Restrictions nocturnes en Allemagne contre la pandémie

« Mais nous devons bien réaliser ce qui est le plus important pour nous cet automne et cet hiver », a expliqué la chancelière Angela Merkel (Photo, AFP)
« Mais nous devons bien réaliser ce qui est le plus important pour nous cet automne et cet hiver », a expliqué la chancelière Angela Merkel (Photo, AFP)
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Publié le Dimanche 11 octobre 2020

Restrictions nocturnes en Allemagne contre la pandémie

  • Ces restrictions, qui concernent tous les magasins sauf les pharmacies et stations-service, seront en place au moins jusqu'au 31 octobre
  • Ce couvre-feu, inédit dans la capitale depuis 1949, risque selon lui de porter un « coup de grâce aux bars »

BERLIN : Confrontées à une hausse inquiétante des infections, de grandes villes allemandes dont Berlin ont imposé des restrictions nocturnes aux bars et restaurants à partir de ce samedi.

A Berlin, les établissements devront fermer leurs portes à partir de samedi soir entre 23H00 et 06H00, une tranche horaire qui voit habituellement déambuler chaque week-end des dizaines de milliers de personnes dans la capitale où de nombreux bars restent ouverts toute la nuit. 

Ces restrictions, qui concernent tous les magasins sauf les pharmacies et stations-service, seront en place au moins jusqu'au 31 octobre. La vente d'alcool dans les stations-service sera également prohibée.

Francfort a pris une mesure similaire, entrée en vigueur vendredi soir, avec la fermeture des bars et restaurants et l'interdiction de vente d'alcool entre 22H00 et 06H00.

« Coup de grâce »

Et samedi matin, c'est Cologne, la capitale de la région la plus peuplée, la Rhénanie du nord-Westphalie, qui a annoncé une mesure similaire à partir de 22H00.

Autre grande ville allemande, Hambourg a elle opté pour le port obligatoire du masque dans les lieux publics à partir de lundi.

A Berlin, il s'agit d'un nouveau coup très dur pour l'économie de la ville, déjà durement touchée par la fermeture des clubs depuis plusieurs mois.

La vie nocturne de la capitale allemande est une composante essentielle de l'économie de la ville. Les clubs à eux-seuls ont rapporté plus de 1,5 milliard d'euros à la ville en 2018.

Mais la situation épidémique est inquiétante dans la capitale, avec plus de 400 nouveaux cas quotidiens. Berlin est désormais classée « zone à risque ». 

« Ce n'est pas le moment de faire la fête », a justifié le maire social-démocrate de la capitale, Michael Müller. « Nous pouvons et nous voulons empêcher un autre confinement » plus sévère, avait-il ajouté, s'adressant plus particulièrement aux moins de 40 ans.

Angela Merkel a elle-même plaidé pour cette mesure vendredi après une discussion avec les maires des onze plus grandes villes.

« Je suis tout à fait consciente que les restrictions telles que l'heure de fermeture, les règles strictes pour la vente d'alcool sont contraignantes et que le secteur de la restauration est durement touché », a expliqué la chancelière.

« Mais nous devons bien réaliser ce qui est le plus important pour nous cet automne et cet hiver », a-t-elle ajouté, fixant comme « priorités » le maintien à flot de l'économie et la poursuite des activités scolaires. 

« Après trois verres de vin, on respecte un peu moins les gestes barrières », a résumé Dirk Behrendt, chargé de la Justice à Berlin.

Le collectif Bars of Berlin juge lui « désastreuse » cette mesure et planche sur un éventuel recours juridique.

Ce couvre-feu, inédit dans la capitale depuis 1949, risque selon lui de porter un « coup de grâce aux bars », prévient Roberto Manteufel, un des membres du collectif.

Avec ces horaires imposés, « le monde regarde Berlin. Je ne comprends pas comment le maire peut détruire le plus grand secteur économique de sa ville, c'est incroyable », dénonce Mike Stolz, propriétaire d'un bar berlinois, qui compte lui aussi intenter une action en justice.

Fëtes illégales

Berlin comptait en 2018 quelque 9.800 de enseignes de restauration, dont plus de 1.700 bars ou pubs, selon l'institut Statista. 

A Francfort aussi, la grogne monte. L'association Initiative Gastronomie Francfort menace ainsi de déposer des recours contre une mesure de fermeture susceptible d'entraîner, selon elle, des rassemblements sauvages dans la rue.

Pour prévenir ce risque, la ville de Berlin a ainsi décidé de restreindre fortement les contacts sociaux.

Désormais, entre 23H00 et 06H00 du matin, les rassemblements en extérieur ne devront pas excéder cinq personnes. En journée, cette jauge reste fixée à 50.

Elle n'a pas empêché, selon la police, « plusieurs milliers » d'opposants au port du masque à participer, sans incident notable, à une marche silencieuse dans le centre de Berlin samedi après-midi. 

Ces restrictions sont encore plus fortes pour les rassemblements en intérieur, limités à 10 personnes.

Ces mesures visent principalement les soirées à domicile et fêtes illégales, que les autorités berlinoises considèrent comme propagatrices du nouveau coronavirus


Trump dit que Washington et Téhéran «se rapprochent» d'un accord sur le nucléaire iranien

Le président américain Donald Trump a affirmé mercredi à Doha que Washington et Téhéran "se rapproch(ai)ent" d'un accord sur le dossier du nucléaire iranien, exprimant son optimisme quant à la possibilité d'éviter des frappes militaires sur les sites iraniens. (AFP)
Le président américain Donald Trump a affirmé mercredi à Doha que Washington et Téhéran "se rapproch(ai)ent" d'un accord sur le dossier du nucléaire iranien, exprimant son optimisme quant à la possibilité d'éviter des frappes militaires sur les sites iraniens. (AFP)
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  • "On ne va pas faire de poussière nucléaire en Iran", a affirmé Donald Trump depuis le Qatar, deuxième étape, après Ryad, d'une tournée dans le Golfe qu'il devrait conclure aux Emirats arabes unis.
  • Les prix du pétrole ont immédiatement chuté après les déclarations de Donald Trump, qui a dit fonder son optimisme sur de nouvelles déclarations en provenance d'Iran.

DOHA: Le président américain Donald Trump a affirmé mercredi à Doha que Washington et Téhéran "se rapproch(ai)ent" d'un accord sur le dossier du nucléaire iranien, exprimant son optimisme quant à la possibilité d'éviter des frappes militaires sur les sites iraniens.

"On ne va pas faire de poussière nucléaire en Iran", a affirmé Donald Trump depuis le Qatar, deuxième étape, après Ryad, d'une tournée dans le Golfe qu'il devrait conclure aux Emirats arabes unis.  "Je pense qu'on se rapproche de la conclusion d'un accord", a-t-il ajouté.

Les prix du pétrole ont immédiatement chuté après les déclarations de Donald Trump, qui a dit fonder son optimisme sur de nouvelles déclarations en provenance d'Iran. "Vous avez probablement lu aujourd'hui l'article concernant l'Iran. Ils ont en quelque sorte accepté les conditions", a déclaré Trump.

Le président de la première puissance mondiale n'a pas précisé à quel article il faisait référence.

Mercredi, Ali Shamkhani, conseiller du guide suprême iranien Ali Khamenei, a toutefois déclaré à la chaîne américaine NBC News que l'Iran était prêt à accepter un accord avec les Etats-Unis sur son programme nucléaire, en échange d'une levée immédiate des sanctions.

Selon le site de NBC News, Ali Shamkhani a affirmé que l'Iran s'engagerait à ne jamais fabriquer d'armes nucléaires, à se débarrasser de ses stocks d'uranium hautement enrichi, à n'enrichir l'uranium qu'aux niveaux nécessaires à un usage civil et à autoriser des inspecteurs internationaux à superviser le processus en échange de la levée immédiate de toutes les sanctions économiques à l'encontre de la République islamique.

L'Iran devrait "dire un grand merci" à l'émir du Qatar, cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani, qui a exhorté le président américain à éviter une action militaire contre le grand voisin de son pays, a ajouté M. Trump.

"L'Iran a beaucoup de chance d’avoir l’émir, car il se bat réellement pour eux. Il ne veut pas que nous infligions un coup violent à l'Iran", a affirmé le président américain.

Donald Trump a opté pour la voie diplomatique avec l'Iran, dans un contexte de menaces israéliennes de frapper des sites nucléaires en Iran, son ennemi juré.


Trump appelle à l'application des sanctions contre l'Iran en pleine négociations sur le nucléaire

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  • "J'exhorte fermement toutes les nations à se joindre à nous pour appliquer pleinement et totalement les sanctions que je viens d'imposer à l'Iran", a poursuivi le président de la première puissance mondiale
  • Il n'est pas clair à quelles sanctions M. Trump faisait référence en parlant de celles qu'il venait "d'imposer", mais l'administration américaine a récemment sanctionné plusieurs entités liées à l'industrie pétrolière et au programme nucléaire iraniens

RIYAD: Le président américain Donald Trump a appelé mercredi à une application stricte des sanctions américaines visant l'Iran, tout en affirmant espérer parvenir à un accord sur le dossier du nucléaire iranien, dans un contexte d'opposition croissante des Etats-Unis à l'enrichissement de l'uranium par Téhéran.

"Je veux conclure un accord avec l'Iran. Je veux faire quelque chose, si c'est possible", a déclaré Donald Trump pendant un sommet réunissant les six pays du Conseil de Coopération du Golfe à Ryad.

"J'exhorte fermement toutes les nations à se joindre à nous pour appliquer pleinement et totalement les sanctions que je viens d'imposer à l'Iran", a poursuivi le président de la première puissance mondiale.

Il n'est pas clair à quelles sanctions M. Trump faisait référence en parlant de celles qu'il venait "d'imposer", mais l'administration américaine a récemment sanctionné plusieurs entités liées à l'industrie pétrolière et au programme nucléaire iraniens.

Pendant le premier mandat de Donald Trump, les Etats-Unis se sont retirés en 2018 de l'accord conclu en 2015 entre l'Iran et les grandes puissances pour encadrer le programme nucléaire iranien en échange d'une levée des sanctions internationales, le rendant caduc.

Il avait également instauré des sanctions drastiques contre tout pays important du pétrole iranien.

Trump a affirmé que ces sanctions secondaires "sont à certains égards encore plus dévastatrices" que les sanctions directes visant l'Iran.

L'administration Trump a déjà tenu quatre rounds de discussions avec l'Iran, alors que le président tente d'éviter une attaque militaire israélienne contre les installations nucléaires iraniennes.

Lancés le 12 avril, ces pourparlers visent à conclure un nouvel accord censé empêcher l'Iran de se doter de l'arme atomique, une ambition que Téhéran a toujours niée, en échange d'une levée des sanctions qui paralysent l'économie iranienne.

Les deux pays ont déclaré que les discussions s'étaient déroulées dans une "atmosphère positive", mais elles ne semblent pas avoir abordé en profondeur les aspects techniques d'un éventuel accord.

L'Iran enrichit actuellement l'uranium à 60%, bien au-delà de la limite de 3,67% fixée par l'accord nucléaire de 2015, alors qu'un taux de 90% est nécessaire pour un usage militaire. Ses stocks de matière fissile inquiètent les puissances occidentales.

L'Iran, qui nie vouloir se doter de l'arme nucléaire, a indiqué qu'il comptait également poursuivre les négociations avec le Royaume-Uni, la France et l'Allemagne vendredi en Turquie.


Le pape appelle les chrétiens d'Orient à ne pas «abandonner» leurs terres

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  • Le pape Léon XIV a appelé mercredi les chrétiens d'Orient à ne pas "abandonner" leurs terres, demandant pour eux "tous les droits nécessaires à une existence sûre"
  • "Je voudrais remercier (...) les chrétiens – orientaux et latins – qui, surtout au Moyen-Orient, persévèrent et résistent sur leurs terres, plus forts que la tentation d'abandonner ces terres"

CITE DU VATICAN: Le pape Léon XIV a appelé mercredi les chrétiens d'Orient à ne pas "abandonner" leurs terres, demandant pour eux "tous les droits nécessaires à une existence sûre".

"Je voudrais remercier (...) les chrétiens – orientaux et latins – qui, surtout au Moyen-Orient, persévèrent et résistent sur leurs terres, plus forts que la tentation d'abandonner ces terres", a-t-il affirmé lors d'une audience au Vatican aux participants au jubilé des Eglises d'Orient.