France: 677 700 créations nettes d'emploi dans le privé en 2021

En 2020, sous l'effet de la crise de la Covid-19, quelque 320 000 emplois avaient été détruits dans le secteur privé. (Photo, AFP)
En 2020, sous l'effet de la crise de la Covid-19, quelque 320 000 emplois avaient été détruits dans le secteur privé. (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 09 mars 2022

France: 677 700 créations nettes d'emploi dans le privé en 2021

  • Au dernier trimestre, l'emploi salarié a augmenté de 0,6% (+117 900), comme au trimestre précédent
  • L'emploi salarié dépasse son niveau d'avant-crise dans tous les secteurs sauf l'industrie

PARIS : Le secteur privé a enregistré 677 700 créations nettes de postes sur un an à la fin de l'année 2021 (+3,5%), dépassant de 323 700 emplois son niveau d'avant-crise, fin 2019, selon l'estimation définitive publiée mercredi par l'Insee. 

Au dernier trimestre, l'emploi salarié a augmenté de 0,6% (+117 900), comme au trimestre précédent. Par rapport à son estimation provisoire du 4 février, l'Insee a revu ses chiffres légèrement à la hausse (+0,1 point sur le trimestre, +0,2 point sur l'année).

En 2020, sous l'effet de la crise de la Covid-19, quelque 320 000 emplois avaient été détruits dans le secteur privé, après cinq années de hausse consécutives.

L'emploi intérimaire, boussole du marché de l'emploi, augmente "fortement" au dernier trimestre (+5,4%, soit 42 300 emplois) et dépasse pour la première fois son niveau d'avant-crise, indique l'Insee. Fin 2021, il se situe 6,3% au-dessus de son niveau de fin 2019 (soit +49 100 emplois). 

L'emploi salarié dépasse son niveau d'avant-crise dans tous les secteurs sauf l'industrie.

L'emploi industriel (hors intérim) augmente de nouveau légèrement au quatrième trimestre 2021 (+0,2%). Il avait cependant baissé de 1,7% sur l'ensemble de l'année 2020 (−55 000 emplois). Fin décembre 2021, l'emploi industriel demeure ainsi inférieur à son niveau d'avant-crise: −1,1% par rapport à fin 2019 (soit −33 900 emplois). 

Dans le tertiaire marchand hors intérim, l'emploi ralentit de nouveau: +0,5% seulement (+56 900). L'emploi de ce secteur a été très marqué par les mesures de restrictions sanitaires, baissant notamment de 2,6% sur l'ensemble de l'année 2020 (soit −306 800 emplois). 

Mais il a fortement rebondi en 2021, augmentant au total sur l'année de 4,3% (+490 900 emplois). Fin décembre 2021, l'emploi dans ce secteur dépasse ainsi son niveau de fin 2019 de 1,6% (soit +184 100 emplois).

Dans la construction (hors intérim), l'emploi augmente à nouveau au quatrième trimestre (0,4%). Il demeure largement au-dessus de son niveau d'avant-crise: +4,7% soit +67 600 emplois. 

Enfin, l'emploi dans le tertiaire non marchand baisse légèrement au 4e trimestre (−0,1%). Cela s'explique par un recul de l'emploi public qui représente deux tiers de l'emploi de ce secteur. Il dépasse néanmoins de 1,3% son niveau de fin 2019 (soit +104 300). Le secteur de la santé contribue fortement à cette hausse (+61 000 emplois).


Alstom : le chiffre d'affaires progresse de 2,8 % au premier trimestre de l'exercice

Cette photographie montre un badge Alstom sur le nouveau train TGV INOUI au centre technique de la SNCF avant son inauguration à Paris le 10 mars 2025. (Photo de Kiran RIDLEY et Kiran RIDLEY / AFP)
Cette photographie montre un badge Alstom sur le nouveau train TGV INOUI au centre technique de la SNCF avant son inauguration à Paris le 10 mars 2025. (Photo de Kiran RIDLEY et Kiran RIDLEY / AFP)
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  • Alstom a confirmé ses objectifs, visant une croissance organique de 3 à 5 % de son chiffre d'affaires sur l'exercice, tout en prévenant que sa trésorerie devrait passer dans le rouge au premier semestre.
  • Alstom a vendu ses activités de signalisation en Amérique du Nord pour se désendetter. Hors effet de périmètre et hors effets de change (l'euro fort a pénalisé le groupe), la croissance organique des ventes s'élève à 7,2 %.

PARIS : Le constructeur ferroviaire Alstom a réalisé un chiffre d'affaires en hausse de 2,8 % au premier trimestre de son exercice décalé 2025/2026, à 4,5 milliards d'euros (+ 7,2 % en croissance organique), et vu ses commandes grimper de 11,8 % à plus de 4 milliards d'euros. Le groupe a ainsi « bien commencé l'exercice », a-t-il indiqué mercredi.

Il a confirmé ses objectifs, visant une croissance organique de 3 à 5 % de son chiffre d'affaires sur l'exercice, tout en prévenant que sa trésorerie devrait passer dans le rouge au premier semestre, avec un solde négatif d'au moins un milliard d'euros, en raison d'un effet de saisonnalité. Sur l'ensemble de l'exercice, elle devrait redevenir positive, avec une fourchette comprise entre 200 et 400 millions d'euros.

Alstom a vendu ses activités de signalisation en Amérique du Nord pour se désendetter. Hors effet de périmètre et hors effets de change (l'euro fort a pénalisé le groupe), la croissance organique des ventes s'élève à 7,2 %.

« Les commandes du premier trimestre ont dépassé la barre des 4 milliards d'euros, avec une visibilité solide sur le carnet de commandes du deuxième trimestre, portée par une bonne dynamique en Amérique du Nord », a souligné Henri Poupart-Lafarge, directeur général du groupe, dans un communiqué. 

Les commandes de services, de signalisation et de systèmes représentent près de la moitié du total (42 %) des prises de commande du premier trimestre.

L'Europe reste ultra majoritaire, avec 85 % des commandes reçues, contre 70 % il y a un an. Alstom a notamment obtenu un contrat pour la livraison de 96 rames RER NG pour le RER D en Île-de-France, d'un montant d'environ 1,7 milliard d'euros.

Le groupe a également décroché, via un consortium, un important contrat en Bulgarie, où il fournira 35 trains interrégionaux électriques et assurera la maintenance pendant 15 ans. Le contrat total s'élève à 720 millions d'euros, dont 600 millions pour Alstom.

L'activité « matériel roulant », qui concerne la construction des voitures et des motrices des trains, a rapporté 2,4 milliards d'euros au premier trimestre, soit une hausse de 3 % (+ 5 % de croissance organique), grâce à la montée en cadence en Allemagne.

L'année dernière, le groupe y a remporté un contrat de 3,6 milliards d'euros pour la livraison de trains régionaux dans le nord-ouest du pays. En février, il a ajouté à cela un contrat-cadre de 600 millions d'euros pour moderniser et numériser le réseau ferroviaire allemand.


CMA CGM et TotalEnergies s'allient pour exploiter un navire de ravitaillement en GNL

e transporteur maritime CMA CGM et TotalEnergies ont annoncé mercredi la création d'une co-entreprise à parts égales pour ravitailler les bateaux propulsés au gaz naturel liquéfié (GNL) grâce à "un nouveau navire de soutage de GNL".e transporteur maritime CMA CGM et TotalEnergies ont annoncé mercredi la création d'une co-entreprise à parts égales pour ravitailler les bateaux propulsés au gaz naturel liquéfié (GNL) grâce à "un nouveau navire de soutage de GNL". (AFP)
e transporteur maritime CMA CGM et TotalEnergies ont annoncé mercredi la création d'une co-entreprise à parts égales pour ravitailler les bateaux propulsés au gaz naturel liquéfié (GNL) grâce à "un nouveau navire de soutage de GNL".e transporteur maritime CMA CGM et TotalEnergies ont annoncé mercredi la création d'une co-entreprise à parts égales pour ravitailler les bateaux propulsés au gaz naturel liquéfié (GNL) grâce à "un nouveau navire de soutage de GNL". (AFP)
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  • "C’est une manière concrète d’accélérer le déploiement des carburants alternatifs et de contribuer à la décarbonation du commerce mondial", a déclaré le PDG de CMA CGM Rodolphe Saadé, cité dans le communiqué
  • "Le GNL est aujourd’hui la solution la plus mûre et immédiatement disponible pour réduire l’empreinte environnementale du transport maritime", a complété le PDG de TotalEnergies, Patrick Pouyanné

PARIS: Le transporteur maritime CMA CGM et TotalEnergies ont annoncé mercredi la création d'une co-entreprise à parts égales pour ravitailler les bateaux propulsés au gaz naturel liquéfié (GNL) grâce à "un nouveau navire de soutage de GNL".

Les deux entreprises vont co-exploiter ce navire, d'une capacité de transport de 20.000 m3 de GNL, à partir de fin 2028. Il sera basé dans le port de Rotterdam aux Pays-Bas et approvisionnera les navires "opérant dans la région ARA (Amsterdam-Rotterdam-Anvers)", selon le communiqué conjoint des deux groupes.

"C’est une manière concrète d’accélérer le déploiement des carburants alternatifs et de contribuer à la décarbonation du commerce mondial", a déclaré le PDG de CMA CGM Rodolphe Saadé, cité dans le communiqué.

"Le GNL est aujourd’hui la solution la plus mûre et immédiatement disponible pour réduire l’empreinte environnementale du transport maritime", a complété le PDG de TotalEnergies, Patrick Pouyanné.

Le GNL, un gaz naturel refroidi à très basse température afin de le transformer en liquide, est le carburant alternatif le plus privilégié par les compagnies maritimes pour se débarrasser du fuel lourd.

Mais il ne réduit les émissions de CO2 que de 20% par rapport au fuel classique et peut entrainer des fuites de méthane, très nocives pour l'environnement. Il évite en revanche les émissions de soufre et la plupart des particules fines.

Les transporteurs doivent atteindre la neutralité carbone d'ici 2050 avec plusieurs paliers: une réduction de 40% en 2030 par rapport à 2008, puis de 80% en 2040.

Ce nouveau navire de soutage approvisionnera aussi bien les bateaux du groupe CMA CGM que ceux des autres compagnies. Il viendra en appui d'un autre navire avitailleur en service dans la région depuis 2020, le "Gas Agility", d'une capacité de 18.600 m3, mais uniquement exploité par TotalEnergies.

CMA CGM comptera 129 navires propulsés au GNL en 2029.La compagnie a également signé un accord avec TotalEnergies qui lui fournira 360.000 tonnes de GNL par an à partir de 2028 et jusqu'en 2040.


Thales poursuit son envol grâce au contexte «favorable» dans la défense

Thales, 'industriel français de défense (Photo AFP)
Thales, 'industriel français de défense (Photo AFP)
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  • Après une année 2024 record, le groupe a vu son chiffre d'affaires augmenter de 8,1 % sur un an, pour atteindre 10,26 milliards d'euros au premier semestre 2025, soit un résultat légèrement supérieur aux prévisions des analystes.
  • Son bénéfice net a atteint 664 millions d'euros, en hausse de 6 %, malgré le versement d'un impôt exceptionnel de 60 millions d'euros en France, en raison d'une surtaxe sur l'impôt sur les sociétés instaurée en 2025.

PARIS : L'industriel français de défense Thales a de nouveau publié mercredi des résultats en forte croissance pour le premier semestre, grâce à un contexte « favorable » dans le secteur de la défense, lié à l'instabilité géopolitique, et a légèrement rehaussé ses objectifs pour l'année.

Après une année 2024 record, le groupe a vu son chiffre d'affaires augmenter de 8,1 % sur un an, pour atteindre 10,26 milliards d'euros au premier semestre 2025, soit un résultat légèrement supérieur aux prévisions des analystes.

Son bénéfice net a atteint 664 millions d'euros, en hausse de 6 %, malgré le versement d'un impôt exceptionnel de 60 millions d'euros en France, en raison d'une surtaxe sur l'impôt sur les sociétés instaurée en 2025.

Cette croissance est « essentiellement tirée par la défense » (+ 12,7 %) et les équipements électroniques destinés aux avions (avionique), car le groupe « bénéficie toujours d'un contexte favorable en termes d'activité », a expliqué Patrice Caine, le PDG de Thales, lors d'une conférence de presse en ligne.

Les ventes bénéficient également de « l'augmentation continue des capacités de production », a indiqué le groupe.

Thales a revu à la hausse ses objectifs pour l'année et prévoit désormais une croissance organique du chiffre d'affaires comprise entre 6 et 7 %, contre 5 à 6 % précédemment. La marge opérationnelle ajustée est prévue entre 12,2 % et 12,4 %.

Dans un contexte d'affrontement douanier avec les États-Unis, ces prévisions s'appuient sur l'hypothèse de droits réciproques de 10 % depuis l'Europe et de 25 % depuis le Mexique, et excluent toute mesure de rétorsion qui pourrait être prise par l'Europe.

Mais l'impact serait limité pour Thales, qui pourra adapter ses flux d'exportation vers les États-Unis, a avancé Pascal Bouchiat, directeur financier du groupe.

Du côté des prises de commandes, le plan de réarmement européen ReArm Europe et la nouvelle augmentation des dépenses militaires en France sont des éléments positifs pour la dynamique du groupe et offrent des perspectives supplémentaires à moyen terme, a souligné M. Caine.

Si les prises de commandes sont en légère baisse (- 4 % par rapport à un premier semestre 2024 très élevé), une importante commande britannique de missiles, d'un montant de 1,1 milliard de livres, a été passée début juillet. Le groupe va également bénéficier d'une commande de 26 chasseurs Rafale passée par la marine indienne à Dassault.

Dans sa branche spatiale, où la demande en satellites est atone, le groupe poursuit ses opérations de restructuration, avec le redéploiement d'un millier de salariés, mais l'activité reste « légèrement » profitable, selon Patrice Caine.