Budget 2021: premier volet à l’Assemblée lundi

L’Assemblée nationale, à Paris (Photo, Christophe ARCHAMBAULT/AFP).
L’Assemblée nationale, à Paris (Photo, Christophe ARCHAMBAULT/AFP).
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Publié le Samedi 10 octobre 2020

Budget 2021: premier volet à l’Assemblée lundi

  • Le plan de relance de 100 milliards d'euros ne sera examiné qu'à partir de la fin octobre, lors de la deuxième partie de ce projet de loi de finances (PLF) 2021
  • L'exécutif table sur un déficit de - 6,7% du PIB et un endettement toujours vertigineux à - 116,2 % du PIB en 2021

PARIS: Le premier volet du budget 2021 accoste à l'Assemblée lundi: il acte des baisses d'impôts des entreprises pour tenter de faire face à la crise du Covid-19, mais la gauche critique l'absence de « contreparties » écologiques ou sociales.

Le plan de relance de 100 milliards d'euros ne sera examiné qu'à partir de la fin octobre, lors de la deuxième partie de ce projet de loi de finances (PLF) 2021.

C'est un nouveau budget hors normes sur lequel vont plancher les députés, avec les dépenses qui filent pour relancer l'activité. Le gouvernement espère ainsi un rebond de 8% du PIB en 2021 - une prévision jugée « volontariste » par le Haut Conseil des finances publiques - après une contraction historique attendue à 10% cette année.

L'exécutif table sur un déficit de - 6,7% du PIB et un endettement toujours vertigineux à - 116,2 % du PIB en 2021.

Le premier volet du PLF consacre surtout la baisse de 10 milliards d'euros des impôts de production, dans une optique de « compétitivité des entreprises », souligne le rapporteur général Laurent Saint-Martin (LREM).

« Ce ne sont pas des cadeaux » mais pour « préserver 300.000 emplois dans le secteur industriel », affirme le patron des députés LREM Christophe Castaner.

Alors que ces impôts étaient affectés aux collectivités, le gouvernement assure qu'il compensera « à l'euro près ». Sur le qui-vive, l'Association des maires de France a critiqué un budget « calamiteux ».

La gauche et quelques voix LREM comptent réclamer des contreparties écologiques et sociales aux aides accordées aux entreprises. Aux yeux du PS, ces baisses d'impôts n'auront « aucun impact à court terme » et ne « répondent pas à l'urgence de la crise ».

« La pauvreté explose »

« Rien n'est prévu contre la pauvreté alors que ça explose », critique aussi l'Insoumis Eric Coquerel. 

Les ex-« marcheurs » du petit groupe écolo EDS contestent également « l'absence d'engagements en matière de protection de l'environnement ».

« Les entreprises, il faut déjà qu'elles s'en sortent », rétorque un élu LREM. Et « les contreparties, on sait très bien que ça ne fonctionne pas les trois quarts du temps ».

Le rapporteur Laurent Saint-Martin rappelle son « objectif principal » : « l'emploi et la préservation de la relance ». « Aucune mesure portée par la majorité n'aura vocation à le ralentir ou le mettre en cause ».

Contre la pauvreté, il plaide pour de nouvelles mesures lors du dernier budget rectifié de 2020 (PLFR) en novembre, en rappelant ce qui a déjà été fait via le chômage partiel ou les aides aux « plus fragiles ».

De son côté, la droite a prévu de voter le plan de relance mais pas l'ensemble du budget. Eric Woerth (LR) juge le tout « assez confus », avec une « fuite en avant » dans les dépenses et l'endettement. Il aurait souhaité du gouvernement « différents scénarios » économiques « en fonction de l'évolution de l'épidémie ».

Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire vient déjà d'annoncer de nouvelles mesures de soutien : l'accès au Fonds de solidarité va être élargi à de nouvelles activités comme les loueurs de voitures et les fleuristes, ainsi qu'aux entreprises jusqu'à 50 salariés, contre 20 jusqu'ici.

Hors Palais Bourbon, l'ex-LR Xavier Bertrand, président des Hauts-de-France, réclame d'aller « plus vite et plus fort » dans la baisse des impôts de production. Il propose à titre expérimental un « levier fiscal » régional pour favoriser les relocalisations. 

Ce premier volet du PLF n'a pas suscité d'énormes modifications en commission.

Laurent Saint-Martin (LREM) continue sa chasse aux petites taxes, obsolètes ou peu rentables, comme celle sur le « Minitel rose ».

Les députés ont appuyé le rapporteur pour aider les petites et moyennes entreprises (PME) en relevant le plafond du chiffre d'affaires de celles éligibles aux « taux réduit PME » pour l'impôt sur les sociétés.

Contre l'avis de Laurent Saint-Martin, les députés se sont par ailleurs prononcés pour éviter aux chambres de commerce une baisse de ressources de 100 millions d'euros.

Autant de mesures qui devront être revotées dans l'hémicycle où le débat est prévu pour durer une semaine complète, sur près de 3.000 amendements, jusqu'au vote mardi 20 octobre.

La gauche compte réclamer à nouveau le rétablissement de l'impôt sur la fortune. Une revendication « hors sujet » pour nombre de « marcheurs » qui assument une « politique de l'offre ».


BlackRock et le PIF lancent une plate-forme de gestion d’investissements multi-actifs à Riyad

BlackRock Riyadh Investment Management englobera des stratégies d’investissement pour un éventail de classes d’actifs. (Photo fournie)
BlackRock Riyadh Investment Management englobera des stratégies d’investissement pour un éventail de classes d’actifs. (Photo fournie)
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  • Larry Fink, PDG de BlackRock, déclare: «Nous sommes ravis d’exploiter le partenariat approfondi que nous avons développé avec le PIF au fil de ces nombreuses années»
  • L’Arabie saoudite est devenue une destination de plus en plus attrayante pour les investissements internationaux à mesure que l’initiative Vision 2030 prend vie, selon Fink

RIYAD: BlackRock Arabie saoudite et le Fonds public d’investissement (PIF) ont signé, mardi, un protocole d’accord autorisant la première entité à établir une plate-forme d’investissement multi-actifs basée à Riyad

Il sera soutenu par un mandat d’investissement initial pouvant atteindre 5 milliards de dollars (1 dollar = 0,94 euro) du PIF, sous réserve de la réalisation des objectifs définis par les parties, indique un communiqué de presse. 

Les deux parties ont exprimé leur intention de créer BlackRock Riyadh Investment Management (Brim), qui englobera des stratégies d’investissement pour un éventail de classes d’actifs. Il devrait être dirigé par une équipe de gestion de portefeuille basée à Riyad et soutenu par la plate-forme mondiale de gestion d’actifs de BlackRock. 

Larry Fink, PDG de BlackRock, déclare: «Nous sommes ravis d’exploiter le partenariat approfondi que nous avons développé avec le PIF au fil de ces nombreuses années pour lancer cette première plate-forme de gestion d’investissements internationaux unique en son genre en Arabie saoudite.» 

«La croissance continue des marchés de capitaux du Royaume et la diversification de son secteur financier contribueront à la prospérité future de ses citoyens, à la compétitivité de ses entreprises et à la résilience de son économie.» 

L’Arabie saoudite est devenue une destination de plus en plus attrayante pour les investissements internationaux à mesure que l’initiative Vision 2030 prend vie, selon Fink. 

Il ajoute: «Nous sommes heureux d’offrir aux investisseurs du monde entier la possibilité de participer à cette aventure passionnante à long terme.» 

Yazeed al-Humied, gouverneur adjoint du PIF et responsable des investissements dans la région Mena, soutient: «La relation du PIF avec BlackRock est bien établie et se développe. Ce nouvel accord historique représente une avancée dans le travail du PIF visant à rendre le marché saoudien de l’investissement et de la gestion d’actifs plus diversifié et plus dynamique à l’échelle internationale.» 

Alors que l’Arabie saoudite continue de transformer son économie, le Brim cherchera à soutenir les investissements institutionnels étrangers dans le Royaume et à renforcer davantage le secteur saoudien de la gestion d’actifs, en élargissant les marchés de capitaux locaux tout en favorisant la diversification des investisseurs entre les classes d’actifs, en facilitant le partage des connaissances et le développement de la gestion des talents en Arabie saoudite. 

Le Brim sera entièrement intégré aux capacités d’investissement et à la plate-forme opérationnelle de BlackRock, bénéficiant de l’expertise du marché mondial. 

Le protocole non contraignant devrait remplir certaines conditions nécessaires et approbations réglementaires, en plus de respecter les objectifs spécifiés. 

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


L’Arabie saoudite et la Chine discutent de leur collaboration en matière de développement urbain lors d’une réunion à Pékin

Le ministre saoudien des Affaires municipales et rurales et du Logement, Majed al-Hogail, et le ministre chinois du Logement et du Développement urbain et rural, Ni Hong. (X/@majedhogail)
Le ministre saoudien des Affaires municipales et rurales et du Logement, Majed al-Hogail, et le ministre chinois du Logement et du Développement urbain et rural, Ni Hong. (X/@majedhogail)
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  • Cette démarche s’inscrit dans le prolongement de la visite du président chinois au Royaume en décembre 2022 et des accords signés entre les deux pays à l’époque
  • «Nous œuvrons à renforcer la coopération fructueuse entre les deux pays dans divers domaines, notamment en développant les zones urbaines et en attirant les meilleures entreprises de construction chinoises»

RIYAD: L’Arabie saoudite et la Chine ont tout à gagner en partageant leur expertise en matière d’urbanisme, de développement urbain durable et de technologies de construction, comme l’ont indiqué des responsables des deux pays lors d’une réunion à Pékin.

Le ministre saoudien des Affaires municipales et rurales et du Logement, Majed al-Hogail, et le ministre chinois du Logement et du Développement urbain et rural, Ni Hong, se sont entretenus afin d’explorer les possibilités de coopération dans l’élaboration de politiques et de programmes de logement pour les communautés résidentielles.

Cette démarche s’inscrit dans le prolongement de la visite du président chinois au Royaume en décembre 2022 et des accords signés entre les deux pays à l’époque.

«Nos dirigeants se sont accordés sur l’importance de renforcer le partenariat et d’aligner la Vision 2030 de l’Arabie saoudite sur la Belt and Road Initiative (Nouvelles routes de la soie), ce qui se reflétera positivement sur les aspirations et la position économique de l’Arabie saoudite et de la Chine à l’échelle mondiale.», a écrit M. Al-Hogail sur X à la suite de la réunion à Pékin.

 

«Nous œuvrons à renforcer la coopération fructueuse entre les deux pays dans divers domaines, notamment en développant les zones urbaines et en attirant les meilleures entreprises de construction chinoises. Nous souhaitons bénéficier de leur expertise dans l’amélioration des unités de logement dans diverses régions du Royaume, dans le but d’atteindre les objectifs du programme de logement – l’un des programmes de la Vision 2030 du Royaume – en proposant diverses options de logement et de financement aux citoyens», ajoute-t-il.

Les deux pays ont ensuite fait le point sur les expériences couronnées de succès en matière de solutions et d’options de logement, et ils ont discuté des moyens de permettre aux citoyens de posséder plus facilement leur propre logement. Ils ont par ailleurs étudié les moyens de faciliter l’échange d’expériences en matière de gestion urbaine et l’application des meilleures pratiques dans ce domaine.

Cette réunion s’inscrit dans le cadre d’une visite officielle de M. Al-Hogail dans la capitale chinoise. Au cours de sa visite, il est prévu qu’il s’entretienne avec des hauts responsables du gouvernement chinois, des dirigeants d’entreprises de construction et des représentants de différentes banques afin de renforcer la collaboration dans le secteur de la construction. Cette visite a également pour but d’attirer des entreprises internationales de premier plan dans le domaine de la promotion immobilière.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le prince héritier saoudien appelle à une collaboration mondiale pour bâtir une économie mondiale résiliente

Le prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane. (Photo, SPA)
Le prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane. (Photo, SPA)
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  • Le prince héritier a réaffirmé l’engagement du Royaume à agir en tant que force stabilisatrice dans la région
  • Il a déclaré que la cohésion et la coopération avec les partenaires régionaux et mondiaux sont la clé de la sécurité et de la prospérité

RIYAD: Dimanche, le prince héritier saoudien, Mohammed ben Salmane, a appelé à une collaboration mondiale pour contribuer à la construction d’une économie mondiale plus résiliente et intégrée.

Lors d’une table ronde spéciale dans le cadre de la réunion spéciale du Forum économique mondial (WEF) à Riyad, le prince héritier a discuté des défis géopolitiques et économiques auxquels le monde est actuellement confronté, rapporte l’agence de presse saoudienne (SPA).

Il a réaffirmé l’engagement du Royaume à agir en tant que force stabilisatrice dans la région et il a déclaré que la cohésion et la coopération avec les partenaires régionaux et mondiaux sont la clé de la sécurité et de la prospérité.

L’Arabie saoudite a créé diverses opportunités pour les investisseurs de la région et du monde en s’appuyant sur des décennies de croissance robuste alimentée par ses exportations d’énergie, indique le prince héritier.

Il a également mis en lumière les réalisations du Royaume dans le cadre de la Vision 2030, notant que le pays continue de créer des opportunités d’investissement transformatrices dans les secteurs émergents de son économie en pleine évolution.

Lors de la table ronde spéciale à laquelle ont participé des représentants du gouvernement, des chefs d’entreprise et des universitaires, le prince héritier a évoqué l’ensemble des réformes mises en œuvre dans le Royaume au cours des huit dernières années pour permettre au secteur privé de devenir un moteur de la croissance. Il a déclaré que la croissance du Fonds public d’investissement (PIF) d’Arabie saoudite et son intention de devenir un fonds souverain doté de mille milliards de dollars en étaient un exemple.

En ce qui concerne la diversification rapide de l’économie saoudienne, le prince héritier précise que l’activité économique non pétrolière en Arabie saoudite a contribué à hauteur de 50% au produit intérieur brut du Royaume en 2023, soit le niveau le plus élevé jamais atteint par le pays.

Il insiste par ailleurs sur l’importance d’investir dans la recherche et le développement, notant que de tels investissements ont fortement dynamisé la croissance de géants nationaux tels que Acwa Power, Ceer Motors et Alat.

Ces initiatives créent une base permettant à ces entreprises d'intégrer les technologies émergentes dans leurs modèles d'entreprise et de favoriser la croissance du secteur dans le Royaume, explique le prince héritier. Il ajoute que cela avait contribué à la croissance rapide de l’économie numérique du Royaume, à un rythme trois fois plus rapide que le taux de croissance mondial.

Il a ensuite mentionné que la Vision 2030 de l’Arabie saoudite avait contribué à l’émergence d’une société civile florissante et à l’amélioration considérable de la qualité de vie ainsi qu’à la mobilité et l’inclusion sociales. En effet, la participation des femmes à la main-d’œuvre a doublé depuis 2016.

En collaboration avec des partenaires mondiaux, l’Arabie saoudite est en train de bâtir une économie du futur fondée sur l’innovation, la croissance et les opportunités, déclare le prince Mohammed.

Il a conclu en soulignant que la Vision 2030 de l’Arabie saoudite est un voyage, pas une destination, et que bien que le Royaume ait accompli d’énormes progrès, il y a encore beaucoup à faire.

La réunion spéciale du Forum économique mondial à Riyad s’est achevée lundi soir.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com