Afrique du Sud: accalmie après une semaine des pires inondations dans le pays

Certains pays d'Afrique australe sont régulièrement en proie à des tempêtes meurtrières pendant la saison cyclonique de novembre à avril. Mais l'Afrique du Sud est généralement épargnée (Photo, AFP).
Certains pays d'Afrique australe sont régulièrement en proie à des tempêtes meurtrières pendant la saison cyclonique de novembre à avril. Mais l'Afrique du Sud est généralement épargnée (Photo, AFP).
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Publié le Dimanche 17 avril 2022

Afrique du Sud: accalmie après une semaine des pires inondations dans le pays

  • «Le nombre de morts s'élève désormais à 443», a déclaré le ministre de Durban, Sihle Zikalala, lors d'une conférence de presse
  • La pluie a continué à tomber mercredi après-midi et une alerte inondations a été déclenchée dans la province voisine du Cap-Oriental

La baisse des précipitations en Afrique du Sud ont permis une accalmie dimanche après une semaine d'inondations sur la côte est, les pires jamais enregistrées dans le pays, qui ont fait 443 morts et entraîné de vastes destructions.

La plupart des victimes ont été enregistrées dans la région de Durban, ville portuaire de 3,5 millions d'habitants dans le KwaZulu-Natal (KZN) ouverte sur l'océan Indien. 

Des familles ont été décimées, des enfants sont morts noyés dans des crues ou ensevelis dans des coulées de boue. Une soixantaine de personnes sont encore portées disparues. Et au moins deux secouristes ont péri en tentant de repêcher des corps dans une rivière, a déploré la police dans un communiqué. 

Selon l'Institut national de météorologie, aucun risque d'inondation n'est plus redouté dans les jours à venir et les précipitations devraient "se dissiper" d'ici mercredi.

Les secours, épaulées par l'armée, la police et des hélicoptères, restent en alerte mais déjà ils reçoivent moins d'appels.

Ces derniers jours, ministres et chefs traditionnels, le roi zoulou Misuzulu Zulu et le président Cyril Ramaphosa, qui a reporté un voyage à l'étranger, se sont rendus sur le terrain pour évaluer l'étendue des dégâts et épauler les personnes endeuillées. 

Inondations Afrique du Sud: une catastrophe «jamais vue auparavant», déplore Ramaphosa

Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a déploré vendredi une catastrophe "jamais vue auparavant dans le pays", après les terribles inondations sur la côte est.

"C'est une catastrophe aux proportions énormes, jamais vue auparavant dans le pays", a déclaré le chef d'Etat en déplacement dans le Mpumalanga (nord-est) où il s'est exprimé dans une église à l'occasion des fêtes de Pâques. 

Le président, qui s'est rendu sur place mercredi, a avoué avoir traversé "un des moments les plus tristes" de son mandat en rencontrant une famille qui a perdu 10 membres dans les intempéries, dont de jeunes enfants. 

"Certains d'entre eux ont vu les membres de leur famille emportés, sans pouvoir les secourir, tendant la main pour les retenir mais la puissance de l'eau les a emportés", a-t-il dit devant l'assemblée. 

Les intempéries devraient aussi affecter les provinces voisines du Free state (centre) et de l'Eastern Cape (sud-est) où "un décès a déjà été signalé", a indiqué M. Ramaphosa. 

"Notre pays fait face à des défis énormes", a-t-il poursuivi, énumérant la vague inédites de violences qui a secoué le pays en juillet et deux ans de lutte contre le Covid. 

"Alors que nous pensions que nous pouvions sortir de l'état de catastrophe, une autre catastrophe, naturelle cette fois, s'est abattue sur notre pays", a-t-il souligné.

M. Ramaphosa, qui a déclaré mercredi l'état de catastrophe dans la province du KZN, avait annoncé au début du mois la levée de toutes les restrictions légales liées à la pandémie de Covid-19, à la suite du ralentissement du rythme des nouvelles infections. 

Près de 4 000 maisons ont été détruites, plus de 13 500 endommagées. De nombreux hôpitaux ont été dégradés, et plus de 550 écoles touchées. Des zones restent encore inaccessibles à cause des routes et des ponts coupés. Les travaux pour rétablir les axes de communication se poursuivent nuit et jour, selon les autorités. 

"Des milliards seront nécessaires pour reconstruire la province après cette catastrophe", a déclaré le ministre de la province du KZN lors d'une conférence de presse. Une première estimation pour la réparation des seules infrastructures routières se monte à près de 340 000 euros (5,6 milliards de rands). 

Un fonds d'urgence du gouvernement de 63 millions d'euros (un milliard de rands) a été débloqué. La région a déjà connu des destructions massives en juillet lors d'une vague inédite d'émeutes et de pillages.

Morgues pleines

Les plus pauvres dans les townships ont été dramatiquement frappés par les intempéries. Les maisons faites de plaques de tôle ondulée ou de simples planches de bois, souvent bâties sur des terrains non constructibles et inondables, n'ont pas tenu longtemps dans le déluge. 

A Inanda, l'église toute blanche dans laquelle les fidèles se sont rassemblés en ce dimanche de Pâques, est l'une des rares constructions encore debout. 

"Après les défis que nous traversons, nous réussirons à nous relever même si nos maisons sont tombées et nos infrastructures sont en ruines", a encouragé le révérend devant l'assemblée. Certains étaient en pleurs, d'autres ont acquiescé, les mains levées. 

Les appels à la prière pour les victimes des inondations se sont multipliés dans la journée lors des rassemblements religieux. Des équipes de soutien psychologique ont été déployées. 

Des médecins supplémentaires ont été mobilisés dans les morgues pour réaliser les autopsies, les files de proches venant déposer des corps s'étant allongées ces derniers jours. 

Certaines zones sont privées d'eau et d'électricité depuis lundi. Des habitants désespérés ont été vus transportant des seaux d'eau sur des charriots au bord de la route. La nourriture manque, ce qu'il restait a pourri. Des stations de traitement des eaux usées ont aussi été affectées. 

Des bons alimentaires, des uniformes scolaires et des couvertures continuent à être distribués. Des convois de camions-citernes distribuent de l'eau potable. Des dons sont collectés à travers le pays, notamment des pâtes, conserves, matelas.

En raison des inondations, les récoltes attendues cette année pourraient être faibles, ont également averti les autorités.

Chaque année, la saison cyclonique de novembre à avril déchaîne des tempêtes en Afrique australe. Des pays comme Madagascar ou le Mozambique sont régulièrement frappés par des tempêtes meurtrières. Mais l'Afrique du Sud est généralement épargnée. 


Trump assure que l'économie va décoller mais reconnaît un risque de récession

Des camions transportant des conteneurs sont vus au port de Los Angeles le 30 avril 2025 dans le quartier de San Pedro à Los Angeles, en Californie. Dans le port de Los Angeles, la valse des grues déchargeant les conteneurs acheminés d'Asie par d'immenses navires s'est déréglée ces derniers jours : ce baromètre de l'économie américaine tourne au ralenti en raison de la guerre commerciale lancée par le président américain Donald Trump. (AFP)
Des camions transportant des conteneurs sont vus au port de Los Angeles le 30 avril 2025 dans le quartier de San Pedro à Los Angeles, en Californie. Dans le port de Los Angeles, la valse des grues déchargeant les conteneurs acheminés d'Asie par d'immenses navires s'est déréglée ces derniers jours : ce baromètre de l'économie américaine tourne au ralenti en raison de la guerre commerciale lancée par le président américain Donald Trump. (AFP)
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  • Donald Trump a assuré vendredi que ses choix politiques allaient, au bout du compte, doper l'économie américaine, tout en reconnaissant l’existence d'un risque de récession dans un premier temps
  • Le produit intérieur brut des Etats-Unis s'est contracté au premier trimestre 2025 (-0,3% en rythme annualisé), pour les débuts du second mandat du président

WASHINGTON: Donald Trump a assuré vendredi que ses choix politiques allaient, au bout du compte, doper l'économie américaine, tout en reconnaissant l’existence d'un risque de récession dans un premier temps.

Le produit intérieur brut des Etats-Unis s'est contracté au premier trimestre 2025 (-0,3% en rythme annualisé), pour les débuts du second mandat du président, selon des chiffres publiés mercredi.

"C'est une période de transition, et je pense que ça va super bien se passer", a déclaré Donald Trump à la chaîne NBC News, selon un extrait diffusé vendredi d'un entretien à paraître entièrement dimanche.

Interrogé sur le risque d'une récession aux Etats-Unis, le président américain a répondu que "tout peut se passer."

"Mais je pense que nous allons avoir la plus grande économie de l'histoire de notre pays. Je pense que nous allons observer le plus grand boom économique de l'histoire", a-t-il déclaré à NBC.

Le milliardaire républicain a déclenché une guerre commerciale en imposant d'importants droits de douane à de très nombreux pays, faisant initialement chuter les cours à Wall Street.

Mais les marchés ont terminé vendredi la semaine en hausse après des chiffres de l'emploi meilleurs qu'attendu.


Vatican: la cheminée sur la chapelle Sixtine installée en vue du conclave

Le Vatican a installé vendredi une cheminée au sommet de la chapelle Sixtine en vue du conclave qui débutera le 7 mai. (AFP)
Le Vatican a installé vendredi une cheminée au sommet de la chapelle Sixtine en vue du conclave qui débutera le 7 mai. (AFP)
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  • Les cardinaux du monde entier ont été rappelés à Rome à la suite du décès du pape François, mort le 21 avril à l'âge de 88 ans
  • À l'issue de chaque session de vote des cardinaux réunis à l'intérieur de la chapelle, les bulletins sont brûlés dans un poêle

CITE DU VATICAN: Le Vatican a installé vendredi une cheminée au sommet de la chapelle Sixtine en vue du conclave qui débutera le 7 mai, a constaté une journaliste de l'AFP.

À l'issue de chaque session de vote des cardinaux réunis à l'intérieur de la chapelle, les bulletins sont brûlés dans un poêle. La cheminée, visible depuis la place Saint-Pierre, émet alors une fumée noire si aucun pape n'a été élu, ou une fumée blanche en cas d'élection, par ajout de produits chimiques.

Les cardinaux du monde entier ont été rappelés à Rome à la suite du décès du pape François, mort le 21 avril à l'âge de 88 ans.

Les 133 "Princes de l'Eglise" âgés de moins de 80 ans et donc habilités à élire son successeur - il y en a 135 mais deux se sont fait porter pâle - se réuniront à partir du 7 mai pour commencer à voter en secret, au cours d'un processus qui devrait durer plusieurs jours.

Le premier jour, ils voteront une fois, puis deux fois le matin et deux fois l'après-midi.

Pour qu'un cardinal soit élu, il doit obtenir la majorité des deux tiers requise, soit au moins 89 voix.

Si aucun candidat n'obtient suffisamment de voix lors du premier vote du matin, les cardinaux procéderont à un second vote, et ce n'est qu'à ce moment-là qu'il y aura de la fumée.

Il en va de même pour la session de l'après-midi : si un pape est élu lors du premier vote, il y aura de la fumée blanche, mais si ce n'est pas le cas, les cardinaux procéderont à un second vote sans brûler les bulletins.

Après trois journées sans résultat, le scrutin est interrompu pour une journée de prières. Puis d'autres séries de scrutins sont organisées jusqu'à l'élection définitive.


Washington condamne les violences contre les Druzes en Syrie

Le ministre syrien des Affaires étrangères, Asaad al-Shaibani, rencontre d'autres diplomates au siège des Nations Unies à New York, le 29 avril 2025. (Getty Images via AFP)
Le ministre syrien des Affaires étrangères, Asaad al-Shaibani, rencontre d'autres diplomates au siège des Nations Unies à New York, le 29 avril 2025. (Getty Images via AFP)
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  • Vendredi dernier, le ministre syrien des Affaires étrangères, Assaad al-Chaibani, a hissé le drapeau de son nouveau pays au siège des Nations unies, marquant ainsi un nouveau chapitre après le renversement, en décembre, de Bachar al-Assadr
  • Les Etats-Unis ont confirmé par ailleurs jeudi avoir rencontré le chef de la diplomatie syrienne et ont appelé les autorités intérimaires à prendre des mesures contre le sectarisme, alors que la minorité druze est victime d'une flambée de violence

WASHINGTON: Les Etats-Unis ont condamné jeudi les violences contre la communauté druze en Syrie, parlant d'actes "répréhensibles et inacceptables".

"Les violences récentes et la rhétorique incendiaire visant les membres de la communauté druze en Syrie sont répréhensibles et inacceptables", a déclaré Tammy Bruce, porte-parole du département d'Etat, dans un communiqué.

"Les autorités intérimaires doivent faire cesser les combats, tenir les auteurs de violences et de dommages aux civils responsables de leurs actes et assurer la sécurité de tous les Syriens", a-t-elle ajouté.

Le plus influent chef religieux druze en Syrie s'en est pris au pouvoir du président Ahmad al-Chareh jeudi, dénonçant une "campagne génocidaire" contre sa communauté, après que des affrontements confessionnels ont fait plus de 100 morts en début de semaine selon une ONG.

Les Etats-Unis ont confirmé par ailleurs jeudi avoir rencontré le chef de la diplomatie syrienne et ont appelé les autorités intérimaires à prendre des mesures contre le sectarisme, alors que la minorité druze est victime d'une flambée de violence.

Vendredi dernier, le ministre syrien des Affaires étrangères, Assaad al-Chaibani, a hissé le drapeau de son nouveau pays au siège des Nations unies, marquant ainsi un nouveau chapitre après le renversement, en décembre, du dirigeant de longue date Bachar al-Assad.

La porte-parole du département d'Etat a confirmé que des représentants américains avaient rencontré la délégation syrienne à New York mardi.

Elle a indiqué que les Etats-Unis ont exhorté les autorités post-Assad à "choisir des politiques qui renforcent la stabilité", sans fournir d'évaluation sur les progrès accomplis.