans un état grave, ont été transférés" vers des hôpitaux de la bande de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, ajoutant que ces personnes étaient rassemblées près d'un site de distribution d'aide.

"Elles attendaient de pouvoir accéder au centre d'aide américain à Rafah pour obtenir de la nourriture, lorsque l'occupation a ouvert le feu sur ces personnes affamées près du rond-point d'al-Alam", dans le sud de la bande de Gaza, a détaillé M. Bassal en indiquant que les tirs avaient eu lieu de 05H00 et 07H30 (02H00 et 04H30 GMT).

Il a ajouté que les victimes avaient été transférées vers des hôpitaux du sud du territoire palestinien, lesquels ne fonctionnent plus que partiellement depuis des jours en raison des combats et des pénuries de fournitures médicales.

Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans annoncés par la Défense civile.

Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël.

L'ONU refuse de travailler avec cette organisation en raison de préoccupations concernant ses procédés et sa neutralité.

Des photographes de l'AFP ont constaté ces derniers jours que des Gazaouis se réunissaient à l'aube près de sites de distribution d'aide, malgré la crainte de tirs lors des rassemblements.

La bande de Gaza est menacée de famine, selon l'ONU.

 


Ehud Barak : seule une guerre totale ou un nouvel accord peut arrêter le programme nucléaire iranien

Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
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  • S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée
  • M. Barak a déclaré que les frappes militaires étaient "problématiques", mais qu'Israël les considérait comme justifiées

LONDRES : L'ancien Premier ministre israélien Ehud Barak a prévenu que l'action militaire d'Israël ne suffirait pas à retarder de manière significative les ambitions nucléaires de l'Iran, décrivant la république islamique comme une "puissance nucléaire de seuil".

S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée.
"À mon avis, ce n'est pas un secret qu'Israël ne peut à lui seul retarder le programme nucléaire de l'Iran de manière significative. Probablement plusieurs semaines, probablement un mois, mais même les États-Unis ne peuvent pas les retarder de plus de quelques mois", a-t-il déclaré.

"Cela ne signifie pas qu'ils auront immédiatement (une arme nucléaire), ils doivent probablement encore achever certains travaux d'armement, ou probablement créer un dispositif nucléaire rudimentaire pour le faire exploser quelque part dans le désert afin de montrer au monde entier où ils se trouvent.

M. Barak a déclaré que si les frappes militaires étaient "problématiques", Israël les considérait comme justifiées.

"Au lieu de rester les bras croisés, Israël estime qu'il doit faire quelque chose. Probablement qu'avec les Américains, nous pouvons faire plus".

L'ancien premier ministre a déclaré que pour stopper les progrès de l'Iran, il faudrait soit une avancée diplomatique majeure, soit un changement de régime.

"Je pense que l'Iran étant déjà ce que l'on appelle une puissance nucléaire de seuil, le seul moyen de l'en empêcher est soit de lui imposer un nouvel accord convaincant, soit de déclencher une guerre à grande échelle pour renverser le régime", a-t-il déclaré.

"C'est quelque chose que nous pouvons faire avec les États-Unis.

Mais il a ajouté qu'il ne pensait pas que Washington avait l'appétit pour une telle action.

"Je ne crois pas qu'un président américain, ni Trump ni aucun de ses prédécesseurs, aurait décidé de faire cela".

Israël a déclenché des frappes aériennes à travers l'Iran pour la troisième journée dimanche et a menacé de recourir à une force encore plus grande alors que certains missiles iraniens tirés en représailles ont échappé aux défenses aériennes israéliennes pour frapper des bâtiments au cœur du pays.

Les services d'urgence israéliens ont déclaré qu'au moins 10 personnes avaient été tuées dans les attaques iraniennes, tandis que les autorités iraniennes ont déclaré qu'au moins 128 personnes avaient été tuées par les salves israéliennes.


La fondation Morooj présente ses projets au salon néerlandais « GreenTech »

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
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  • Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.
  • À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

RIYAD : La Fondation pour le développement de la couverture végétale, connue sous le nom de Morooj, a présenté ses projets phares lors du salon Greentech Amsterdam, un salon international dédié à l'horticulture qui s'est tenu du 10 au 12 juin dans la capitale néerlandaise, dans le cadre de la délégation saoudienne.

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.

La fondation a également présenté des exemples de ses partenariats stratégiques avec divers secteurs publics et privés, ainsi qu'avec des organisations internationales. 

Les projets présentés comprenaient la plantation de millions de mangroves, le verdissement des zones autour des mosquées, la promotion de la participation communautaire aux campagnes d'assainissement environnemental et les efforts de réhabilitation des réserves naturelles dans diverses régions du Royaume, tous relevant de l'Initiative verte saoudienne.

Le PDG de la fondation, Wael Bushah, a déclaré que sa participation à GreenTech démontrait une fois de plus la détermination du Royaume à renforcer son leadership dans le secteur environnemental à l'échelle internationale.

L'exposition est l'un des principaux événements mondiaux consacrés aux innovations environnementales et aux technologies agricoles durables. Elle est également l'occasion de nouer de nouveaux partenariats et d'échanger des connaissances sur les dernières innovations en matière d'agriculture durable, de reboisement et de restauration des écosystèmes. 

À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

Le rôle de la fondation, qui consiste à renforcer sa présence internationale et à échanger des expériences fructueuses avec diverses entités et organisations environnementales mondiales, a été essentiel pour atteindre les objectifs de l'Initiative verte saoudienne, fondée dans le cadre de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite.

La SGI, qui a célébré son deuxième anniversaire au début de cette année, a renforcé l'ambition du Royaume de devenir un contributeur clé aux efforts mondiaux de lutte contre le changement climatique et d'amélioration de la durabilité environnementale, notamment en promouvant les énergies renouvelables, en protégeant les zones terrestres et marines, et en atteignant la neutralité carbone au niveau national d'ici 2060, entre autres initiatives. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com