L'UE reste ferme sur les négociations post-Brexit, Johnson ajourne ses décisions

Le Premier ministre britannique Boris Johnson lors d'une conférence de presse virtuelle au 10 Downing Street, dans le centre de Londres, le 12 octobre 2020, après avoir annoncé un nouveau système d'alerte COVID-19 (Photo, AFP)
Le Premier ministre britannique Boris Johnson lors d'une conférence de presse virtuelle au 10 Downing Street, dans le centre de Londres, le 12 octobre 2020, après avoir annoncé un nouveau système d'alerte COVID-19 (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 15 octobre 2020

L'UE reste ferme sur les négociations post-Brexit, Johnson ajourne ses décisions

  • Boris Johnson « a déclaré qu'il attendait avec impatience les résultats du sommet européen »
  • Le Brexit doit être évoqué jeudi après-midi par les dirigeants de l'UE

BRUXELLES : Le Premier ministre britannique Boris Johnson a annoncé mercredi soir qu'il déciderait de poursuivre ou non les difficiles négociations commerciales post-Brexit avec l'UE en fonction « des résultats » d'un sommet européen prévu jeudi et vendredi à Bruxelles.

Cette annonce fait suite à un entretien avec la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, et celui du Conseil européen, Charles Michel, qui n'a pas semblé donner un nouvel élan à des discussions enlisées depuis des mois, l'UE soulignant qu'elle n'était pas prête à un accord « à n'importe quel prix ».

« Le Premier ministre a noté la désirabilité d'un accord, mais exprimé sa déception de voir que davantage de progrès n'avaient pas été réalisés au cours des deux dernières semaines », ont indiqué ses services dans un communiqué.

Il « a déclaré qu'il attendait avec impatience les résultats du sommet européen » jeudi, avant de « présenter les prochaines étapes pour le Royaume-Uni, à la lumière de sa déclaration du 7 septembre », est-il ajouté.

M. Johnson avait ce jour-là affiché sa volonté de conclure un accord « d'ici au Conseil européen le 15 octobre », devenu dès lors la date butoir des Britanniques.

« Ca n'a pas de sens de penser à des échéances qui iraient au-delà », avait-il insisté. « Si nous n'arrivons pas à nous accorder d'ici là, je ne vois pas d'accord de libre-échange entre nous ».

« L'UE travaille à un accord, mais pas à n'importe quel prix », a affirmé Ursula von der Leyen dans un tweet après cet entretien de 10 minutes en soirée. « Il reste encore beaucoup de travail à accomplir », a-t-elle ajouté, quand Charles Michel a réclamé « des avancées ».

Le Brexit doit être évoqué jeudi après-midi par les dirigeants de l'UE, qui prévoient pour l'instant de constater « avec préoccupation » que « les progrès réalisés » dans les pourparlers « ne sont toujours pas suffisants », selon un projet de conclusions provisoires.

Ils devraient aussi inviter le négociateur de l'Union, Michel Barnier, « à intensifier les négociations ».

Date « artificielle »

Les Européens, qui se sont toujours fixé fin octobre pour trouver un accord, ont clairement indiqué ces derniers jours que l'aboutissement des négociations nécessiterait encore plusieurs semaines.

« Cette date évoquée par les Britanniques, elle est très loin de la réalité des négociations », a encore estimé mardi la présidence française. « C'est vraiment très artificiel », a insisté la présidence française.

Depuis que le Royaume-Uni a officiellement quitté l'UE le 31 janvier, les pourparlers entre Londres et Bruxelles pour un accord de libre-échange, qui entrerait en vigueur à la fin de la période de transition s'achevant à la fin de l'année, patinent. Et les deux parties s'accusent mutuellement de laisser planer le risque d'un « no deal » potentiellement dévastateur pour leurs économies.

L'hypothèse est d'ailleurs jugée « très crédible » et même « vraisemblable » par le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian. « Entre le 15 octobre et la mi-novembre, tout doit se jouer », a-t-il prévenu mardi.

Un sommet informel des dirigeants de l'UE - à l'origine consacré à la Chine - est programmé le 16 novembre à Berlin, pour ce qui apparaît de plus en plus comme une nouvelle échéance.

Lors d'une réunion mardi avec les ministres des Affaires européennes de l'UE, le négociateur européen Michel Barnier a souligné qu'en dépit de discussions plus « constructives » qu'auparavant avec Londres, les points de blocage persistaient sur la pêche, les garanties réclamées aux Britanniques en matière de concurrence - malgré de légers progrès - et la manière de régler les différends dans le futur accord.

La pêche apparaît aujourd'hui aux yeux des négociateurs comme le sujet le plus compliqué, car très sensible politiquement.

Quand bien même elle ne représente qu'une part négligeable de l'économie des 27 et du Royaume-Uni, elle est jugée prioritaire par une poignée d'Etats membres (France, Belgique, Pays-Bas, Irlande, Danemark), dont les pêcheurs veulent continuer à pouvoir naviguer dans les eaux britanniques.


De fortes explosions à Tel-Aviv et Jérusalem après des tirs de missiles iraniens

Des membres des forces de sécurité israéliennes inspectent un cratère à l'endroit où un missile iranien a frappé un dépôt de bus à Herzliya, près de Tel-Aviv, le 17 juin 2025. (Photo de Jack GUEZ / AFP)
Des membres des forces de sécurité israéliennes inspectent un cratère à l'endroit où un missile iranien a frappé un dépôt de bus à Herzliya, près de Tel-Aviv, le 17 juin 2025. (Photo de Jack GUEZ / AFP)
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  • « Des sirènes ont retenti dans plusieurs régions d'Israël après l'identification de missiles lancés depuis l'Iran en direction de l'État d'Israël », a déclaré l'armée dans un communiqué.
  • Dans un message sur Telegram, la police israélienne a rapporté que des missiles et des éclats d'obus étaient tombés dans la région de Tel-Aviv, causant des dégâts matériels mais sans faire de blessés.

JERUSALEM : De fortes explosions ont été entendues au-dessus de Tel-Aviv et Jérusalem mardi matin par des journaliste de l'AFP après le retentissement des sirènes d'alerte dans certaines régions d'Israël à la suite de tirs de missiles depuis l'Iran, selon l'armée.

« Des sirènes ont retenti dans plusieurs régions d'Israël après l'identification de missiles lancés depuis l'Iran en direction de l'État d'Israël », a déclaré l'armée dans un communiqué.

Elle a ajouté que l'armée de l'air « opérait pour intercepter et frapper là où c'était nécessaire pour éliminer la menace ».

Une vingtaine de minutes plus tard, l'armée a publié un communiqué indiquant que la population était autorisée à quitter les abris dans plusieurs régions du pays, ajoutant que des équipes de secours étaient à l'œuvre dans plusieurs endroits où des informations sur la chute de projectiles avaient été reçues.

Dans un message sur Telegram, la police israélienne a rapporté que des missiles et des éclats d'obus étaient tombés dans la région de Tel-Aviv, causant des dégâts matériels mais sans faire de blessés.

Les services d'incendie et de secours ont indiqué de leur côté avoir reçu les premières indications concernant un « tir de missile et un incendie » dans une ville du district de Dan, une zone entourant Tel-Aviv.

« Vers 8 h 45 (5 h 45 GMT), de nombreux appels ont été reçus concernant un tir de missile et un incendie dans la région de Gush Dan. Les équipes de lutte contre les incendies se rendent sur les lieux », ont-ils indiqué dans un communiqué.


Les forces américaines restent «dans une posture défensive» au Moyen-Orient annonce la Maison Blanche

Les forces américaines "sont dans une posture défensive" au Moyen-Orient "et cela n'a pas changé", a indiqué lundi un porte-parole de la Maison Blanche, Alex Pfeiffer, sur X. (AFP)
Les forces américaines "sont dans une posture défensive" au Moyen-Orient "et cela n'a pas changé", a indiqué lundi un porte-parole de la Maison Blanche, Alex Pfeiffer, sur X. (AFP)
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  • "Ce que vous voyez en temps réel, c'est la paix par la force et l'Amérique d'abord. Nous sommes en position défensive dans la région, pour être forts, dans la poursuite d'un accord de paix, et nous espérons certainement que c'est ce qui se passera"
  • "Et le président (Donald) Trump l'a dit clairement, c'est sur la table. La question est de savoir si l'Iran l'acceptera"

WASHINGTON: Les forces américaines "sont dans une posture défensive" au Moyen-Orient "et cela n'a pas changé", a indiqué lundi un porte-parole de la Maison Blanche, Alex Pfeiffer, sur X.

"Nous défendrons les intérêts américains" dans la région, a-t-il ajouté, alors que le conflit entre Israël et l'Iran se poursuit pour la cinquième nuit consécutive.

"Ce que vous voyez en temps réel, c'est la paix par la force et l'Amérique d'abord. Nous sommes en position défensive dans la région, pour être forts, dans la poursuite d'un accord de paix, et nous espérons certainement que c'est ce qui se passera", a déclaré de son côté le ministre de la Défense, Pete Hegseth, interrogé sur la chaîne Fox News.

"Et le président (Donald) Trump l'a dit clairement, c'est sur la table. La question est de savoir si l'Iran l'acceptera", a-t-il ajouté.

Le président américain va écourter sa participation au sommet du G7 au Canada pour rentrer à Washington dans la soirée en raison de la situation au Moyen-Orient, a indiqué la Maison Blanche.

Ces déclarations sur la posture "défensive" des forces américaines surviennent alors que des informations diffusées par des médias israéliens ont fait état d'une supposée participation directe des Américains aux frappes contre l'Iran.

Entretemps, le porte-avions américain Nimitz, qui croisait en mer de Chine méridionale, a mis le cap à l'ouest et prend la direction du Moyen-Orient, a confirmé un responsable du Pentagone.

Il remonte actuellement le détroit de Malacca, entre l'île indonésienne de Sumatra et la Malaisie.

Des sites qui géolocalisent en temps réel les positions des avions dans le monde entier ont identifié pour leur part dans la nuit de dimanche à lundi le mouvement d'une trentaine d'avions ravitailleurs américains, qui ont décollé des Etats-Unis et se sont dirigés vers différentes bases militaires en Europe.

Israël, allié des Etats-Unis, a lancé vendredi une campagne aérienne massive d'une ampleur sans précédent contre l'Iran, en ciblant des centaines de sites militaires et nucléaires, avec l'objectif affiché de l'empêcher de se doter de l'arme nucléaire. L'Iran tire depuis des salves de missiles en riposte.

Le président américain a appelé sur son réseau Truth Social "tout le monde à évacuer Téhéran immédiatement".

"L'Iran aurait dû signer l'+accord+ quand je leur ai dit de signer. Quel dommage et quel gâchis de vies humaines. Pour le dire simplement, L'IRAN NE PEUT PAS AVOIR D'ARME NUCLEAIRE", a-t-il aussi écrit.

Les Etats-Unis aident déjà Israël à intercepter les missiles iraniens visant son territoire.

 

 


Conflit Israël-Iran: Trump quitte prématurément le G7

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  • Le président américain, dont le séjour dans les Rocheuses canadiennes devait se prolonger jusqu'à mardi en fin de journée et se conclure par une conférence de presse, "rentre à Washington pour s'occuper de nombreux sujets importants"
  • Cette annonce vient peu après que Donald Trump a écrit sur son réseau Truth Social: "Tout le monde devrait évacuer Téhéran immédiatement."

KANANASKIS: "A cause de ce qui se passe au Moyen-Orient, le président Trump va partir ce soir après le dîner" avec les autres dirigeants du sommet du G7 au Canada, un jour plus tôt que prévu, a annoncé lundi sa porte-parole Karoline Leavitt sur X.

Le président américain, dont le séjour dans les Rocheuses canadiennes devait se prolonger jusqu'à mardi en fin de journée et se conclure par une conférence de presse, "rentre à Washington pour s'occuper de nombreux sujets importants", a-t-elle déclaré par ailleurs dans un court communiqué.

Cette annonce vient peu après que Donald Trump a écrit sur son réseau Truth Social: "Tout le monde devrait évacuer Téhéran immédiatement."