Le président iranien affirme que son pays continuera ses activités nucléaires

Le président Raïssi a déclaré samedi que Téhéran continuera ses activités nucléaires alors que les pourparlers pour la relance de l'accord nucléaire de Téhéran avec les puissances mondiales sont au point mort (Photo, AP).
Le président Raïssi a déclaré samedi que Téhéran continuera ses activités nucléaires alors que les pourparlers pour la relance de l'accord nucléaire de Téhéran avec les puissances mondiales sont au point mort (Photo, AP).
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Publié le Dimanche 10 avril 2022

Le président iranien affirme que son pays continuera ses activités nucléaires

  • Raïssi a déclaré «La continuité des recherches de l'Iran dans les domaines nucléaires pacifiques ne dépendra pas des requêtes ou des points de vue des autres»
  • Ces déclarations sont intervenues alors que les pourparlers pour la relance de l'accord nucléaire de 2015 entre Téhéran et les puissances mondiales à Vienne, sont au point mort

TÉHÉRAN : Selon les médias officiels iraniens, le président Ebrahim Raïssi a déclaré samedi que l'Iran continuera ses activités de développement nucléaire alors que les pourparlers pour la relance de l'accord nucléaire de Téhéran avec les puissances mondiales demeurent encore au point mort.

S'exprimant lors d'une cérémonie marquant la Journée nationale iranienne de la technologie nucléaire, le président radical a affirmé que son administration soutiendra une accélération de la recherche sur la technologie nucléaire pacifique.

Raïssi, qui est arrivé au pouvoir en août a souligné «Notre savoir et notre technologie dans le domaine nucléaire ne sont pas réversibles. La continuité des recherches de l'Iran dans les domaines nucléaires pacifiques ne dépendra pas des requêtes ou des points de vue des autres.»

Ces déclarations sont intervenues alors que les pourparlers pour la relance de l'accord nucléaire de 2015 entre Téhéran et les puissances mondiales à Vienne, sont au point mort. On craint toujours que Téhéran ne soit plus près de pouvoir fabriquer une arme atomique s'il choisissait de le faire.

L'accord sur le nucléaire s'est effondré il y a quatre ans lorsque l'ancien président Donald Trump a retiré les États-Unis en imposant des sanctions accablantes à l'Iran. Entre-temps, le régime iranien a élargi ses activités nucléaires de façon considérable.

L'Iran a longtemps insisté sur le fait que son programme nucléaire avait des objectifs pacifiques comme la production d'électricité et d'isotopes médicaux.

Au cours de la cérémonie de samedi, Téhéran a présenté ses nouvelles réalisations nucléaires civiles, notamment plusieurs isotopes médicaux, des pesticides agricoles, des équipements de désintoxication et du combustible nucléaire. Le rapport n'a toutefois pas donné de détails.

Mohammad Eslami, président de l'Organisation civile iranienne de l'énergie atomique, a révélé que l'Iran poursuivra bientôt la construction d'une nouvelle centrale nucléaire d'une capacité de 360 mégawatts. Elle sera située près de la ville de Darkhovin, dans la province riche en pétrole du Khûzistân, dans le sud-ouest du pays.

L'usine devait être construite avant la révolution islamique de 1979 avec l'aide de la France, mais le projet a été interrompu dans sa phase initiale. Le site est devenu un champ de bataille majeur dans la guerre de 8 ans entre l'Iran et l'Irak, qui a commencé en 1980.

L’unique centrale nucléaire iranienne, d'une capacité de 1 000 mégawatts, a été mise en service en 2011 avec l'aide de la Russie dans la ville portuaire méridionale de Bushehr.

Le stock d'uranium enrichi de l'Iran continue de croître. Il est enrichi actuellement jusqu'à 60 % de pureté. C'est le niveau le plus élevé jamais atteint par l'Iran et il s'agit là d'une courte étape technique par rapport aux niveaux de qualité militaire de 90 %. Il est bien supérieur au plafond de 3,67 % prévu par l'accord nucléaire.

Le ministère iranien des Affaires étrangères a indiqué dans un communiqué, que Téhéran a imposé samedi des sanctions symboliques à d'autres responsables américains pour le rôle qui ont joué pour nuire à l'Iran.

La liste de 16 personnes comprenait George William Casey, ancien commandant des forces américaines en Irak ; Joseph Votel, ancien commandant du Commandement central des États-Unis (CENTCOM) ; Austin Scott Miller, ancien commandant des forces américaines en Afghanistan et l'ambassadrice américaine au Liban Dorothy Shea, ainsi que d'autres responsables américains de l'ancienne administration Trump.

L'Iran ajoute, de temps en temps, des noms à sa longue liste d'Américains sanctionnés. En janvier, Téhéran a imposé des sanctions à plus de 50 Américains pour leur rôle présumé dans le meurtre d'un haut général iranien en Irak en 2020. En 2021, l'Iran a aussi imposé des sanctions à Trump, à l'ancien secrétaire d'État Mike Pompeo et à huit autres personnes.

Les sanctions interdisent aux personnes visées de se rendre en Iran, ainsi que d'éventuelles confiscations de leurs biens en Iran. Toutefois, ces sanctions sont considérées comme symboliques, car les Américains n'ont aucun bien en Iran.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'Arabie saoudite célèbre la première Journée de l’Initiative verte

Chaque année, le Royaume célébrera la Journée de l’Initiative verte saoudienne. (Agence de presse saoudienne)
Chaque année, le Royaume célébrera la Journée de l’Initiative verte saoudienne. (Agence de presse saoudienne)
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  • L’Initiative verte saoudienne a joué un rôle crucial dans la restauration des habitats naturels, la préservation d’une biodiversité unique et la sauvegarde des moyens de subsistance
  • Elle a permis d’atténuer les effets des tempêtes de poussière, en augmentant les précipitations et en luttant contre l’ensablement et la désertification

RIYAD: L’Arabie saoudite a célébré mercredi sa première Journée de l’Initiative verte saoudienne, soulignant l’importance de perpétuer l’héritage pour les générations à venir.

L’événement, dont les autorités ont récemment fait part, marque l’engagement du Royaume à évoluer vers un avenir plus vert et commémore le lancement de l’Initiative verte saoudienne par le prince héritier Mohammed ben Salmane il y a trois ans, le 27 mars 2021.

Le thème de cette année – «Pour notre présent et leur avenir: l’Arabie saoudite unie pour un avenir plus vert» – met en lumière une collaboration entre plus de 80 projets des secteurs public et privé dans le cadre de l’Initiative verte saoudienne, rapporte l’Agence de presse saoudienne.

Les projets, qui représentent un investissement de plus de 705 milliards de riyals saoudiens, soit 188 milliards de dollars (1 dollar = 0,93 euro), dans l’économie verte, visent à améliorer la qualité de vie et à stimuler la croissance économique dans les secteurs émergents, conformément aux objectifs de la Vision 2030.

L’Initiative verte saoudienne a également joué un rôle crucial dans la restauration des habitats naturels, la préservation d’une biodiversité unique et la sauvegarde des moyens de subsistance en atténuant les effets des tempêtes de poussière, en augmentant les précipitations et en luttant contre l’ensablement et la désertification.

À ce jour, une capacité d’énergie renouvelable de 2,8 gigawatts est connectée au réseau national, alimentant plus de 520 000 foyers. D’autres projets sont en cours pour augmenter la capacité.

Depuis 2021, plus de 49 millions d’arbres et d’arbustes ont été plantés dans tout le Royaume et de vastes efforts de remise en état des terres ont été entrepris.

Le ministère des Affaires municipales et rurales et de l’Habitation a lancé plusieurs projets de plantation afin d’augmenter le couvert végétal dans les zones résidentielles.

Il s’agit notamment de la plantation de plus de 186 000 arbres dans le cadre des initiatives de Murcie et de la partie ouest de l’aéroport de Riyad, d’environ 94 000 arbres dans la Perle de Diyar du gouvernorat de Yanbu et d’environ 39 000 arbres dans le complexe résidentiel du roi Abdallah dans le gouvernorat d’Al-Ahsa. Des milliers d’arbres ont également été plantés à Dar al-Jewar, à Bouvardia City, à Diyar al-Hasa et sur d’autres sites.

Ce projet, qui s’inscrit dans le cadre d’un engagement général en faveur de la conservation de l’environnement, vise à protéger 30% des zones terrestres et marines de l’Arabie saoudite d’ici à 2030.

Des efforts considérables ont été déployés pour atteindre cet objectif, notamment des efforts de conservation qui ont réintroduit plus de 1 660 animaux en voie de disparition dans leurs habitats naturels. Par ailleurs, 18,1% des terres et 6,49% des environnements marins sont déjà protégés.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Pour Washington, l'heure de vérité avec Israël sur Rafah

Déjà embarrassés par les plus de 32.000 morts à Gaza, les Etats-Unis insistent sur le risque de pertes civiles et un isolement accru d'Israël, prônant des "alternatives" visant les derniers bastions du Hamas palestinien. (AFP).
Déjà embarrassés par les plus de 32.000 morts à Gaza, les Etats-Unis insistent sur le risque de pertes civiles et un isolement accru d'Israël, prônant des "alternatives" visant les derniers bastions du Hamas palestinien. (AFP).
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  • Les Etats-Unis se sont abstenus lundi au Conseil de sécurité de l'ONU, permettant pour la première fois l'adoption d'une résolution appelant à un cessez-le-feu immédiat dans la bande de Gaza
  • Déjà embarrassés par les plus de 32.000 morts à Gaza, les Etats-Unis insistent sur le risque de pertes civiles et un isolement accru d'Israël, prônant des "alternatives" visant les derniers bastions du Hamas

WASHINGTON: Israël entendra-t-il l'avertissement à ne pas lancer d'offensive terrestre majeure à Rafah? La réponse reste en suspens mais près de six mois après le début de la guerre entre Israël et le Hamas, Washington prend ses distances avec l'un de ses plus proches partenaires.

Les Etats-Unis se sont abstenus lundi au Conseil de sécurité de l'ONU, permettant pour la première fois l'adoption d'une résolution appelant à un cessez-le-feu immédiat dans la bande de Gaza.

Colère du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, qui a aussitôt annulé la venue d'une délégation israélienne à Washington censée justement répondre aux préoccupations américaines concernant une offensive à Rafah, ville du sud de la bande de Gaza, territoire ravagé par la guerre.

Un haut responsable américain a cependant indiqué mercredi que les services du Premier ministre israélien "ont fait savoir qu'ils aimeraient trouver une nouvelle date" pour organiser cette réunion.

Les Etats-Unis s'opposent à un assaut terrestre sur Rafah, où une grande partie de la population de Gaza s'est réfugiée après avoir fui les bombardements dans le nord.

Déjà embarrassés par les plus de 32.000 morts à Gaza, les Etats-Unis insistent sur le risque de pertes civiles et un isolement accru d'Israël, prônant des "alternatives" visant les derniers bastions du Hamas palestinien.

"Le type de mission que nous pourrions soutenir est une campagne limitée beaucoup plus ciblée à même d'atteindre les mêmes objectifs mais sans causer de dommages massifs à la population civile", a déclaré le porte-parole du département d'Etat, Matthew Miller.

Reste que M. Netanyahu a prévenu qu'il lancerait une opération à Rafah avec ou sans le soutien politique des Etats-Unis, au moment où le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken se trouvait à Tel Aviv.

Pour Stephen Wertheim, chercheur au Carnegie Endowment for International Peace, les Etats-Unis "s'efforcent de limiter les dégâts d'une telle opération" à Rafah, déjà intensément bombardée depuis plusieurs jours.

Aucun impact tangible

Les Etats-Unis ont affiché un soutien sans faille à Israël depuis le début de la guerre provoquée par l'attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre sur le sol israélien et continuent de lui fournir quantité d'armes.

Mais face à l'ampleur des victimes civiles et la situation humanitaire dramatique, ils ont augmenté leur pression sur Israël, le sommant en particulier de permettre l'acheminement de davantage d'aide humanitaire.

Les Etats-Unis ont aussi haussé le ton en imposant récemment des sanctions contre quelques colons accusés de violences en Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël.

"L'administration Biden cherche de plus en plus à prendre ses distances avec Israël et surtout avec Netanyahu", souligne Michael Singh, du Washington Institute, un centre de recherche dans la capitale.

Mais le président Joe Biden a clairement fait savoir qu'il n'utiliserait pas son principal moyen de pression: l'aide militaire à Israël.

Une résolution "envoie un signal, mais elle n'a aucun impact tangible sur la capacité d'Israël à poursuivre le conflit", souligne M. Singh, tandis que les restrictions en matière d'armement "auraient un coût beaucoup plus élevé" sur les plans stratégique et politique.

Le ver est dans le fruit depuis le début de la guerre, alors que tout oppose l'administration démocrate de Joe Biden et la coalition formée par M. Netanyahu, qualifiée par le président américain de "gouvernement le plus à droite" dans l'histoire d'Israël.

Pas de « volte-face »

Au-delà de la conduite de la guerre, les Etats-Unis et Israël divergent aussi fondamentalement sur l'après-conflit et le dégagement d'une voie vers la création d'un Etat palestinien, auquel M. Netanyahu est farouchement opposé.

Le chef de la majorité démocrate au Sénat, Chuck Schumer, fervent partisan d'Israël et proche de Joe Biden, a lancé un pavé dans la mare en critiquant personnellement M. Netanyahu et en exhortant à la tenue d'élections, un "bon discours" selon le président américain.

Des responsables américains ont vite assuré qu'il ne parlait pas au nom du gouvernement. Mais d'aucuns s'interrogent pour savoir s'il n'a pas dit tout haut ce que beaucoup au sein de l'administration Biden pensent tout bas.

A quelques mois de la présidentielle de novembre, M. Biden est confronté à une pression politique de plus en plus grande émanant de la population musulmane et arabe américaine ainsi que des jeunes électeurs et l'aile gauche de son parti.

Selon un sondage Gallup publié mercredi, seuls 36% des Américains approuvent les actions d'Israël, contre 50% en novembre.

James Ryan, directeur exécutif du Middle East Research and Information Project, dit s'attendre à ce que "les critiques se durcissent" mais pas à "un grand volte-face" des Etats-Unis vis-à-vis d'Israël.


Washington dit avoir abattu quatre drones houthis en mer Rouge

Le Commandement militaire américain pour le Moyen-Orient (Centcom) a indiqué dans un communiqué publié sur X que ses forces ont "détruit quatre systèmes aériens sans pilote de longue portée" vers 02H00 locales mercredi (23H00 GMT mardi). (AFP).
Le Commandement militaire américain pour le Moyen-Orient (Centcom) a indiqué dans un communiqué publié sur X que ses forces ont "détruit quatre systèmes aériens sans pilote de longue portée" vers 02H00 locales mercredi (23H00 GMT mardi). (AFP).
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  • Le Commandement militaire américain pour le Moyen-Orient (Centcom) a indiqué dans un communiqué publié sur X que ses forces ont "détruit quatre systèmes aériens sans pilote de longue portée"
  • "Il a été déterminé que ces armes présentaient une menace imminente pour les navires marchands et les bâtiments de la marine américaine dans la région"

WASHINGTON: L'armée américaine a annoncé mercredi avoir abattu quatre drones lancés par les houthis du Yémen qui ciblaient un navire de guerre des Etats-Unis en mer Rouge.

Le Commandement militaire américain pour le Moyen-Orient (Centcom) a indiqué dans un communiqué publié sur X que ses forces ont "détruit quatre systèmes aériens sans pilote de longue portée" vers 02H00 locales mercredi (23H00 GMT mardi). Aucun blessé ni dégât n'a été rapporté, selon la même source.

"Il a été déterminé que ces armes présentaient une menace imminente pour les navires marchands et les bâtiments de la marine américaine dans la région", ajoute le communiqué.

"Ces actions sont prises pour protéger la liberté de navigation et rendre les eaux internationales plus sûres" pour ces mêmes navires, explique la même source.

En novembre, les Houthis, soutenus par l'Iran, ont débuté une campagne de frappes de drones et de missiles contre des navires en mer Rouge, une région essentielle pour le commerce mondial, expliquant agir en solidarité avec les Palestiniens, au moment où Israël est en guerre contre le mouvement islamiste palestinien Hamas dans la bande de Gaza.

Ils ont ensuite élargi leurs cibles aux navires associés aux Etats-Unis et au Royaume-Uni, après les frappes menées par ces deux pays contre leurs positions au Yémen.